En 1970, Norman Spinrad imagine un voyage dans les abîmes de la civilisation américaine défunte.
États-Unis, XXIIe siècle. 200 ans après « La grande panique », l’Amérique n’est plus que l’ombre d’elle-même. La nation qui avait mené l’homme sur la lune est aujourd’hui un pays sous-développé livré à l’industrie touristique. Les immenses mégalopoles, qui symbolisaient autrefois la grandeur et la puissance du pays, ne sont plus que ruines livrées à une pollution mortelle. Mike Ryan, guide et pilote indigène, s’apprête à mener son groupe de touristes – des représentants de l’élite africaine – dans ce qu’il reste de New York. Publiée aux États-Unis en 1970 dans le recueil Science Against Man (« La science contre l’homme »), cette nouvelle s’enracine profondément dans l’Amérique de l’époque – celle de la conquête lunaire, du mouvement des droits civiques, de la guerre du Vietnam... – et offre un renversement de situation dont seule la science-fiction semble capable. Pourtant, 40 ans plus tard, alors que le monde occidental vit une crise économique sans précédent, que les États-Unis voient leur hégémonie fortement contestée, notamment par la Chine, et que le pays est devenu de très loin le premier producteur de CO2 par habitant de la planète, la réalité semble en passe de rejoindre le scénario de Norman Spinrad.
Born in New York in 1940, Norman Spinrad is an acclaimed SF writer.
Norman Spinrad, born in New York City, is a graduate of the Bronx High School of Science. In 1957 he entered City College of New York and graduated in 1961 with a Bachelor of Science degree as a pre-law major. In 1966 he moved to San Francisco, then to Los Angeles, and now lives in Paris. He married fellow novelist N. Lee Wood in 1990; they divorced in 2005. They had no children. Spinrad served as President of the Science Fiction and Fantasy Writers of America (SFWA) from 1980 to 1982 and again from 2001 to 2002.
"Continent Perdu" de Norman Spinrad m'a été envoyé par les éditions du passager clandestin, que je remercie beaucoup. Ce texte s'inscrit dans leur collection "Dyschroniques", une collection qui propose de courts récits dystopiques écrits par les plus grands auteurs de sf.
Dans "Continent Perdu", l'auteur nous décrit des États-Unis effondrés sur eux-même, suite à "La Grande Crise" qui est apparu au début des années 2000. C'est maintenant L'Afrique qui les a remplacés en tant que continent le plus développé au monde, et le récit va se focaliser, à travers un groupe de touristes africains, sur la description de ce pays maintenant désolé.
Cette dystopie représente et dénonce tous les problèmes que l'auteur pouvait retrouver dans la société américaine à cette époque-là (et que l'on retrouve bien plus aujourd'hui, malheureusement). La pollution, le racisme, le capitalisme : Norman Spinrad, en démolissant de manière fictionnelle le pays dans lequel il vivait à l'époque, fait ressortir ses failles, ses faiblesses, et ses dangers.
C'est une nouvelle qui remplit parfaitement son rôle de dystopie. Même si j'ai eu la sensation qu'elle s'adressait plutôt à des Américains, et que certains passages pouvait plus nous toucher si l'on connaissait déjà les lieux décrits, ce récit peut parfaitement se transposer à un autre pays tout aussi développé que les États-Unis. Et c'est ce qui est effrayant. J'ai bien apprécié ma lecture de cette nouvelle, et je vous la recommande. C'était en plus ma première rencontre avec l'auteur et j'ai accroché à sa plume et son histoire, ce qui me donne encore plus envie de découvrir tous ces livres qui trainent dans ma PAL (oups).
Pour en rajouter une couche sur les éditions, le livre contient une préface de l'auteur qui nous explique comment il a trouvé l'idée de base de cette nouvelle, tandis que la postface nous resitue la nouvelle dans un contexte historique, et nous conseille des lectures dans le même style que celle que l'on vient de terminer. Je trouve cela vraiment bien fait, et je tenais à le mentionner ici.
Un court roman devrais-je dire, puisqu'il s'agit de ce que les anglo-saxons appellent les novellas (ni vraiment nouvelles, ni vraiment roman).
Ce court texte prend donc comme point de départ un monde où la civilisation américaine des années 70 (appelée ici "ère de l'espace" s'est effondrée. Il ne reste de l'Amérique que des ruines à l'abandon et quelques poches où survivent quelques milliers d'américains dont l'espérance de vie n'excèdent pas 50 ans (en raison des radiations et d'une atmosphère viciée essentiellement).
Le récit s'articule donc autour de deux narrateurs prenant la parole à tour de rôle : un professeur africain spécialiste de l'histoire de "l'ère de l'espace" et venu visiter avec un groupe de touristes les vestiges des USA d'une part, et d'autre part, leur guide américain qui les emmène voir les ruines de New-York.
Une réflexion intéressante qui, comme souvent chez Spinrad, porte autant (si ce n'est plus) sur la société américaine contemporaine (les années 70 en l'occurrence) que sur les conséquences d'une apocalypse nucléaire.
Petit roman très prenant, explorant un futur où les États Unis seraient devenus les lieux d’une de ces grandes civilisation à la gloire passée, mais décimée, disparue, réduite en ruines. Traversant le smog et les ruines, les touristes africains accompagnés de leur guide indigène américain tentent de comprendre la nature des ancêtres de cette civilisation, et leurs motivations. Leurs questionnements et découvertes font échos à des préoccupations actuelles. Cependant j’ai trouvé étrange que le professeur du groupe parle des américains comme ayant prospéré sans mener de guerre. Ce pays n’a jamais cessé les guerres, même si le personnage parlait d'une période fictive après notre époque, il est peu probable que ce pays ai pu se développer de la sorte sans continuer les pillages dans le monde entier. Il n’y a pas d'excès sans oppression. Aussi il est décrit plusieurs fois qu'aucune vie n'est possible dans les endroits qu'ils visitent, à part la survie des humains équipés de filtres et lunettes de protection. Aucune plante, aucun animal, pas même un insecte, totale stérilité. J’imagine assez mal des humains survivre avec un équipement aussi léger dans un endroit où aucune plante ni aucun cafard n’arrive à se faire une place ! Malgré ces détails auxquels j’accorde peut-être trop d’importance, c’est une lecture passionnante, qui mène à toutes sortes de rêveries et de spéculations sur l’avenir de l’humain sans cesse à la poursuite de grandeur et de plaisir pur.
l'idée de base est excellente ! Les USA totalement détruit et l'Afrique comme puissance au 23e siècle. Mais je trouve que ça été mal fait, ou tout simplement parce que ça été écrit dans les années 70.
Ce qui m'a taper royalement sur les nerfs c'est la répétition de : l'Amérique de l'âge de l'espace. C'était tout le temps, plusieurs fois par page!!!
Norman Spinrad è uno degli autori più importanti della fantascienza degli ultimi decenni e, senza dubbio, il più sottovalutato, almeno in patria (negli anni 2000, a causa del contenuto delle sue opere, è addirittura stato costretto a pubblicare le sue opere in traduzione francese, prima che in inglese). Questo libro, ormai reperibile purtroppo solo sul mercato dell'usato, raccoglie una scelta da The Last Hurrah of the Golden Horde e No Direction Home, le sue due prima antologie, e raccoglie le cose migliori della sua produzione breve degli anni '60 e '70, inclusi alcuni classici come Carcinoma Angels (apparso per la prima volta nella mitica Dangerous Visions) e The Lost Continent. Le ambientazioni dei racconti variano molto, ma due tematiche ricorrono in molti racconti. Una è quella del declino dell'America, visto da Spinrad come inevitabile, con immagini di distruzione e desolazione che ritornato in molti dei racconti di questa antologia. L'altre è quella dell'io, in rapporto alla natura della realtà e alle esperienze psichedeliche, viste di volta in volta come fuga dalla realtà o come esperienza rigenerativa. Nel complesso, sebbene alcuni racconti della metà degli anni '60 mostrino tutto il loro mezzo secolo di vita, l'antologia merita sicuramente di essere letta, sperando che sia solo un'introduzione ai tanti eccellenti romanzi di Spinrad, che non possono mancare nella biblioteca di un amante della letteratura. Dal punto di vista negativo, segnalo solo le carenze dell'edizione italiana, con una traduzione insoddisfacente (i traduttori per esempio sbagliano regolarmente la traduzione di tutti i false friends possibili, da delusion a eventually e commodity) e un uso della virgola spesso errato e a tratti disturbante per il lettore. Nonostante questo, Spinrad vale tutte le 5 stelle.