Si l'on peut dire avec John Cage qu'il n'existe pas de silence total, on peut affirmer que le silence ne cesse jamais d'impliquer son contraire et que seul le fond sonore de notre environnement nous permet de le reconnaître. Le silence, c'est du temps perforé par des bruits. Le silence est la couleur des événements : il peut être léger, épais, gris, joyeux, vieux, aérien, triste, désespéré, heureux... Il se teinte de toutes les infinies nuances de nos vies. Sans cesse, si on l'écoute, il nous parle et nous renseigne sur l'état des lieux et des êtres, sur la texture et la qualité des situations rencontrées. Lieu de la conscience profonde, il fonde notre regard et notre écoute. Le silence intérieur : comment, dans le tumulte des pensées, fantasmes, images qui nous habite, peut-on arriver à retrouver le silence en soi ? Artistes, poètes, philosophes, mystiques savent depuis toujours que dans l'attention au silence de la pensée s'enracine toute créativité. Dans un monde de plus en plus bruyant, la valeur du silence est à redécouvrir. Nous l'avons peut-être oublié, nous sommes des êtres porteurs de toute la sagesse immémoriale du silence.
C'est un des meilleurs livres traitant du silence qu'il m'a été donné de lire. L'auteur discute de la définition du silence, de ce qu'il représente dans la nature, dans nos vies de tous les jours, mais traite également de la dimension religieuse et philosophique qu'il peut avoir. C'est une véritable éloge du silence que l'auteur nous propose, dans un français presque poétique.
Este livro faz parte da bibliografia de livros que tenho de ler para a minha dissertação para o tema do Silêncio na Arquitetura, mas tal como outros que li anteriormente, este também me fez esquecer que é um livro que estou a estudar de tão interessante e agradável leitura.
'Perante um livro estamos totalmente sós, mergulhados num silêncio absoluto.'
"La crainte de vivre le silence rée une culture, voire une civilisation, superficielle, qui se coupe de ces moments intenses où l'on se laisse flotter dans les vibrations du milieu ambiant, en une sorte d'osmose subtile d'être à être, au lieu de vouloir sans cesse se projeter en avant avec du discours à l'emporte-pièce qui agite des idées s'avérant souvent d'un manque d'intérêt ou d'une banalité pour le moins affligeante"
" Un jeune professeur d'université déplorait le fait qu'il lui était difficile de faire acheter et même emprunter un livre à ses élèves : ils préfèrent en effet travailler et chercher sur écran. Mais sans se rendre compte, me disait-il, que la qualité de réflexion s'avère tout à fait différente, moins profonde, moins étayée, concentration et sens critique s'y émoussent, la lecture zapping faisant superposer les messages hétérogènes, ce qui risque de modifier en profondeur les matières de penser mais aussi de ressentir .... Nos schémas de preception, et même les zones stimulées dans note cerveau se révèlent différentes. De plus, l'écran et son système sous-jacent agissent comme une drogue : on s'y accroche, cela nous obsède et on a tous remarqué le comportement à la fois mécanique et compulsif qui consiste à guetter et aller voir sans cesse nos messages"
" Suivons le bon conseil du maître zen Thich Nhat Hanh : tombez amoureux de votre respiration ! Celle-ci nous accompagne du premier au dernier jour de notre vie, si elle est vécue en conscience, crée en nous le silence"