Jump to ratings and reviews
Rate this book

Mon utopie

Rate this book
A. Jacquard retrace son parcours. Il raconte quelques-unes des rencontres qui l'ont marqué. Il montre à quel point la société est prisonnière de ses habitudes de pensée et propose un changement radical de toutes les perspectives économiques et sociales.

200 pages, Paperback

First published August 30, 2006

4 people are currently reading
62 people want to read

About the author

Jacquard-A

6 books

Ratings & Reviews

What do you think?
Rate this book

Friends & Following

Create a free account to discover what your friends think of this book!

Community Reviews

5 stars
9 (18%)
4 stars
18 (36%)
3 stars
14 (28%)
2 stars
6 (12%)
1 star
2 (4%)
Displaying 1 - 7 of 7 reviews
Profile Image for Sylvain Roy.
35 reviews
March 26, 2025
Une lecture difficile. Jacquard, comme Laborit, est un des penseurs que j'apprécie le mieux; mes attentes étaient élevées. Pour un essai écrit il y a presque 20 ans, on y constate tristement que les observations de M. Jacquard sont encore très d'actualité.
Les défis auxquels l'humanité fait face sont toujours les mêmes, et nos gouvernements se tournent les pouces en continuant de prôner l'"économie". On voit bien où tout cela nous mène tranquillement et la proposition de M. Jacquard semble être que l'éducation de citoyens responsables, critiques et participatifs dans une démocratie serait son "utopie", la solution à ces défis.
Est-ce que l'humanité y arrivera? Est-ce que les tyrans et dictateurs disparaîtront pour laisser la place à des dirigeants plus attentionnés?
Il faut se le souhaiter.
Profile Image for Paul Gosselin.
Author 3 books9 followers
October 8, 2025
Ce livre m’a dérouté, car le titre laissait entendre une méditation sur la politique, mais Jacquard se préoccupe ici avant tout de l’éducation et de l’accès au logement, un discours de ‘justice sociale’ avant la lettre. Jacquard se plaint que l’accès au logement en France est injuste. C’est une question qui revient d’ailleurs quand Jacquard se plaint (p. 70) que jugement de Dieu au dernier jour est “injuste”. Mais d’où tires-tu ton concept de justice, m. Jacquard? On a posé cette question à Jean-Paul Sartre et il a répondu d’une manière inhabituellement franche pour un intellectuel français (J-P Sartre in de Beauvoir 1981: 552)
“S. de B. - Comment définiriez-vous en gros votre Bien et votre Mal, ce que vous appelez le Bien, ce que vous appelez le Mal?
J.-P. S. - Essentiellement le Bien c'est ce qui sert la liberté humaine, ce qui lui permet de poser des objets qu'elle a réalisés, et le Mal c'est ce qui dessert la liberté humaine, c'est ce qui présente l'homme comme n'étant pas libre, qui crée par exemple le déterminisme des sociologues d'une certaine époque.
S. de B. - Donc, votre morale est basée sur l'homme et n'a plus beaucoup de rapport avec Dieu.
J.-P. S. - Aucun, maintenant. Mais il est certain que les notions de Bien et de Mal absolus sont nées du catéchisme qu'on m'a enseigné.”

À la page suivante (71) Jacquard déclare son adhésion dogmatique au mythe d’origines matérialiste et en tire la conclusion que l’homme n’a rien de spécial (rejet du spécisme ou du concept que l’homme est particulier, car fait à l’image de Dieu) mais néglige de tirer la conclusion que cela permet également de gérer les hommes exactement comme du bétail. Ce qui pose la question: pourquoi accorder des droits à l’homme (accès au logement par exemple)? À la page 89 Jacquard, rejette également le concept de la loi de Dieu.

Jacquard rejoint ainsi le postmoderne qui refuse tout Absolu épistémologique, moral ou éthique. Mais cela comporte un paradoxe embryonnaire, car lorsque le postmoderne fait face aux abus de pouvoir de l’État, il y a un dilemme, car devant ces abus le postmoderne n’a pas accès à aucune loi morale au-dessus de l’État. Au mieux, il ne lui reste qu’une banale réaction émotive: “Je n’aime pas tes abus”. Ce à quoi l’État peut répliquer: “Mais je m’en contrefous”... Avec quoi le postmoderne critiquerait-il l’État? Il n’a rien sous la main pour remettre en question l’État. Ainsi, postmoderne se retrouve tout nu devant l’État, un pion manipulable et misérable... Mais bon, tant que son cellulaire/mobile fonctionne correctement, il supportera tout ça sans se poser de questions. Du pain et des jeux...

À la page 122 Jacquard manifeste un certain malaise face à la logique darwinienne de la lutte pour la survie (et pourtant, on nous assure que c’est le moyen que le processus cosmique a employé pour nous faire apparaître). Jacquard offre une porte de sortie plutôt risible, une diversion verbale pour éviter de tirer les conséquences de ses propres présupposés. Il note
En réalité, l’arbre de l’évolution comporte des bifurcations qui doivent beaucoup plus au hasard qu’à la nécessité. Rien ne nous oblige à prolonger cette lutte au cours des événements qui sont la part spécifiquement humaine de notre vie: les échanges. (p. 122)

Mais face au même malaise de la logique darwinienne évoquée par Jacquard, un intellectuel britannique (Richard Dawkins), s’exprime sans subtilités faux-fuyantes (Dawkins 2000):
Il y eut, dans le passé, des tentatives pour fonder une moralité sur l'évolution. Je ne veux pas être associé à ces tentatives d'aucune manière. Il s’agit du genre de monde qu'un darwiniste, référant au concept de la lutte féroce pour la survie maintenant, où les forts dévorent les faibles. Je crois effectivement que la nature implique une lutte féroce pour la survie.
Je pense si vous observez le comportement animal dans la nature sauvage, dehors, dans les forêts, dans la prairie, il s'agit d'un genre de vie extrêmement impitoyable, extrêmement désagréable, il s'agit précisément du genre de monde que je désirerais ne pas habiter. Et si un programme politique était basé sur le darwinisme, à mon avis ce serait de la mauvaise politique, ce serait immoral .
Exprimé en d'autres termes, je dirais que je suis un disciple passionné de Darwin quant à la science, mais lorsque vient le moment d'expliquer le monde [humain], je suis un antidarwinien passionné à l'égard de la moralité et de la politique.*

Le texte de Jacquard termine avec une note d’optimisme d’une naïveté déprimante
Toute guerre se termine, toute haine finit par s’atténuer, son souvenir même à la longue disparaît. J’ai eu l’occasion, au cours d’une brève rencontre, de le dire à l’un des protagonistes d’un conflit qui semble sans issue, Yasser Arafat: « Un jour, dans dix ans, dans cent ans ou mille ans, cela dépend de vous, vos arrière-petits-enfants et ceux d’Ariel Sharon vivront en paix et ne sauront même plus pourquoi leurs ancêtres sont sont si violemment battus. De même mes propres petits-enfants ne savent plus pourquoi mon père s’est tant battu à Verdun contre les Allemands. »

-----
Références
BEAUVOIR, Simone de (1981) La cérémonie des adieux; suivi de Entretiens avec Jean-Paul Sartre, août-septembre 1974. [Paris]: Gallimard, 559 p.

DAWKINS, Richard (2000) The Descent of Man (Episode 1: The Moral Animal) (une série d'émissions de radio diffusés en janv. et février 2000 à la Australian Broadcasting Corporation, produit par Tom Morton)
223 reviews4 followers
March 15, 2019
Ennuyeux, heureusement un livre court. Aucune des idées présentées ne m'a parue vraiment différente de ce que j'ai déjà lu ou entendu ailleurs.
Profile Image for Sylvain.
87 reviews9 followers
January 26, 2016
Très agréable à lire et très bien écrit, il présente des idées qui mériteraient d'être creusées.
Displaying 1 - 7 of 7 reviews

Can't find what you're looking for?

Get help and learn more about the design.