Le retour des poèmes de Robin Aubert. Une attention folle aux grandes petites choses au fil des jours : le monde de l’enfance, de la nature, de l’amitié et quelques haut-le-cœur bien sentis face au grand monde et à ses grandes bêtises.
"qui sont mes vrais amis je réponds les oiseaux ce n'est pas une bonne réponse c'est une réponse de poète et les poètes, on les tue dans les téléromans on ne les invite pas dans des décors cocktails pour réfléchir à l'avenir"
"tout gravite autour de rien un cordon de soulier qui casse la fin du monde des petites choses comme c'est futile parfois un jour"
"je n'écris pas sur la mer [...] j'espère me faire publier pour qu'un recueil se retrouve dans la salle de bain de ma tante Marcelle mais ma tante n'est plus et je m'ennuie [...] je retarde les invitations je ne trouve plus la flamme nécessaire celle qui fait qu'on grafigne de lignes la patinoire du village je me juge je jette beaucoup de poèmes des papiers qui alimentent un feu d'un poêle bleu à combustion lente j'écris pour le feu"
"on accoste le marionnettiste sa main tremble [...] la marionnette sort de sa cachette elle avoue tout n'en peut plus d'être le pantin d'une main veut voir le monde"
Robin Aubert a un regard particulier sur ce qui l’entoure. C’est très visible au cinéma (littéralement haha), mais également dans sa poésie. Malgré les années de carrière et l’âge qui avance, il ne cherche pas à se mettre en avant-plan ou à chercher à être particulièrement connu. Ainsi, ses poèmes lui servent à décrire différentes scènes de son quotidien, dans lesquels il aborde la jeunesse, la nature, le milieu de la télé et du cinéma, la poésie et les poètes, etc. J’ai beaucoup aimé certains poèmes et d’autres un peu moins, mais mon impression générale est très positive :).