Le 26 octobre 2017, Léa Clermont-Dion porte plainte pour agression sexuelle, neuf ans après les faits. Il faudra quatre ans de plus pour qu’un juge rende son verdict en 2021. Pendant ce temps, l’affaire Harvey Weinstein déclenche le mouvement #MeToo, et des millions de femmes parlent enfin à visage découvert. Léa Clermont-Dion comprend qu’elle doit rendre compte de la froide réalité du droit afin que, comme elle, les survivantes de violences sexuelles se réapproprient la vérité qui leur a été confisquée.
Dans Porter plainte, elle convoque à la barre tous les acteurs de son processus judiciaire. À la fois privée et politique, sa déposition reconstitue les étapes d’un soulèvement historique qui a conduit les victimes à dénoncer la culture du viol, et interroge les procédures juridiques ignorantes de leurs revendications. Radicale d’honnêteté, et par sa volonté farouche de faire œuvre utile, cette enquête autobiographique se veut la défense qui rendra justice aux victimes de crimes sexuels.
Lecture rapide qui retrace le parcours de plainte de léa clermont dion suite à l’agression sexuelle qu’elle a vécue à dix-sept ans. C’est définitivement une preuve irrévoquable que le système judiciaire est complètement défaillant dans ce domaine, qu’il contribue à préserver l’impunité des hommes. J’ai l’impression que ça se termine un peu rapidement, sans conclure tout à fait le sujet. Je comprends qu’il s’agit d’un récit personnel, mais il aurait été intéressant de le relier à plus de prises de positions à la suite de la conclusion, qui nous laisse plutôt à nos propres inférences.
« Porter plainte ne se veut pas le héraut d’une quelconque morale ; c’est une charge composée au je, mais sa subjectivité relève du nous. Celui des générations qui nous précèdent, celui des années d’asservissement. »
Je ne peux faire autrement qu’être admirative du courage et de la résilience dont témoignent cet essai. 🤍
J’ai écouté porter plainte en audio, durant une semaine. Fort témoignage d’une femme que j’admire profondément pour ses textes, sa lutte face aux violences, ses films et son féminisme.
J’avais écouté le documentaire « T’as juste à porter plainte », mais voir son histoire écrite noir sur blanc m’a fait mal et m’a fait du bien à la fois. Une lecture difficile, mais tellement nécessaire pour notre société.
Quelle femme Léa Clermont-Dion et quelle autrice!! J’ai adoré apprendre à la connaître tout au long du livre, mais aussi d’en apprendre plus sur l’histoire du féminisme, sur ce que vivent les victimes qui dénoncent et sur notre système judiciaire. Bien qu’il peut être difficile, c’est un récit puissant et beau. « Porter plainte ne se veut pas le héraut d’une quelconque moral; c’est une charge composée au je, mais sa subjectivité relève d’un nous. »
Léa manie la langue avec une grande habileté et raconte son histoire avec autant d’émotion que de contrôle. De manière surprenante, j’utilise carrément son prénom tant elle se dévoile avec authenticité en peu de pages.
J’ai apprécié ma rencontre avec Léa l’étudiante, la mère, la conférencière, la réalisatrice, l’autrice et la victime qui a transformé sa douleur intime en un plaidoyer collectif.
Vraiment un bon livre qui explique bien comment se déroule le processus judiciaire pour les victimes, mais aussi une belle explication de leur ressenti dans tout ce processus fastidieux !!
Émouvant et éducatif. Tout le monde devrait le lire!!! Ça amène une réflexion sur le système judiciaire et une réalisation sur l'énorme courage que ça demande aux victimes.
C’est un livre excessivement poignant et important qui démontre la lourdeur et les failles de notre système judiciaire en matière d’agression sexuelle. On voit aussi à quel point il y a encore du travail à faire dans la société, c’est vraiment aberrant. On le sait là, mais des fois on réalise pas vraiment je pense.
C’est aussi un livre très très très très très pertinent pour les futurs juristes (et présents là, c’est juste je parle en tant que future). Ça permet de sortir du cadre légal et de voir comment les victimes, qui n’ont pas les notions juridiques entourant tout le processus, vivent toutes les étapes. Ça exige une remise en question du système auquel on va contribuer.
Bref, incroyablement courageux et nécessaire comme livre. Tout le monde devrait le lire.
Le récit est apporté d’une manière unique en apportant plusieurs informations autres que celles liées à son récit personnel. Plusieurs références judiciaires et historiques sont présentes, ce qui enrichit la lecture. J’ai bien aimé que l’autrice cite à plusieurs reprises le livre de Kharoll-Ann Souffrant - Le privilège de dénoncer, puisqu’il y avait plusieurs propos similaires qui illustraient les mêmes concepts, mais à l’aide d’exemples différents tirés de sa propre réalité. Je crois qu’un livre comme celui-ci redonne espoir (un peu) à un système judiciaire québécois en sa façon dont il traite les dénonciations de violences à caractère sexuel. Que malgré les difficultés, les embuches et le temps, il est possible d’avoir gain de cause et de se faire entendre.
« Tu déranges Léa. Tu vas en payer le prix. » - p. 71
Ouf quelle oeuvre! J’ai passé au travers très rapidement malgré les nombreux détails législatifs et l’aspect parfois journalistique. J’ai vécu beaucoup d’émotions, surtout négatives, face aux dires de plusieurs personnes, aux nombreux stéréotypes et aux injustices. Le livre reste un must pour que les choses évoluent.
Premier livre, j'ai vu son documentaire La peur au ventre et j'ai été sur le cul. Ultra pertinent, bien écrit, méthodique. Lourdeur et complexité du système judiciaire en contexte d'agression sexuelle Femme intelligente, belle et tellement inspirante. Wow. Très satisfaite de ma lecture, merci.
Lu en une journée. Épouvantable toutes les expériences nommées dans le livre sur le slutshaming et sur les mouvements anti-féministes. Le pire c’est que certaines de ces situations sont arrivées il n’y a pas si longtemps et pas juste ailleurs dans le monde! En espérant que le système judiciaire par rapport aux violences/agressions sexuelles évolue vite, parce que seigneur qu’il est déficient. À lire!
4.5 ⭐️ Dans ce livre, Léa Clermont-Dion offre une expérience littéraire intense. Sa plume, à la fois émouvante et précise, nous guide à travers un récit qui entrelace faits vécus, ressenti personnel et éléments éducatifs. Cette diversité narrative rend la lecture accessible et captivante malgré la sensibilité du sujet.
L'ouvrage explore de manière essentielle les perspectives victimaires du processus judiciaire, exposant courageusement la longueur, la pénibilité et les traumas qui accompagnant souvent le cheminement des victimes dans le système pénal. Il accorde une visibilité à toutes les survivantes, indépendamment de leurs choix de dénonciation, démystifiant le processus et suscitant une compréhension plus profonde du système de droit criminel. Parmi les points forts du livre, les chapitres dédiés aux perspectives anti-carcérales se distinguent particulièrement, à mon avis. L'autrice explore avec perspicacité le fait que l'incarcération ne constitue pas toujours une réponse juste et efficace, soulignant comment certaines victimes – particulièrement celles qui sont marginalisées – ne trouvent pas satisfaction dans les mesures carcérales. Elle aborde de manière éclairée des alternatives telles que la justice réparatrice, offrant une perspective intersectionnelle sur ces approches et leurs origines.
Un livre essentiel. Un équilibre solide entre la vulnérabilité de l'autrice et sa formidable capacité à analyser la littérature démontrant à quel point la justice met souvent la table à l'impunité des agresseurs. À mettre entre toutes les mains.
incontournable!!!! récit de l'autrice, victime d'agression sexuelle par son supérieur lorsqu'elle était mineure contre qui elle porte plainte. Ça parle de la violence contre les femmes, de notre système judiciaire qui a des croûtes à manger en maudit pour tout ce qui a trait aux violences sexuelles (livre super instructif sur les problématiques et les dernières avancées sur le sujet) et de justice réparatrice. Je recommande +++!