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Ravages

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Pensé comme un roman de formation et d’émancipation, l’ouvrage retrace l’itinéraire amoureux de Thérèse, l’alter ego de Violette Leduc, de l’adolescence à la maturité. Thérèse aime Isabelle, puis Cécile, puis Cécile et Marc, puis Marc.
Jugé obscène, Ravages est censuré en 1955. Le livre paraît amputé des cent cinquante premières pages (Thérèse et Isabelle) et de plusieurs passages clés (les scènes du taxi, de la chambre d’hôtel et de l’avortement final). « C’est un assassinat » pour Violette Leduc. La censure déséquilibre l’ouvrage et en modifie la portée. Ravages est un roman mort-né.
Aujourd’hui, pour la première fois, Thérèse et Isabelle retrouve Ravages. L’Imaginaire propose une édition hors-série annotée et augmentée des passages censurés, repérés à l’encre violette. L’occasion unique de redécouvrir le roman subtil et engagé d’une pionnière féministe.

444 pages, Pocket Book

First published January 1, 1968

36 people are currently reading
874 people want to read

About the author

Violette Leduc

23 books247 followers
Violette Leduc was born in Arras, Pas de Calais, France, the illegitimate daughter of a servant girl, Berthe. In Valenciennes, the young Violette spent most of her childhood suffering from an ugly self-image and from her mother's hostility and overprotectiveness.

Her formal education, begun in 1913, was interrupted by World War I. After the war, she went to a boarding school, the Collège de Douai, where she experienced lesbian affairs with a classmate and a music instructor who was fired over the incident.

In 1926, Leduc moved to Paris and enrolled in the Lycée Racine. That same year, she failed her baccalaureate exam and began working as a telephone operator and secretary at Plon publishers.

In 1932 she met Maurice Sachs and Simone de Beauvoir, who encouraged her to write. Her first novel L'Asphyxie (In the Prison of Her Skin) was published by Albert Camus for Éditions Gallimard and earned her praise from Jean-Paul Sartre, Jean Cocteau and Jean Genet.

Leduc's best-known book, the memoir La Bâtarde, was published in 1964. It nearly won the Prix Goncourt and quickly became a bestseller. She went on to write eight more books, including La Folie en tête (Mad in Pursuit), the second part of her literary autobiography.

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Community Reviews

5 stars
66 (35%)
4 stars
53 (28%)
3 stars
47 (25%)
2 stars
15 (8%)
1 star
3 (1%)
Displaying 1 - 14 of 14 reviews
Profile Image for charlie medusa.
593 reviews1,456 followers
October 2, 2020
Ce livre me démolit, me valdingue et me fracasse.
Vraiment, je n'avais jamais rien lu de pareil.

Je ne m'explique toujours pas comment j'ai pu passer si longtemps à côté de l'existence même de Violette Leduc (enfin si, je me l'explique très bien, invisibilisation des femmes, tout ça tout ça, on connaît), toujours est-il que voilà, enfin, le mal est réparé, et j'ai enfin pu me plonger dans l'un de ses romans.

Et quelle claque, mes amis.
Vraiment, je ne m'explique pas que cette femme ne soit pas encore au programme d'absolument tous les niveaux scolaires de toutes les écoles de tout ce pays.

Protégée/amie/contemporaine de Simone de Beauvoir, Violette Leduc a consacré toute sa carrière à écrire, travailler, disséquer les mêmes thèmes : maternité, féminité, marginalité, maladie, déviance, folie et autres joyeusetés, vous l'aurez compris, on part sur du sombre, du très sombre. Il suffit de jeter un œil à la notice biographique de l'autrice pour avoir une idée de l'origine ses thématiques de prédilection : fille "bâtarde" d'un couple illégitime, elle est marquée à vie par un sentiment de honte qu'elle raconte notamment dans le roman La Bâtarde (que je veux désormais évidemment lire au plus vite). Après ça, elle travaille, se libère (un peu), trouve un exutoire dans l'écriture, mais doit toujours composer avec le rejet, la marge et la différence. Difficilement reconnue, censurée parfois, elle vit à une époque où l'on est encore moins libre qu'aujourd'hui d'aimer comme on l'entend, et où quelqu'un comme elle, artiste, profond, sensible et tourmenté, femme libre et bisexuelle, n'a globalement pas d'énormes chances d'être acceptée par la société.

Et tout ça, entre autres, ça donne Ravages.

Ravages, c'est cette plume sauvage aux images radicales et à la fluidité intraitable, c'est ces dialogues au cordeau, déstabilisants dans un premier temps, mais dans lesquels on décèle très vite un incroyable naturel, un instinct de vérité, ces descriptions fulgurantes à la sensorialité quasi-douloureuse, cette façon impressionnante de retranscrire les pensées blessées d'une héroïne malade.

Ravages, c'est l'histoire de Thérèse, qui aime deux personnes en même temps, s'en veut, hésite, ne sait pas, agit comme malgré elle, finit par choisir et puis par fuir, et puis choisir encore, qui souffre, beaucoup, et n'a personne à qui parler. Elle a mal et elle a peur, et elle le dit avec ses mots à elle, ses mots empli des sensations qui la dévastent et l'hypnotisent, avec sa grille de lecture tellement personnelle et tellement universelle, sa façon de vivre un monde qui la violente et la tourmente. Elle a ces mots, ces mots d'une beauté et d'une force rares, ce regard unique qu'elle pose sur un environnement tour à tour sublime, vivant, hostile et déprimant, sur ces gens qu'elle connaît et qui ne la comprennent pas, sur ces douleurs qui l'agitent et auxquelles elle ne s'habitue jamais.

C'est fort, Ravages, c'est marquant, parce que ça ne se contente pas d'être simplement glauque.
En aucun cas.
Ca le pourrait, ce serait même plus facile, de composer un roman qui soit juste triste et sombre et oppressant, un pur concentré d'angoisses, mais ça n'a rien à voir avec le texte subtil et étourdissant qu'est ce récit, cette tentative (ô combien réussie) de montrer en quoi la souffrance peut cohabiter avec l'espérance, combien les expériences qu'on peut faire de la vie sont simples et nuancées, comment on peut à la fois subir des difficultés profondes, et dans le même temps être animé, plein d'espoir, enflammé et passionné. C'est ça, Violette Leduc, c'est cette dualité-là : la reconnaissance de la différence, une vraie part accordée au malheur et à la solitude, et malgré tout, cette envie, ce besoin de se relever constamment, de faire face, d'aimer surtout, partout, tout le temps.

C'est tellement beau.
Ca se lit comme dans un souffle.
Ca laisse presque étourdi, avec le sentiment de n'avoir peut-être pas tout saisi, mais en tout cas, d'avoir vraiment tout compris.
Ca raconte des histoires d'amour compliquées, une hypersensibilité, des expériences de femme isolée et malmenée, certes, mais ça raconte aussi et surtout une résilience, dans tout ce que ce terme peut avoir de beau, d'inspirant et de subtil. C'est un roman qui pointe du doigt sa propre maladie, et qui hisse l'écriture en remède. En deux mots, terrible et magnifique.

https://mademoisellebouquine.blogspot...
Profile Image for Jennie Rogers.
99 reviews3 followers
May 19, 2017
"I am being cured of my childhood and I am dying of it."

Profile Image for Nelle.
42 reviews
May 16, 2024
Je ne connaissais pas l'œuvre de Violette Leduc avant la lecture de ce livre. Cette édition est particulièrement bien pensée, en cela que les passages autrefois censurés figurent désormais à l'encre violette dans le texte. Le texte est alors enrichie et la source toujours mentionnée.

En ce qui concerne le texte en lui-même, je ne peux qu'applaudir l'audace de ses passages crus pour l'époque, mais ça s'arrête là. Je n'ai pas aimé le style d'écriture. Puisque c'est assez propre à chacun.e, j'ai continué, non sans peine, ma lecture afin de rechercher le caractère unique de Violette Leduc. Je ne l'ai pas aimé. Dans Thérèse et Isabelle, je déplore les scènes de sexe au détriment de la caractérisation des personnages. J'ai commencé à réellement décrocher dans la deuxième partie où Thérèse tombe amoureuse d'un homme qui l'a violé. Je n'ai pu passer outre cette scène et j'ai détesté Marc jusqu'à la fin. Le seul moment auquel j'ai accroché dans la troisième et dernière partie, ce fut le passage de l'avortement. Je l'ai trouvé particulièrement bien écrit.

Enfin, je suppose que j'ai surestimé ce livre dont j'avais tant entendu parlé comme étant un must-read de la littérature lesbienne. J'ai été bien déçue de retrouver ici la vision arriérée de De Beauvoir sur la lesbienne (cf. Le Deuxième Sexe, Tome II), c'est à dire celle d'une femme qui a soit une haine soit un amour maladif pour la mère, et qui ne dépasse pas ce stade et stagne dans l'homosexualité. Ainsi, le viol de Thérèse par Marc ne serait qu'un rite de passage oblige pour rentrer dans l'hétérosexualité. L'homosexualité de Thérèse naît à l'école avec Isabelle et y reste, d'une certaine manière, puisque Cécile vient de la même école (thème récurrent, cf. Claudine à l'école de Colette, Olivia de Dorothy Bussy ou encore Madchen in Uniform). Je suis lasse de ce genre de représentation prédominant à l'époque, dont le noyau persiste encore aujourd'hui dans les propos lesbophobes, c'est à dire: une relation lesbienne n'est qu'une passade pas sérieuse et ces filles n'ont juste pas trouvé le bon homme. Thérèse, elle, a trouvé Marc.
This entire review has been hidden because of spoilers.
Profile Image for Chloé.
4 reviews
April 30, 2025
sauvage, rarement doux mais si beau, dans un vent d'angoisses. pourquoi Violette Leduc n'est pas plus connue ? difficile de savoir quoi dire après sa lecture. parfois dérangeant mais assez violent pour décrire la vie d'une femme.
7 reviews
October 2, 2024
Réflexions sur la différence entre les désirs masculins et féminins.

"Une bourrasque d'angles et d'arrêtes entra dans le lit. Il incrusta la brûlure. Il était tout à son entraînement d'homme, il ne pensait qu'à lui. Son plaisir est ma raison d'être. Je façonne mon sourire avant de lui offrir"
Profile Image for Lula.
50 reviews11 followers
April 6, 2024
I -

Ce livre et moi on a eu une relation tumultueuse de trois semaines qui ne m'a pas laissé penser pour la majeure partie qu'elle se finirait bien et pourtant, me voici là, 4 étoiles bien méritées plus tard.

Oui, ce livre a testé ma patience, de mille et une façons. Tantôt il me remplissait tellement de dégoût ou d'agacement que je voulais le déchirer en miettes, tantôt je me retrouvais à engloutir une cinquantaine de pages sans m'en rendre compte. Et à la fin, quand j'ai lu la dernière page j'ai juste lâché un "wow" audible. Ca m'a contre toute attente laissé.e sans voix.

Le personnage principal qui narre le récit est malade, mais elle ne le sait pas, ne l'admet pas, nous fait vivre sa réalité désarticulée, à travers le spectre de ses propres symptômes qui ne sont jamais clairement énoncés en tant que tels. Mais si c’est pas toujours agréable à lire, il y a quelque chose de tellement admirable dans la manière que Violette Leduc a de nous donner libre accès à son cerveau de jeune adulte, sous la forme de Thérèse, et de nous laisser rentrer dans sa tête et ses recoins les plus sombres et laids avec une honnêteté brute. Elle s'en fiche qu'on y soit, dans sa tête, elle écrit comme si être lu n’était qu’un rôle secondaire à son écriture, elle écrit comme pour se débarrasser, pour expirer une bonne fois pour toutes son passé, sans rien jamais édulcorer, elle s'excuse de rien, elle ressent pas le besoin de se présenter d'une manière qui inspire la sympathie, elle retranscrit comme elle a vécu, comme elle a ressenti, d’une manière acérée et déstabilisante, il faut que ça sorte, qu’elle existe. Et le lecteur, il est juste là pour observer mais il a pas son mot à dire, il compte pas même, il doit s'assoir et se taire, elle le laisse lire mais elle communique qu'avec elle même. Ca dit "si tu veux rentrer dans ma tête, vas-y, mais attends pas de moi que je te sois conviviale". Thérèse est absorbée par sa folie, ses obsessions, et il n’y a de place dans son monde que pour elle mais elle ne s’en rend compte que tard après s’être abimée et avoir abimé les autres. Et ça donne un récit étouffant, malsain, qui écoeure, donne la nausée, donne envie de crier, de la secouer, tout en sachant qu'on le pourrait pas, qu'il n'y a aucune porte pour communiquer avec elle.

C’est laid, et c’est beau à la fois, parce que c’est juste, parce que ça a beau être hyper déstabilisant, il faut du cran pour écrire ce qu’elle a écrit basé sur sa propre vie, il en faudrait déjà aujourd’hui, il en fallait sûrement à foison dans les années cinquante.

Une femme qui sort des rangs, c’est inacceptable, ça l’était bien plus à cette époque, mais une femme qui s’en fiche de se mettre métaphoriquement à nue sous toutes ses multi facettes, de décrire sa folie, ses pensées les plus abjectes, de présenter au monde un personnage complexe, je pourrais avoir tort mais ça devait être du jamais vu quand elle a décidé d’écrire ce livre. Et y a quelque chose de tellement actuel et moderne dans cette écriture de Thérèse.

Elle se présente en temps qu’être humain dans tout ce qu’il existe de paradoxal multiple et complexe en cette dénomination, elle se montre méchante, écorchée, abusive, abusée, traumatisée, obsessive, vide, joyeuse, déprimée, suicidaire, amoureuse, elle parle de sexe (peut être un peu trop à mon goût ok), de viol, d’avortement, de masturbation, de dépression, d’errance, des choses tacites qu’on a pas le droit de dire quand on parle d’aimer ou de haïr quand on est malade; et de comment elle se trainait comme une tornade passive dans la vie sans jamais s’arrêter pour réfléchir à pourquoi elle faisait ce qu’elle faisait et désirait ce qu’elle désirait. Et j’ai eu du mal à la lire pas parce qu’elle ose en parler mais parce que je l’ai détestée la plupart du temps, même quand je l’ai comprise peut être surtout quand je l’ai comprise, je voulais qu'elle admette ce qui est, qu'elle comprenne elle aussi enfin. Et pour ça, la fin sauve tout. La fin fait tout le reste du récit prendre sens. C’est un livre qu’il faut lire jusqu’au bout pour comprendre de quoi il parle vraiment. J’ai failli abandonner avant de le comprendre d’ailleurs, et ça aurait été dommage. Vraiment dommage.

II -

Pour ce qui est de la reconstitution de ce livre qui d’origine a été censuré et morcelé en deux (Thérèse et Isabelle d’un côté, Ravages de l’autre), je ne peux pas me prononcer entièrement sur mon opinion parce que je n’ai jamais lu les versions censurées, et je m’en porte reconnaissant.e en vérité, parce que je pense pas que le livre aurait le même sens sans les parties à l’encre violette et l’ordre dans lequel Leduc a voulu le publier.

Je pense notamment au fait que Marc n’est pas juste tantôt un salaud, tantôt quelqu’un avec des qualités, c’est un personnage compliqué mais c’est surtout quelqu’un qui a commis un viol en toute impunité. Et ne pas être honnête sur le fait que cette relation là commençait par un viol dans le version censurée, c’est un discrédit immense à la portée réelle du récit. L’avortement est aussi la partie la plus importante du livre à mon sens, sans cette dernière partie tout ce que j’ai fini par comprendre de Thérèse aurait été perdu, et je serais passé.e totalement à côté de ce que le livre veut dire. C’est aussi la partie la mieux écrite du livre, c’est juste incroyable, j’ai trouvé beaucoup de passages pénibles mais celui là vraiment je l’ai dévoré. De ce que j’en comprends également, une grande partie des scènes qui incluent Cécile, et sa relation avec Thérèse étaient censurés dans les éditions originelles de Ravages. C’est presque criminel en fait parce que y a pas de Ravages sans cette relation là et encore une fois, ça n’aurait pas du tout le même sens sans elle.

Autre chose qui rend cette reconstitution absolument nécessaire à mon sens, c’est que Thérèse et Isabelle, en tant que livre seul et non pas comme introduction, ça n’a pas de sens, je sais pas qui c’est dit que ça tenait debout parce que j’aurais jamais rouvert un livre de Violette Leduc de ma vie et je serais passé.e à côté de Ravages totalement si j’avais lu que ça d’elle.
Je pense aussi que ça méritait pas une centaine de pages, et que c’est pas la partie la mieux écrite du livre, le fil narratif est assez fragile et flou, la relation sort de nulle part et on se demande même si Thérèse invente pas un peu presque, et bien que j’ai aucun problème à lire des scènes de sexe, et oui elles sont en partie bien décrites, j’avoue que en lire AUTANT, entre deux adolescentes en plus, c’était très lourd pour moi. Isabelle est une clé dans le livre, et dans l’histoire de Thérèse mais pour autant on apprend pas grand chose d’important sur elle ni sur Thérèse qu’on aurait pas pu apprendre en une fraction des pages qui composent cette partie du livre. Mais ce n’est que mon opinion.

Autre note c'est que je suis pas hyper fan du format qu'a choisi Gallimard pour publier ce livre, je trouve déjà leurs livres trop lourds à tenir en main d'habitude, mais celui-ci de par sa forme carrée était particulièrement difficile à tenir sans l'abimer ou s'abîmer les articulations. On finit par s'y habituer et pour ma part, accepter de souffrir lol, mais ça rend pas la lecture très accessible, ce qui est dommage pour une publication dont le but est de sortir de l'ombre un livre longtemps piétiné et censuré.
Profile Image for Romane Pl.
476 reviews11 followers
March 22, 2025
C'est tellement bien écrit, mais les personnages sont si insupportables ! C'est impossible ! Thérèse est amoureuse et toxique tant pour Cécile que pour Marc.

Très belle et intense et terrible fin de roman, un avortement au cœur du XXè siècle.
Profile Image for Madelyn.
763 reviews8 followers
June 4, 2024
"'Ta petite taille. Tu as retrouvé ta petite taille', dit-elle.
Pour la première fois, ses paroles n'avaient pas de résonance en moi. J'étais seule. Enfin seule."
117 reviews5 followers
January 13, 2024
est ce que j'ai le droit de dire que j'ai été un peu déçue de ce livre... ?
Ayant déjà lu deux fois Thérèse et Isabelle (qui constitue la première partie (censurée par Gallimard en 1955) de Ravages), j'avais beaucoup d'attentes. J'ai trouvé le passage sur le vent absolument magnifique, certaines phrases m'ont bien sûre sciées de beauté, j'ai adoré la scène finale de l'avortement et son obstination pour y parvenir, mais j'ai trouvé certains passages un peu long, j'ai eu du mal à venir à bout de ma lecture. Violette Leduc reste tout de même une immense écrivaine, une poétesse unique en son genre, avec sa plume reconnaissable entre mille qui confine pour moi à la grâce. C'est de plus passionnant de comprendre en lisant quels passages ont été censurés (ils ressortent en violet dans le texte). Parfois seul un mot est censuré, parfois c'est tout une phrase, parfois ce sont des pages entières. La reconstitution du texte se rapproche au plus près de ce qu'elle aurait voulu, elle est fait avec une grande précision et minutie, les pages sont de plus annotées pour citer les sources de Leduc. Un grand roman (malgré quelques longueurs), un vrai joyau.
Profile Image for heychipx.
36 reviews2 followers
March 5, 2024
« J’étais triste avant de naître. Vous me l’avez dit, ma mère, pendant neuf mois, ensemble nous avons pleuré, ensemble nous avons grelotté […] Novembre langoureux sur ma nuque se fait ; dans mes yeux vides habite un cimetière. »

Profile Image for Florence.
28 reviews1 follower
March 26, 2015
Found the writing style disjointed but quite poetic at times. Found it hard to get through.
Displaying 1 - 14 of 14 reviews

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