A prisoner known as the Monster refuses to speak and behind prison bars, awaits his trial. A foreign lawyer, who came to assist him, seeks to uncover the reasons behind his mutism and the circumstances surrounding his crimes. What if there was nothing to understand? What if the madness of ordinary men had paved the way for the birth of the Monster? On the trail of his client, in a country just barely recovering from a fratricidal war, the lawyer is plunged against his will into the heart of a tragedy. A tale of adventure, a love story, a philosophical quest, HOW TO BECOME A MONSTER reads like a detective novel in which each person is both guilty and innocent. This vividly inspired and powerful work casts a lucid look at the human condition with its darker parts, but also its moments of redemption.
Jean Barbe est un écrivain et journaliste culturel québécois, né à Montréal le 24 novembre 1962. Il publie d'abord un roman, Les Soupers de fête, et un recueil d'articles, Chroniques de l'air du temps, aux éditions du Boréal au début des années 1990. Puis, chez Leméac, il fait paraître en 2001 Autour de Dédé Fortin, un essai biographique, suivi, en 2004 et 2005, de deux romans: Comment devenir un monstre, et Comment devenir un ange (en coédition avec Actes Sud). Il occupe la fonction de directeur de l'éditorial aux éditions Leméac depuis septembre 2005.
Départ plutôt lent pour ce livre. En lisant le 4e de couverture, cela m’avait donné très envie d’en savoir plus. L’introduction avec l’avocat du monstre me laissait supposer un style un peu thriller afin de savoir ce qu’il s’était passé dans la vie du monstre pour qu’il devienne monstre, mais le livre n’a pas pris cette tangente.
Malgré un départ dans la face avec un meurtre solide à la fin du chapitre 1, je dois dire que toute l’introduction à propos de François Chevalier (l’avocat du monstre), m’a déplu. On a un personnage fascinant tel que le monstre dont on veut tout savoir, les petits malheurs de François m’étaient vraiment inintéressants.
Lorsqu’on entre dans la vie du monstre, on est fasciné par la banalité de sa vie. On attend les événements tragiques, sanglants, horribles, mais ils ne viennent pas. L’apothéose du personnage qu’est le monstre en est encore plus troublante en sachant que sa vie- son enfance- était des plus normales.
La narration est intéressante parce qu’elle varie entre François (l’avocat) et le monstre, au présent et dans le passé et en face à face, par téléphone ou par courriel.
A partir du milieu du livre, je ne pouvais plus m’arrêter de lire, je ressentais une si grande souffrance, une si grande douleur et un énorme sentiment d’oppression dans ma poitrine.
Un livre qui coule et qui tient notre intérêt mais ou la philosophie de l'auteur (parfois étrangement ''viriliste'' ou naive) est un peu trop plaquée de force. Intéressant mais maladroit dans sa manière d'adresser des problématiques dramatiques comme la condition humaine, la mort et la guerre, Comment devenir un monstre est une lecture qui satisfait mais ne marque pas l'esprit.
Il n'y a pas à dire, Jean Barbe possède un admirable sens du récit, une grande maîtrise du rythme narratif et de la figure de style. L'histoire est bien ficelée, touchante, et expose une réflexion tout à fait pertinente sur le contexte entourant la guerre. À lire!
Il me reste 15 minutes d’écoute, mais je ne suis plus capable j’arrête. À ce pourcentage là je considère tout de même que je l’ai lu.
Il me semble que ce livre justifie seul pourquoi à une certaine époque on boudait la littérature québécoise.
J’ai eu vraiment de la misère à suivre, car tous les personnages ont la même voix et c’est pas juste parce que Jean Barbe a un ton monocorde. Les personnages féminins sonnent également tellement faux qu’on dirait qu’il n’a jamais parlé à une femme.
Dans Comment devenir un monstre, Jean Barbe oppose avec finesse ce que l’on pense être juste et logique à ce qui, aux yeux des autres, nous attirent critiques et jugements. Cette œuvre à double protagoniste alterne entre le passé, vécu en temps réel par le premier, et le présent, où son avocat mène seul ses recherches pour éclairer cette histoire. Ce va-et-vient entre les époques crée une tension qui pousse à réfléchir sur la nature humaine et sur le rôle que jouent nos expériences de vie dans nos choix.
Je n'ai pas pu finir ce livre, en fait je n'ai pas pu atteindre les 100 pages (le livre en fait 400). Peu de choses sont vraisemblables dans ce livre, plusieurs n'ont aucun sens à vrai dire. Dès la première scène, un assaut militaire, on voit bien que le texte est écrit par quelqu'un qui n'a aucune expérience de la chose. Les longs apartés inutiles sur les projets de restauration du personnage principal... Les affirmations philosophiques plutôt discutables, souvent dans la bouche des personnages... trop de choses sonnent faux. On sent pourtant qu'il y avait quelque chose d'intéressant à faire avec cette histoire de procès d'un ancien officier d'une guerre violente en Europe de l'Est. Peut-être a-t-il manqué la présence d'un éditeur à la main ferme qui aurait gardé les pieds du projet sur terre; qui aurait pu convaincre l'auteur de couper au moins un quart de son livre, pour le rendre plus percutant.
3,5 étoiles. Il s’agit d’une bonne histoire, bien racontée, mais avec quelques failles qui m’ont fait décrocher à certains moments. Je n’ai pas particulièrement adhéré à la quête du personnage de l’avocat, qui m’a semblé assez antipathique. La structure du roman, qui fait s’entrecroiser le récit de l’avocat et celui du Monstre, donne un dynamisme certain à la lecture. Par contre, j’ai trouvé que les chapitres narrés par le Monstre manquaient de vraisemblance — comment un milicien qui n’a pas parlé depuis des mois peut-il enfiler une histoire aussi longue, jalonnée de descriptions détaillées et métaphoriques? Je comprends l’utilisation de ce ressort narratif, sans lequel le roman aurait probablement été moins intéressant, reste qu’il m’apparaît important de rendre la voix narrative fidèle au personnage qui l’héberge.
Read these 400 pages last night for my exam today. Honestly really good. Loved the perspectives it gave and the story went well. The shifts in people were a bit confusing, but you get the hang of it. Also loved the character change and the way he realized that the world isn’t made black and white and depending on where you stand and what you’ve been through, life is different.
Une histoire sur les horreurs de la guerre. Simplement, mais avec une telle profondeur et une réflexion tellement bien aboutie qu'on ne peut rester insensible. Une belle découverte!
Une histoire qui met en lumière une réalité de la guerre que l'on occulte souvent dans les analyses historiques des événements. En effet, plutôt que de se concentrer sur la politique, les conséquences économiques ou le nombre de morts, l'auteur nous fait découvrir de quelle manière la guerre peut transformer un être humain en monstre.
Nous y suivons François Chevalier, un avocat alcoolique, marié et père de deux enfants qui fuit son quotidien à travers le travail. Il sera un jour mandaté par Avocats Sans Frontières pour défendre la cause de Viktor Rosh (qui se fait appeler "Le Monstre"). Laissant derrière lui sa famille, il se dirige vers un pays dont il est évident qu'il se situe dans les Balkans (ex-Yougoslavie) même s'il n'est pas nommé.
Maître Chevalier constatera, à son arrivée que son client est plongé dans un mutisme inflexible, qu'il est accusé d'avoir tué un enfant, qu'il était un milicien rebelle s'étant trouvé dans le mauvais camp à la fin de la guerre et que son procès semble perdu d'avance. Cela ne découragera pas Chevalier qui tentera de percer le mystère de son client en interrogeant les gens qui l'ont connu ainsi que les membres de sa famille.
Les chapitres sont séparés et alternent entre l'enquête de François Chevalier et l'histoire du passé de Viktor Rosh. Les chapitres impairs sont ceux concernant "le Monstre" et on y suit chronologiquement sa descente aux enfers, alors que les chapitres pairs suivent l'enquête de Chevalier. Les deux finissent par se rejoindre vers les 50 dernières pages.
C'est une excellente idée de narration dans laquelle il y avait la place pour exploiter l'ironie dramatique, mais malheureusement, à aucun moment cela n'est utilisé au cours de l'histoire et j'ai davantage l'impression qu'il s'agissait d'un choix d'écriture pour éviter que l'on s'ennuie trop en enchaînant d'abord une partie concernant Chevalier, puis une deuxième concernant exclusivement "le Monstre". J'en aie pour preuve que les chapitres concernant Chevalier tendent à révéler d'avance ce qui suivra dans le prochain chapitre de Rosh, mais sans les détails afin de maintenir notre envie de lecture.
En dehors de l'histoire en elle-même, l'auteur est réputé pour être un grand militant de la gauche politique et il ne s'est pas gêné pour que ses personnages incarnent certains idéaux politiques. C'est le cas par exemple de Maître Cevitjc qui ne se gêne pas pour nous faire comprendre qu'il est contre l'intervention étrangère dans son pays, qu'il considère les Occidentaux comme des petits riches qui ne comprennent rien à leur réalité et que ceux-ci ne font que profiter de la misère des habitants et des pays aux prises avec la guerre. En même temps, ce personnage incarnera aussi à la fin l'hypocrisie derrière la souveraineté des nations qui profite bien aux gouvernements en place ayant des intérêts à défendre.
Il faut donc avoir en tête que le roman est très politisé et a un message à faire passer. Quelqu'un n'étant pas prêt à l'entendre risque de trouver la lecture lourde par moment, mais ces messages ne sont pas la pièce maîtresse, mais des pièces d'engrenages qui nous conduisent jusqu'à la dernière réflexion. Il est donc possible d'apprécier le roman dans son entièreté si on ne focus pas trop sur le message politique.
Cette dernière morale plus positive nous est laissée à la fin de l'histoire, mais je vous laisse le privilège de la découvrir à la lecture, mais sachez qu'elle est amenée de manière très cohérente et que les 380 pages nous y conduisant valent largement le détour.
3.5 ✴. J'aime beaucoup le concept, faire un livre dans un pays qui n'existe pas, dans une periode qu'on ne situe pas et avec des personnages qui n'ont pas réellement vécu....mais l'événement qui permet le livre lui-même, c'est la guerre. C'est un concept que tout le monde connaît de proche ou de loin. C'est fort comme point de départ.
Par contre, je crois que ça été mal ficelé ! Peut-être que c'était pas le livre que je cherchais à lire ce mois-ci mais, j'avais parfois l'impression que ça s'étirait trop longtemps sur des considérations philosophiques. Ok, accouche! Y a eu des moment forts, tout comme des perles et des leçons sur la vie qui te coupent le souffle, t'arrêttent sur le mot parce que c'est trop fort. Mais, parfois j'avais l'impression qu'on a pas assez filtrer des bouts qui aurait eu besoin d'être filtrés, coupés lors de la révision.
Bref, excellent concept, même fascinant, par contre le rendu final est un peu "meh".
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Dans ce roman où nous suivons en alternance la quête de sens d'un avocat dans sa crise de la quarantaine et le récit de vie d'un homme qui devient "le Monstre" de part les circonstances tragico-pathétique de sa vie couplé de l'avènement d'une guerre, Jean Barbe nous amène à nous questionner sur la construction de l'identité avec en arrière-plan une bonne dose du débat déterminisme VS libre-arbitre. Se situant en grande majorité dans un pays fictif sans nom avec une guerre fictive, l'auteur n'a ainsi pas à s'embourber dans une réalité historique quelconque, tout en demeurant dans le domaine du réaliste. À certains égards, l'avocat est peut-être le personnage le moins intéressant du livre, mais son parcours lui permet de rencontrer des personnages qui eux, le sont un peu plus, et peuvent parler du "Monstre" avant qu'il ne le devienne, personnages qu'on rencontre sous en autre jour dans le récit du "Monstre". Cette dualité est bien réussi. Un bémol à amener serait qu'en essayant de parler de trop de thèmes en même temps, ceux-ci s'en trouvent dilués. On voit les ravages de la guerre, du capitalisme, des familles dysfonctionnelles, de la dépendance et autres, mais parfois superficiellement. Néanmoins, cela reste une lecture poignante.
C'est un livre extrêmement captivant néanmoins très très difficile à lire. La question qui y est posé est vieille comme le monde : d'où vient la violence, la guerre, le mal? Voici ce que j'admire de l'œuvre, sa réponse est loin d'être populaire de nos jours mais elle est honnête et, à mon avis, vraie. N'importe qui peut devenir un monstre. Les racines du mal se trouvent déjà en nous. C'était magnifique de voir l'auteur lutter avec ces thèmes qui nous ramène aux question profondes de la vie et du fait d'être humain.
Petite note. Je tiens à préciser que je donne 4.5 et non pas 5 car le contenu pouvait devenir plus descriptif que nécessaire. Je comprends que ça peut ajouter du réalisme au récit mais n'empêche que ça reste de mauvais goût. Ce livre contient des actes de torture, du contenu pornographique et des lignes de pensée sadiques. Définitivement pas pour les cœurs sensibles.
Mon deuxième livre audio que je lis (encore une gratuité de Ici Radio-Canada Première). J’aime la voix de Jean Barbe, elle rajoute une gravité aux mots.
C’est très bien écrit, Jean Barbe manie très bien les mots et les figures de style. L’histoire est somme toute bien mais le sujet ne m’intéresse pas. Je suis pas ben ben fan des histoires de guerre. Quoique ce n'est peut-être pas ça. Comment devenir un ange ne parle pas de guerre mais l'histoire n'est pas venue me chercher non plus. Peut-être que le problème est que je ne m'attache pas à ses personnages et que donc les drames qu'ils vivent ne me touchent pas?
Version audio prise sur l'application OHdio de Radio-Canada. Depuis sa sortie en 2004 que j'ai le goût de lire ce livre, mais avec les années il est disparu de mon radar. Jusqu'à sa sortie par Radio-Canada en version audio lue par l'auteur. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et j'ai été séduit par cette histoire. Le personnage de l'avocat n'est pas très agréable, mais le cheminement du "monstre", Victor Roche, est fascinant. La construction de l'histoire, avec ses alternances, m'a plu. Une histoire, parfois dure, qui fait réfléchir à la guerre.
Début prometteur. J’ai d’abord cru que l’auteur mettait en parallèle la vie de l’avocat vs celle du monstre. Je déteste d’ailleurs cette appellation de « monstre ». Mais c’était l’histoire pénible d’une guerre civile à un endroit non précisé (ex Yougoslavie) à travers un jeune homme ordinaire transformé en tueur et les descriptions des combats fratricides sont trop sordides pour moi. Je ne l’ai pas lu en entier.
J’ai écouté ce livre. J’aurais envie de dire: « La guerre, la guerre, c’est pas une raison pour se faire mal. » Je ne sais pas ce que j’aurais aimé de plus? Ce n’était pas un thriller (mais c’aurait pu), pas la guerre, pas complètement psycho (mais ça nous fait pensé)... Fait cocasse: si vous écoutez le livre ... vous entendrez les gargouillis du ventre le l’auteur ... j’imagine que M. Barbe avait soit faim ou il digérait 😉
Trouvé dans une brocante à 2.00$, le meilleur investissement de lecture que j'ai fait depuis longtemps. J'ai adoré. Pourquoi ne l'avais-je pas lu avant? (ca date de 2004 quand même!). Je vous le recommande chaudement, si vous ne l'avez pas lu. Si vous l'avez-lu, dites-moi ce que vous en avez pensé...
Noir, lourd, lent.. Et pourtant, voyez la note que je lui donne! Un petit bijou de livre qui révèle la nature humaine lorsqu'elle est confrontée au pire.
Pour le lecteur, ce livre sera un incroyable voyage en enfer où chacun pourra mieux comprendre que les circonstances de la vie peuvent engendrer des monstres là où il y avait des hommes.
J'ai adoré! C'était une recommandation à la suite d'un lecture obligatoire scolaire du roman Le grand cahier. Atmosphère très différents, mais le thème est similaire.