Le premier roman de la créatrice du podcast La Poudre
22 juin 2060. Après des siècles à vivre comme si demain n'existait pas, l'humanité se prépare à une Fin du Monde, rebaptisée FDM comme pour coniurer l'inéluctable. Durant son ultime journée, heure après heure, l'héroïne va revivre les combats féministes et écologistes qui ont rythmé sa vie. Dans une ambiance à la fois mélancolique et poignante, qui évoque Charlotte Perkins Gilman ou Virginia Woolf, cette fiction trouve un équilibre subtil entre anticipation, littérature et politique.
Pas terrible et c’est vraiment dommage. Si l’écriture est douce et fluide, le fond manque cruellement d’imagination, de puissance. On sent qu’on embarque dans un 2060 imaginé par quelqu’un d’extrêmement privilégiée qui n’est jamais sortie de Paris et de son cercle militant. L’imaginaire de l’autrice est assez décevant sur ce coup là. En plus, des scènes sexuelles apparaissent sans aucune raison, de façon assez inopinée, c’est très gênant. Il y avait pourtant quelques bonnes idées, mais ça manquait d’un gros travail de structure de l’histoire et de puissance. On ne ressent rien, alors que l’époque décrite est extrêmement sombre et devrait nous faire ressentir quelque chose.
L'écriture de Lauren Bastide est viscérale et prend aux tripes. Trop court à mes yeux, j'aurai voulu en savoir plus sur la vie de l'héroïne (qui, je me rend compte, n'a pas de nom?!) de Nour, et de cette vie d'activisme et de féminisme. Vive la représentation bisexuelle 💜🩷💙
Si l'idée et la structure du livre m'ont plu, le résultat final s'est avéré assez décevant. En 80 pages, difficile de traiter les sujets abordés en profondeur et tout m'a semblé trop superficiel. Les vagues explications ne convainquent pas, on peine à être transporté·e. En bref, une lecture déprimante dont on referme les pages en se demandant à quoi bon.
J'ai lu des critiques mitigées voire acerbes avant d'entamer ma lecture, que je m'attendais à partager, et j'ai été surprise que ça ne soit pas le cas. Pour moi, c'est une très bonne découverte ! Je crois qu'il faut prendre ce texte pour ce qu'il est : une fable écoféministe, pas un roman engagé et encore moins un texte militant. Au fond, au dernier jour de l'humanité, est-il encore temps de faire de la politique ? J'ai aimé la proposition de l'autrice de nous faire partager la douceur des dernières heures d'une femme qui s'est retirée du monde, en revenant sur les évènements qui y ont mené avec un regard critique, mais sans intention de poursuivre la lutte jusqu'au dernier instant. Au contraire, on se situe entre spiritualité et sensualité, dans l'écrin protecteur d'une maison qui a vu passer le temps et semble avoir sa propre âme. L'écriture est en accord avec le fond : douce et fluide, elle se permet quelques détours malgré le peu de temps qu'il reste. C'est un texte très agréable à lire, qui nous invite à ralentir, à profiter de ce qui est encore là. Et en guise de bonus, c'est une très bonne représentation de la bisexualité et de la vieillesse. Évidemment, on peut rester critique, et je pense que partager avec l'autrice et son héroïne blanchité et privilège de classe aide à se reconnaître et à s'ancrer dans la nouvelle.
Comme tout avec Lauren Bastide, c’est brillant. Brillant dans le récit. Brillant dans les idées. C’était aussi profondément déprimant. C’était sûrement voulu qu’il n’y ait pas vraiment une once d’espoir (ou alors j’ai eu du mal à le voir). Mais c’était bien quand même.
J'ai aimé la structuration du récit par heure mais je reste sur ma faim... L'écriture est douce et très fluide mais la fiction manque, à mon sens, de profondeur. J'ai eu quelques fois l'impression d'un déjà vu en parcourant les pages, comme si cette dernière journée avant la FDM n'avait, au final, pas grand chose de spécial... Agréable à lire mais ne m'a pas marqué comme les précédents écrits de l'autrice
Comme l'autrice l'a évoqué, on a bien une sorte de version pessimiste et fictive de son essai Futur•es, qui est lui porteur d'espoirs. On y retrouve les thèmes qu'elle y avait abordés, et les deux formats se nourrissent mutuellement. J'ai trouvé l'écriture extrêmement agréable et ce fut une belle lecture, poétique, mélancolique et amère. Cette projection dans un futur sombre, en lien très direct avec les menaces de notre présent peut angoisser, mais les récits de luttes qui se sont organisées nous laissent considérer que dans le monde réel, une multitude de possibles s'ouvre encore pour nous, même si nous n'avons pas de prises sur tous les paramètres. Les pages sur l'arrivée au pouvoir du fascisme et les luttes des mères des quartiers populaires m'ont profondément ému. Je m'interroge cependant sur la réception de ce livre par des lecteurices moins au fait des sujets abordés. En effet, des thèmes comme l'écoféminisme, le mouvement MeToo et ses répercussions sont suggérés de manière un peu cryptique, et cela peut être déconcertant...
Une lecture rapide, moins d’une centaine de pages. C’est la FDM (fin du monde) aujourd’hui et cette femme va vivre, heure par heure, sa dernière journée.
Il ne s’agit pas ici d’un drama larmoyant mais du récit résilient et résigné d’une militante féministe ecolo qui se rappelle, à travers chaque petit geste de cette dernière journée, comment les choses ont basculé.
J’ai trouvé le texte anxiogène parce que la femme a 80 ans en 2060… elle est donc née en 1980, comme moi. Montée du fascisme, répression, catastrophe climatique. Elle annonce le pire et elle ne l’annonce pas pour un futur éloigné. Elle l’annonce pour l’an prochain. En 2027 ceci, en 2030 cela. Anxiété totale.
Mais finalement, au vu du destin de l’humanité et de planète… la météorite paraît presque salutaire. « On achève bien les chevaux… »
Court récit dystopique qui raconte la vie de la protagoniste (sans nom), alter ego de l'autrice, qui narre sa dernière journée avant la Fin Du Monde (FDM) en 2060. On y apprend son parcours, la prise du pouvoir par l'extrême droite en 2027, la mise en place de régimes fascistes en Europe, la montée des eaux, la raréfaction de l'eau potable... À la fois désespérant par l'accentuation de tout ce que l'on est déjà en train de vivre (réchauffement climatique, effondrement de la biodiversité, censure, contrôle social, contrôle des corps, racisme débridé...) et porteur d'espoir à travers la possibilité de résister, se rebeller, s'auto-organiser.
J'ai évidemment commencé cette lecture parce que c'était Lauren. Je ne savais pas avant de l'avoir entre les mains qu'il était si court et ça m'a peut-être un peu désarçonné. En tout cas, j'ai vraiment beaucoup aimé la plume, c'était très beau à lire et le propos était très éloquent, un avenir qui finalement semble très probable. J'ai apprécié cette lecture, mais je crois que ça ne me restera pas gravée dans la tête non plus...
Vraiment réaliste, plus particulièrement avec le climat géopolitique actuel, on a presque l'impression que c'est un roman qui annonce le futur. Il faudrait le distribuer au grand public pour les sensibiliser sur l'avenir de notre planète et surtout ceux qui y habitent.
En dehors de cela, je trouve que c'est très bien écrit, ravie de redécouvrir la plume de Lauren Bastide dans de la fiction. Que ce soit ses essais ou autres, son style est toujours très agréable à lire et honnête.
Pour une dystopie apocalyptique, voilà un livre vraiment très court. Alors en plus, qu’il soit bien foutu, éco-féministe et même (au vu de l’actu étasunienne du début 2025) franchement visionnaire, relève de l’exploit !
Un très bon petit livre, trop vite lu, avec une bien sombre vision de notre avenir moutonnier.
Une fresque terrifiante de la fin du monde. Dans les souvenirs d’une octogénaire, on plonge dans le monde où la guerre écologique a déchiré le monde, un roman d’anticipation où les féministes ont tenté de résister. Un brin anxiogène. On en reprendrait plus.
2060 est un roman plutôt bien écrit mais beaucoup trop court. Ces 85 pages abordent des thèmes intéressants mais qui sont simplement survolés. J’aurais aimé que l’autrice aille plus au fond des choses et développe plus les thèmes abordés. Au final, je suis restée sur ma faim.
Une nouvelle qui prédit la fin du monde en 2060 et peint une société déstructurée et ravagée par le changement climatique et la montée des eaux. Lauren Bastide nous livre un récit dénué d’espoir mais très humain, c’est sublime 📚
J'ai trouvé ce livre terrifiant parce qu'il est si juste, je l'ai trouvé si triste parce que l' espoir n'est plus. J'aime beaucoup l'écriture de Lauren Bastide, pleine de sensibilité.
Difficile de mettre une note objective, j'adore ce que fait Lauren Bastide mais lorsqu'on se sent déjà eco anxieux ou concerné par la cause la trame peut être un peu dure a encaisser, je pense ....
J'ai trouvé ce roman à la fois captivant et quelque peu insatisfaisant. L'idée de mêler une dystopie aux souvenirs du passé militant de la narratrice est intéressante et originale. Cependant, j'aurais aimé que ce concept soit davantage développé et plus descriptif. Ce n'est que mon avis, mais l'autrice aurait pu explorer plus en profondeur le contexte socio-politique, ce qui aurait enrichi le récit. Après tout, il s'agit de la transformation d'une militante bourgeoise qui bouleverse sa vie ordonnée face à la montée du fascisme et à l'émergence d'un régime totalitaire, le tout sur fond de guerre civile. Malgré l'intensité du sujet, le condenser en seulement 85 pages ne rend pas justice à la complexité et à la richesse de l'intrigue. Mais ça reste une lecture accessible et sympa pour commencer une nouvelle année
Par où commencer? Le concept est intéressant mais le livre manque cruellement de fond… Je ressors de cette lecture (trop) rapide sans avoir vraiment l’impression d’avoir appris grand chose & avec un sentiment de déjà vu. L’écriture presque poétique est pour moi d’un niveau de blog, l’histoire est vue & revue, & l’omniprésence de désir sexuel dans le livre est agaçant (& franchement je ne vois pas ce que ça vient faire là). En bref, le livre manque cruellement de hauteur, & reste très cliché. Je ne m’attendais à rien mais je suis tout de même déçue…