Renée Saint-Clair n'est plus. Dans leur logement du Manoir Charlemagne, Céline doit trier les bibelots, ranger les vêtements et, surtout, apprendre à composer avec le silence. Elle se sépare du monde matériel pour mieux laisser sa mémoire protéger les souvenirs, tous sans exception. Ed, lui, s'occupe des shortcakes aux fraises et des patates pilées, malgré la mort qui ne l'a pas laissé pour compte. Une amitié inattendue leur permettra de colmater les brèches de l'absence, lorsqu'ils se permettront d'ouvrir une fenêtre, puis une porte, pour rouler ensemble un moment. Après tout, il faut se forcer à respirer l'air, quitte à le changer un peu.
Roman adressé à Renée par l'entremise d'une narration omnisciente inusitée, Céline après Renée nous offre une histoire de deuil, mais surtout de résilience. Dans ce récit sous le signe du phénix, rire et pleurer se font simultanément.
Ève Landry a le même nom qu’une comédienne, mais aucun point UDA. C’est aussi la fille derrière le blogue Les Fausses Vérités depuis 2015 et l’organisatrice de plusieurs soirées de lecture montréalaises. Tous ses beaux efforts lui ont valu beaucoup de textos d’amour, quelques tapes dans le dos et au moins un french avec la langue. Grand huit est son premier roman.
On y suit Céline, une dame âgée, qui vient de perdre son grand amour, son épouse, Renée.
« —Elle s’appelait comment ?
Céline se fige. Elle n’a pas encore avalé l’étrange sensation qui surgit lorsqu’on parle de toi au passé. L’accumulation commence à peser lourd. Qui aurait cru qu’un temps de verbe pouvait faire tant de mal ? »
Auprès de Céline, on comprend que l’amour sincère peut survivre à tout, que la tristesse n’est que passagère et qu’il n’y a pas d’âge pour réaliser ses rêves. Même les plus fous.
« Céline met enfin la main sur la robe de satin blanc, soigneusement pliée au fond d’un sac arborant le slogan médiocre d’une épicerie quelconque. Ta robe est aussi belle qu’au jour de votre mariage. Il ne manque que son plus beau détail: toi dedans. »
Céline et Renée, ces deux femmes en avance sur leur époque qui ont su surmonter les obstacles et s’aimer pleinement.
Leur histoire m’a tellement touché. ❤️
Une lecture à la fois tendre et douloureuse à mettre dans ta pal.
( Pssst, La seule chose qui a freiné le coup de coeur, c’est la fin trop abrupte. 🥲)
🎶 "Je sais les hivers, je sais le froid Mais la vie sans toi, je sais pas." 🎶
Pour celleux qui se le demandent, non, l'autrice n'est pas la comédienne et non, le personnage de son roman n'est pas La Céline, mais on y a glissé des clins d'oeil.
Je vous présente d'abord mes excuses parce que comme on dit en bon français, je risque d'être all over the place avec cet avis de lecture😉.
C'est fou pareil le subconscient ! Me suis mis d'la musique pour faire mon ménage à soir et en plein milieu du lavage du bain, j'me suis rendue compte que ce que j'avais choisi c'était Because You Loved Me.
Mais ce n'est pas un hasard si j'ai choisi de vous parler de choses aussi banales que des corvées ménagères. C'est parce que ce que j'aime dans les romans d'Ève Landry (celui-ci est son deuxième), c'est comment elle met en scène le quotidien. Le point de départ de ce récit est un drame, une grande tristesse, une méchante claque dans face comme la vie sait parfois en donner, mais j'ai l'impression qu'on essaie malgré tout de nous faire voir la lumière qui s'introduit entre les interstices. On nous met un miroir devant cet espoir à lequel on s'accroche coûte que coûte en tant qu'êtres humains parce que sinon on se laisserait couler.
J'ai pas l'choix de préciser que comme quand j'ai lu son Grand Huit, j'ai corné beaucoup de pages ! J'sais juste pas comment expliquer ce que sa façon de créer des phrases imagées suscite en moi mais c'est un sentiment ben l'fun.
Ok, mais concrètement, de quoi ça parle ce livre ? De deuil et d'amitié. D'une femme comme on en croise probablement à toutes les semaines, qui s'appelle Céline, qui a 80 ans, et qui vient de perdre sa femme.
"C'est le propre de grandir à l'ombre de soi : se débattre contre des démons endormis en boule dans le ventre."
"Il n'y a rien de poétique à la vieillesse."
"La haine est un refrain. Une comptine morbide chantée en boucle jusqu'à endormir notre compassion. La haine se passe comme une bouteille d'alcool trop sucré. Pas besoin d'en vouloir pour en boire."
On suit Céline, une vieille dame qui vit le deuil de sa femme Renée. On lit ses réflexions, son apprentissage à vivre sans son être aimé, ses discussions avec Ed, le jeune employé de la résidence.
Je ne peux pas dire que j’ai détesté, mais je ne peux pas dire que j’ai aimé pour autant.
C’est très très bien écrit. Cela dit, ça me semble aller dans plusieurs directions, avec un peu trop de mots. Je crois que si ça n’avait pas été québécois, j’aurais moins aimé.
Ça parle du deuil et tout, j’ai bien aimé. Ce n’est pas une histoire pleine de rebondissements, mais un petit récit sur la vie et la sagesse. On s’attache vite aux personnages
This book reminded me a lot of my grandmother, it held me a little like she used to. Because I grew up in the same culture that this book represents (Quebec), I felt right at home and almost soothed by the colloquialisms used. Ça fait du bien de se lire
Living someone else's day to day, especially in a time of grief, can be heavy to read. It's not big or fast-paced. But it is profound
Un livre parsemé de belles phrases et de façons de prendre soin de toi, de vivre après la mort.
C'est beau. C'est tendre. Céline vient de perdre Renée. Comment vivre son deuil comme octogénaire ayant toujours vécu à contre courant? Comment se souvenir et honorer la mémoire de LA personne?
Histoire fondamentalement heureuse qui met en lumière la sagesse, les rêves; du beau qui cotoie du moins beau comme la mort et la vieillesse. Finale par contre plutôt abrupte.
Incroyablement touchant, entre le choix du style d'écriture, les vagues du deuil, et les moments légers, ce roman est du bonbon. Une vraie de vraie pépite.
4.5* Très bon. J'ai vraiment beaucoup aimé, mais j'aurais aimé que le livre soit plus long pour voir un peu plus du road trip ou avoir plus de back story sur la vie de Céline au Lac Saint-Jean.