Common sense tells us all that things just do not pop into existence out of nothing. It takes work and effort to make things happen. Buildings are made by builders, diseases are the result of germs, headaches come from sinus pressure, plane crashes occur when there is some major malfunction, bumps occur in the middle of the night because of the wind blowing a shutter, an alley cat knocking over a trash can, or a burglar attempting a break-in. In other words, all of these assumptions about the world proceed on a principle.But what exactly is this principle? In our unreflective, intuitional, everyday speech, it goes something like “Things do not just happen ‘out of the blue,’ something has to make them happen!” In ancient and medieval times, the principle about which we are concerned was sometimes implicit, and other times explicit, albeit with various formulations, such as; “Nothing gives what it does not have,” “There cannot be more in the effect than what was contained in the cause,” “Whatever begins to exist must have a cause,” or more frequently, ex nihilo nihil fit – “Out of nothing, nothing comes.”In this work, I will propose that the principle of sufficient reason is the grand formulation of these intuitions and scholastic dictums, and thus is the principle that lies behind all of our casual inferences. Leibniz explicitly coined this term, yet he claimed not to discover any new principle, rather only to encapsulate all the implicit formulations used in the history of philosophy. The principle of sufficient reason is commonly formulated as “Every being has the sufficient reason for its existence (i.e., the adequate ground or basis in existence) either in itself or in another.” Stated negatively, “Out of nothing, nothing comes” (being neither comes from nor can be determined by sheer nothing).The principle of sufficient reason, then, is simply an attempt to conveniently summarize, in one basic formula, the common intuitions of everyday life and what other great philosophers have either presupposed or loosely articulated in these more specialized formulas of the “principle of causality.” Leibniz once said that without the principle of sufficient reason, very little in philosophy and science could be demonstrated.In a similar vein, the contemporary Thomistic philosopher, Norris Clarke, has called the principle of sufficient reason the dynamic principle of metaphysics, since it is in virtue of this very principle that enables the mind to pass from one being to another in order to make sense out of “All advance in thought to infer the existence of some new being from what we already know depends upon this principle.”Using primarily, but not exclusively, the thought of St. Thomas Aquinas, the purpose of this book is to argue that there are good reasons for thinking that the principle of sufficient reason is true.
Dr. Scott M. Sullivan is a homeschooling father of 8. He served as Adjunct Professor of Philosophy at the University of Houston, San Jacinto College, and University of St. Thomas (Houston) 2004-2008.
He earned an MA in Philosophy from Holy Apostles College in 2003 and a PhD in Philosophy from the University of St. Thomas Center for Thomistic Studies
Dr. Sullivan is a popular speaker throughout the United States who speaks on topics like the importance of teaching children on how to intellectually defend their faith, the complementary relationship between faith and reason, the importance of training in classical logic, why the study of philosophy is everbody’s business, and the thought of St. Thomas Aquinas.
He is a member of the Committee on Logic for the American Catholic Philosophical Association Committee on Priestly Formation.
Dr. Sullivan has also appeared on EWTN television and several nationally syndicated radio programs.
Dr. Sullivan is the founder of Classical Theist productions, a company devoted to teaching the Catholic intellectual tradition and making it accessible through modern technologies.
Finally, Dr. Sullivan is a former U.S. heavyweight kickboxing champion, holds a second degree black belt in Brazilian Jiu Jitsu and is the owner and chief instructor at Bam Bam Martial Arts in Houston, TX.
Thomas Aquinas was a very brilliant man. I began reading the Summa Theologica sometime in 2020 and believe that I will not finish it until sometime near my death. ;) It is very deep, very detailed, and very very long! This book gives us an overview of his writings on God and sufficient reasoning. If you have an inkling of wanting to read the works of Thomas Aquinas, my suggestion is that you start with Dr. Sullivan's book which is well worth the time to read!
Le meilleur livre de philo pour moi depuis récemment. Dans ce livre, Sullivan défend le principe de raison suffisante (PRS) en présentant divers arguments et en répondant à de nombreuses objections. Tout cela en suivant la tradition thomiste (Thomas d’Aquin). C’est le livre idéal pour comprendre comment le PRS s’intègre naturellement dans l'épistémologie et la métaphysique thomistes sans pour autant la désintégrer en le parasitant d’un rationalisme à la Leibniz et Wolff comme beaucoup s’en inquiètent.
Son originalité, c’est qu’il explique comment intégrer ce principe à la philosophie de Thomas d’Aquin, notamment en lien avec l’acte d’être. C’est le cas car je ne connais aucune étude aussi poussée de ce principe qui le compare et en cherche des traces dans l’œuvre de Thomas. De cette façon, il comble un manque important. Manque qu’il y avait d’un livre détaillant le rapport entre le thomisme et le PRS issu d’une philosophie rationaliste (Leibniz) souvent décrit pour cette raison comme étant incompatible avec celui-ci (par exemple ce qu’affirmait Gilson contre Garrigou-Lagrange qui aurait été trop influencé par Wolff).
Pour accomplir son but, l’auteur est bien armé comme il est parfaitement au clair avec les philosophes thomistes de tout âge. Aussi bien les modernes comme par exemple Jacques Maritain, Etienne Gilson, Peter Coffey, Norris Clarke, John Wippel, et Garrigou-Lagrange que les médiévaux tels bien sûr Thomas d’Aquin et Jean de Saint Thomas. Mais il ne témoigne pas pour autant d’un désintérêt ou d’une ignorance des publications contemporaines en philosophie analytique. En effet, il interagit ou au moins cite quelques noms comme Alvin Plantinga, Alexander Pruss, Bertrand Russell, J. L. Mackie et William Rowe. Seul défaut : on aurait souhaité plus d’interactions et de critiques de ces philosophes à part ses réponses à Rowe et Mackie. En effet, hormis cela il n’y a pas grand-chose d’autre sur la littérature et les arguments contemporains sur le PRS.
Chapitre 1 : Introduction
Dedans, Sullivan présente l’histoire du PRS depuis les présocratiques en passant par Platon, Aristote, les médiévaux (Avicenne, Maïmonide, Thomas d’Aquin, Duns Scot) jusqu’aux modernes, qu’ils soient partisans (Descartes, Spinoza, Leibniz, Clarke, Wolff) ou opposants (Hume, Kant, Schopenhauer).
Même si Thomas d’Aquin ne parle nulle part du principe de raison suffisante dans ses écrits, ce qui est sûr, c’est qu’il en suppose la validité. Par exemple dans ses cinq voies. Sullivan montre ensuite à quel point beaucoup de thomistes l’ont aussi accepté bien que sous des réserves et avec des formulations différentes : Joseph Kleutgen, Etienne Gilson, Jacques Maritain, Garrigou-Lagrange, H. D. Gardeil, Frederick Copleston, Bernard Lonergan, Mortimer Adler, Norris Clarke, Knaxas, Kretzmann. Ainsi, il répond à l’accusation comme quoi beaucoup de thomistes modernes sont tombés dans le rationalisme (sous l’influence de Wolff et Leibniz) en acceptant le PRS. Celle-ci est fausse car il est tout à fait possible d’accepter d’un côté le PRS (même de le reformuler dans le contexte d’une métaphysique thomiste ou au moins médiévale comme par exemple Norris Clarke a essayé de le faire) tout en rejetant d’un autre côté le rationalisme.
Chapitre 2 : Objections contre le PRS
Objections de Hume, William Rowe et Mackie
Objections de Rowe : il est concevable que le néant puisse produire quelque chose (cela ne contredit pas en soi le principe de non contradiction)
Objections de Mackie : il existe des faits bruts sans aucune raison d’être
Chapitre 3 : Définition et explication du PRS
Les différents types de raison, et le lien entre raison et cause
Une raison est une explication qui rend compte d’un fait. Il y en a deux sortes : les raisons logiques qui expliquent pourquoi une proposition est vraie et les raisons métaphysiques qui expliquent pourquoi, comment ça se fait qu’une chose existe. Les raisons métaphysiques ne sont pas explications abstraites, uniquement dans notre esprit (des “êtres de raison”) mais des choses réelles du monde extérieur. Autrement dit, le PRS ne parle pas de raisons subjectives mais de raisons objectives.
Parmi les raisons métaphysiques, on distingue les conditions des causes : les causes exercent une action positive qui permet la chose (l’effet) à expliquer d’expliquer tandis que les conditions sont des absences d’éléments nécessaires (des éléments négatifs/privatifs) à l’existence de la chose.
Dans les causes, on retrouve les causes extrinsèques (causes efficientes, finales ou exemplaires – comme les idées de Dieu qui servent d’archétypes, de modèles aux types d’être, aux formes des créatures -) et une autre branche suivant que la chose est composée ou non (simple) : les causes intrinsèques (causes matérielles ou formelles) pour les composées et raisons d’êtres pour les simples (à savoir Dieu, par exemple pour le Dieu de la Bible les relations trinitaires). Voir le schéma qui résume bien toutes ces distinctions.
PRS et le principe de causalité (PC)
Le PRS peut être formulé sous trois versions : 1) La version faible qui est la formulation du PC qu’on utilise dans la première prémisse de l’argument cosmologique du Kalam : “Tout ce qui a un commencement a une cause.”. Elle traite des êtres qui changent. Elle repose sur la caractéristique la plus singulière des êtres contingents : le commencement dans le temps. 2) La version légère : “Tout ce qui est contingent a une cause”. Elle traite des êtres contingents. 3) La version forte qui est celle de Leibniz (qu’il présente par exemple dans sa Monadologie) : “Tout ce qui existe a sa raison d’être ou bien en soi (si elle est nécessaire) ou en quelque chose d’autre (si elle est contingente). Elle s’applique à tout ce qui existe (a l’existence).
On vient bien que les versions faible et légère sont des formulations du PC alors que la version forte est une proposition plus générale que le PC.
Notons également que la 3) est équivalente au célèbre principe ex nihilo nihil fit (“Rien ne vient de rien.”). Car si une chose n’a pas de raison d’être, c’est qu’en fait elle n’a de raison d’être en rien, ni en elle-même, ni en quelque chose d’autre. Dans ce cas, on finit donc par affirmer que cette chose vient de rien, ce qui est impossible et donc absurde.
Enfin, si ces formulations du PRS expliquent l’existence d’une chose, il faut savoir qu’il en existe d’autres qui rendent compte de son essence. Mais cet ouvrage se contente de ceux en lien avec l’existence des choses. La piste des essences reste cependant intéressante à explorer.
Vers une formulation thomiste du PRS Dans cette partie du chapitre, Sullivan présente le PRS sous une forme inspirée par la métaphysique thomiste centrée sur l’acte d’être. Formulation qui s’énonce ainsi : “Tout ce qui existe et se distingue du néant a une raison d’être”. L’acte d’être étant l’acte qui pose une chose dans l’existence en dehors du néant. La raison d’être d’une chose, ce n’est donc rien d’autre que l’explication qui la différencie du néant.
PRS, volonté et déterminisme Certains prétendent que le PRS minent la valeur intrinsèque de la volonté, le libre-arbitre et conduit au déterminisme mais il n’en est rien. La volonté elle-même est une raison suffisante à nos choix, même dans son état indéterminé (par besoin d’en donner une raison plus profonde).
Les faits bruts Par faits bruts, les gens entendent souvent ces quatre types de choses : 1) Les faits évidents ou qui vont de soi comme les premiers principes (PNC), mais cela ne constitue pas un contre-exemple du PRS car ils ont bien une raison d’être. C’est juste qu’elle se trouve pas en dehors d’eux mais en eux-mêmes (cf. la version forte). 2) 3) Les faits qui relèvent du hasard. Mais comme Aristote l’a expliqué, un événement qui est arrivé par hasard n’est pas un événement sans cause mais la rencontre imprévue de deux ou plusieurs événéments ou effets qui eux, ont bien une cause propre à chacun. Et donc une raison d’être. 4) Les faits métaphysiquement bruts. C’est la seule catégorie de faits bruts que le PRS exclut. Et cela à juste titre car ils sont contraires à notre intuition et à notre expérience de tous les jours. Jusqu’à maintenant, aucun d’entre nous n’a rencontré de fait brut de ce genre. C’est donc une hypothèse ad hoc gratuite qui en vérité n’a aucun fondement dans la réalité.
Chapitre 4 : Arguments en faveur du PRS
- Argument de l’intuition / du consensus universel - Argument de l’expérience - Argument de l’induction - Argument du rasoir d’Occam (recherche de la meilleure explication) - Argument du passage de l’antécédent au conséquent dans les propositions - Argument du scepticisme absolu (auquel on est contraint si on nie que les choses ont des causes, Sullivan reprend les arguments de Thomas contre le occasionnalistes musulmans appelés mutakallimun)
Chapitre 5 : Les propositions nécessaires
Les modernes distinguent les propositions connues a priori de celles connues a posteriori. Les connaître a priori signifie qu’on peut les connaître par leurs termes mêmes tandis que les connaître a posteriori veut dire qu’on a besoin de faire appel à l’expérience du monde sensible. Cette distinction se rapproche de celle entre proposition analytique et proposition synthétique.
Mais cette dernière a conduit beaucoup de philosophes modernes au scepticisme. En effet, pour eux, une proposition synthétique n’a rien de nécessaire car elle étudie des faits contingents, et donc ne peut nous livrer aucun savoir réel. Et d’autre part, une proposition analytique n’exprime un lien nécessaire que dans notre esprit mais rien de nécessaire dans les choses qu’elle décrit. Autrement dit, le nécessaire n’a qu’une existence conceptuelle ou nominale mais pas réelle dans les choses.
(A AMELIORER)
Est-il possible de connaître des vérités nécessaires (sous-entendu universelles) ?
Les empiristes répondent que non car on n’a accès qu’à des choses particulières, or pour atteindre l’universel il faudrait étudier tous les cas possibles de manière exhaustive, ce qui est chose impossible.
Sullivan s’attaque donc à ce problème de l’apparente impossibilité de connaître l’universel. Il présente tout d’abord la solution d’Aristote reprise par Thomas d’Aquin qui consiste en ces deux affirmations : 1) Les choses ont des natures universelles connaissables. 2) Les hommes sont dotés d’une faculté appelée intellection qui permet de tirer des faits particuliers sensibles un universel virtuel et non pas actuel. En rapport avec cela, ils ne suffisent effectivement pas à nous faire atteindre l’universel, ce sur quoi Aristote est d’accord dans ses Seconds analytiques et Thomas d’Aquin dans son commentaire dessus. C’est pour cela que nous avons besoin d’un pouvoir spécial en plus (l’intellection, aussi appelée simple appréhension). Mais les faits sensibles particuliers par leur présence donnent la matière à travailler à notre pouvoir d’intellection. Sans eux, il n’y aurait aucun point de départ pour parvenir à l’universel. Ils restent donc essentiels bien qu’insuffisant à eux seuls : ils constituent une condition nécessaire mais non suffisante.
Si l’objecteur n’est toujours pas satisfait, il faut désormais l’absurdité à laquelle conduit son scepticisme. C’est une position intenable car il affirme à la fois de manière contradictoire que 1) Toutes les vérités universelles sont inconnaissables et que (par implication de 1)) 2) La proposition universelle 1) est connaissable qui implique que 3) Il y a une vérité universelle connaissable qui est la négation non(1)) de 1). Comme Sullivan en conclut ainsi, “Live by enumeration, die by enumeration”. La solution proposée par Aristote et Thomas est donc la seule qui reste pour ne pas tomber dans l’absurde.
(A MIEUX COMPRENDRE LE SYLLOGISME QUIL NE PRESUPPOSE PAS DEJA CE QUIL CHERCHE A PROUVER)
Chapitre 6 : L’argument du PRS par la réduction par l’absurde
Dans ce chapitre, Sullivan s’attelle à prouver la version forte du PRS après l’avoir fait pour ses versions faible et légère. Pour cela, il montre que nier le PRS fort conduit à une contradiction : affirmer à la fois que 1) Un être sans raison d’être existe et que 2) Ce même être n’existe pas comme il n’y a plus rien (aucune raison) qui le distingue du néant.
Ensuite, Sullivan répond longuement à l’objection selon laquelle le PRS repose sur une pétition de principe. En effet, pour prouver que toute chose a une raison d’être, on se doit de donner un argument en faveur de cette thèse, et donc en d’autres mots une raison. Or, le fait que le PRS ait besoin d’une raison, c’est justement ce qu’on cherche à prouver. Donc il y aurait supposément un argument circulaire la conclusion étant déjà supposée implicitement dans les prémisses.
En réalité, tout dépend de la définition qu’on donne à la pétition de principe. A partir de là, Sullivan livre une analyse très développée sur la pétition de principe. Beaucoup de logiciens comme Coffey et Cohen la définissent comme suit : un argument dans lequel la conclusion à prouver se trouve déjà supposée dans les prémisses (ou au moins une prémisse). Le problème, c’est qu’intuitivement, nous savons qu’il existe des arguments de ce type qui sont tout de même valides. Par exemple, “Laurent est rouge, donc Laurent est rouge”, “Il fait beau dehors, donc il fait vraiment beau dehors”. Certes, ce ne sont pas des arguments très complexes. Mais ils apportent quand même une information malgré leur grande simplicité.
Ce qu’il faut retenir, par conséquent, c’est que cette manière d’interpréter la pétition de principe comme ce que Sullivan appelle une “équivalence propositionnelle” (retrouver la conclusion dans les prémisses) est fausse. L’équivalence propositionnelle est une condition nécessaire mais pas suffisante pour avoir une pétition de principe.
C’est encore une fois face à ce problème qu’Aristote peut nous éclaircir. Pour lui, ce qui fait de la pétition de principe un paralogisme (un raisonnement erroné), c’est penser à tort que notre raisonnement est per se alors qu’il est en fait par aliud. Un raisonnement per se peut se justifier par l’analyse de ses propres termes sans faire appel à d’autres prémisses. Au contraire, un raisonnement per aliud a besoin de prémisses pour être justifié. En conclusion, un raisonnement est une pétition de principe quand on dit de lui à tort qu’il est per se alors qu’il est per aliud.
Quel rapport avec le PRS et le raisonnement par l’absurde ? Etant la fausseté de l’équivalence propositionnelle et la vérité de la position d’Aristote, la défense par l’absurde du PRS ressort indemne de l’accusation de pétition de principe. En tant que principe premier, et conclusion d’un raisonnement par l’absurde qui ne fait appel à aucune proposition, il est bien issu d’un raisonnement per se et non par aliud.
Chapitre 7 : Le PRS dans les textes de Thomas d’Aquin sur le PC
Dans ce chapitre, Sullivan réalise deux choses : 1) Il défend la version légère du PRS (équivalent à une formulation du PC, “Tout être contingent a une cause” qu’on désignera par la suite par PCc). 2) Il étudie les textes de Thomas où il traite du PC et le défend explicitement. Par exemple dans la Somme théologique (tome 1), la Somme contre les Gentils (tomes 2 et 3), le De Potentia et le De Ente.
A ces fins, Sullivan va démontrer trois propositions qui impliquent le PCc : 1) Tout être composé (sous-entendu d’essence et d’existence) a une cause. 2) Tout être peut être ou ne pas être a une cause pour le sortir de cette indifférence. 3) Tout être qui a l’existence uniquement comme un accident soit dans sa substance, soit par l’action d’un autre a une cause.
Puis celle-ci en reprenant la distinction traditionnelle entre acte et puissance : 4) Tout puissance pour être actualisée a besoin d’une cause.
Pour les défendre, Sullivan montre que les nier mène à une contradiction.
Il est très intéressant de remarquer que Thomas anticipe une objection de Hume (“On peut concevoir un être qui tire son existence du néant.”) qu’il serait soi-disant le premier à formuler.
Chapitre 8 : Réponses aux objections
Dans ce dernier chapitre, Sullivan répond aux principales objections contre le PRS : 1) Les objections de David Hume 2) Les objections néo-humiennes de William Rowe 3) L’objection du dilemme des événements contingents (en anglais “dilemma of contingent state of affairs") 4) Le PRS n’est qu’une loi de la pensée subjective et non pas une loi de la réalité objective 5) Le PRS n'est qu'une loi physique (comme la gravité) : il ne mène qu’à des raisons/causes physiques.
Je complèterai cette partie plus tard car j’ai envie de lire d’abord les écrits des sceptiques du PRS (Hume et Rowe en particulier) pour avoir un avis impartial.
Chapitre 9 : Conclusion
Dans ce dernier chapitre, Sullivan résume tout ce qu’il a dit avant.