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C'est l'été, et comme tous les étés, on se retrouve dans la propriété de Sorine. Seul personnage véritablement sympathique, il n'échappe pourtant pas à la règle : les acteurs de ce drame de l'indécision et de l'inachèvement sont des personnages stéréotypés, s'exprimant au moyen de clichés galvaudés et vide de sens. Pièce sans héros véritable, sans action spectaculaire, La Mouette est un chef-d'oeuvre de l'implicite, et l'on est tenté d'accorder une portée symbolique au moindre détail. Or, si la mouette peut bien sûr être comprise comme un symbole de liberté, elle peut aussi être appréciée pour sa valeur dramatique, maillon de tout un réseau d'échos que Tchékov met en place pour figurer l'enfermement, qui culmine dans le rétrécissement du lieu de l'action. Le théâtre en plein air même ne saurait constituer une ouverture, illusion factice qui tombe en lambeaux sur les bords d'un lac stagnant ajoutant encore à l'étouffement par son simple pouvoir de réflexion. --Sana Tang-Léopold Wauters
160 pages, Pocket Book
First published January 1, 1895

“The conviction is gradually forcing itself upon me that good literature is not a question of forms new or old, but of ideas that must pour freely from the author’s heart, without his bothering his head about any forms whatsoever.”This quote doesn’t actually have a whole lot to do with The Seagull but one of its characters—a character whom I didn’t even like very much, if I’m being honest—says it in a soliloquy, which is the only time he seems to say anything interesting. But while this play does talk about books and literature and features writers and actors as characters and even contains a play-within-a-play, it is actually more about the things that aren’t being discussed. Because that is sort of how Chekhov rolls, right? It is the layering of subtext that fuels the play’s energies.