Peut-on s’extraire du terreau natal ? Le veut-on ? « La Beauce est belle, mais les maisons sont en plastique. Les voitures rouillées. Les passe-temps dangereux. » Tout n’est que contradictions et luttes internes et même intestines chez Maude Veilleux. Seul demeure l’écriture, la colère et l’envie de comprendre.
Maude Veilleux was born in 1985. She has published a number of fanzines and two poetry collections. Prague is her second novel; her first, also published in French with Hamac, was longlisted for the Prix des libraires du Québec, the Quebec booksellers’ award. She lives and works in Montreal.
J'adore les livres de Maude Veilleux et ce dernier ne fait pas exception. Crue et vraie, sa poésie originale qui ne s'empiêtre pas dans une forme inutile et prescrite, mais se lance et explore en toute liberté me rejoint énormément!
Je ne me lasserai jamais de Maude Veilleux, je l’aime, elle me pousse à creuser plus loin, à affiner mon esprit, à puiser l’énergie d’y poursuivre ses révoltes. Je me suis toujours identifié aux textes de Maude Veilleux, et plus j’y reviens et que j’y retourne, plus je trouve d’autres raisons de l’aimer, de la lire et de la partager.
Je l’ai lu d’une traite en étant vraiment consciente de mon vernis à ongles écaillé et de mon sentiment d’imposture face à mes nouveaux privilèges de classe. Une poésie que j’avais besoin de lire sans le savoir, quelque chose comme des mots qui mettent en relief la relation complexe que j’ai avec mes propres origines modestes; moi aussi je me retrouve toujours un peu là-bas. Le passage sur l’amour comme pu un craving est sublime au milieu du désespoir. J’ai tout aimé et je regrette presque de l’avoir lu aussi vite, mais je sais déjà que je vais revisiter les mots de Maude Veilleux longtemps.
Au début, c'est bien, puis je commence à me perdre et à trouver les énumérations un peu plate, mais ça redevient bon pis c'est rendu plate à mort à la fin et ça ressemble à ce que j'écrivais comme poésie quand j'étais au cégep. Bref, j'ai l'impression que le tout est inégal (il est certainement écrit à des moments différents pour des recueils différents avec des sujets différents).
Le méta-narratif dans le poème m'a vraiment questionné à savoir si c'est vraiment nécessaire d'expliciter la réaction au poème au sein même du poème, en fait, c'est surtout du lampshading on dirait, se protéger contre la critique, pas être vulnérable. Je ne sais pas si c'est ça ou si c'est vraiment juste un truc de méta-narration parce que c'est à la mode et tout le monde fait ça et c'est rendu absolument plate.
La posture au début est cool, introduit bien le recueil, est certainement intéressante pour éclairer les poèmes, mais je comprends pas qu'est-ce que la poésie permet d'expliquer à pourquoi les gens votent conservateurs. Est-ce que c'est un antidote?
C'est peut-être trop long les poèmes, j'ai aimé Les choses de l'amour à marde pour la brièveté qui disait beaucoup, les évocations, les images qui se prenait dans la face. Là, on dirait qu'on a étiré tous les poèmes pour dire la même chose.
mais bon, j'aime pas la poésie contemporaine et j'y comprends rien peu importe son auteur·e alors qu'est-ce que je peux bien en comprendre et pourquoi je continue à m'acharner à en lire?
"et maintenant j'ai 35 000$ de dettes parce que j'essaie de sortir de ma naissance pis encore là y'a toujours quelqu'un pour essayer de me décourager de penser à l'idée du doctorat tu as pas besoin de la validation de l'institution oui, ça adonne que oui quand on te répète que tu es trop trash quand trash c'est ton origine et pas un choix esthétique cool tu en as besoin de l'étampe de l'institution" p.79
Je ne connais pas assez bien la poésie pour que ces étoiles soient prises au pied de la lettre mais j’ai beaucoup aimé la forme et la volonté de la poète de représenter la classe ouvrière québécoise, trop souvent laissée pour compte.
Vraiment moins mon style (dans tous les sens du mot lol) mais je me dois malgré tout de reconnaitre la fureur langagière qui crache une ordonnance spiralant le vrai dans le douillet de l'encore plus vrai
Je suis encore novice comme lectrice de poésie. Mais j'avais encore jamais lu de textes avec autant de liberté créative. J'ai aimé ma lecture même si, par moment, j'ai eu du mal à connecter mon mood avec celui de l'autrice. Certains passages étaient vraiment percutants, d'autres me semblaient comme une suite de mots sans réel sens. C'est tout de même intéressant de lire quelque chose qui ne suit pas les règles établies, mais qui transmet une réelle émotion. Une certaine détresse.
Recueil de poésie trash (assumé comme tel) dont le thème qui me semble central est la confusion occasionnée par la dépression. C'est cru, parfois difficile à saisir, mais l'émotion est pure.
Ouff! Géniale! J’aime beaucoup cette écriture incisive, urgente, qui n’as pas peur de soi. Ça hurle et brûle, ça pleure et chavire. On en sort pas indemne.
Des textes beaux, crus, douloureux, touchants, vrais. On retrouve le style unique de Mauve Veilleux. Je vais certainement prendre le temps de le relire.