"Je ne me persuade point qu’une société puisse se passer de tribunaux et de juges ; mais à quel point la justice humaine est chose douteuse et précaire, c’est ce que, durant douze jours, j’ai pu sentir jusqu’à l’angoisse." Après avoir assistés durant plusieurs semaines à différents procès, André Gide nous offre avec ce recueil de notes une réflexion sur la justice et la difficulté qu'il existe souvent à différencier le bien du mal dans un contexte où le système a tendance à favoriser malgré tout les apparences.
Diaries and novels, such as The Immoralist (1902) and Lafcadio's Adventures (1914), of noted French writer André Gide examine alienation and the drive for individuality in an often disapproving society; he won the Nobel Prize of 1947 for literature.
André Paul Guillaume Gide authored books. From beginnings in the symbolist movement, career of Gide ranged to anticolonialism between the two World Wars.
Known for his fiction as well as his autobiographical works, Gide exposes the conflict and eventual reconciliation to public view between the two sides of his personality; a straight-laced education and a narrow social moralism split apart these sides. One can see work of Gide as an investigation of freedom and empowerment in the face of moralistic and puritan constraints, and it gravitates around his continuous effort to achieve intellectual honesty. His self-exploratory texts reflect his search of full self, even to the point of owning sexual nature without betraying values at the same time. After his voyage of 1936 to the Union of Soviet Socialist Republics, the same ethos informs his political activity, as his repudiation of Communism suggests.
O interesantă și foarte profundă critică asupra justiției franceze (şi nu numai!) de la începutul secolului XX. Mi-au atras atenția, încă de la început, câteva vorbe din "Cuvântul autorului": "Din totdeaunatribunalele au exercitat asupra mea o irezistibilă fascinație. Când călătoresc, patru lucruri mai ales mă atrag într-un oraș: grădina publică, piața, cimitirul și Palatul de Justiție. Dar acum știu din experiență că una e să asculți cum se împarte dreptate și alta e să contribui tu însuți la împărțirea ei. Când faci parte din public, mai poți crede în dreptate. Pe banca juraților însă, îți spui în sinea ta cuvintele lui Hristos: NU JUDECĂȚI! Desigur, nu-mi închipui că o societate se poate lipsi de tribunale și de judecători; dar timp de douăsprezece zile am putut simți, până la spaimă, cât de îndoielnică și de precară e dreptatea omenească. Lucru ce se va mai vădi poate întrucâtva în aceste note. Prin această lucrare, Gide trece de la scriitorul existențialist la scriitorul-cetățean.
Heureusement que l'appendice est là, mais les questions et les commentaires soulevés tout au long du récit sont très intéressants et révélateurs. Je m'attendais quand même à plus de développement.
En tant qu’étudiante en deuxième année de licence de droit j’ai trouvé ce livre intéressant. Certes cela reste un « simple rapport » sans réelle recherche d’écriture, mais je note néanmoins la portée sociologique et juridique de cet ouvrage nous permettant ainsi d’avoir un aperçu de ce qu’était la Cour d’assises à la fin du 19ème siècle et des affaires qui y étaient traitées.
Intéressant uniquement si on s’intéresse aux questions de justice. Très superficiel comme récit mais on comprend qu’à l’époque les magistrats professionnels ne participaient pas au délibéré, que le président coupait la parole des accusés et des avocats sans risquer l’incident (ça a bien changé, maintenant c’est plutôt l’inverse) mais que finalement peu de choses ont changé sur le fond. Et on voit bien d’où l’on part en matière de protection des enfants…
« Par absurde crainte de me faire remarquer, n'ai pas pris de notes sur la première affaire; un attentat à la pudeur (nous aurons à en juger cing). L'accusé est acquitté; non qu'il reste sur sa culpabilité quelque doute, mais bien parce que les jurés estiment qu'il n'y a pas lieu de condamner pour si peu. Je ne suis pas du jury pour cette affaire, mais dans la suspension de séance j'entends parler ceux qui en furent; certains s'indignent qu'on occupe la Cour de vétilles comme il s'en commet, disent-ils, chaque jour de tous les côtés. Je ne sais comment ils s'y sont pris pour obtenir l'acquittement tout en reconnaissant l'individu coupable des actes reprochés. La majorité a donc dû, contre toute vérité, écrire « Non » sur la feuillede vote, en réponse à la question : « X... est-il coupable de... etc. » Nous retrouverons le cas plus d'une fois et j'attends, pour m'y attarder, telle autre affaire pour laquelle j'aurai fait partie du jury et assisté à la gêne, à l'angoisse même de certains jurés, devant un questionnaire ainsi fait qu'il les force de voter contre la vérité, pour obtenir ce qu'ils estiment devoir être la justice. »
Tout est dit dès le début non ? Le 2eme cas : pas de preuve de la culpabilité mais ils sont antipathiques et quand il s’agit de vol, on n’hésite pas à condamner…
Horrible récit… la petite fille de 7 ans interrogée sur le viol subi, mise sur une chaise haute pour être à la hauteur de la cour. Et on apprend que lors d’une autre affaire une enfant du même âge avait ri sur cette chaise et qu’elle et sa mère (qui avait l’air d’une « maquerelle ») avaient tant déplu que l’acquittement avait été prononcé. Pour l’affaire où l’enfant ne rit pas : 8 ans de prison. La jurisprudence n’a pas tellement changé en fait…
Attentat à la pudeur incestueux mais on ne dit pas l’âge de l’enfant, on en déduit seulement qu’elle avait moins de 12 ans. La mère ne plait pas et la victime n’est pas sympathique, sans qu’on sache pourquoi. Donc 5 ans. Gide s’étonne de « la modération » des autres jurés mais n’en dit pas plus. C’est navrant.
Infanticide d’une gamine de 17 ans, servante depuis ses 13 ans, violée (sans doute) par le fils de sa patronne, âgé de 32 ans: déclarée coupable mais acquittée pour absence de discernement. Une affaire rondement menée, moins d’une journée sur ce dossier.
« Encore un attentat à la pudeur; le quatrième. Cette fois la victime n'a pas six ans; c'est la fille de l'accusé... Pour ce cas comme pour les autres, je voudrais savoir quelle est la part de l'occasion; le crime eût-il été commis si l'accusé avait eu le choix ?. et faut-il y voir préférence, ou simplement facilité plus grande, trompeuse promesse d'impunité? » Il ne précise même pas si condamnation il y a eu. On peut penser que non mais ce n’est pas clair. L’affaire n’en vaut pas la peine ?!
« Dans le doute, que fera le juré ? Il votera la culpabilité - et du même coup les circonstances atténuantes, pour atténuer la responsabilité du jury. Combien de fois (et dans l'affaire Dreyfus même) ces « circonstances atténuantes » n'in-diquent-elles que l'immense perplexité du jury! Et dès qu'il y a indécision, fût-elle légère, le juré est enclin à les voter, et d'autant plus que le crime est plus grave. Cela veut dire : oui, le crime est très grave, mais nous ne sommes pas bien certains que ce soit celui-ci qui l'ait commis. Pourtant il faut un châtiment: à tout hasard châtions celui-ci, puisque c'est lui que vous nous offrez comme victime; mais, dans le doute, ne le châtions tout de même pas par trop. »
Gide critique la décision des jurés dans un dossier où l’homme tue sa maîtresse de 110 coups de couteau. Il est plus « sadique » que « assassin ». « Si jamais, e fin, crime pouvait être dit passionnel »… ! Condamné aux travaux forcés à perpétuité mais finalement les jurés font un recours en grâce à l’unanimité ? Qu’est ce que ça peut bien vouloir dire ?!
La fin interroge… Gide pense t il qu’il vaut mieux laisser un assassin (qui a tué sa femme soit dit en passant) en liberté plutôt que de le condamner car il y a des chances pour qu’il ne réitère pas en l’absence de condamnation alors que la prison ou les travaux forcés aboutiraient sûrement à la situation inverse…
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Pas divertissant (ça reste seulement un rapport), mais on pourrait dire intéressant d’un point de vue sociologique (voir philosophique ? notion de justice etc..). Qui sont ces gens (souvent de mêmes classes sociales, qui exercent les mêmes occupations), qui commettent ces délits / crimes (souvent des vols / agressions ou « attentats à la pudeur »), quelles sont leurs motivations et surtout comment les juger de façon juste ? Gide nous retranscrit tout ceci depuis son statut de juré, aux premières loges des procès, et en profite pour mettre en lumière les failles du système judiciaire. Bien sûr tous les faits se déroulant dans la province française, au début du XXe siècle, cela limite un peu la portée du texte imo, mais certaines idées restent universelles. Se lit rapidement et aisément, pour 2 euros on peut se le permettre + j’ai appris pleins de nouveaux mots (aigrefin, plumitif ??..)
Livre assez rapide à lire. Il est intéressant de noter l'attention de l'auteur dans certaines affaires. Les divers constats et propositions de l'appendice sont eux-aussi très pertinents. La langue de l'époque est elle-aussi très agréable à découvrir.
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Pas très intéressant au niveau de l’écriture mais très intéressant quant aux affaires mentionnées. Cela nous amène à nous questionner sur des questions plus vastes autour de la notion de justice et de son fonctionnement Topitop !
Je l’ai écouté en livre audio et c’est une lecture agréable, mais sans plus. Je ne suis pas parvenue à entrer dans l’histoire, je suis restée en lecture de mots mais dans concrétisation