Humus

by Gaspard Kœnig

Deux étudiants en agronomie, angoissés comme toute leur génération par la crise écologique, refusent le défaitisme et se mettent en tête de changer le monde. Kevin, fils d’ouvriers agricoles, lance une start-up de vermicompostage et endosse l’uniforme du parfait transfuge sur la scène du capitalisme vert. Arthur, enfant de la bourgeoisie, tente de régénérer le champ familial ruiné par les pesticides mais se heurte à la réalité de la vie rurale. Au fil de leur apprentissage, les deux amis mettent leurs idéaux à rude épreuve.
Du bocage normand à la Silicon Valley, des cellules anarchistes aux salons ministériels, Gaspard Kœnig raconte les paradoxes de notre temps – mobilité sociale et mépris de classe, promesse de progrès et insurrection écologique, amour impossible et désespoir héroïque… Une histoire de terre et d’hommes, dans la grande veine de la littérature réaliste.

Genres: Fiction, Roman, France, Nature, Book Club, Contemporary, Novels

362 pages, Kindle Edition

Published August 23, 2023

Reviews

[Frey · Rating 1 out of 5]

On a d'un côté Kevin, un garçon simple, très simple, très beau, très intelligent (en quoi, nul ne le sait), vraiment très simple, libéré sexuellement, très très simple, honnête, un mec qui doit jouer paladin loyal bon à toutes ses parties de JdR parce qu'il ne comprend pas qu'on peut faire autre chose.

Puis à côté on a Arthur, un mec écrit probablement par un journaliste du Point, un mec un peu bobo, qui se sent mal d'être né dans une bonne famille, qui élève Kevin en lui parlant de classiques et est lui même élevé par la simplicité de Kevin. Très woke, très accusateur contre les classes bourgeoises, à gauche parce que c'est woke et que c'est ce que l'auteur veut nous faire comprendre très très très subtilement.

Ils ont tous les deux eu une illumination en entendant parler du vermicompostage et essaient de le faire vivre à leur façon. Transfuges de classe - Arthur qui ne connait rien à la terre ou la vie pauvre décide de devenir paysan bobo, Kevin qui est un garçon vraiment très simple se lance dans les start-up. Tout se finit comme on peut le soupçonner.

Quant à la grande amitié entre les deux, elle disparait au final assez vite, parce que Simple Boy et BoboArthur finissent par suivre des voies dissonantes.

je pense que Koenig est probablement un très bon essayiste, mais son histoire ne m'a jamais convaincue. J'avais l'impression de lire une suite de poncifs tirés par les cheveux, des exagérations vues par des journalistes de droite sur la vie des jeunesses "éveillées" et "bobos" et des "campagnards un peu fermés", saupoudrés de "les gens simples sont simples, mais probablement heureux dans leur misère".

[Coralie Bru · Rating 3 out of 5]

Koenig s'est plus intéressé aux lombrics qu'à ses personnages féminins. Sinon c'est vraiment prenant. Il a une vraie tendresse pour ses deux personnages principaux (pas pour les femmes, par contre, en tout cas pas pour les personnages secondaires...). J'ai trouvé beaucoup de choses justes, il fait souvent mouche en portraitiste de l'époque. J'ai été complètement ferrée par l'histoire. Moins convaincue par le dénouement en forme de bouquet final en revanche, arrivé trop brusquement je trouve. Je n'y ai pas cru du tout tel qu'il était raconté. C'est devenu un concept, c'est dommage car les personnages existaient vraiment (sauf les femmes, hein.) Tout de même passionnant, très contente de l'avoir lu.

[anne larouche · Rating 4 out of 5]

4.5 très divertissant. Donne à penser sur les contradictions de notre siècle.

Bon, après je ne peux pas passer à côté des deux personnages féminins principaux. Petit malaise. Gros. Comparé à la profondeur de Arthur et Kevin, on repassera. Elles faisaient cliché, emprisonnées dans leur schéma qui s’est dessiné d’avance, unidimensionnelles. Ça et puis le traitement de la sexualité chez elles. Ou plutôt : le traitement de la sexualité dans le livre, et elles. Alors que le reste du roman semblait avoir plus envie de goûter aux enjeux sociaux, peu importe de quelle façon, ici ça relevait juste du mauvais goût. Caricature totale des femmes, des féministes. Dire que leur lutte est vouée à l’échec parce que de toute façon clairement tout ce qu’elles veulent c’est baiser. L’auteur n’a pas pensé plus loin ou a-t-il fait ça volontairement? Dans une logique qui fait du sens selon lui? Le ton nous laisse comprendre que ça lui faisait plutôt plaisir, merci, et qu’il avait bien compris que les femmes, ça s’arrêtait là. Big L

Plusieurs refs assez cool.

[Kat · Rating 2 out of 5]

J'étais tellement enthousiaste de plonger dans le monde des lombrics, de grouiller avec eux dans le noir et de ressortir goûter à l'air libre! Malheureusement, pour moi ce livre rate sa cible. L'auteur veut présenter des jeunes engagés, antisystème, représenter une pluralité d'opinions, mais ce portrait sonne cynique et déconnecté. C'est vraiment une caricature, surtout à la fin avec XR... non mais...

De plus, y en a tellement marre de lire des romans sur des jeunes hommes "brillants", ou les femmes sont reléguées au second plan! Ici pire encore, les deux femmes principales du livre, Anne et Philippine, sont des allégories claires et simples du sexe. Anne incarne la sexualité charnelle, naturelle, une sorte de mère nature anarchiste sexy quoi. Philippine incarne la sexualité froide, puissante, carriériste et capitaliste, qui prend et prend sans donner. Ca me rappelle "L'Age d'Homme" de Michel Leiris, et c'est loin d'un compliment.

Bref, les 50 premières pages sont pas mal, j'ai trouvé le regard critique sur la fac des sciences assez intéressant (je suis à la fac en Biologie), et l'amitié entre Arthur et Kevin m'interpellait vraiment. Dommage pour le reste du roman...

[Aline · Rating 2 out of 5]

2,5.
Malgré mon enthousiasme du départ et mon attachement aux deux personnages, pas jusqu'à la fin malheureusement, je suis très déçue par les caricatures trop abondantes dans le livre. D'abord du monde bourgeois bobo en mal de sens, ensuite du monde rural trop simple pas assez éduqué crasseux...enfin bon l'intention se veut sans doute bonne mais l'auteur ne fait passer que des critiques sur tout tout le temps, ça en devient fatiguant et finalement inintéressant.
Les personnages féminins sont très mal écrits, pas du tout incarnés et en gros l'auteur a des fantasmes assez beurk...

[Solène Gourmand · Rating 4 out of 5]

Après quelques semaines ( ou jours je sais pas ) de réflexion, je suis toujours mitigée face à ce livre. Il y a des clichés qui m'énervent, notamment en tant qu'enfant de la campagne et que jeune de cette génération. Mais j'ai aussi appris beaucoup de choses et quelque part, ce livre m'a donné une lueur d'espoir. Pourtant il est dur à lire quand on est "éco-anxieuse". Je crois que ce que j'ai appris prend le pas sur ce qui m'a déplu, ce qui explique mon 4.

[c l a r a · Rating 4 out of 5]

J'ai acheté ce livre car je lis les quatre finalistes du prix Goncourt 2023 pour choisir mon préféré.
Le debut, quand nos deux protagonistes sont étudiants, est franchement écoeurant : truffé de références culturelles bourgeoises pénibles et arrogantes, et la très évidente critique de l'auteur envers la jeunesse étudiante qu'il ne comprend visiblement pas. Les sujets queers et progressistes sont abordés comme un véritable "boomer". De faire passer la precarité étudiante comme une histoire de point de vue qu'on peut aussi vivre comme la bénédiction d'une vie simple, à des dialogues improbables qui trahissent clairement que l'auteur n'a jamais fréquenté de milieux jeunes ni "wOkES" mais qu'il tient quand même à les tourner en ridicule, l'auteur se trahit.
On en vient dès les 30 premières pages à se demander si l'auteur n'est pas issu des grandes écoles, à force de tous les indices prétentieux et méprisants qu'il sème au fil des pages, et ça ne manque pas.
Mais la période étudiante passée, j'ai aimé me réfugier dans un livre de 400 pages à propos de vers de terre, et c'était très agréable. Grosso modo, le livre est beau, l'histoire est bien, mais la satyre sociale est trop de droite pour être pertinente. Je pense que tous les groupes sociaux se sentiront insultés dans ce roman. Et pas dans le sens "ça éveille les consciences et vous met le nez dans votre médiocrité", c'est le summum du Goncourt : un livre écrit par un homme-blanc-riche, congratulé par d'autres hommes-blancs-riches.

[Jean-Pascal · Rating 3 out of 5]

On dirait un long article de magazine. Les personnages et les situations sont caricaturaux et schématiques. On ne croit pas à la plupart des dialogues. Ça manque d'esprit, d'humour, d'intelligence. Mais ça se lit vite et la fin (les 15 derniers %) est plus réussie, d'où mon trois étoiles.

[lucie⭐️ · Rating 2 out of 5]

Je sors de ma lecture très perplexe et assez mitigée. J'en tire quelques réflexions, mais je ne crois pas avoir saisi où l'auteur souhaitait nous emmener.
Tout d'abord, j'ai trouvé que les deux personnages principaux - Arthur et Kevin - bien que centraux dans l'histoire, n'étaient pas assez développés. Leur réflexion m'a paru assez limitée, et reste notamment presque exclusivement cantonnée à l'écologie et aux vers de terre. Arthur m'a semblé particulièrement cliché, comme si Gaspard Koenig écrivait sur le monde paysan et sur les mouvements écolo et anarchiste sans avoir jamais rien vu d'autre que l'intérieur de son appartement parisien (ou en tout cas sans en avoir quitté le mode de pensée). Ce personnage donne à mon avis une image négative d'un courant de pensée et d'action qui pourtant soulève des questions très intéressantes (les questionnements sur les désirables et sur les modes d'actions m'ont d'ailleurs manqué et auraient eu leur place), à travers ses dogmes et ses accès de colère, tellement brutaux et peu justifiés que même plus réaliste.
Cependant le contraste entre les deux personnages (mais aussi les paradoxes des personnages eux-mêmes) appelle à la réflexion sur les voies possibles de la transition écologique, et j'ai apprécié voir le développement économique dans son ensemble du projet écologique de Kevin, qui pour le coup m'a semblé plutôt bien amené.
Le livre aurait pu gagner à se réduire à une période de temps plus courte pour aller plus en détails, plutôt qu'avoir cette temporalité à la fois saccadée par moment et très brusque dans les sauts dans le temps. (j'aurais beaucoup aimé que le début à AgroParisTech soit un peu plus développé, j'avais trouvé l'entrée en matière particulièrement réussie)
L'écriture m'a bien plu, assez innovante et agréable à lire, entre langage soutenu et mots crus qui rend la lecture très divertissante (avec quelques piques ma foi joliment placées).
La fin était à la fois surprenante (mais finalement pas tant que ça en y pensant à posteriori), décevante, et finalement en accord avec les personnages.
Les deux personnages féminins étaient frustrants et tellement peu attachants, mais étaient contradictoires d'une manière assez réaliste. J'ai d'ailleurs bien aimé voir le côté négatif assez assumé de tous les personnages rencontrés, qui leur donnait un aspect assez concret.
Un point en plus pour l'objet en tant que tel que je trouve très joli!
:)

[Romain · Rating 4 out of 5]

J’avais entendu parler d’un roman Houellebecquien, peut-être car, comme les protagonistes, Michel Houellebecq a été formé à AgroParisTech – pour être exact à Agro Paris-Grignon qui est devenu  AgroParisTech – mais je pense plutôt à l’un des disciples du maître, Aurélien Bellanger. Comme les romans de Bellanger, Humus est avant tout un livre technique. La comparaison s’arrête là car Humus est d’un abord plus simple, moins technique, plus romanesque et se lit facilement.

Ce roman est dans l’air du temps, celui de l’urgence écologique et de la réponse à apporter à cet enjeu qui menace l’humanité. À l’une des extrémités des solutions se trouve la décroissance, c’est-à-dire, le retour à la vie d’avant la révolution industrielle. À l’autre, la réponse technologique, la martingale qui règlera tous nos problèmes sans changer notre mode de vie. Et si ces deux solutions reposaient sur un animal dont personne ne se préoccupe, ou qui est au mieux méprisé, le lombric.

Qu’est-ce que l’Homme ? S’exclama Marcel Combo que plus rien ne pouvait arrêter. Étymologiquement, rien d’autre que de l’humus. Voilà pourquoi c’est l’humus qui sauvera l’Homme.

Gaspard Koenig réussit un très bon roman et parvient à souligner les errements de notre soci��té face au mur qui se dresse devant elle. Le philosophe est parvenu à trouver le bon équilibre pour passer des messages dans un livre qui reste agréable à lire et divertissant.

Le constat est simple. D’abord, sans révolution, pas de transformation possible: tout le discours sur la “transition” a pour seul objectif de préserver le statu quo.

Également publié sur mon blog.

[Pablo Sebastián · Rating 4 out of 5]

Creo que es una buena novela, pero un muy mal panfleto ideológico.

Me explico: es un libro entretenido, que se lee bien, se disfruta bastante y es hasta divertido a ratos. La trama funciona (al menos hasta que se convierte en una mala distopía al final), como persona de letras a la que le encanta leer sobre ciencias, me ha gustado mucho todo lo relacionado con las lombrices, que me haya brindado la oportunidad de aprender más sobre la tierra, la agricultura o la ecología. Celebro también el carácter social de la novela y la critica que esconde, que comparto en parte, pero es al final lo que me genera toda la desconfianza que me hace catalogar el libro de "mal panfleto".

Desde el punto de vista literario, el único pero que le veo son los personajes, que apenas están perfilados. Y los protagonistas aún, pero las mujeres secundarias.... La una es tontísima y la otra es una bicha sin escrúpulos que no sé, es todo como demasiado prototípico. Probablemente porque al autor no le interesen lo más mínimo sus personajes, porque sólo los quiere para darnos el mitin.

Y aquí voy con todas mis reservas, que no obvian para nada que haya disfrutado la novela. En resumen, me molesta el cinismo del autor y me parece ver sesgos equidistantes y reaccionarios que me hacen desconfiar de la finalidad de la novela.

Nos presenta una sociedad, la francesa, que está rota. Nos habla del desastre ecológico, pero esa sociedad esta rota en todas sus aristas, lo que hace que los personajes acaben solos. Hasta ahí bien. Es más, es la verdad y probablemente Francia nos marca el camino de a dónde vamos el resto.... El problema es que, claro, uno lee esto y lo primero que le viene a la cabeza es que la solución está en lo común, en la acción colectiva. Sería lo lógico, pero no para él, que lo que hace es lo contrario, criticar cualquier forma de militancia y lo mete todo en el mismo saco, incluyendo el idealismo, el entusiasmo juvenil, mayo del 68, el ecologismo, el feminismo... Todos los ridiculiza, todos son hipócritas. Todos menos él, supongo.

El panfleto ideológico ya le termina de delatar cuando presenta al movimiento que articula el relato, que es el ecologismo, como una especie de terrorismo estalinista que pretende llevar a la humanidad a una especie de gulag verde. Al final, advierte contra todo aquello que pueda ser mínimamente transformador, supongo que porque lo que pretende al final es hacer una defensa de sus privilegios desde su poltrona liberal-conservadora.

21 de septiembre de 2025

[Karine Mon coin lecture · Rating 3 out of 5]

3,5 - Après un début qui n'a que très peu capté mon intérêt, j'ai par contre beaucoup aimé la tournure de l'histoire et la finale, sans pour autant adhérer à tout. Les femmes là-dedans, par contre... ouf!

[Najib · Rating 5 out of 5]

Très belle lecture.
Notre auteur utilise la Strategie de dérision comme arme d’écriture en se moquant des ingénieurs AgroParitech, des banquiers, des startups, du master Entrepreneuriat HEC-Polytechnique-Centrale…des anarchistes…et même des coachs de yoga et thérapies asiatiques dont il écrit :

« Je sais bien ce que tu penses, monsieur le raisonneur. Je vais peut-être te surprendre : je suis d’accord. Les plantes, les instruments, les massages de l’oreille, ce sont des prétextes. Ce qui est fondamental, c’est le temps. J’offre aux gens un temps qui leur appartient pleinement, dans une discrétion absolue. Avec ou sans parole. Dans ce temps-là, ils se reprennent en main. Rien de nouveau sous le soleil. Il y a eu les curés, les chefs de section du Parti communiste, les psys. Ils incarnaient la croyance de leur époque : Dieu, le Peuple, le Moi. Aujourd’hui, c’est le tour de la Nature. Alors les gens comme moi prennent le relais. »

5⭐️

[Clara · Rating 2 out of 5]

Des personnages stéréotypés, caricaturaux et clichés à souhait. Des personnages féminins encore plus stéréotypés, réduit à des rôles pas dingue voire complètement décrédibilisé (la plainte pour faux viol, ça te semblait vraiment nécessaire Gaspard ??). J’ajoute une étoile seulement parce que j’ai persévérer ma lecture et qu’au milieu j’ai presque failli m’attacher aux personnages.
L’impression qu’un écrivain de droite d’environ 50 ans a essayé d’écrire sur une jeunesse qu’il voit à travers Libé… Allez, on se reprend Gaspard !
Super déçue, je ne recommande pas

[Rodolphe Gintz · Rating 3 out of 5]

J’avoue avoir hésité à ouvrir ce livre, par peur de ne pas être très objectif en raison de son auteur. Je goûte assez peu son libéralisme extrême, surtout quand il est prôné par un (ex- ?) fonctionnaire ; quant à ses chroniques, je me suis vite lassé de les utiliser comme « jeux des dix erreurs », leur niveau était vraiment trop facile.
J’ai probablement été poussé par quelques conseils amicaux, sa sélection dans le dernier carré du Goncourt et son intervention à la grande librairie, chez Augustin Trapenard.
Je dois donc dire que j’ai été agréablement surpris par la lecture de « humus ». Le thème n’est pas banal ; la géodrilologie ou la science des vers de terre et leur contribution au cycle de la vie. Ce qu’on y apprend sur eux semble en outre exact (et étonnant). La construction du roman est classique mais bien exécutée même si la dernière séquence est un peu déroutante.
La critique qui s’y déploie est assez bien vue : depuis les grandes écoles qui ont (presque) toutes déménagé sur un plateau sans vie, aux mondes de la start-up, des masters des écoles de commerces, de la jeune génération dorée des « young leaders », Gaspard Koenig ne manquant pas d’un certain courage pour se dénigrer lui-même ni d’humour pour ponctuer ses pages d’apparitions hilarantes de Thomas Pesquet.
Le sujet traité est sérieux : comment éviter d’épuiser nos sols et permettre à la terre de nourrir les humains ? La solution viendra-t ’elle de la science, option explorée par un des deux protagonistes, ou de la décroissance, comme le met en pratique l’autre membre de ce duo d’étudiants de l’agro (ParisTech) ?
J’ai quelques bémols, toutefois : 1) les femmes sont ici manipulatrices, y compris sexuellement, et dénuées de tout scrupule. Parler de misogynie ne serait pas hors de propos à ce sujet. 2) Le style est un peu irrégulier et surtout 3) la fin de l’histoire, que je ne raconterai pas ici, n’est pas inintéressante mais mériterait probablement d’autres développements et constitue une façon bien commode pour l’auteur de se sortir d’une situation que ses personnages ont rendue passablement inextricable. Je vous laisse néanmoins vous faire votre propre idée de cette histoire étonnante !

[S. A.D. · Rating 2 out of 5]

Les 45 premières pages m'ont été tellement pénibles que j'ai posé le livre 3 semaines. Je n'ai pas aimé l'écriture cynique, l'enchaînement des clichés (sur l'Agro, puis sur les différentes phases du livre), je l'ai fini pour savoir où ça allait et à la fin je suis mitigée. L'histoire est pas mal, le rythme reprend autour de la page 100 puis retombe, puis reprend sur les 100 dernières pages. Les figures de style parfois lourdes et inutiles gâchent un peu. J'ai mis 3 pour "pas mal" mais en vrai c'est plutôt un 2.5

[Marina · Rating 3 out of 5]

"L'homme a pelé la Terre comme on pèle un orange. Il en a ôté le zeste."

[Debbie · Rating 1 out of 5]

DNF. Somewhat scientifically interesting but a bad novel.

The characters are badly written, all caricatural in some way or another and most of the time very obnoxiously so.

[Buchdoktor · Rating 4 out of 5]

Arthur und Kevin, Studenten der Agrarwissenschaft an der Eliteuniversität Agro Paris Tech, sind durch ihren praxisorientierten betagten Professor Combes dem Thema Regenwürmer verfallen, das sie zwingt, sich mit Bodenqualität zu befassen. Combes ist überzeugt davon, dass Wurmkompostierung alle ökologischen Probleme der Gegenwart lösen wird. Arthur, Enkel eines Bauern in der Normandie sowie Thoreau-Anhänger, und der klischeehafte Schönling Kevin aus einfachsten Verhältnissen haben die Paukerei satt und beschließen als revolutionären Akt die Gründung einer gigantischen Wurmkompostierungsanlage. Beide starten mit einer Partnerin in die Praxis. Während Kevin in Paris trotz seiner Aktivität in Sozialen Medien zwangsläufig ausgetretene Pfade zwischen Absolventen von Eliteuniversitäten betreten muss, schuftet Arthur auf einem Rest der „Ferme de Bois“ als Wurmzüchter. Der größte Teil der Anbaufläche war aus finanzieller Not verkauft worden; die Folgen der Flurbereinigung sind in einer windigen Region offensichtlich fatal. Landflucht hat das Dorf in die Kategorie „ohne Bäcker“ abrutschen lassen, schlimmer noch „ohne Schankerlaubnis“. Die ehemalige Kneipe im Gewand eines Bioladens dient nun Alteingesessenen wie Zugewanderten als Treffpunkt. Die Vielfalt dieser Clique aus Selbstvermarkter, Schafzüchter und Heilpraktikerin könnte vermutlich Stoff für einen weiteren Roman liefern.

Arthur indes kämpft an allen Fronten: er will minimalistisch leben, dabei die staatliche Grundsicherung einsacken und möglichst sofort alle landwirtschaftlichen Sünden der Väter ausbügeln. Ihm fehlt dazu jedoch genau das Alltagswissen von Bauernkindern, das diese unbewusst aufschnappten und bei Bedarf abrufen können. So fragt man sich – wie im Kriminalroman – warum mögen Arthurs Würmer sein Versuchsfeld nicht, wozu wurde dieses Restchen Land früher genutzt und was könnte Nachbar Jobard darüber wissen, dem Arthur lieber aus dem Weg geht. Schließlich muss er sich der Entscheidung stellen, ob er mit ungewissem Ergebnis weiter auf einem einzelnen Feld experimentieren will oder die breite Masse erreichen.

Gaspard Kœnig nimmt - stilistisch durchaus elegant und mit bissigem Humor - die französische Klassengesellschaft aufs Korn. „Humus“ lässt gesellschaftliche Klassen, Generationen, verschiedenste Berufsgruppen, Aktivisten, Männer und Frauen aufeinandertreffen, die in ihren Milieus ihr jeweils eigenes Süppchen kochen. Arthurs Regenwürmer sorgen dabei ebenso für Erheiterung, wie ein Kevin auf Rachefeldzug für alle Kevins dieser Welt. Insgesamt scheitert der Roman m. A. an der klischeehaften Darstellung der Frauenfiguren (unbedarft oder berechnend) – in der Epoche der Extinction Rebellion unpassend.

3 1/2 Sterne

[Michela Grasso · Rating 5 out of 5]

“Humus” di Koenig è un romanzo che racconta il divario e l’’alienazione della nostra società. Due amici che rappresentano due volti estremi dell’esistenza nella Francia Capitalista e che scelgono due destini altrettanto estremi. È un libro molto bello sull’ambientalismo, sul distacco dalla natura, sui divari spinti dal sistema in cui viviamo. Ma è soprattutto un libro il cui protagonista principale è il lombrico, un verme che simbolicamente diventa l’inizio e la fine del libro/della storia/della vita. Non mi sorprende che questo libro sia stato acclamato dalla critica, lo consiglio a tutti.

[Gloria Naldi · Rating 4 out of 5]

Sono contenta di averlo letto ora perché mi sembra una delle cose più contemporanee da poter leggere al momento. Raffinato e divertente nel parlare di temi seri - non la solita tiritera sui millennial. Molto francese.

[CoughSyrup · Rating 3 out of 5]

Revue à chaud : j'ai adoré la lecture de ce livre, je ne m'y attendais pas mais j'ai tout de suite été prise dans l'histoire et les personnages, leurs envies et leurs aspirations, leurs limites… Le ton est grinçant, acerbe, mais en même temps empli d'espoir, d'amour pour la nature et de réflexion sur la vie humaine et ses conséquences sur la planète. Je me suis attachée aux deux personnages principaux, je les ai trouvés humains, pétris de défauts mais plein de bonne volonté (la plupart du temps), et je regrette que la fin ne soit pas celle qu'ils méritent, surtout concernant leur amour qu'on nous laisse supposer au cours des différents chapitres. Je regrette également le dénouement soudain et inattendu, que je peux comprendre au vu de l'histoire, mais qui ne me semble pas tout à fait adapté ou cohérent avec le rythme des chapitres précédents. J'ai toutefois beaucoup beaucoup aimé et cela m'a fait réfléchir sur la manière dont j'envisageais ma vie et mes pratiques quotidiennes vis-à-vis des autres êtres vivants. Malgré tout j'ai quelques hésitations et retenues concernant les personnages féminins et la manière dont ils sont dépeints : je les trouve caricaturaux et empreints de biais sexistes de la part de l'auteur. Tout le long du livre, bien que j'en ai fortement apprécié la lecture, j'ai eu des doutes sur la vision de l'auteur et sur ses bords politiques. Je comprends les critiques de notre société et de notre temps, mais j'ai trouvé certaines descriptions exagérées et stéréotypées, voire emplies de mépris pour certaines classes sociales - bien que le livre cherche à dénoncer ce mépris que les classes dirigeantes exercent à l'égard des autres... Pour résumer, l'impossibilité de deviner les valeurs et la vision de l'auteur m'ont empêché d'apprécier complètement l'histoire, car j'ai le sentiment qu'il fait preuve d'une certaine hostilité à l'égard des femmes, des jeunes et de certaines pratiques militantes, auxquels je m'identifie pour ma part. Il soulève des questions qui sont importantes et intéressantes, et je sais que cette lecture me restera en tête un long moment, mais je suis triste de constater que je doute de la bienveillance et de la sincérité de l'auteur, et c'est pourquoi je garde des réserves.

[Annushka21 · Rating 4 out of 5]

Это словно Бальзак, Уэльбек и Паланик, взявшись за руки, сочинили историю о том, куда в современном мире заводят мечты. Получилось горько, провокативно, ехидно и болезненно.

[Rick · Rating 3 out of 5]

Ik moest er even inkomen. De eerste hoofdstukken vond ik eerlijk gezegd gewoon slecht. Rommelig, stroef geschreven, dialogen die rammelden en dan die seksscènes... Alsof ik per ongeluk in een slechte Nederlandse film was beland. “Zal ik jou eens in de kont neuken?” — dat soort zinnen.

Maar ergens halverwege begon het boek me toch te pakken. Omdat het iets probeert. Omdat het iets blootlegt. Omdat de hoofdpersonen iets willen wat veel jonge mensen in deze tijd willen: iets betekenen. Niet meer alles afbreken zoals de generatie twintig jaar geleden, maar juist opbouwen, iets goeds doen binnen het systeem. Impact maken. Betekenis vinden. Een betere wereld creëren via innovatie, idealisme

Alleen werkt het niet. Het systeem slokt ze op. Ego’s, geld, regels, frustratie. En dan blijft er uiteindelijk maar één conclusie over: alles kapot maken. Maar zelfs dat voelt niet als een bevrijding. Geen Fight Club-moment waarbij je Tyler Durden bent geworden en alles omver ziet storten in een glorieuze reset. Nee, dit is eerder: alles kapot maken omdat je niet meer weet wat je anders moet. En ook dat lost niks op.

Het boek voelt uiteindelijk alsof het door twee mensen is geschreven: de eerste schreef het begin en einde, de ander het middenstuk. De tweede mag blijven. De eerste moet echt nog even oefenen.

Toch ben ik blij dat ik het gelezen heb. Niet omdat het briljant is, maar omdat het iets raakt. En dat is meer dan de meeste boeken tegenwoordig doen.

[Oscar PGN · Rating 2 out of 5]

Au premier coup d'oeil, ça m'a semblé intéressant: deux amis étudiants sortant d'AgroParis Tech, un bifurqueur et un startupper, ce qui les lie? les vers de terre/le vermicompostage et les questions environnementales de manière générale. Bon pourquoi pas. On en apprend plus sur ces mini-bêtes, point positif. Pour le reste on repassera. Une intrigue et des personnages lourdingues, un roman écrit par un boomer pseudo-progressiste et mysogine. Next.

[Fanny · Rating 3 out of 5]

3,5/5
Klurig bok att sätta sig in i med många tekniska termer generellt. Gillade den dock mer och mer med tidens gång. Den tar upp en varietet av ämnen där miljön (och maskar!) är den största, men även ämnen såsom sexualitet, moral, berömmelse, ensamhet och att hitta sin plats i världen får vara med. Är positivt överraskad!

[Iryna Chernyshova · Rating 4 out of 5]

Трохи зла на автора, що всрав кінцівку, а з іншого боку тепер гадаю, що то був оптимальний варіант для тої вакханалії що відбувалася.

А взагалі відсотків до 75 мені все страшенно подобалось - і авторський цинізм, і зріз сьогодення, і набуті знання про хробаків.

[Emocionaria · Rating 1 out of 5]

Abandonado al 30%. Infumable

[cpais · Rating 3 out of 5]

Hay varias cosas que me han sorprendido de este libro:
- Que haya leído sobre lombrices y ecología y no haya muerto del aburrimiento
- El final
- Que el autor ni se esfuerce en esconder que le interesan más las lombrices que las mujeres.

[Emma Tricoire · Rating 2 out of 5]

Principal point positif: les vers de terre. J'ai adoré les vers de terre alors que j'ai eu un lombric composteur dans mon salon une année en coloc et que j'en faisais des cauchemars

Principaux points négatifs: la jeunesse décrite par un vieux react, les personnages féminins, et la fin... C'était quoi ces derniers chapitres aaaaah, j'ai jamais lu quelque chose d'aussi ridicule je crois

L'héritage de Houellebecq n'aura pas fait que du bien aux sélections Goncourt ...