Ce roman choc explore la mécanique qui enferme une élève dans le rôle de la victime, tandis qu'une autre s'est muée en bourreau. Elles sont dans la même classe de troisième. Elles auraient pu être amies. Mais Sarah, élève populaire qui aime dominer, décide de cristalliser les regards et la haine sur Orlane, une nouvelle à l'allure sage. Sans raison particulière : peut-être parce que Orlane a un drôle de nez, peut-être parce que les bretelles de son sac à dos sont trop serrées. C'est donc sans raison particulière que la vie d'Orlane va subitement se transformer en un cauchemar sans fin.
Un très beau roman sur le harcèlement, nous suivons le parcours d’Orlane et de Sarah dans un autre univers elles auraient pu être amies. Orlane arrive de Toulouse c’est la petite nouvelle en troisième et Sarah va decider d’en faire son souffre douleur. Je ressens toujours un sentiment d’injustice révoltant lorsque je lis ces ouvrages je me demande toujours comment on peut être aussi mauvais, prendre du plaisir en faisant souffrir les autres. On va me dire oui mes agresseurs ont peut être souffert et bla bla-bla-bla. Mais je regrette la vie est une question de choix, nous avons tous un libre arbitre. Ces rapports de domination doivent être remplacés par des rapports plus harmonieux.
Un livre sur le harcèlement scolaire adapté aux adolescents qui appelle à dire stop.
Ce fut une lecture très fluide, on apprécie les chapitres courts et les différents points de vue ! Néanmoins, quelque chose m’a manqué. Peut-être un peu plus de détails et de profondeur chez les personnages ?
Wow. Ça, c'est un roman bouleversant. Il aborde le harcèlement, mais avec une telle véracité que l'on vit les scènes comme si on y était.
J'ai adoré. Tout simplement. Tout est vrai, tous les sentiments si bien retranscrits.
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Orlane et Sarah sont dans la même classe de troisième ; Orlane vient d'arriver, Sarah est, en quelque sorte, la reine du collège.
Orlane a déménagé pour que ses parents tentent de repartir à zéro, tandis que Sarah, elle, a appris pendant les vacances qu'elle était diabétique – et ça, quand on est populaire, ça ne doit pas se savoir.
Elles auraient pu être amies ; mais Sarah, dès le premier jour, a vu en Orlane la victime parfaite pour ses « blagues ». Fragilisée par son arrivée récente, elle n'a pas de pilier, et Sarah, elle, a une réputation à tenir.
Tandis que l'une se sent toute puissante, l'autre chute de jour en jour, un peu plus à chaque fois…
Jusqu'au drame.
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Le roman se compose simplement : une partie pour chaque mois de l'année scolaire, alternant les points de vue d'Orlane et Sarah. Cela nous permet d'avoir leurs sentiments à chaque fois, de connaître leurs pensées, et ce qu'il se passe en elles, ainsi que dans leur vie respective.
En prime, à la fin de chaque mois, on a droit à l'extrait d'un entretien avec un témoin – ami.e.s de Sarah, parents, profs… Qui nous rapprochent toujours un peu plus de la fin d'année, du drame.
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Rien ne sonne faux dans ce roman.
Les points de vue alternatifs de la harcelée et de la harceleuse permettent de les comprendre, l'une comme l'autre. Sans pour autant excuser le comportement, de Sarah notamment, puisqu'elle est celle qui mène tout son monde.
Pourquoi Orlane ne dit-elle rien, pourquoi préfère-t-elle rester silencieuse ?
Qu'est-ce qui pousse Sarah à continuer à l'humilier ?
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Ce roman a vraiment été un gros, gros coup de cœur.
Je ne peux que le recommander ; il est à mettre dans toutes les mains, car, plus qu'une simple histoire, il peut aussi être vu comme un manuel pour voir le harcèlement, et le gérer, sous une approche différente – celui de donner à la victime confiance en elle, de la rassurer, de la faire savoir qu'elle n'est pas seule, et que oui, elle peut s'en sortir.
Une lecture à la fois marquante et bouleversante. Nous sommes plongés au sein d'un engrenage qui est le harcèlement scolaire, permettant une réflexion sur le plan personnel et professionnel. Amélie Antoine a su faire raisonner cette histoire et cette réalité en nous!
Comment parler de ce livre ? Je n'en ai absolument aucune idée. Je vous écris ces lignes deux jours après avoir terminer ce roman, mais à nouveau, je bloque face aux émotions que j'ai ressenti. En touchant à la thématique du harcèlement, Amélie Antoine nous bouleverse, nous confronte à une réalité que je n'arrive pas à concevoir, à matérialiser. Ce roman se veut à destination des jeunes, des parents, des personnes encadrant des adolescents. Il est là pour tenter de poser les bonnes questions, de responsabiliser, d'accompagner, il est d'utilité publique, tout simplement. 🙏⠀ ⠀ Cette histoire pourrait se dérouler n'importe où, pourrait concerner le collège de vos enfants, de vos neveux, de vos frères et sœurs. Et c'est dans cette véracité qu'il est si percutant et choquant.⠀ ⠀ Une rentrée scolaire semblable à tant d’autres. Un collège ordinaire. Deux adolescentes dans la même classe de troisième. D’un côté, Sarah, élève populaire et charismatique. De l’autre, Orlane, la nouvelle. Elles auraient pu devenir amies. Mais Sarah décide de cristalliser les regards et la haine sur Orlane. Et de transformer sa vie en un véritable enfer...⠀ ⠀ Et cette descente aux enfers, nous allons la suivre au premier plan, dans la tête de la jeune fille harcelée, mais également dans celle de la harceleuse. Et personnifier réellement Sarah, c'est s'approcher au plus près du bourreau, d'en déceler ses mécanismes et ses failles. Ce livre est intelligemment construit pour garder son lecteur en tension, pour lui faire retenir son souffle, jusqu'à la dernière page.⠀ ⠀ J'ai souffert. Énormément. Je me suis révoltée, et en tant que médiatrice culturelle dans la vie, je me sens munie d'un devoir de transmission et c'est le genre de livre indispensable, essentiel. Une lecture que je n'oublierai pas, sincèrement.⠀ ⠀ Et à toutes les Orlane de ce monde, puissiez-vous trouver la force de traverser tout ça, de dénoncer et de vous battre. 🥺❤️⠀
"C'est peut-être ça, grandir, après tout. Prendre conscience que les parents qu'on prenait pour des super-héros capables de nous protéger de tout ne sont que des êtres humains comme les autres, englués dans leurs problèmes et parfaitement impuissants. Prendre conscience qu'on est seuls, qu'on l'a en réalité toujours été mais que, simplement, on l'ignorait."
« Ne vois-tu rien venir ? » nouveau roman d’Amélie Antoine propose un récit à deux voix, celle de Sarah, et celle d’Orlane, deux adolescentes qui auraient pu être copines, mais sont devenues ennemies jurées. La première entre en troisième, dans un collège où elle a fait toute sa scolarité et où elle est « populaire ». La seconde a déménagé de Toulouse avec sa famille et s’apprête à faire sa rentrée dans ce même collège. Le texte alterne les voix des deux gamines, qui, chacune à leur tour, raconte ce qu’elles vivent au quotidien. Le roman couvre une année scolaire complète dans laquelle Amélie Antoine glisse des entretiens liés à une enquête à la fin de chaque mois, où différentes personnes prennent la parole, comme si un drame terrible avait eu lieu.
Quelles sont les origines de la haine et quelles sont ses motivations ? Comment naît-elle et pourquoi ? Quels éléments se cachent derrière cette émotion intense et de quoi se nourrit-elle ? « Ne vois-tu rien venir ? » commence par l’annonce d’une mauvaise nouvelle pour Sarah. Ce qui surgit dans sa vie pourrait mettre sa popularité à mal auprès des autres collégiens et la rendre « différente » aux yeux de tous. La meilleure défense étant l’attaque, c’est assez naturellement qu’elle décide de prendre Orlane en grippe pour dévier l’attention de tous. Procédé facile, classique, mais redoutablement efficace. « Être populaire et faire partie des filles qui sont respectées et admirées, c’est du boulot ; et maintenant que je suis en troisième, j’ai bien l’intention de profiter de cet avantage. » Sa proie est toute désignée, une nouvelle dans l’école qui a l’air perdu, s’agrippe aux sangles de son sac à dos, et aurait une bosse sur le nez. « Y en a qui ne sont pas vraiment gâtés au départ, c’est quand même pas de pot d’avoir l’air nickel de face et d’être un monstre de profil, quoi ! Je sens qu’on va bien s’amuser avec elle. J’ai l’instinct pour ça. » Reste à convaincre la meute qui tourne autour d’elle de l’aider dans son entreprise de destruction massive, chose plutôt aisée lorsque l’on est si populaire. Lentement, la haine est instillée dans l’esprit de tous les « suiveurs » qui prennent chaque mot sortant de la bouche de Sarah comme parole d’évangile.
Que se passe-t-il pour Orlane ? Rapidement, dès septembre, Orlane a « la désagréable conviction qu’ici, cette fille fait la pluie et le beau temps. » Elle a conscience que Sarah a une influence énorme sur les élèves de sa classe. « Être acceptée d’elle, c’est être accepté de tout le monde. Être dans sa ligne de mire, c’est se retrouver seule en plein désert, à errer en vain pour trouver une oasis. » Orlane tente plusieurs scénarios pour échapper à l’acharnement de Sarah. C’est d’ailleurs extrêmement bien pensé de la part d’Amélie Antoine, de dérouler tous les mécanismes de défense qu’utilisent les élèves harcelés : se fondre dans la masse, essayer d’être transparents, ne pas se faire remarquer, tenter de faire ami-ami, et se rendre vite compte que cela ne fonctionne pas. Après moult tentatives, lorsque le palier de l’humiliation devant témoins est franchi, Orlane cesse d’imaginer comment elle peut lui échapper, elle ressent simplement de la peur. Cette peur, sourde, omniprésente et extrêmement vicieuse, devient malheureusement l’émotion la plus présente dans la vie d’Orlane.
Et toi, « Ne vois-tu rien venir ? » Les insultes sur les réseaux sociaux depuis différents comptes sous différents pseudos, l’obligation de quitter le groupe classe créé sur WhatsApp, les centaines de SMS d’insultes reçus, les appels la nuit ?
« Ne vois-tu rien venir ? », les adultes englués dans leurs propres problèmes qui ne savent plus voir ou sentir le mal-être terrible qui ronge leurs enfants, le corps enseignant qui a peut-être manqué d’attention, les camarades de classe qui choisissent leur camp ? « Je sais que c’est lâche, mais je ne suis pas comme toi, moi. Je ne pourrais pas endurer tout ce qu’elles te font subir depuis des mois. »
« Ne vois-tu rien venir ? », la souffrance, la honte, la culpabilité, pour l’une. Le sentiment d’invincibilité, la supériorité, la fierté pour l’autre. La souffrance des deux côtés, même si elle naît de raisons obscures…
En tant que mère d’une enfant qui a été harcelée à l’école, il est très difficile de prendre ce temps de réflexion pour analyser posément les choses, écouter la souffrance de son propre enfant, et savoir ouvrir suffisamment son esprit (et son coeur) pour analyser ce qui a pu se passer dans le camp adverse. C’est un exercice extrêmement difficile, car, en tentant de comprendre le bourreau, on a l’impression de trahir son propre enfant. Et pourtant, ce que démontre Amélie Antoine dans ce texte, appuyé par Emmanuelle Piquet dans la postface, est bien qu’il n’existe aucune situation où tout est noir ou blanc, et qu’il faut sérieusement se pencher sur toutes les nuances de gris, comprendre les motivations qui se cachent derrière les mots et les actes pour mieux les combattre. Aborder « Ne vois-tu rien venir ? » en mettant de côté son vécu, donc ses émotions n’est pas aisé, mais c’est nécessaire pour entendre la souffrance d’Orlane et celle de Sarah.
Le harcèlement scolaire est un fléau de notre société, générateur de drames. Je suis les travaux d’Emmanuelle Piquet depuis quelques mois. Son intervention à la fin du roman est une vraie chance parce qu’il est un réel éclairage. À travers la voix de la CPE, c’est un peu sa voix à elle que j’entends (si vous la suivez sur les réseaux, vous savez de quoi je parle) « Mais, parfois, il ne suffit pas que les adultes interviennent, j’en sais quelque chose. Notre rôle, c’est d’accompagner les enfants en souffrance, de leur montrer qu’ils ont les moyens de s’en sortir par eux-mêmes. Qu’ils ont la force de gravir des montagnes et de clouer le bec à tous les salauds qui se mettront, en travers de leur chemin. » Parfois, il suffit d’un camarade qui s’oppose, d’humour ou d’autodérision pour que les choses s’arrêtent. Dans tous les cas, cela demande un immense courage…
« Ne vois-tu rien venir ? », titre un brin provocateur encourage le lecteur à regarder au-delà des apparences et de la vie qui suit son cours derrière les préoccupations parfois anodines de chacun. Il s’agit de comprendre la mécanique du harcèlement scolaire : comment il naît, dans quelle spirale il grossit, avec quelles armes il est nourri. L’énorme point fort de ce roman réside dans la narration à deux voix, sur un laps de temps relativement court, entre septembre et juin. La tension monte au fil des mois qui s’égrène, jusqu’à ce dénouement d’une très grande intelligence. Ce qu’il m’en reste en refermant le livre, c’est l’aveuglement dont nous, adultes, faisons souvent preuve, tellement persuadés que nos enfants nous parleraient dans une telle situation. Or, comme ils nous connaissent parfaitement, ils savent aussi très bien nous mentir pour éviter que l’on déboule à l’école. Parce que, ne nous mentons pas, c’est ce qu’un parent normalement constitué fait d’instinct. Or, les expériences montrent que nos interventions desservent plus qu’elles ne servent, et qu’il faut désormais utiliser d’autres outils pour combattre le harcèlement scolaire. « Ne vois-tu rien venir ? » est un roman, très éclairant, très juste, et très émouvant. À lire, et à faire lire à vos enfants pour déclencher une discussion et tenter de libérer la parole.
Cela fait 3 ans que je suis référente harcèlement dans mon collège et je ne comprends pas l’engouement autour de ce livre bien éloigné de la réalité. Autant les sentiments d’Orlane sont justes autant le comportement de Sarah est très loin de comment procèdent les intimidateurs . Et la rendre malade pour tenter d’expliquer sa méchanceté tout en cherchant à ce que le lecteur éprouve de la compassion pour elle est un échec. L’idée de la double fin est une bonne chose, mais c’est inquiétant qu’aucun adulte ne vienne aider Orlane. En réalité, peu d’élèves peuvent se sortir de cette situation par eux-mêmes et c’est dangereux de leur faire croire le contraire et de leur montrer que la seule alternative est le suicide ! Je trouve que «#toutlemondedétesteLouise » représente de manière plus nuancé la problématique du harcèlement scolaire.
Je pense que pour beaucoup, ce roman sera considéré comme un bon roman sur le sujet du harcèlement, pour moi il représente bien plus, il représente une replongée avec effet immédiat dans mes souvenirs de jeunesse. Evidemment, ce roman a remué beaucoup de choses, il est donc normal que pour moi, ce soit un coup de coeur.
J'ai aimé la construction du récit. De mois en mois, avec plusieurs points de vue. Celui de Sarah, la harceleuse, celui d'Orlane, la victime de harcèlement et celui de diverses personnages dont on découvre le témoignage. En effet, le roman est construit d'une telle facon que l'on sait dès le mois de septembre qu'un drame est survenu en juin. Lequel ? On ne sait pas. On découvre juste mois par mois, les témoignages de diverses personnes, liées directement ou indirectement au drame.
Ce qui m'a particulièrement touchée dans ce récit, ce sont les pensées d'Orlane. JUSTES. REALISTES. CRIANTES DE VERITE. Les pensées d'Orlane, ce sont les pensées que j'ai moi-même eues quand j'avais son âge et que je subissais le harcèlement au quotidien, à une époque où on ne parlait pas de harcèlement. Orlane,à le seconde où elle est entrée dans cette nouvelle école en mentionnant "sa passion" pour la magie, j'ai immédiatement pensé "tu ne devrais pas le dire, ni montrer des tours aux autres". A cet âge, avoir ce genre de passion dévorante, avoir des intérêts différents que ceux de la majorité, ça ne se pardonne pas : la passion pour la magie ou encore pour Disney dans mon cas, c'est malheureusement donner du grain à moudre aux autres... Car oui, tout a commencé par un simple pull avec Mickey porté le jour de la rentrée... Il n'en a pas fallu plus.
Je me suis rapidement attachée à Orlane. Je te l'ai dit, Orlane, c'était moi plus jeune. Les mêmes pensées : l'incompréhension (pourquoi moi ?), la honte d'être soi, la dévalorisation de soi d'abord par les autres et ensuite par soi-même... car la victime de harcèlement finit forcément par croire que ce que disent les autres sur elle, ben c'est forcément la vérité, le silence envers les parents, le fait de penser qu'on n'est pas normale mais qu'on aimerait bien l'être, les pensées noires.... que le monde serait mieux sans soi... Oui, je suis passée par toutes ces phases par lesquelles Orlane passe durant cette année scolaire. En lisant ce roman, je n'étais plus la Jess de 40 ans qui lit un roman sur le harcèlement mais bien la Jess de 15 ans qui revivait son harcèlement à travers les mots d'Amélie Antoine. C'est une lecture qui a fait mal, je vais pas te le cacher. Une lecture difficile dans laquelle il a fallu que je m'accroche... pour ne pas sombrer à nouveau dans des souvenirs douloureux. Une pause de 2 jours a d'ailleurs été nécessaire avant de pouvoir terminer le roman, afin d'être prête à lire le dernier chapitre, le mois de juin, celui du drame.... celui que tu vois venir depuis septembre en te disant jusqu'au bout, "pitié, faites que ça n'aille pas jusque là".
Avant de revenir sur cette fin, attardons nous sur Sarah. Même si j'ai finalement peu de choses à dire, sinon qu'elle est détestable, égocentrique, superficielle et cruelle. Méchante est encore un trop gentil pour qualifier Sarah. Définitivement, CRUELLE est le mot. Alors oui, sa vie n'est pas rose et elle doit faire face à une maladie avec laquelle elle va devoir composer tous les jours jusqu'à la fin de sa vie. Mais je n'arrive pas à la plaindre. RIEN NE JUSTIFIE LA MANIERE DONT ELLE SE COMPORTE AVEC ORLANE. Elle n'a aucun grief contre Orlane, juste qu'elle la trouve banale et mal fagotée. Et alors ? Mais c'est amusant de s'en prendre à qqn qui ne se défend pas, d'amuser la galarie et avoir la réputation de celle qui fait la pluie et le beau temps dans son collège. Bref, je l'ai détestée dès le premier chapitre.
Pour les autres, les suiveurs... je n'ai rien à dire sinon que ce sont des lâches, des moutons. Et ceux qui abandonnent Orlane en leur enlevant leur amité par peur de représailles, la Jess de 15 ans leur dit qu'elle comprend et qu'elle ne leur en veut pas, elle aurait sans doute fait la même chose à leur place. En théorie, la Jess de 40 ans a envie de leur hurler de se bouger les fesses, de ne pas rester simple spectateur, d'agir pour que cela cesse... mais elle comprend aussi le pourquoi de l'inaction.
Les adultes ? Bah les adultes... à part une seule personne dans l'établissement, je pense que personne n'a vu ce qui se passait pourtant sous leurs yeux. C'est plus facile de fermer les yeux sur ces questions plutôt que d'admettre qu'on a un gros souci de harcèlement dans l'école. Pour les parents d'Orlane, je n'ai pas envie de les condamner, de dire qu'ils ont été de mauvais parents qui n'ont pas vu que leur fille allait de plus en plus mal. Je serais bien hypocrite d'avoir un tel discours aujourd'hui quand on sait que le silence et la "happy face" de circonstance, je les ai portés avec moi pendant les 6 années qu'ont duré mon calvaire.
Pour en revenir à la fin, je remercie Amélie Antoine, d'en avoir prévu deux. Je pense que je n'aurais pas pu survivre à la fin n°1 si je n'avais pas lu la fin n°2 à la suite. Elle est une note d'espoir, un cri que j'aurais aimé avoir le courage de hurler à mes harceleurs à cette époque. Avoir cette répartie qui leur cloue le bec, retrouver un minimum de confiance pour oser me prendre en main au lieu de courber l'échine.
Bref, ce roman a remué beaucoup de choses, il m'a fait revivre des émotions que je préfère enfouies, il m'a fait pleurer mais il a le mérite d'exister, d'être clair, puissant et juste quant au sujet traité, à savoir le harcèlement scolaire. Selon moi, il devrait être lu et débattu en classe.
Je pense que pour beaucoup, ce roman sera considéré comme un bon roman sur le sujet du harcèlement, pour moi il représente bien plus, il représente une replongée avec effet immédiat dans mes souvenirs de jeunesse. Evidemment, ce roman a remué beaucoup de choses, il est donc normal que pour moi, ce soit un coup de coeur.
J'ai aimé la construction du récit. De mois en mois, avec plusieurs points de vue. Celui de Sarah, la harceleuse, celui d'Orlane, la victime de harcèlement et celui de diverses personnages dont on découvre le témoignage. En effet, le roman est construit d'une telle facon que l'on sait dès le mois de septembre qu'un drame est survenu en juin. Lequel ? On ne sait pas. On découvre juste mois par mois, les témoignages de diverses personnes, liées directement ou indirectement au drame.
Ce qui m'a particulièrement touchée dans ce récit, ce sont les pensées d'Orlane. JUSTES. REALISTES. CRIANTES DE VERITE. Les pensées d'Orlane, ce sont les pensées que j'ai moi-même eues quand j'avais son âge et que je subissais le harcèlement au quotidien, à une époque où on ne parlait pas de harcèlement. Orlane,à le seconde où elle est entrée dans cette nouvelle école en mentionnant "sa passion" pour la magie, j'ai immédiatement pensé "tu ne devrais pas le dire, ni montrer des tours aux autres". A cet âge, avoir ce genre de passion dévorante, avoir des intérêts différents que ceux de la majorité, ça ne se pardonne pas : la passion pour la magie ou encore pour Disney dans mon cas, c'est malheureusement donner du grain à moudre aux autres... Car oui, tout a commencé par un simple pull avec Mickey porté le jour de la rentrée... Il n'en a pas fallu plus.
Je me suis rapidement attachée à Orlane. Je te l'ai dit, Orlane, c'était moi plus jeune. Les mêmes pensées : l'incompréhension (pourquoi moi ?), la honte d'être soi, la dévalorisation de soi d'abord par les autres et ensuite par soi-même... car la victime de harcèlement finit forcément par croire que ce que disent les autres sur elle, ben c'est forcément la vérité, le silence envers les parents, le fait de penser qu'on n'est pas normale mais qu'on aimerait bien l'être, les pensées noires.... que le monde serait mieux sans soi... Oui, je suis passée par toutes ces phases par lesquelles Orlane passe durant cette année scolaire. En lisant ce roman, je n'étais plus la Jess de 40 ans qui lit un roman sur le harcèlement mais bien la Jess de 15 ans qui revivait son harcèlement à travers les mots d'Amélie Antoine. C'est une lecture qui a fait mal, je vais pas te le cacher. Une lecture difficile dans laquelle il a fallu que je m'accroche... pour ne pas sombrer à nouveau dans des souvenirs douloureux. Une pause de 2 jours a d'ailleurs été nécessaire avant de pouvoir terminer le roman, afin d'être prête à lire le dernier chapitre, le mois de juin, celui du drame.... celui que tu vois venir depuis septembre en te disant jusqu'au bout, "pitié, faites que ça n'aille pas jusque là".
Avant de revenir sur cette fin, attardons nous sur Sarah. Même si j'ai finalement peu de choses à dire, sinon qu'elle est détestable, égocentrique, superficielle et cruelle. Méchante est encore un trop gentil pour qualifier Sarah. Définitivement, CRUELLE est le mot. Alors oui, sa vie n'est pas rose et elle doit faire face à une maladie avec laquelle elle va devoir composer tous les jours jusqu'à la fin de sa vie. Mais je n'arrive pas à la plaindre. RIEN NE JUSTIFIE LA MANIERE DONT ELLE SE COMPORTE AVEC ORLANE. Elle n'a aucun grief contre Orlane, juste qu'elle la trouve banale et mal fagotée. Et alors ? Mais c'est amusant de s'en prendre à qqn qui ne se défend pas, d'amuser la galarie et avoir la réputation de celle qui fait la pluie et le beau temps dans son collège. Bref, je l'ai détestée dès le premier chapitre.
Pour les autres, les suiveurs... je n'ai rien à dire sinon que ce sont des lâches, des moutons. Et ceux qui abandonnent Orlane en leur enlevant leur amité par peur de représailles, la Jess de 15 ans leur dit qu'elle comprend et qu'elle ne leur en veut pas, elle aurait sans doute fait la même chose à leur place. En théorie, la Jess de 40 ans a envie de leur hurler de se bouger les fesses, de ne pas rester simple spectateur, d'agir pour que cela cesse... mais elle comprend aussi le pourquoi de l'inaction.
Les adultes ? Bah les adultes... à part une seule personne dans l'établissement, je pense que personne n'a vu ce qui se passait pourtant sous leurs yeux. C'est plus facile de fermer les yeux sur ces questions plutôt que d'admettre qu'on a un gros souci de harcèlement dans l'école. Pour les parents d'Orlane, je n'ai pas envie de les condamner, de dire qu'ils ont été de mauvais parents qui n'ont pas vu que leur fille allait de plus en plus mal. Je serais bien hypocrite d'avoir un tel discours aujourd'hui quand on sait que le silence et la "happy face" de circonstance, je les ai portés avec moi pendant les 6 années qu'ont duré mon calvaire.
Pour en revenir à la fin, je remercie Amélie Antoine, d'en avoir prévu deux. Je pense que je n'aurais pas pu survivre à la fin n°1 si je n'avais pas lu la fin n°2 à la suite. Elle est une note d'espoir, un cri que j'aurais aimé avoir le courage de hurler à mes harceleurs à cette époque. Avoir cette répartie qui leur cloue le bec, retrouver un minimum de confiance pour oser me prendre en main au lieu de courber l'échine.
Bref, ce roman a remué beaucoup de choses, il m'a fait revivre des émotions que je préfère enfouies, il m'a fait pleurer mais il a le mérite d'exister, d'être clair, puissant et juste quant au sujet traité, à savoir le harcèlement scolaire. Selon moi, il devrait être lu et débattu en classe.
C'est extrêmement dur de dire que j'ai adoré ce roman qui parle d'une chose aussi terrible : le harcelement scolaire mais c'est le cas. Je l'ai lu en une journée. Je n'ai pas pu le lâcher avant de connaître le dénouement. J'ai eu la gorge serrée et les larmes aux yeux. Ce serait mentir que de dire que l'on ne puisse pas être touché par cette histoire qui a remuée de douloureux souvenirs pour moi. Des souvenirs vieux de plus de 20 ans mais qui me marquent encore car j'ai été de ces élèves harcelés car différente des autres. J'avais très honte ado de l'être, pas branchée garçons, toujours dans mes livres, la première au C.D.I (bibliothèque), toujours au 1er rang, à répondre aux questions des profs, mais aujourd'hui cette différence j'en suis fière car je lis toujours autant si ce n'est plus qu'enfant, j'adore l'Histoire et la littérature... bref je ne fais pas ma thérapie ici. Mais je pense que ce roman est d'utilité publique, que chaque adolescent de France devrait le lire, avant qu'il ne soit trop tard, avant qu'un simple jeu, de simples blagues n'entraînent l'irréparable et ne brisent la vie d'un.e camarade de classe, d'un frère, d'une sœur, d'un.e ami.e. Lisez le ! Avertissez vos enfants !
Mention spéciale pour la liste des numéros d'urgence / liste de professionnels à qui parler, vous n'êtes pas seuls !
Ce roman m'a profondément marquée. Dès les premières pages, j'ai été happée par l'histoire de Sarah et Orlane, deux adolescentes aux destins croisés.
Ce livre aborde de manière percutante le thème du harcèlement scolaire. On suit Sarah, une élève populaire confrontée à un diagnostic de diabète, qui va déverser sa colère et sa souffrance sur Orlane, la nouvelle arrivante. L'alternance des POV entre Sarah et Orlane permet de plonger au cœur de leurs pensées et émotions, offrant une vision nuancée et profonde de la situation.
Ce qui rend ce roman si poignant, c'est la manière dont il dépeint les conséquences du harcèlement, tant pour la victime que pour la harceleuse. On ressent toute la détresse et la peur d'Orlane, mais aussi la solitude et la culpabilité de Sarah. La plume fluide et immersive de l'autrice nous entraîne dans un tourbillon d'émotions, nous confrontant à la réalité brutale de ces drames qui se jouent dans nos écoles.
C'est bien plus qu'un simple roman, c'est un cri du cœur, un appel à la prise de conscience et à l'empathie. Je recommande vraiment ce livre à tous les lecteurs, jeunes et moins jeunes, car il soulève des questions essentielles sur le respect, la tolérance et le pouvoir des mots. Une lecture incontournable qui ne vous laissera pas indemne.
J'avais lu Raisons sombres de l'autrice et Ne vois-tu rien venir ? en est la réécriture pour les ados. C'est un récit fort sur le harcèlement scolaire, comment il se met en place et s'installe durablement, jusqu'à quoi il mène. C'est un très bon roman sur le sujet pour les ados. Pour ma part, j'y ai retrouvé certains thèmes du premier roman et qui me gênent parfois un peu : des adultes trop préoccupés par leurs problèmes personnels ou par les notes, qui ne réagissent pas, le personnel du collège qui laisse faire ou n'agit pas, un prof de sport très stéréotypé, un harcèlement qui vient surtout d'un leader soutenu pour tous alors que le harcèlement est souvent beaucoup plus insidieux et discret, quelques méconnaissances de ce qui se passe en établissement scolaire (notamment les PAI)... Mais pour aborder le harcèlement et montrer la nécessité de réagir, ce roman est très bien.
Un livre nécessaire sur le harcèlement scolaire qui vous glacera. Comme toujours, Amélie Antoine nous livre un récit poignant dans lequel on suit Orlane, jeune collégienne de 3e qui vient d'arriver dans la région et subit les moqueries, insultes, brimades, ... de Sarah, qui l'a désignée pour cible en cette rentrée scolaire. Dans ce roman, l'auteure met en lumière les rouages du harcèlement, le fait que tout le monde peut en être la cible, et que d'une certaine façon, tout le monde y participe, sans pour autant jamais jeter la pierre à qui que ce soit, notamment au corps enseignant. En tant que maman, j'ai réalisé qu'il me faudrait être très vigilante, beaucoup discuté avec mes enfants, et aussi leur rappeler quils ne doivent pas être témoins et ne pas dénoncer. En tant que professeur, ce récit m'a rappelé qu'il me faut faire preuve d'une plus grande vigilance encore.
Un roman terriblement bien écrit. Je n’ai fais que me mettre à la place des deux protagonistes et j’ai avalé les pages unes à unes en une après midi. Je n’arrivais pas à m’arrêter, les chapitres s’écoulant les uns après les autres. Le suspense était insoutenable. Je ne voulais qu’une chose : en connaître le dénouement. C’est un livre que tous les élèves devraient lire. Sa sensibilisation est malheureusement très bien faite. C’est un roman puissant et engagé contre le harcèlement scolaire.
J'avais été bouleversée il y a quatre ans par la lecture de Raisons Obscures. Amélie Antoine nous offre avec Ne vois-tu rien venir ? une réécriture version jeunesse, tout aussi réussie et effarante de ce roman nécessaire, abordant les mécanismes du harcèlement scolaire. Je recommande vivement la lecture de ce récit, qui ne peut laisser indifférent.
Ce roman jeunesse ne laisse pas indemne car on souffre tout au long du roman en partageant les insultes et humiliations injustes de la jeune victime. Le mécanisme du harcèlement se construit étape par étape jusqu’au dénouement … un livre instructif à mettre entre toutes les mains de nos ados