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Les amours difficiles

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Les amours difficiles suivi de La vie difficile

Comment retourner sur la plage lorsque l'on a perdu son maillot dans la mer ? Peut-on lutter contre une invasion de fourmis sans sombrer dans la folie ? Ne pas retrouver ses clés peut-il constituer une raison pour être accusée d'adultère par son mari ? En treize nouvelles et deux novellas mâtinées d'absurde, de frissons et de comédie, Italo Calvino met en scène une galerie de personnages inoubliables et nous offre une subtile réflexion sur l'impossible communication entre les êtres.

352 pages, Pocket Book

Published October 19, 2023

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About the author

Italo Calvino

550 books8,932 followers
Italo Calvino was born in Cuba and grew up in Italy. He was a journalist and writer of short stories and novels. His best known works include the Our Ancestors trilogy (1952-1959), the Cosmicomics collection of short stories (1965), and the novels Invisible Cities (1972) and If On a Winter's Night a Traveler (1979).

His style is not easy to classify; much of his writing has an air reminiscent to that of fantastical fairy tales (Our Ancestors, Cosmicomics), although sometimes his writing is more "realistic" and in the scenic mode of observation (Difficult Loves, for example). Some of his writing has been called postmodern, reflecting on literature and the act of reading, while some has been labeled magical realist, others fables, others simply "modern". He wrote: "My working method has more often than not involved the subtraction of weight. I have tried to remove weight, sometimes from people, sometimes from heavenly bodies, sometimes from cities; above all I have tried to remove weight from the structure of stories and from language."

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Profile Image for Etienne Mahieux.
537 reviews
November 16, 2023
Cet ouvrage regroupe deux ensembles de nouvelles de l'auteur du "Baron perché". La première partie, proprement intitulée "Les Amours difficiles", regroupe treize récits d'une dizaine de pages, où nous rencontrerons un policier et un malfrat qui se retrouvent une nuit chez la même femme, une femme que tout dans sa situation au petit matin accuse d'adultère au point qu'elle se demande elle-même si c'est bien le cas, celle d'un homme que sa spectaculaire monture de lunettes expose au dilemme terrible de devoir soit reconnaître les autres, soit être reconnu par eux, et tant d'autres histoires à la fois réalistes et fantaisistes. La deuxième, "La Vie difficile", rassemble deux récits plus longs, "La Fourmi argentine" et "Le Nuage de smog" dont les protagonistes, s'installant dans un nouveau lieu de vie, vont connaître quelques difficultés à s'y adapter.
L'histoire de la publication du recueil est un peu compliquée. Calvino avait publié en italien à la fin des années 1950 un ensemble assez vaste, "Racconti". Douze ans plus tard, il en a extrait le volume que voici, sous le titre "Les Amours difficiles" pour la première partie, et "La Vie difficile" pour la deuxième. A cette occasion il a unifié les titres des "Amours difficiles", celui de chaque nouvelle se présentant désormais sous la forme "L'Aventure de... X", ce qui poussa le premier éditeur français à donner au recueil le titre "Aventures". L'oeuvre de Calvino étant passée du Seuil chez Gallimard, le nouvel éditeur s'est rapproché du titre italien. Calvino a également ajouté à cette occasion une préface étrange où, à la troisième personne, il raconte sa vie, présente le volume et constitue une sorte de revue critique. Orgueil ou modestie ? L'ensemble lui permet, me semble-t-il, de relire une oeuvre appartenant à une période précédente de son travail au regard de ses nouvelles préoccupations des années 1970, plus nettement formalistes.
Or cette structure de titres, "L'Aventure de...", est exactement celle des titres originaux des nouvelles de Conan Doyle dont Sherlock Holmes est le héros. Pourtant les récits de Calvino ne nous offrent aucunement une narration sensationnelle. J'ai vérifié : en italien, c'est bien "L'Avventura..." et nous semblons ici au croisement ironique de Conan Doyle et d'Antonioni (les échos entre l'oeuvre de Calvino et celle de ses grands contemporains cinéastes ne sont pas si rares). Comme ce dernier, Calvino part souvent (à cette époque) d'un certain réalisme social, qui lui permet d'exercer ses qualités d'observateur, et qui entre en harmonie avec ses convictions politiques fermement arrimées à gauche ; mais le conteur est chez lui plus fort que l'observateur, et petit à petit ces croquis réalistes dévient vers des situations étranges et de nature profondément onirique et mentale, d'une manière irrésistiblement amusante et inquiétante tout à la fois. Le titre "Les Amours difficiles" (ah, ces titres...) nous incite à observer les difficultés de communication de ses personnages, comme ce couple qui se croise à peine, elle travaillant le jour et lui la nuit. Mais ce qui m'a frappé encore davantage, c'est le décalage léger mais irréductible entre la réalité traversée par tous ces personnages et la représentation qu'ils s'en font, décalage qui suffit parfois à les amener au bord du délire, et qui les amène en tout cas à plier la réalité aux nécessités existentielles de leur esprit. Dans les récits plus amples de "La Vie difficile" il est difficile de savoir si l'invasion de l'espace par les insectes (dans "La Fourmi argentine") ou la pollution (dans "Le Nuage de smog") relève de la réalité objective ou de la perception des protagonistes. Le héros de cette dernière nouvelle est peut-être le personnage le plus typique des préoccupations de l'auteur : il se perçoit lui-même comme un homme sans qualités, et vit une histoire d'amour à la fois intense et pour lui délicate avec une femme qu'il perçoit comme absolument supérieure et qui, de son point de vue à lui, lui attribue des qualités qu'il n'a pas. C'est lui qui va donc le plus loin dans la conscience du décalage entre l'esprit et la réalité, et qui laisse pressentir le très étrange Palomar, dernier héros de Calvino, qui dans l'ouvrage qui porte son nom tente d'aller au bout de la contemplation.
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