À l’automne de l’année mille-neuf-cent-soixante-et-onze, une famille composée de six enfants délurés et de leurs parents vit une existence paisible à la campagne. La mère, bientôt malade, est l’objet de l’attention tendre et des soins empressés du père et de ces enfants aimants, à la fois graves et légers, introspectifs et expressifs. À leur récit de ce passage obligé par le malheur et le chagrin s’enchevêtrent divers événements ponctuant l’histoire récente du Québec et du monde. Comme si l’aventure humaine n’était en vérité ni petite ni grande, mais jalonnée de faits, de courants et de hasards, tragiques ou frivoles, formant à la fin un collier, ou une chaîne, celle de cette existence dérisoire et merveilleuse que nous traversons tous.
Jean-François Beauchemin a été tour à tour rédacteur, concepteur puis réalisateur à la Société Radio-Canada. Une première trilogie constituée de Comme enfant je suis cuit, Garage Molinari et Les Choses terrestres, s’inspirait de l’émouvante profondeur de l’enfance. Il s’est également adressé aux adolescents avec la parution en 2001 de Mon père est une chaise. Au secteur adulte, on lui doit aussi Le Petit Pont de la Louve et Turkana Boy. Le Hasard et la volonté s’inscrit dans la lignée des romans La Fabrication de l’aube (Prix des libraires 2007), Ceci est mon corps, Cette année s’envole ma jeunesse et Le Temps qui m’est donné. En 2013, il publie une édition en format compact du Jour des corneilles, roman d'abord paru chez les Allusifs et lauréat du prix France/Québec de l'année 2005
L’histoire se déroule au Québec, dans les années soixante-dix. Une famille heureuse de 6 enfants vit en harmonie les uns avec les autres. Les parents sont bienveillants et la bonté omniprésente est une valeur partagée. L’équilibre tranquille chavire le jour où la famille apprend qu’une leucémie aigüe lymphoblastique ronge la santé de la mère à peine âgée de 40 ans. Le narrateur, Léonard Cresson, benjamin de la famille, raconte leur histoire.
À l’aide d’images, de tendresse, de poésie, le narrateur, entreprend de nous raconter le passage de cette famille dans les corridors d’une mort anticipée. Très belle lecture. Un ouvrage poétique et touchant sur la vie, la mort, la posture vis-à-vis notre vision du monde. Une leçon de résilience et de croyance en la beauté de la nature.
Citations
« Nous avions appris de papa que c’est là l’esprit même de la poésie : contourner le réel avec des symboles, en espérant que cette pauvre clé déverrouille une porte. » p. 54
« … ceux qui sont morts ne sont pas morts. Ils traînent dans les souvenirs des vivants. » pp. 59-60
« … si les gens meurent, ça n’est pas une raison pour ne pas aimer vivre. » p. 78
Un récit emprunt de poésie dans lequel se mêlent questionnements sur la vie, la mort et l’entre-deux mais aussi la beauté du quotidien, la simplicité des choses, l’observation de la nature et l’introspection. C’est l’histoire d’une famille, d’un bouleversement familial mais qui n’est pas représenté sous le prisme du pathos mais plutôt sous celui du courage et de la curiosité de l’âme.
Jean-François Beauchemin m’a conquise avec sa plume douce et réflective qui dépeint à la fois les aléas du quotidien mais aussi un portrait familial.
Le vent léger, c’est l’enfance heureuse, joyeuse et insouciante. La vie qui naît, ensemble, en famille avec une sœur et des frères. La musique des saisons et l’amour qui porte et transporte.
Et la maladie et la mort qui s’invite.
Et c’est très beau, même si ça force un peu sur le mélo et le « c’était plus authentique avant »
Très doux. Chapitres courts. Thème : apprivoiser la mort, amour dasn la famille, contemplation, belles valeurs de simplicité et connexion sur la vie et les émotions.