L'eût-on vue, on l'eût à peine reconnue. Tellement elle était changée. Les yeux seuls restaient, non brillants, mais armés d'une très étrange et peu rassurante lueur. Elle-même avait peur de faire peur. Elle ne les baissait pas. Elle regardait de côté ; dans l'obliquité du rayon, elle en éludait l'effet. Brunie tout à coup, on eût dit qu'elle avait passé par la flamme. Mais ceux qui observaient mieux sentaient que cette flamme plutôt était en elle, qu'elle portait un impur et brûlant foyer. Jules Michelet, La Sorcière Quatorze portraits de sorcières intrépides, fascinantes et multiples, adulées ou rejetées, par autant de plumes, classiques et contemporaines, de Michelet à Sand, de Shakespeare à Maryse Condé.
j’avais essayé de lire « sacrées sorcières » de roahl dahl quand j’étais petite mais ça m’a fait si peur que j’ai arrêté la lecture, ça m’a fait rire d’en retrouver un extrait dans ce corpus ! peut-être qu’il faudrait que je le lise enfin…
sinon hyper cool, ça permet de découvrir de nouvelles plumes et de nouvelles histoires, j’ai particulièrement aimé l’extrait de notre dame, des sorcières d’eastwick et de l’âne d’or
peut-être que des notes auraient été sympas pour accompagner chaque texte et y mettre un contexte !