Camille Grandbois a deux passions : l'astronomie et la cryptozoologie. Deux disciplines qui n'ont rien en commun et qui pourtant la mettent sur la piste de la première espèce extraterrestre découverte par l'homme : les baleines célestes. Or, ces créatures, aussi belles soient-elles, se révèlent destructrices et deviennent vite gênante aux yeux d'une humanité en pleine colonisation galactique. De simple chercheuse, Camille, aidée de sa femme et son équipe de recherche, devient le porte étendard de la cause des baleines. Mais est-il seulement possible de les protéger de l'être humain ? Ce court roman est suivi d'une nouvelle dans le même univers et d'un essai sur les relations espèce humaine-nature. Une couverture de Claire Malary.
Je voulais mettre 3,5/5 mais on ne peut toujours pas. 3/5 me semblait un peu trop bas, 4/5 peut être un chouilla trop. Mais vaut mieux trop que pas assez comme on dit !
Les étoiles ne fileront plus, c’est une novella de 111 pages, suivi d’une nouvelle d’une dizaine de pages, le tout clôturé par un essai de l’autrice. On y parle de cohabitation homme-nature, de défense des animaux (en particulier ceux qui sont un danger pour l’homme), et du paradoxe/hypocrisie de vouloir créer des réserves ou de les élever en captivité. Le tout vu sous un prisme SF où l’humanité découvre une espèce animale extraterrestre dangereuse : les baleines célestes.
Si la narration ne m’a pas laissé pantois, j’ai adoré l’univers mis en place par l’autrice, et j’ai surtout aimé toutes les réflexions amenées par le récit. On lui pardonnera donc quelques facilités scénaristiques un peu convenues, certainement là afin de pouvoir rester dans un format court. Mention spéciale pour la nouvelle de 10 pages que j’ai trouvé brillante (mais un peu frustrante j’avoue, j’en voulais pluuuus !). J’aimerais beaucoup retourner dans cet univers !
J'ai beaucoup aimé cette nouvelle sur des baleines célestes, je crois que rien que ça et j'étais déjà convaincue. Mais en plus il y a un fort message écologique sur la gestion de notre biodiversité, sur notre impact sur l'écosystème. On a une belle relation saphique avec du souvent et plein d'amour ! Même une mention de la transidentité ! Et on finit avec une science-fiction intelligente et engagée. Il y a deux autres textes, un qui parle de ce qui se passe après la nouvelle et l'autre est un essai sur la survit d'une espèce celle du loup. J'ai trouvé que c'était pertinent et permettais de mieux comprendre la nouvelle. J'aurai toutefois aimé en avoir un peu plus sur l'univers, les personnages et sur ce qui allait devenir ses baleines, juste c'était un goût de trop peu ✨️
je suis très partagé... à la fois je trouve le concept merveilleux et super beau : on découvre une espèce extraterrestre, des être de plusieurs centaines de mètres de long qui se déplacent à travers l'espace et aiment venir se frotter aux hauteurs des planètes non loin d'elle en même temps j'ai trouvé que le style d'écriture sonnait faux, je n'ai pas réussi à pleinement croire à ce qu'on me racontait, et c'était souvent très/trop prévisible. ça donnait quelque chose de très manichéen ou les méchants étaient très méchants et les gentils très gentils
au global c'est quand même une chouette histoire, avec une belle intention de réflexion sur les rapports humains/animaux, mais je trouve que c'est fait avec trop de superficialité, tant dans le traitement des personnages que du traitement des questions politiques qui sont posées
Beauté et destruction, peur ou admiration ? Sous un ciel étoilé mouvant se dessine une création originale, grande, effrayante (mais pas si dangereuse) que l’on peut trouver dans la collection Rechute des Editions Goater.
Transcendant les frontières banales de la science-fiction, ce récit nous plonge dans les profondeurs, ou plutôt dans les hauteurs, d’une quête obnubilante et scientifique, de la danse de l'humanité trop petite et insignifiante avec la nature et des ombres des dilemmes environnementaux contemporains.
La prose d’Elodie Serrano, élégante dans sa simplicité, nous ouvre les portes vers une histoire dans laquelle l'élégance sobre de ses mots forme un contraste frappant avec les thèmes lourds explorés et les émotions brutes qui se déploient dans l'étreinte de ces pages au travers de Camille, Madame Etoiles Baladeuses, Sarah et ces bêtes célestes.
Telle une partie de ciel recouvrant le sommet des montagnes, nous autres lectrices et lecteurs nous transformons en explorateurs et en érudits, en marins d’eau douce et aventuriers, dénouant progressivement l'énigme de cette entité majestueuse, de ces étoiles qui se promènent et qui chantent, faisant danser la plume de l’autrice dans une symphonie intrépide pour chercher à comprendre et découvrir ce qui se cache derrière ce tableau de ciel en forme d’animal.
L’autrice et ces léviathans de l'espace affrontent bravement au fil des pages le spectre des espèces en voie de disparition et l'équilibre délicat entre la préservation de la nature et les exigences de la société, comme un miroir brut de ces luttes contemporaines entourant le sanctuaire de la biodiversité en proie à cette humanité et son pouvoir de nuisance.
Loin d’être simplement un répit éphémère, « Les étoiles ne fileront plus » nous invite à contempler un demain possible tout en affrontant les vérités d'aujourd'hui.
“L’Homme n’avait pas changé sur un point: il considérait toujours que la nature devait se plier à sa volonté.”
Si je n’ai pas forcément été très fan de la plume en tant que telle, j’ai beaucoup aimé l’histoire de cette novella ainsi que les messages qui y sont glissés. L’image de ces énormes baleines se déplaçant dans le ciel m’a toujours parue très poétique, mais j’ai aimé que ici l’animal soit présenté —et aimé, au moins par ses “découvreuses”— dans sa totalité sans être idéalisé, dangers compris, sans sentimentalisme anthropomorphique. Car c’est tout le propos de cette novella, cette fascination sous conditions, ce rejet absolu dès qu’une espèce devient une nuisance perçue. L’humain veut coloniser, dominer, exploiter, et pour arriver à ses fins peu importe ce (ou qui) il doit détruire sur son passage. Cette idée poussée à son paroxysme donne un texte juste, aussi militant qu’il fait rêver. J’ai aussi beaucoup aimé les en-têtes de chapitres, sous la forme de vraies-fausses pièces de medias ou de publications scientifiques, ce qui immerge d’autant plus dans l’histoire. Vraiment une lecture chouette et intéressante.
C’est un genre que je lis de temps en temps, mais j’avoue préférer les œuvres accessibles, qui mêlent l’humain à la prouesse technologique ; les œuvres qui donnent à rêver dans les étoiles. Les étoiles ne fileront plus, novella d’Elodie Serrano parue chez Goater, appartient à ce type d’œuvre, à ceci près qu’elle évoque la relation qu’entretient l’espèce humaine avec les autres espèces vivantes.
Camille est autant passionnée d’espace que de faune mystérieuse. Aussi, lorsqu’une espèce extraterrestre est détectée sur une planète colonisée, est-elle aussitôt sur la brèche. Captivée par les baleines célestes, créatures aussi étranges qu’admirables, Camille doit bientôt mêler recherche scientifique à protection écologique. Car l’humanité, dans sa colonisation effrénée, n’aime pas avoir à voisiner avec un animal d’une telle envergure.
À travers ce court texte, ainsi que la nouvelle qui le suit, l’autrice interroge sur la façon dont l’humanité influe sur son environnement ainsi que sur sa relation particulière avec le monde animal. Un propos approfondi et complété par un court essai de l’autrice, à la fin. Un propos juste, sans concession, où l’on sent tout l’intérêt pour le sujet d’Elodie Serrano.
Une lecture à la fois dépaysante, passionnante et propice à la réflexion, le tout dans un format court ; une lecture que je vous recommande, même si la science-fiction n’est pas votre rayon. Car des baleines célestes à nos baleines ; à notre faune bien terrestre, il n’y a qu’un pas…
Malgré son concept prometteur, ses idées intéressantes et son discours engagé, je n'ai été que moyennement convaincue pas ce livre. J'ai trouvé des défauts à la plume de l'autrice (des répétitions de locutions et de tournures de phrases peu naturelles, entre autres), ce qui a eu tendance à me sortir de la lecture, et à rendre le récit brouillon. Une lecture quand même sympa à faire, d'autant plus qu'elle était rapide!