«Je posai le revolver et le recouvris d'un journal. Je m'approchai de la porte et l'ouvris. C'était la sœur de ma femme, une veuve à la fois bonne et stupide ... - Vassia, va la voir. Ah ! c'est affreux, dit-elle. "Aller la voir ?" m'interrogeais-je. Aussitôt je me répondis qu'il fallait aller la voir, que probablement cela se faisait toujours. Quand un mari, comme moi, avait tué sa femme, il fallait certainement qu'il aille la voir. "Si cela se fait, il faut y aller, me dis-je. Et si c'est nécessaire j'aurai toujours le temps", songeai-je à propos de mon intention de me suicider... - Attends, dis-je à ma belle-sœur, c'est bête d'y aller sans bottes, laisse-moi au moins mettre mes pantoufles.»
Lev Nikolayevich Tolstoy (Russian: Лев Николаевич Толстой; most appropriately used Liev Tolstoy; commonly Leo Tolstoy in Anglophone countries) was a Russian writer who primarily wrote novels and short stories. Later in life, he also wrote plays and essays. His two most famous works, the novels War and Peace and Anna Karenina, are acknowledged as two of the greatest novels of all time and a pinnacle of realist fiction. Many consider Tolstoy to have been one of the world's greatest novelists. Tolstoy is equally known for his complicated and paradoxical persona and for his extreme moralistic and ascetic views, which he adopted after a moral crisis and spiritual awakening in the 1870s, after which he also became noted as a moral thinker and social reformer.
His literal interpretation of the ethical teachings of Jesus, centering on the Sermon on the Mount, caused him in later life to become a fervent Christian anarchist and anarcho-pacifist. His ideas on nonviolent resistance, expressed in such works as The Kingdom of God Is Within You, were to have a profound impact on such pivotal twentieth-century figures as Mohandas Gandhi and Martin Luther King, Jr.
J’ai énormément pleuré pendant la lecture de se livre en me demandant : pourquoi ? Pourquoi l’amour, pourquoi les hommes? Pourquoi l’impossible relation? Une phrase ne m’échappe pas : « Je me rappelle ce que j’ai souffert un jour de ne pouvoir payer une femme qui s’était donnée à moi par amour, probablement. Je ne fus tranquille que lorsque, par un envoi d’argent, j’eus coupé tout lien moral avec elle… »
Ça en dit long sur la valeur de la femme, et sur son traitement.
Bonne nouvelle : Sophia Tolstoï, son épouse, a écrit « à qui la faute ? » réponse à cette nouvelle. En espérant avoir une réponse franche et dure face à la folie de ce roman.
Toujours pas convaincu par Tolstoï… j’ai bien aimé Le Diable mais les autres nouvelles n’étaient pas incroyables. Si on se retrouve parfois dans les situations et ressentis décris, les histoires restent très banales. Même la description des sentiments n’est pas très subtile.
La Sonate à Kreutzer : j’ai adoré, ça réussit à être hyper actuel et pertinent tout en gardant le charme de l’écriture de 1889
« De deux choses l'une alors: ou la femme sacrifie sa nature de mère, ou elle devient, à la fois, une mère, une nourrice et une amante. Jamais, je vous le fais remarquer, une bête n'accepterait cela. […] Oui, on croit que l'homme a des besoins, du moins les médecins le proclament partout... Si ça dépendait de moi, je leur ordonnerais d'assumer, eux, ces fonctions féminines si nécessaires à l'homme. On verrait ce qu'ils diraient. »
Le Bonheur Conjugal : hyper triste, la réalité de l’amour qui disparaît
« Mon roman avec mon mari était terminé ; l'ancien sentiment n'était qu'un souvenir du passé, car un sentiment nouveau venait de naître : l'amour de mes enfants et du père de mes enfants. C'était le commencement d'une vie nouvelle, différente de l'ancienne mais aussi heureuse, et maintenant telle est ma vie. »
Tchoutchou ! Le train de la Sonate à Kreutzer avance ! C’est la locomotive Tolstoi ! Elle défonce tout ce qui bouge ! Tout le monde en prend pour son grade ! A commencer par les femmes de type Armide, les ensorceleuses qui mangent les hommes à travers leur terrible sort : le mariage ! Vient ensuite les hommes ! Dès qu’ils se mêlent de sexe, tout est perdu ! Mais aussi le capitalisme ! La science, la médecine, la religion organisée, bref tout le monde. Fin de l’Histoire ! La locomotive continue ! Elle ne s’arrête pas… Pozdnychev, le « héros »… L’ancêtre du Swann de Proust… Mais plus malsain… Swann crève d’un cancer, après avoir été trompé des centaines de fois par sa chère femme, Odette, dont il fut tombé amoureux… Pozdnychev, il est tombé amoureux d’une femme, lui aussi, un mariage comme Swann… Il devient jaloux aussi… Mais contrairement à Swann qui avait arrêté de se faire des illusions après le mariage, Pozdnychev n’accepte pas la possibilité que sa femme puisse le tromper… Il n’aime pas que sa femme fasse de la musique avec un homme… Dès lors, rongé par la jalousie, il entretient une scénographie de l’imaginaire sur tout ce que fait sa femme, sans lui… Il n’en peut plus. Que fait t’il ? Il la tue ! Et il a raison selon lui ! La faute à qui ? A la société ! A la débauche ! A bas le sexe ! L’abstinence avant tout ! (Ce cher Tolstoï sait de quoi il parle avec ses 13 enfants, hé !). Bref, la locomotive tient bon mais Pozdnychev sombre dans la folie avec Sa vérité… Enfin, Pozdnychev a juste découvert le XIXème siècle en retard ! Comme tout bon russe qui se respecte ! Et on l’ingurgite ce siècle là à la vitesse de cette locomotive. Mais bon, c’est bien écrit et on se laisse porter par le récit. C’est déjà ça.
J'étais dans le train. Tolstoï, Beethoven et Pozdnychev aussi. Je reliais Paris - Normandie, mais dans ma tête j'étais transportée sur les rails de Russie, en plein XIXe siècle. Plongée dans La sonate de Kreutzer, les pages et les paysages défilant, je me suis retrouvée dans une fascination mêlée de perplexité. Tolstoï, il est extraordinaire. Je suis loin de partager les thèses et théories exposées dans son roman, mais pourtant, et malgré moi, je ne pouvais pas décrocher les yeux de mon livre. Et peut être que si j'en avais été capable, j'aurais osé lancer un regard plein de soupçon sur les autres passagers. Juste comme ça.
Beethoven n'est pas monté tout de suite. Mais lorsqu'en court de voyage il s'est installé à mes côtés, et que j'ai entendu mentalement et à plein volume le premier mouvement de sa sonate, j'ai voulu successivement m'appeler Kreutzer et avoir ses dons pour pouvoir saisir cette oeuvre entre mes doigts et évacuer ce trop plein d’énergie et d'émotion. A défaut, j'ai laissé mes sensations et mon esprit en pleine ébullition.
Je découvre Tolstoï comme un bon vin que l’on déguste d’un pays dans lequel nous ne nous sommes jamais rendu. J’ai découvert dans ces trois nouvelles un realisme acéré quant aux représentations de l’angoisse amoureuse (Le Bonheur conjugual), mais aussi des idées que je n’avais jamais vu soulevées nulle part. Je crois que cette lecture m’a rendue un peu plus ouverte, plus souple, moins rigide et infiniment plus curieuse des réflexions d’autrui. Plus amoureuse aussi, et moins morale. Une lecture délicieuse.
Very disappointing and moralistic stories, coming from the author who wrote Anna Karenina. Seems like Tolstoi lost himself in his desire to prove a point (in this case that women should aspire to be mothers, they will be saved by older men who know the world better than they, that they are a curse to men). The characters are only credible if you really believe women to be shallow, incompetent creatures. I had to read about Tolstoi to understand how this short story even came to exist.
Tolstoi du 19 ème siecle. Roman qui commence autour d’une conversation sur l’amour et le mariage. Il fait confronter des idées d’un paysan, un marchand et un avocat. Âme sensible à la condition féminine attention. A plusieurs reprise il étale et fait expliquer des idées du 19eme siècle qui peut aujourd’hui être choquant.
Si on veut se rappeler à quel point les mœurs ont changé les deux premières nouvelles sont faites pour ça ! Néanmoins, la justification d’un féminicide est difficile à lire parfois dans la sonate à Kreutzer. J’ai vraiment retrouvé le Tolstoï que j’avais beaucoup aimé dans la mort d’Ivan Ilitch dans Le Diable.
La sonate de Kreutzer est une vraie merveille d'un bout à l'autre. Une histoire qui nous rappelle que la psychologie humaine n'a pas tant changé. Un oubli dans les classiques de ce grand écrivain auquel il faut remédier :)
Une bonne analyse de l’amour conjugal au temps de l’auteur et dans notre temps, intéressant, personnage attachant et histoire prenante malgré qu’il n’y ai presque aucune énorme action.
Tolstoï is a famous author but it was a full discovery for me. I only read « La sonate à Kreutzer » but I really like it ! It was well written especially when the man argument his discourse. However, the subject is rude and from a past period. So it is kinda revolting today !
What can I say about this? Even in Tolstoy's days this was regarded as a controversial piece of work. In my opinion, it may be regarded as a sermon against sex as a form of debauchery and depravity, even within a married couple, disguised as a novella. However, in the afterword, Tolstoy becomes very explicit in his rejection of sex and lustful feelings, even between married partners. He puts forward the ideal of chastity and celibacy, which seems a bit hypocritical as he was married himself and had quite a few children.
I agree with the author that there is no excuse for betrayal, extramarital sex, etc... but his rejection of sex altogether as something vile and repugnant is over the top.
I guess that I prefer his novels to this type of work.