La décolonisation est la forme la plus instinctive et la plus avancée de la liberté. Elle est l'avant-garde de toutes les libertés. Mais elle est la plus malheureuse de toutes, car elle n'a pas tenu ses promesse... Nous avions fait l'Histoire, nous étions au coeur de l'Histoire et l'Histoire nous avait comblés à profusion. Poutant, après avoir reçu en héritage cette grâce miraculeuse, nous ne l'avons pas gardée. Qui nous l'a dérobée? Cette histoire était la nôtre et, si nous l'avons perdue, c'est de notre faute. Nous n'avons pas recouvré ce dont nous croyions avoir été spoliés, et nous avons dilapidé ce que nous avions reçu.
Hélé Béji (هالة الباجي), née Hélé Ben Ammar le 1er avril 1948 à Tunis, est une écrivaine tunisienne.
Agrégée de lettres modernes, elle a enseigné la littérature à l'Université de Tunis avant de travailler à l'Unesco en tant que fonctionnaire internationale. En 1998, elle fonde le Collège international de Tunis qu'elle préside.
Elle a écrit de nombreux livres et participé à de nombreux ouvrages collectifs. De plus, elle écrit bon nombre d'articles dans les revues Le Débat et Esprit1. En 2008, elle fait partie du jury du prix du Roman arabe2.