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3 grammes
C'était le matin de la fête des moissons, et j'avais voulu m'habiller pour rendre visite à la famille. Mais je me suis aperçue avec surprise qu'aucun de mes vêtements ne m'allait plus. J'avais du mal à boutonner mon chemisier et à fermer mon pantalon. Comme je travaillais à la maison, je portais toujours des tenues confortables et je n'avais pas vu à quel point mon ventre avait grossi.
J'avais un cancer.
J'avais un cancer.
184 pages, Hardcover
Published April 11, 2012
11 people want to read
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Community Reviews
Displaying 1 - 8 of 8 reviews
May 13, 2021
Histoire d'une maladie. Jolies illustrations.
March 12, 2022
Je n'ai pas lu beaucoup d'écrits de ce genre : des mémoires de malad(i)e :
- Hervé Guibert (SIDA)
- Memento Mori, de Tiitu Takalo (avc)
Ici, il s'agit d'un cancer des ovaires qui atteint la dessinatrice très jeune (26a). On la suit durant son diagnostic (après une première erreur médicale) et sa convalescence à l'hôpital puis sa sortie. Je ne suis pas sûre de pouvoir mesurer le temps écoulé : elle parle des festivités en début de livre et il se clôt sur le printemps (qui a été choisi pour couverture : irruption de rose dans un ouvrage en noir et blanc ou presque). Une saison ? Un an ?
Le visuel est inventif : on passe du dessin au collage, à la gouache, du noir à l'exubérance colorée des fleurs de cerisiers... Il y a même un petit livre dans le livre au milieu.
Je suis moins convaincue par le choix du point de vue : on a l'impression d'être derrière une vitre. L'autrice nous raconte presque tout de son corps (de l'évacuation des gaz post-opération à la perte de ses cheveux) et de son emploi du temps. De sa vie mentale... ça reste métaphorique. J'aurais préféré un peu de mise en mots.
edit : je lis la quatrième de couverture et il est question de fête des moissons. Donc fin d'été - début d'automne!
- Hervé Guibert (SIDA)
- Memento Mori, de Tiitu Takalo (avc)
Ici, il s'agit d'un cancer des ovaires qui atteint la dessinatrice très jeune (26a). On la suit durant son diagnostic (après une première erreur médicale) et sa convalescence à l'hôpital puis sa sortie. Je ne suis pas sûre de pouvoir mesurer le temps écoulé : elle parle des festivités en début de livre et il se clôt sur le printemps (qui a été choisi pour couverture : irruption de rose dans un ouvrage en noir et blanc ou presque). Une saison ? Un an ?
Le visuel est inventif : on passe du dessin au collage, à la gouache, du noir à l'exubérance colorée des fleurs de cerisiers... Il y a même un petit livre dans le livre au milieu.
Je suis moins convaincue par le choix du point de vue : on a l'impression d'être derrière une vitre. L'autrice nous raconte presque tout de son corps (de l'évacuation des gaz post-opération à la perte de ses cheveux) et de son emploi du temps. De sa vie mentale... ça reste métaphorique. J'aurais préféré un peu de mise en mots.
edit : je lis la quatrième de couverture et il est question de fête des moissons. Donc fin d'été - début d'automne!
April 29, 2023
Une jeune fille de 26 ans découvre un beau jour qu'elle a le ventre gonflé. Elle va passer des examens, rien n'est diagnostiqué dans un premier temps puis suite à de nouveaux examens, elle apprend qu'elle a un cancer aux ovaires de type 3. S'ensuie une prise en charge rapide pour retirer la tumeur.
L'hôpital vécu par une jeune fille ordinaire.
L'hôpital vécu par une jeune fille ordinaire.
July 12, 2022
Une BD légère comme une plume pour un sujet lourd : le cancer de sa jeune autrice. Merveilles de petites et grandes illus, qui rappellent le travail d’Élodie Durand dans la Parenthèse !
December 5, 2024
Lu rapidement lors d'une pause en bibliothèque de Paris, j'avoue en garder peu de souvenirs, mais globalement c'est plutôt positif même si triste.
November 27, 2025
Les illustrations sont superbes.
May 24, 2025
c'est vrm un livre sublime sur le chemin de la guérison d'une maladie ayant moi même des membres de ma famille concernée cela n'a que put me toucher
March 4, 2016
Il y a la BD qui se consomme comme le café du matin. Il s’agit des mangas, de la plupart des publications de blogs. C’est bon, mais à force de prendre toujours la même chose, ça finit par ne plus faire d’effet. Et puis, il y a la BD petit bijou. La BD qui est au juste croisement de l’œuvre d’art, du livre et de l’histoire.
Quand on sait les merveilles du cinéma coréen, on ne s’étonne pas une seule seconde que Jisue Shin, perchée sur la plus haute branche des rayonnages de la Fnac détonne de délicatesse. L’image n’est pas qu’un poncif, 3 grammes est une histoire aussi douce comme une pluie de pétales de cerisiers. La maîtrise de ses vides et de silences et surtout la sincérité de l’auteur en fait un digne représentant des productions nationales. C’est à peine si on « tilte » sur la typo intérieur qui aurait mérité plus de soin de la part des traducteurs.
Récit autobiographiques aux traits naïfs, il permet de suivre Jisue, jeune femme de 26 ans lorsqu’elle découvre son cancer de l’ovaire. Sans être une plainte longue et douloureuse, le livre aborde avec un ton juste les sentiments du malade durant ce voyage qui se fait seul, aussi entouré que l’on puisse-t-être. C’est d’autant plus difficile à lire lorsqu’on a vécu un long séjour à l’hôpital ou perdu un proche de cette façon. Le cancer semble ronger plus que le corps, il rogne l’espace, le temps et la vie. Petit animal qui grogne de tout manque d’attention.
Face à aux couloirs d’un blanc à la fois médicamenteux et minimaliste, la petite héroïne menue et touchante au possible apprend jour après jour à se réapproprier son existence.
Un petit flip book est d’ailleurs inclus à cet effet au creux de la BD, on vous laissera le soin de le découvrir de votre côté avant de ne plus l’abandonner et de ne plus abandonner quoi que ce soit d’autre.
3 Grammes
Jisue Shin
192 pages
Prix : 22 euros
Quand on sait les merveilles du cinéma coréen, on ne s’étonne pas une seule seconde que Jisue Shin, perchée sur la plus haute branche des rayonnages de la Fnac détonne de délicatesse. L’image n’est pas qu’un poncif, 3 grammes est une histoire aussi douce comme une pluie de pétales de cerisiers. La maîtrise de ses vides et de silences et surtout la sincérité de l’auteur en fait un digne représentant des productions nationales. C’est à peine si on « tilte » sur la typo intérieur qui aurait mérité plus de soin de la part des traducteurs.
Récit autobiographiques aux traits naïfs, il permet de suivre Jisue, jeune femme de 26 ans lorsqu’elle découvre son cancer de l’ovaire. Sans être une plainte longue et douloureuse, le livre aborde avec un ton juste les sentiments du malade durant ce voyage qui se fait seul, aussi entouré que l’on puisse-t-être. C’est d’autant plus difficile à lire lorsqu’on a vécu un long séjour à l’hôpital ou perdu un proche de cette façon. Le cancer semble ronger plus que le corps, il rogne l’espace, le temps et la vie. Petit animal qui grogne de tout manque d’attention.
Face à aux couloirs d’un blanc à la fois médicamenteux et minimaliste, la petite héroïne menue et touchante au possible apprend jour après jour à se réapproprier son existence.
Un petit flip book est d’ailleurs inclus à cet effet au creux de la BD, on vous laissera le soin de le découvrir de votre côté avant de ne plus l’abandonner et de ne plus abandonner quoi que ce soit d’autre.
3 Grammes
Jisue Shin
192 pages
Prix : 22 euros
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