A woman raping another woman is unthinkable. This is not how women behave, society tells us. Our legal system is not equipped to handle woman-to-woman sexual assault, our women's services do not have the resources or even the words to reach out to its victims, and our lesbian and gay communities face hurdles in acknowledging its existence. Already dealing with complex issues related to their sexual identities, and frequently overwhelmed by shame, lesbian and bisexual survivors of such violence are among the most isolated of crime victims. In a work that is sure to stir controversy, Lori B. Girshick exposes the shocking, hidden reality of woman-to-woman sexual violence and gives voice to the abused. Drawing on a nationwide survey and in-depth interviews, Girshick explores the experiences and reflections of seventy women, documenting what happened to them, how they responded, and whether they received any help to cope with the emotional impact of their assault. The author discusses how the lesbian community has silenced survivors of sexual violence due to myths of lesbian utopia, and considers what role societal homophobia, biphobia, and heterosexism has played in this silencing. Ranging from date and acquaintance rape, to domestic sexual abuse by partners, to sexual harassment in the workplace, these explicit and harrowing stories provide a fuller understanding of woman-to-woman sexual violence than exists anywhere else. This provocative book offers much-needed insights on a subject rarely discussed in the literature on domestic violence, and it does so with compassion. Above all, it recommends how agencies can best provide services, outreach, and treatment to survivors of woman-to-woman rape and lesbian battering, using suggestions by the survivors themselves.
Props to Girshick for her critical feminist (and, I would argue, fairly anarcha-feminist) analysis of this underreported, ignored, and stigmatized social issue. Her methodology situates how woman-to-woman sexual violence is influenced and enabled by hierarchical structures of dominance, including patriarchal and heteronormative systems of oppression like homophobia. She also systematically destroys the myth of the lesbian utopia, and the ways in which feminism and notions of "women-only safe space" have contributed to silencing survivors of woman-to-woman violence. The chapter on linguistic issues affecting lesbian and bi survivors of queer sexualized violence is totally groundbreaking. This is also the only resource on this topic I have encountered (besides zines) that challenges myths surrounding abuse and butch/femme relationships, gender-role socialization, queer survivors of childhood abuse and date rape, and individuals who practice consensual BDSM. Highly recommended, especially for the final chapter that provides a concrete vision for service providers and individuals seeking to address these issues in their communities.
didn’t review this right away because it was a painful and difficult read. It sheds light on an important topic in sapphic communities that people avoid talking about from because it makes them uncomfortable and question their ideas of gender roles.
I liked that the author touched upon “lesbian utopia,” which pushes the harmful notion that women can’t be violent in general and towards one another. This makes it harder for women who have experienced sexual assault at the hands of other women to come forward or to even classify their experiences as SA.
I also loved how the author discussed the complex and nuanced definition as to what sex is between 2 women and challenges the heteronormative definition of sex and rape. These heteronormative definitions can feel invalidating to women who’ve been assaulted by other women, especially if it didn’t involve penetration. It’s a lonely feeling to look up what qualifies as rape and only see definitions pertaining to violence towards women perpetrated by men.
Lastly, as a public health nerd I love how this was a study the author conducted and that it was written like a journal article. All around an amazing read and critique of sexual violence among women by women. This was one of the only pieces of literature I could find about this topic after scouring the internet for hours.
C'était un essai extrêmement intéressant et, malgré son âge, très pertinent.
Quand on lit un bouquin qui date d'il y a plus de vingt ans, c'est toujours un peu quitte ou double : soit ça vieillit bien, soit ça doit partir aux oubliettes.
Il y a de nombreux passages dans ce livre qui sont désormais obsolètes. Certains pour le mieux (on a sacrément gagné en droits LGBTQ+), d'autres pour le pire (en vingt ans, on ne peut malheureusement pas dire que la culture du viol est moins présente, ni que la société a beaucoup avancé en matière de féminisme).
Mais globalement, l'étude est sacrément progressiste et actuelle.
On parle ici d'une chose qui est cachée, voire même tabou : les violences sexuelles entre femmes. Celles d'un homme envers une femme n'ont plus de secret, on commence à parler des violences commises par une femme envers un homme, mais une femme envers une femme, ça tient presque de la fabulation. C'est anti-féministe, et anti-lesbien, de dire ça.
Oui, mais ça existe. Et en lisant cet essai, on se rend compte que ça existe depuis bien longtemps.
Pour accompagner l'ouvrage, l'autrice (sociologue elle-même lesbienne d'ailleurs, ce qui est appréciable) a fait appel à plus de 70 femmes qui ont subi des violences sexuelles par des femmes. Elle utilise ses recherches pour en décortiquer tous les aspects : d'où ça vient, pourquoi, comment, elle ne laisse rien de côté, et c'est intéressant, parce qu'il est extrêmement rare de trouver des articles et des bouquins sur le sujet.
J'ai apprécié le fait que l'autrice déplore le manque de diversité dans sa recherche : malgré ses appels à témoins, elle n'a quasiment que des femmes blanches qui ont accepté de lui raconter leur histoire, une grande partie des femmes racisées, transgenres et handicapées manque à l'appel. Pourtant, elle reste au fait de ces problématiques, et tente au mieux d'intégrer ces minorités dans son étude.
Finalement, qu'est-ce qui fait qu'une femme peut violer, et à quel point notre société porte des œillères pour ne pas voir le sujet ?
On nous offre une vision ici qui remet en cause toute une société basée sur un système d'oppression et de hiérarchisation. Le viol, finalement, n'est pas qu'une question de genre, c'est une question de pouvoir et, malheureusement, les femmes n'y sont pas insensibles.
L'ouvrage met beaucoup en avant les violences conjugales entre femmes au sein de couples lesbiens, et je sais à quel point il est douloureux de lire cela, parce qu'on veut croire à une utopie lesbienne (que l'autrice debunk avec beaucoup de pertinence), on veut croire en une sororité inconditionnelle entre femmes, mais c'est mettre en danger toutes ces victimes de violences commises par des femmes que de ne pas reconnaître que ces dernières peuvent aussi être violentes.
Le manque d'écoute et de ressources pour ces femmes survivantes est terrible. Elles sont à la fois rejetées par la société patriarcale et hétéronormative qui commence à peine à se familiariser avec le concept d'homosexualité, mais elles le sont aussi par les communautés lesbiennes et bisexuelles qui ne veulent pas accepter que de telles horreurs peuvent arriver au sein même de leur communauté.
J'aurais beaucoup de choses à dire sur ce livre, qui relate en détails de l'histoire queer et lesbienne, qui tente de se battre avec une linguistique hétérocentrée et extrêmement masculine, qui parle aussi du phénomène de revictimisation, qui s'insurge à juste titre de l'homophobie, la biphobie et la transphobie à l'origine de grand nombre de violences, mais je pense que les personnes intéressées doivent avant tout l'ouvrir et le lire, car c'est un sujet qui mérite plus de visibilité.
En tout cas, moi, ça me fait du bien de lire ça, c'est tellement difficile d'essayer de guérir d'une telle violence, et on ne veut pas condamner les femmes, on ne veut pas dire à nos sœurs que dans leur entourage peut-être il y a des violeuses, qu'elles devraient aussi faire attention à elles et pas qu'aux hommes, et que les relations lesbiennes ne sont pas toutes papillons et fleurs, on veut pas mais quand on est seule avec ça, c'est invivable. Ce livre a 20 ans, et c'est à peine s'il y a en a eu d'autres sur le sujet depuis, pourtant je peine à croire que les cas de violences sexuelles et conjugales de femmes envers des femmes aient disparu, et c'est bien triste de constater que le silence perdure encore.