L’implosion de l’URSS a remis l’histoire en mouvement. Elle avait plongé la Russie dans une crise violente. Elle avait surtout créé un vide planétaire qui a aspiré l’Amérique, pourtant elle-même en crise dès 1980. Un mouvement paradoxal s’est alors déclenché : l’expansion conquérante d’un Occident qui dépérissait en son cœur. La disparition du protestantisme a mené l’Amérique, par étapes, du néo-libéralisme au nihilisme ; et la Grande-Bretagne, de la financiarisation à la perte du sens de l’humour. L’état zéro de la religion a conduit l’Union européenne au suicide mais l’Allemagne devrait ressusciter. Entre 2016 et 2022, le nihilisme occidental a fusionné avec celui de l’Ukraine, né lui de la décomposition de la sphère soviétique. Ensemble, OTAN et Ukraine sont venus buter sur une Russie stabilisée, redevenue une grande puissance, désormais conservatrice, rassurante pour ce Reste du monde qui ne veut pas suivre l’Occident dans son aventure. Les dirigeants russes ont décidé une bataille d’arrêt : ils ont défié l’OTAN et envahi l’Ukraine. Mobilisant les ressources de l’économie critique, de la sociologie religieuse et de l’anthropologie des profondeurs, Emmanuel Todd nous propose un tour du monde réel, de la Russie à l’Ukraine, des anciennes démocraties populaires à l’Allemagne, de la Grande-Bretagne à la Scandinavie et aux États-Unis, sans oublier ce Reste du monde dont le choix a décidé de l’issue de la guerre. Emmanuel Todd est anthropologue, historien et essayiste. De lui, les Éditions Gallimard ont notamment publié Après l’empire (2002) et Après la démocratie (2008).
Emmanuel Todd is a French historian, anthropologist, demographer, sociologist and political scientist at the National Institute of Demographic Studies (INED) in Paris. His research examines the different types of families worldwide and how there are matching beliefs, ideologies and political systems, and the historical events involving these things.
Après avoir lu une critique très négative de ce livre, j’ai profité d’un extrait gratuit pour en lire les premières pages. J’ai trouvé ses idées intéressantes et inattendues, et j’ai acheté le livre complet.
Las, après 15€ dépensés et quelques lignes lues, je lis une énorme bêtise (pour rester poli) : « Un pays (il parle de la Russie) qui bénéficie d’un taux de mortalité infantile inférieur à celui des États-Unis ne peut pas être plus corrompu qu’eux. » Ah bon ? J’aurais bien aimé une explication ou un renvoi à une étude revue par des pairs pour justifier une affirmation aussi péremptoire ! L’auteur, qui aime les statistiques démographiques, vante d’ailleurs à plusieurs reprises les succès de la Russie en terme de mortalité infantile ou de réduction de l’alcoolisme, des exemples qu’il a bien choisi pour éviter par example de parler d’indicateurs plus évidents comme l’espérance de vie, qui reste bien à deçà de celle des autres pays développés. Il omet également de s’interroger sur la véracité de ces statistiques.
Quelques paragraphes plus loin, toujours en parlant de la Russie, cette fois à propos de son secteur internet : « sans doute la seule puissance dans laquelle s’exprime une concurrence véritable entre les GAFA et leurs équivalents locaux ». Effectivement, les GAFA ayant été boutés hors du pays à la suite de l’invasion de l’Ukraine. La concurrence est rude…
L’auteur démontre donc très rapidement - dès les premières pages - son parti pris, mais surtout à quel point sa logique est défaillante. J’ai choisi de ne pas perdre mon temps et d’arrêter là ma lecture. C’est la première fois que j’achète un livre que j’aimerais me faire rembourser.
Emmanuel Todd a une réputation sulfureuse – sa page Wikipédia est verrouillée – liée à ses positions et à des propos sans concession. Il se traine la réputation ambigüe de prophète depuis qu’il a prévu – ou prédit – la chute de l’URSS et la fin de l’hégémonie américaine. Ce n’est pas un hasard, il ne lit pas l’avenir dans une boule de cristal, mais en s’appuyant sur sa spécialité, la structure familiale, et sur des statistiques macroscopiques qui n’ont rien d’original: la démographie, l’éducation, le budget. L’épine dorsale de La défaite de l’Occident est la disparition des religions en Occident – au premier rang desquelles le protestantisme qui selon lui a eu une grande influence au Royaume-Uni et aux États-Unis (les WASP) – qu’il classe en trois stades
- Active: La religion se mesure à la participation aux cultes et à ses diverses cérémonies qui marquent les différents âges de la vie (baptême, mariage, enterrement). Elle a donc une place importante de la société car elle codifie la vie en société. - Zombie: C’est le concept le plus original, la religion mesurée au travers des mêmes indicateurs est en net déclin, mais son impact sur la société est toujours présent, comme par un phénomène de rémanence des règles de vie. - Zéro: On mesure que la religion n’est plus pratiquée et les règles qui en découlaient ont peu à peu disparu, plus rien ne structure la société qui – toujours selon l’auteur – se dirige tout droit vers le nihilisme.
Le vide religieux est la vérité ultime du néolibéralisme.
Ce concept met en lumière le rôle qu’ont joué – ou que jouent – les religions dans la cohésion des citoyens d’un État-nation. D’ailleurs, Jean-François Colosimo avance un peu la même chose dans son dernier livre, Occident Ennemi Mondial n°1, mais à l’envers, en disant que la religion est remise en avant dans ce qu’il nomme les néo-empires – la religion orthodoxe en Russie, musulmane en Turquie, etc.
En tout cas, Emmanuel Todd porte un regard bien différent de la doxa des médias et des commentateurs. Vrai ou faux, que l’on soit d’accord ou pas, que l’on trouve ses propos scandaleux ou originaux, j’ai trouvé que cette analyse stimulante nous poussait à réfléchir autrement que bien installés derrière nos fenêtres d’occidentaux. C’est vrai qu’il ne mâche pas ses mots, certains de ses propos peuvent choquer, son essai s’apparente à un pavé dans la marre – notamment sur l’Ukraine et la Russie – , s’il y a bien quelque chose que l’on pourra difficilement lui reprocher, c’est la langue de bois.
"La Défaite de l'Occident" by Emmanuel Todd presents a polarizing and problematic narrative that ultimately falls short due to several critical weaknesses. While Todd aims to provide an unconventional view of the West's decline and Russia’s rise, his analysis is fundamentally flawed on multiple levels.
One of the most glaring issues is Todd's confusing conflation of modern Russia with the former Soviet Union. Todd implies that Russia today holds the same geopolitical and military weight as the USSR once did, which is a deeply misleading comparison. The Soviet Union was not just Russia—it was a complex, multi-ethnic empire that drew strength from the contributions of many nations, including Ukraine, Belarus, the Baltic states, Kazakhstan, Central Asian, and Caucasus countries. Russia alone contributed only around 50% of the Soviet Union’s potential. This collective effort is why the USSR was able to emerge as a superpower and secure victory in World War II, a feat that cannot be attributed to Russia alone. Todd's attempt to draw parallels between the Russia of today and the Soviet Union is overly simplistic and disregards the vital roles played by these other nations.
Furthermore, Todd’s argument appears disturbingly sympathetic to the Kremlin’s worldview. His portrayal of Vladimir Putin’s Russia as a successful, stable regime—complete with claims of improving life expectancy, lower infant mortality, and reduced alcoholism—comes off as a skewed and overly rosy picture. It conveniently ignores Russia's increasing authoritarianism, human rights abuses, and aggressive foreign policy. Critics have rightly accused Todd of adopting Russian propaganda without sufficient critical analysis, especially when discussing the conflict in Ukraine.
Another troubling aspect is Todd's sweeping generalizations about the West, which he paints as nihilistic and in terminal decline. His claims about the social decay of the U.S. and Western Europe, marked by rising violence, drug use, and illiteracy, are exaggerated and fail to acknowledge the complexities of these societies. His analysis of economic systems, particularly his critique of U.S. growth models, is also deeply flawed. Todd relies on superficial models and selective data to back his claims, leading to conclusions that are more ideologically driven than fact-based.
In summary, while Todd may provoke thought, "La Défaite de l'Occident" suffers from severe analytical weaknesses. His conflation of Russia with the Soviet Union, uncritical acceptance of Russian state narratives, and overly pessimistic view of the West render this book a frustrating and misleading read for anyone seeking a balanced understanding of contemporary global politics.
Je viens de terminer ce livre, et je vais être honnête, c'est peu intéressant. J'ai cru lire dans les commentaires quelqu'un prétendre que c'est sa meilleure lecture depuis 20 ans, non mais sérieusement ... ?
Déçu par sa longueur, mais aussi par les affirmations perpétuelles de l'auteur sans remettre en question leur validité (exemple au hasard : Le prétendu sabotage des gazoducs Nord Stream par les Américains et les Norvégiens, alors même que tous les services de renseignement se dirigent vers une autre théorie, l'auteur vous dira que ce sont les américains, point final).
La lecture est frustrante. De plus, l'ouvrage se répète inutilement sur certains concepts, ce qui nuit à son intérêt. En somme, je suis soulagé de l'avoir terminé et de me plonger dans une nouvelle lecture.
Cerrando el año con esta informativa lectura de uno de los demografos/antropologos mas relevantes de la ultima década, desafortunadamente Todd no profundiza en mucho de los puntos tratados y los deja a medio camino o cree que por solo afirmar algo autoevidente (para él) no necesita mayor desarrollo.
El mayor problema que veo en el libro es que resume muchos textos de la última década en geopolitica para decir que están en lo correcto y nada mas, es como citar libros por simplemente citar.
Todd siendo un autor de izquierda llega a conclusiones muy sugerentes que podrían ser fácilmente tildadas como populista de derechas, como la defensa del liberalismo, soberanía nacional o el protestantismo y por lo tanto de la cultura cristiana
En este sentido, Todd va en contra de las corrientes mainstream de las ciencias sociales, especialmente del ámbito francés y analisa de forma objetiva, mediante indicadores demograficos, las razones de por que Occidente o más bien el imperio Anglosajón están en decadencia, decayendo en un nihilismo autodestructor, del tejido social, económico y político .
Puntos a destacar del libro, que Todd afirma y evalua que son importantes de notar:
- Occidente ya no representanta la democracia liberal sino más bien un sistema oligarquíco liberal enfrentado a la democracia autoritaria rusa.
- El protestantismo ha muerto, como motor cultural, religioso y por lo tanto económico, afectando la estabilidad del Imperio Norteamericano y Europeo (Unión Europea).
- La noción de democracia representativa ha muerto, la élites ya no quiere representar al pueblo y el pueblo ya no se siente representado.
- El año 2000 marca el final del Cristianismo en Occidente.
- El sistema ruso que dirige Putin es estable, es un producto de la propia historia rusa, el supuesto levantamiento anti-Putin es un sueño egolatra de Washington que no entiende la cultura rusa.
- El ejército ruso optó por librar una guerra lenta para ahorrar hombres, el tema demografico es su mayor talón de Aquiles.
- La verdadera crisis Ucraniana es la fragilidad de sus clases medias y la desaparición de las clases medias rusofonas.
- Occidente se encuentra en el estadio cero de la religión, esto implica la desaparición del sentimiento nacional, ética del trabajo, noción de una moralidad social vinculante, capacidad de sacrificio por la colectividad.
Hay muchos más puntos que se me quedan en el tintero, pero a grandes rasgos es un libro de lectura liviana, directo y bien sintetizado.
La sconfitta dell’Occidente" (2024) di Emmanuel Todd è un saggio provocatorio e ambizioso che si inserisce nella lunga tradizione di analisi sul declino delle società occidentali. Storico, sociologo e antropologo francese, Todd – noto per aver previsto con anni di anticipo il collasso dell’Unione Sovietica e la crisi finanziaria del 2008 – torna a interrogarsi sul futuro del mondo contemporaneo, partendo dalle dieci sorprese emerse nei primi anni del conflitto tra Russia e Ucraina. Tra queste, la resistenza militare dell’Ucraina, la resilienza economica della Russia e “il crollo di qualsiasi forma di volontà europea” diventano per lui il punto di partenza per un’analisi più ampia e radicale: quella della crisi irreversibile dell’Occidente.
Todd divide l’Occidente in quattro blocchi principali – Stati Uniti, Gran Bretagna, Germania/Francia e Scandinavia – esaminando le ragioni specifiche che conducono al declino di ciascuno di essi. Attraverso confronti con la Russia e i principali attori asiatici, in particolare la Cina, l’autore costruisce un quadro complesso ma accessibile delle cause profonde di questa "sconfitta". Il suo approccio multidisciplinare, che combina demografia, antropologia, storia e analisi economica, offre una prospettiva originale e stimolante, anche se talvolta rischia di risultare troppo deterministica. Uno degli aspetti più interessanti del saggio è il legame che Todd traccia tra andamento demografico, sociale, religioso e antropologico, fondato sulla composizione del nucleo familiare. In particolare, ho trovato geniale la sua analisi dei tre stadi evolutivi della religione nella società contemporanea: attivo , zombie e zero. Questo processo culmina, secondo l’autore, in una vittoria del nichilismo, frutto dell’atomizzazione della struttura sociale. Le sue parole sono illuminanti: “Stiamo diventando una moltitudine di nani mimetici che non osano più pensare con la propria testa, ma che si dimostrano capaci di intolleranza tanto quanto i credenti di un tempo”. E ancora: “L’ideologia nichilista, che è in costante ascesa in America, sta trasformando il principio stesso del rispetto degli impegni in una cosa obsoleta e negativa. Tradire sta diventando normale”. Queste riflessioni colpiscono nel segno, evidenziando come la crisi dei valori tradizionali abbia aperto la strada a un vuoto morale difficile da colmare. Tuttavia, ci si potrebbe chiedere se Todd non sottovaluti la capacità delle società di reinventarsi o di trovare nuovi sistemi di valori, soprattutto in contesti di profonda trasformazione.
Dal punto di vista economico, Todd individua le radici del declino occidentale nell’avidità delle élite e nella miopia delle classi dirigenti. I confronti tra il numero di ingegneri in Cina e India rispetto agli Stati Uniti, così come le statistiche sui brevetti, rappresentano dati particolarmente significativi che invitano a riflettere sul futuro della nostra società. Questi elementi, pur essendo già noti in parte, acquistano nuova forza grazie all’interpretazione lucida e provocatoria di Todd. Lo stile del saggio è brillante e accessibile anche ai non esperti, sebbene nella seconda metà si avvertano alcune ripetizioni e lungaggini che appesantiscono. La chiarezza delle argomentazioni e la ricchezza delle interpretazioni offerte mantengono alta l’attenzione del lettore. Ritengo che "La sconfitta dell’Occidente" sia una lettura imprescindibile per chiunque voglia comprendere le dinamiche dell’instabilità globale contemporanea. Alcune conclusioni, per ammissione dello stesso autore, potrebbero apparire come esagerazioni o estrapolazioni eccessive delle tendenze attuali. In conclusione, consiglierei questo saggio a chiunque sia interessato a comprendere le dinamiche del declino occidentale, ma suggerirei di leggerlo con particolare spirito critico, tenendo conto delle sue limitazioni.
Malheureusement, je dois corriger la critique négative que j'ai écrite en premier. Les événements des deux derniers mois m'ont amené à la conclusion que l'analyse présentée ici par E. Todd est - malheureusement - beaucoup plus réaliste que je ne l'avais jugée au moment de sa lecture et je l'ai également condamnée comme irréaliste. En particulier, la description des États-Unis comme une « oligarchie libérale », démasquée comme libertaire au cours des deux derniers mois, m’oblige presque à réévaluer les choses, même si je ne partage pas largement l’argument, qui est très simpliste par endroits oder wie wir Deutschen sagen: "holzschnittartig".
No dice nada que uno no sepa con salir a la calle y mirar alrededor. Describir no es explicar. Hay intelectuales que no aprenden, porque sólo saben estudiar.
Je l'écris en Anglais parce que c'est beaucoup plus facile pour moi d'écrire dans cette langue :
There’s good and bad in the books. The good are the interesting ideas, theories and information you’re not gonna find in MSM.
The bad is that the author clearly has its biases and it shows, the weakest chapters are the ones on Ukraine, the UK, Scandinavia, and the “Rest of the World” (and I say this as a citizen of the “Rest of the World”) and there are some contradictions and blindspots. The ones that stood out to me were:
* The Russian chapter is quite neat and tidy with some interesting info but the author makes no mention of Russia’s religious state, something which he makes mention of constantly for every Western state to explain their decadence and idiocy and we only get a passing mention at the end, no mention of Russia’s massive immigration flows from Central Asia or of the minorities in its midst that have had national aspirations before which I think were some pretty big omissions. * He likewise claims Russia respects the voices of its ethnic minorities which is just a laughable statement, specially considering the protests that happened in places like Dagestan and Buryatia against the draft (which has specially hit ethnic republics and poor Russian oblasts). * Author also calls Russia a nation-state which defines as a people sharing a common culture and goals but then in the last chapter he says that Russia has no collective sentiment. * Author says Russia is not expansionist, has no interests in meddling in other people’s affairs or influence their society and just wants to be left alone. Which is just glaringly untrue? Author even mention’s Russia’s wanting of a sphere of influence where it can be king and rule over other statelets but maintains Russia is non-interventionist. * Author claims Russia experienced no inflation after the war which isn’t true. * Author says Ukraine isn’t a liberal democracy because it bans political parties which I can agree with but then he refuses throughout the book to call it ANY kind of democracy yet gives Russia the title of “authoritarian democracy” even though Russia blatantly bans people from running for office under bogus charges. * Author says Europe is subservient to the US because its elites are scared of America doing something with their money hidden away in Anglo-American tax havens which seems credible at first but you then remember and author also mentions that rich people all around the world including those from Russia, China and the Gulf States also keep their money in those same tax havens and yet they continue misbehaving. * The Scandinavia chapter really taught us nothing interesting. I mean if the author wants to talk about sex polarization (which is happening everywhere not just Scandinavia) then he really should’ve talked about South Korea where it’s much worse than anywhere else. * By the way while he says the zero religion states brings about nihilism and the worship of the void, Russia, is immune to because its family structure is not fully individualist but then Ukraine which isn’t fully individualist either has no immunity. * Author tells us he considers same-sex marriage as the sign which tells you Christianity is dead as a social force, which I don’t really agree with? South Africa has same-sex marriage. Would someone say Christianity is dead over there? * Author uses transgenderism as some ultimate sign of nihilism and the denial of reality which regardless of how you feel about it I feel it shows the biases of the author. There’s like a dozen other movements I can think of far more popular than transgenderism which involve people denying reality. * Author claims same-sex marriage is the sole province of the West and Eastern Europe has nothing to do with it even though at the time he was writing this it had already been legalized in Slovenia and Estonia. * Author claims Whites are discriminated against in the UK in favor of Blacks because of the larger percentage of Blacks in higher education but fails to account (or doesn’t want) for the fact that a big part of Blacks in the UK are come from upper class families from West Africa. * In the same chapter he claims that Africans have neither the religious traditions or family structures amenable to education yet he constantly talks in the book about how (Mainline) Protestantism encourages education and this exact kind of Protestantism is present in Africa including in places with an individualist family structure. Mentioning it because again, it’s surprising that someone who’s allegedly an anthropologist and repeatedly mentions how important these two factors are easily dismisses the second largest continent in the world as a big black hole of ignorance amenable to Russia (and the persistent oblique disavowals of being “actually” non-racist don’t exactly help.) * Author claims racism no longer exists in Germany even though the AfD over there wants to send even non-Whites with German nationality to some new pseudo-Israel in North Africa. * Author says the idea of transgenderism is just incomprehensible and crazy to non-Westerners even though in almost the same paragraph he mentions Iran, a country which forces gays and lesbians to undergo forced transition. Nevermind that other places like India or Thailand have their own local versions of the phenomenon (kinda shocking the author doesn’t know since he’s an anthropologist, purposeful omission?) * There are some parts where the author makes some pretty big statements but doesn’t back them up with anything (like when claims the number of engineers has dropped massively in America) * Bizarrely, in a book in which Japan is a Western country there’s basically no mention of Israel? You would think it would be mentioned given its outsized influence on US policy and internal politics as well as because of its buckling of the trends the author mention everywhere else in the West but outside of the last amended note talking briefly about Gaza, nope. Likewise no mention of how oversized the power that Jews wield in the US is or their role in bringing about the liberal revolutions in the US. (Well, with the exception of some weird moment in the last America chapter in which he lists off numbers taken from an article and then does nothing with it and moves on to something else).
This entire review has been hidden because of spoilers.
Pamphet prorusse, identifiant Occident à États-Unis, et États-Unis à culte nihiliste de l'argent et du pouvoir. Des hypothèses spéculatives sont avancées qui, pour être provocantes et stimulantes, sont faiblement étayées, parmi lesquelles : la mixité raciale grandissante des cabinets ministériels et de la population universitaire signifie la disparition d'une élite gouvernante inscrite dans l'histoire et la culture communes ; le déclin de la religion protestante entraîne celui de l'autocontrole (que démontrerait l'augmentation de l'obésité) ; la réduction de la mortalité infantile prouve l'absence de corruption en Russie ; le PIB réel des pays occidentaux consiste en 60% de leur PIB déclaré parce que le secteur des services et conseil (l'économie tertiaire) ne produit rien de clairement valable. L'idée que la démographie faiblarde de la Russie empêche Poutine de nourrir toute velléité tsariste conquérante entre en résonance avec la thèse anthropologique de Todd. Les systèmes familiaux, dont de type souche, donnent forme à un imaginaire politique (à l'égalité des frères sous l'autorité du père correspondrait dans l'esprit russe l'égalité des égoïsme nationaux sous l'autorité de...non spécificié). Au-delà de la séduction de cette thèse, sa force démonstrative en regard de la guerre actuelle ne convainc pas.
Une ambition de Todd est de marcher dans les pas de Max Weber en montrant comment et pourquoi le protestantisme est la cause du succès civilisationnel de l'Occident, et son délitement, celle de son agonie. Mais la valeur même de la thèse de Weber a été ébranlée par la mise en lumière de la préeminence des villes et états catholiques parmi les forces industrielles naissantes et les villes autour desquelles l'activité économique gravitait. Voir Olivier Schmitt dans La fondation Jean Jaurès ("Défaite de l'occident ou défaite du marché des idées?") qui développe cette critique plus fortement et minutieusement que je ne peux le faire.
One of the most disappointing books I have ever read! It is propaganda for Putin and contains so many inaccurate depictions of reality to a point that it becomes ridiculous. According to Todd Russia is a lot more stable than Western democracies (of course because you go to jail if you disagree with the autocratic regime) Nord stream was sabotaged by the Americans (but most of the world believes it was Russian sabotage) and the US is a lot more corrupt than Russia (I wonder how Putin acquired his wealth) as a few examples. The only thing I can’t understand is why the author continues to live in a decadent Western country instead of moving to Russia.
Un saggio molto interessante, con elementi di spunto estremamente efficaci e ampiamente documentati, argomentati in maniera chiara. La pecca è, però, che per buona parte del libro, quando tratta la Russia, l’autore sembra cadere in una apologia acritica e quasi propagandistica, assolvendo il regime di Putin e spostando le colpe di volta in volta sempre su altri Paesi. Peccato…
I was deeply disturbed after having read this book. After first doubts after having read the first chapters (examples of illogical conclusions and a flawed scientific method have been provided in other reviews) I wanted to finish the book before making up my mind. It was only at the last chapter that I realised Todd is actually spreading the Russian propaganda (or at least their POV) when he sums up his „analysis“. I had to fact check half of his book before finding out that most of his conclusions and observations are indeed false. Additionally I found out that Todd is appearing on Russian TV, that his book has (ofc) been highly appraised and shared by Russian media and that in French media (where he’s from) is criticised for his pro-Russian and anti-American POV (funnily in one sentence I remember well that he writes he would not be ideologic…). So unfortunately this book does not help in learning about the Russian-Ukrainian conflict or demographic developments in the Western world as the author claims. More accurately, it is confusing and dangerous since someone who would form their opinion based on the lecture of this single book would spread misinformation. To be fair, I took a few points from the lecture, specifically I learned more about the geo- and demographic structure of Ukraine (but again, I had to fact check a lot of the points since Todd claims that Neonazism is on the rise in Ukraine which is one of the reasons why Putin had to „defend Russia“ from that, which is simply not true and Putins pretence to have attacked the Ukrainian people). I recommend to read Olivier Schmitt‘s review (on the Jean Jaurès site from 20.03.2024) and I am not recommending Todd‘s book. I read the German translation.
Atrevido, directo y sin pelos en la lengua. El autor desafia prejuicios establecidos y obliga a salir de la zona de confort para poner al Occidente de hoy frente al espejo. Aunque no coincido en todo lo que dice y creo que le falta profundidad en el analisis estrategico, estoy muy de acuerdo en muchos de sus comentarios. Me parece que obliga a reflexiones imprescindibles.
PD: Me encanta el concepto de PIB "real" y creo que el porcentaje de PIB "ficticio" de occidente (no solo de USA) es muy superior al que apunta.
Una excelente síntesis del momento geopolítico que estamos atravesando. Aunque no prescinde de opiniones y conceptos propios, es fundamentalmente una recopilación de datos (históricos, demográficos, antropológicos...) que, juntos, dejan poco lugar a la duda sobre la debacle de las sociedades occidentales. Quedan, sin embargo, grandes preguntas para el futuro, y mucho trabajo por hacer si queremos revertir esta situación.
Je ne suis ni historien ni ethnologue pour juger de la méthodologie analytique de l'auteur, mais je sens fortement sa nostalgie pour un ordre national religieux chrétien. Je suis en désaccord avec beaucoup de ses idées, tout en trouvant d'autres vraiment intéressantes. Bref, c'est un livre qui mérite pleinement le temps qu'on lui consacre, sans pour autant se laisser captiver par ses analyses pas forcément réelles.
Extraordinaire livre de Mr Todd. Comme tjrs je demeure impressionné par le génie de cet anthropologue et sociologue de renom. Il explique bien comment le nihilisme occidental , sa perte de croyance l’emmène vers sa chute certaine. Les état unis en tête de pont . J’ai bcp aimé ce livre !!!
Libro muy interesante para entender la politica exterior actual de muchos paises, y la situacion geopolitica actual, explica literalmente porque la mal llamada cultura occidental esta en decadencia metiendose a temas socioeconomicos y como estos afectan las decisiones que toman estos paises.
Ce livre est simplement génial, un miracle. Je n'ai aucun doute que c’est le livre le plus important que j’ai lu dans ces dernières années, peut-être dans les dernières 10 ou 20 années. La lecture, du premier au dernier paragraphe, quelque chose de vraiment inexplicable, enlève un bandeau sur les yeux et la lumière entre sans entrave.
Le state du monde, le fonctionnement et les balances dans le monde humain contemporain, et ce qui se passera dans le futur, sont expliqués avec élégance et de façon exhaustivement fondé. Je pense qu’au cours de ma vie, je n’ai jamais appris autant en lisant un livre. Au-delà de la connaissance dispensée, qui est en soi une leçon d’humilité, le livre fournit une structure intellectuelle lumineuse pour interpréter et comprendre.
Comme j’ai déjà écrit, un miracle.
Quelques pistes.
« (…) l’industrie militaire américaine est déficiente ; la superpuissance mondiale est incapable d’assurer l’approvisionnement en obus – ou en n’importe quoi d’ailleurs – de son protégé ukrainien. C’est un phénomène tout à fait extraordinaire quand on sait qu’à la veille de la guerre les produits intérieurs bruts (PIB) combinés de la Russie et de la Biélorussie représentaient 3,3 % du PIB occidental (États-Unis, Canada, Europe, Japon, Corée). Ces 3,3 % capables de produire plus d’armes que le monde occidental posent un double problème : d’abord à l’armée ukrainienne qui perd la guerre, faute de moyens matériels ; ensuite à la science reine de l’Occident, l’économie politique, dont le caractère – osons le mot – bidon est ainsi révélé au monde. »
« (…) la Russie, en réalité, n’est pas le problème principal. Trop vaste pour une population décroissante, elle serait bien incapable de prendre le contrôle de la planète et ne le désire nullement ; c’est une puissance normale dont l’évolution n’a rien de mystérieux. Aucune crise russe ne déstabilise l’équilibre mondial. (…) La Russie est entrée dans une phase de contraction de sa population masculine potentiellement mobilisable : de 40 % pour ces groupes d’âge. C’est la raison pour laquelle évoquer une Russie conquérante, capable d’envahir l’Europe après qu’elle aura abattu l’Ukraine, relève du fantasme ou de la propagande. (…) La doctrine militaire russe actuelle, au contraire, découle du constat que l’homme est devenu rare. C’est l’une des raisons pour lesquelles la Russie n’est entrée en Ukraine qu’avec 120 000 soldats. (…) Contrairement à ce qu’on a pu partout entendre, l’armée russe a choisi de faire une guerre lente pour économiser les hommes. (…) La priorité des Russes n’est pas de s’emparer d’un maximum de territoires mais de perdre un minimum d’hommes. (…) Elle sait ne pas avoir les moyens démographiques et militaires d’une expansion vers l’Ouest ; la lenteur de son action en Ukraine le démontre. »
« Mearsheimer ne voit dans l’action de l’OTAN – des Américains, des Britanniques, des Ukrainiens – qu’irrationalité et irresponsabilité. Je suis bien d’accord avec lui, mais c’est un peu court. Encore faut-il expliquer cette irrationalité occidentale. (…) Ce que Poutine, praticien des rapports internationaux, pressent par son expression d’« empire du mensonge » mais ne parvient pas à définir complètement et ce que Mearsheimer, théoricien des rapports internationaux, refuse carrément de voir est une vérité toute simple : à l’Ouest, l’État-nation n’existe plus (…) Pourtant, on le verra, le système américain, même s’il a réussi à soumettre l’Europe, souffre spontanément du même mal qu’elle : la disparition d’une culture nationale partagée par la masse et les classes dirigeantes (…) Mais si l’on se débarrasse de l’idée que les États-Unis sont un État-nation et qu’on accepte de voir que le système américain est devenu tout à fait autre chose ; que le niveau de vie des Américains dépend d’importations que des exportations ne couvrent plus ; que l’Amérique n’a plus de classe dirigeante nationale au sens classique ; qu’elle n’a même plus de culture centrale bien définie mais qu’y subsiste une gigantesque mécanique étatique et militaire (…) je serais tenté de parler, concernant les États-Unis et leurs dépendances, d’État post-impérial : si l’Amérique conserve la machinerie militaire de l’empire, elle n’a plus en son cœur une culture porteuse d’intelligence et c’est pourquoi elle se livre en pratique à des actions irréfléchies et contradictoires telles qu’une expansion diplomatique et militaire accentuée dans une phase de contraction massive de sa base industrielle (…) au-delà de la spirale descendante de l’Europe, nous trouverons, au Royaume-Uni et aux États-Unis, des déséquilibres internes d’une ampleur telle qu’ils en deviennent des menaces pour la stabilité du monde. »
« (…) PIB, qui enregistre des activités dont on ne sait trop s’il faut les qualifier d’inutiles ou d’irréelles. (…) ce qui distingue fondamentalement l’économie russe de l’économie américaine, c’est, parmi les personnes qui font des études supérieures, la proportion bien plus importante de celles qui choisissent de suivre des études d’ingénieur : vers 2020, 23,4 % contre 7,2 % aux États-Unis. (…) Malgré la disproportion des populations, la Russie parvient à former nettement plus d’ingénieurs que les États-Unis. »
« Prenant acte du fait que Russes et Ukrainiens ne s’entendaient plus, l’Ukraine aurait pu laisser les régions proprement russes se détacher d’elle et se concentrer sur l’édification d’un État-nation proprement ukrainien, reconnu par tous et aidé par certains. Mais après 2014, elle a continué la guerre pour reconquérir le Donbass et sa population russe et jamais n’a cessé de revendiquer la Crimée et sa population russe ; elle a voulu maintenir sa souveraineté sur des populations d’une autre nation, et d’une nation beaucoup plus puissante qu’elle. (…) Suicide économique d’abord, qui a constitué une sorte d’acte inaugural, en pleine conformité, pour le coup, avec l’idéologie économiste de l’Union européenne. (…) En Ukraine, la langue russe était celle de la haute culture. Son éradication n’affecte donc pas seulement l’Ukraine russophone ; c’est un symptôme de haine de soi. (…) Cette négation de soi nous fait avancer vers la notion de nihilisme. »
« L’Occident, lui, n’est pas stable ; il est même malade. Nous allons détailler dans ce chapitre et les suivants cette cruelle vérité. Mais il n’est pas seulement en crise, il occupe une position centrale. Son poids, démographique ou économique, sept à dix fois supérieur à celui de la Russie, son avance technologique, sa prédominance idéologique et financière héritée de l’histoire économique des années 1700-2000 nous amènent inévitablement à émettre l’hypothèse que sa crise est la crise du monde. (…) Si le peuple et l’élite ne sont plus d’accord pour fonctionner ensemble, la notion de démocratie représentative n’a plus de sens : on aboutit à une élite qui ne veut plus représenter le peuple et à un peuple qui n’est plus représenté. Journalistes et politiques sont d’ailleurs, selon les sondages d’opinion, les deux professions les moins respectées dans la majorité des « démocraties occidentales » (…) Dans le cas de l’Occident, le dysfonctionnement de la représentation majoritaire interdit que l’on conserve le terme de « démocratie ». Rien ne s’oppose, en revanche, à ce qu’on garde le terme « libéral » puisque la protection des minorités est devenue l’obsession de l’Occident. On pense le plus souvent aux opprimés, Noirs ou homosexuels, mais la minorité la mieux protégée en Occident est assurément celle des riches, qu’ils représentent 1 % de la population, 0,1 % ou 0,01 %. En Russie, ni les homosexuels ni les oligarques ne sont protégés. Nos démocraties libérales deviennent donc des « oligarchies libérales » (…) Le fonctionnement chaotique des oligarchies libérales produit des élites incompétentes sur le plan diplomatique, et donc des erreurs majeures dans la gestion du conflit avec la Russie et la Chine. (…) Ce qu’il y a de tout à fait singulier dans les oligarchies occidentales, c’est que leurs institutions et leurs lois n’ont pas changé. Formellement, on a toujours affaire à des démocraties libérales, nanties du suffrage universel, de parlements et parfois de présidents élus et d’une presse libre. Les mœurs démocratiques, par contre, ont disparu. »
« La rupture de l’approvisionnement en gaz russe et la hausse du coût de l’énergie menacent ce qui nous reste d’industrie et nous ramènent à l’hypothèse d’un suicide. (…) Pourquoi, alors, s’installer dans une guerre sans fin ? L’obstination des dirigeants européens devient fascinante. Les buts de guerre officiels reposent sur une vision aberrante de la réalité. (…) L’Europe, cependant, ne s’est pas enfoncée dans cette guerre en dépit de ces absurdités et de ces invraisemblances, par hasard, par bêtise, par accident. Quelque chose l’a poussée. Tout n’est pas la faute des États-Unis. Ce quelque chose, c’est sa propre implosion. Le projet européen est mort. (…) Le premier nihilisme européen a pris la forme d’une négation des peuples et des nations et, accessoirement, d’un démantèlement des appareils industriels périphériques par l’euro. Et ce, pour échafauder un objet politique inexistant, et qui ne pouvait exister. (…) L’Europe, simultanément oligarchique et anomique, a été rattrapée et envahie par les mécanismes souterrains de la globalisation financière – laquelle n’est pas une force aveugle, impersonnelle, mais un phénomène dirigé et contrôlé par les États-Unis. L’examen du champ monétaire et de la circulation des capitaux va nous offrir une clé explicative inattendue. »
« Je ne pense pas que les riches qui ont commencé à déposer leur argent dans les paradis fiscaux anglo-saxons aient compris tout de suite qu’ils se plaçaient sous l’œil et le contrôle des autorités américaines. (…) Si les citoyens d’Europe, et notamment de France, ne savent pas où est l’argent de leurs dirigeants, la NSA, elle, le sait et ces dirigeants savent qu’elle le sait. (…) il suffit que les élites européennes croient en son pouvoir et se sentent surveillées pour se montrer très prudentes dans leurs rapports avec le maître américain (…) C’est avec regret que j’intègre la peur à mon explication de la servilité européenne envers les États-Unis. Elle n’est pas le seul facteur d’alignement ; mais ce système de pouvoir absolument étanche, avec un taux d’obéissance proche de 100 %, fait songer qu’une ambiance totalitaire doit régner dans les hautes sphères. Vladimir Poutine peut ironiser en suggérant que, si les États-Unis demandaient aux dirigeants européens de se pendre, ils le feraient, mais supplieraient que ce soit avec des cordes fabriquées chez eux ; et de préciser que cette supplique serait rejetée pour protéger les intérêts de l’industrie textile américaine. À obéissance extrême, explication extrême. »
« Car le vrai problème auquel le monde est aujourd’hui confronté, ce n’est pas la volonté de puissance russe, très limitée, c’est la décadence de son centre américain, elle sans limite. (…) D’autres que moi, très nombreux, écrivent que l’Amérique est toujours l’Amérique, que sa démocratie fonctionne encore (même si le phénomène Trump et ses séquelles les font hésiter sur ce point), et surtout que, dans son conflit avec la Russie, elle défend la liberté, la démocratie, la protection des minorités, la justice en somme. Et c’est très bien. Je pense et dis le contraire. (…) Il m’a semblé nécessaire de disposer d’un concept central qui symbolise la conversion de l’Amérique du bien au mal. »
« (…) la hausse de la mortalité s’est produite tandis qu’une partie de ces dépenses de santé était consacrée à la destruction de la population (…) nous sommes ici en pleine moralité zéro. En 2016, le Congrès, tenu par ces lobbies (qui font légalement et officiellement partie du système politique américain), a voté l’Ensuring Patient Access and Effective Drug Enforcement Act, qui interdit aux autorités sanitaires de suspendre l’usage des opioïdes. Les « représentants » des citoyens ont donc pondu une loi autorisant l’industrie pharmaceutique à continuer de les assassiner. Nihilisme alors ? Oui, bien sûr. (…) Cet état zéro est instable ; il possède une dynamique propre qui mène au nihilisme, et même à sa forme la plus achevée : le déni de la réalité. (…) La question transgenre est une autre affaire, dès qu’on affirme qu’un individu peut changer de « genre », selon son goût, par simple déclaration à l’État civil, ou changer de « sexe » par le port de vêtements significatifs, l’ingestion d’hormones ou une opération chirurgicale. »
« Cette société libérale, qui défend la démocratie contre l’« autocratie » russe, détient le plus fort taux d’incarcération au monde. En 2019, le nombre de prisonniers par million d’habitants y était de 531, contre 300 en Russie – et j’imagine qu’en recrutant des mercenaires dans les prisons le groupe Wagner a dû faire baisser ce taux. Le Royaume-Uni était à 143, la France à 107, l’Allemagne à 67 et le Japon à 34. (…) Enfin, c’est la patrie de l’obésité. Entre 1990-2000 et 2017-2020, le nombre des habitants en surpoids y est passé de 30,5 % à 41,9 %22 de la population. »
« Le drame de l’oligarchie américaine est qu’elle règne sur une économie en décomposition, et largement fictive (…) Les difficultés de l’économie américaine remplissent le reste du spectre : la fabrication des objets, c’est-à-dire l’industrie au sens traditionnel du mot. C’est une déficience de l’industrie que la guerre a mise en évidence, par une très banale incapacité à produire suffisamment d’obus de 155, la norme de l’OTAN. (…) La guerre, ce grand révélateur, a montré le décalage qui s’était creusé entre la perception que nous avons de l’Amérique (et que l’Amérique a d’elle-même) et la réalité de sa puissance. En 2022, le PIB russe représentait 8,8 % du PIB américain (et, combiné au PIB biélorusse, 3,3 % du PIB du camp occidental). Comment, malgré ce déséquilibre en leur faveur, les États-Unis en sont-ils arrivés à ne plus pouvoir fabriquer assez d’obus pour l’Ukraine ? (...) On a cependant assisté à un tarissement rapide du recrutement scientifique et technique. Aujourd’hui, parmi les étudiants américains, seulement 7,2 % suivent des études d’engineering. On peut donc parler d’une fuite sociale interne des cerveaux : vers le droit, la finance et les écoles de commerce, tous secteurs où les revenus peuvent être plus élevés que ceux de l’ingénierie ou de la recherche scientifique. (…) Résumons-nous : les revenus plus élevés des plus éduqués traduisent le fait que les avocats, les banquiers et tant d’autres planqués du tertiaire sont, en meute, d’excellents prédateurs. Voici donc la perversion ultime à laquelle le développement de l’éducation a abouti : la multiplication de diplômés crée une multitude de parasites. Si le lecteur français veut se faire peur et se demander pourquoi son pays s’appauvrit, au lieu de beugler contre les fonctionnaires ou contre les immigrés, il n’a qu’à méditer sur le nombre des étudiants en écoles de commerce, gestion, comptabilité et ventes, dont le nombre est passé de 16 000 en 1980 à 239 000 en 2021-2022. »
« Faire de la prospective, ce n’est pas simplement être capable de percevoir un déclin. Dans le cas des États-Unis, l’exercice serait presque trop facile ; il s’agit de s’assurer si le processus est réversible ou non. (…) Pourquoi le navire américain ne peut-il redresser la barre ? Réduire les inégalités et le déficit commercial, réorienter les étudiants vers les filières d’ingénierie et de science ? (…) Disons que l’Amérique souffre d’une « super Dutch disease ». La ressource « naturelle » qui entrave son économie, c’est le dollar. Produire la monnaie du monde, à un coût minimal ou nul, rend peu rentables, et par conséquent peu attirantes, toutes les activités autres que la création monétaire. »
« (…) la stratégie occidentale des sanctions a radicalisé l’antagonisme latent de l’Ouest et du « Reste » de deux manières : en sommant le « Reste » de choisir l’Occident contre la Russie ; en suscitant dans les classes supérieures du « Reste » une peur inédite des États-Unis. (…) La peur qu’inspire le Trésor américain n’est toutefois pas le seul motif qui a conduit les Saoudiens à s’entendre avec les Russes pour maintenir le prix du pétrole, les Turcs à entrer dans un rapport de compétition cordiale avec les Russes, les Iraniens à se rapprocher toujours plus de Moscou, les Indiens à demeurer dans une alliance de fait avec ses dirigeants. Comme l’avaient pressenti les Occidentaux, les valeurs politiques et morales ont aussi compté, mais, malheureusement pour eux, dans un sens qu’ils n’avaient pas du tout prévu. Les valeurs occidentales, de plus en plus, déplaisent. (…) Parler d’un simple rejet serait sous-estimer l’enjeu du conflit. Il est tout à fait plausible que ces sociétés considèrent que l’Occident est « devenu fou ».
« J’ai le sentiment que, dans n’importe quels système ou configuration économiques, les Allemands s’en seraient sortis, simplement parce qu’ils incarnent l’Allemagne, avec son potentiel anthropologique (souche), éducatif et technologique. La même logique m’a toujours fait penser que les Russes s’en sortiraient parce qu’ils incarnent la Russie, avec son potentiel anthropologique (communautaire), éducatif et technologique. Je reste aujourd’hui convaincu que l’Allemagne, un temps désorganisée par la rupture de son approvisionnement en gaz russe, s’en sortira. Depuis que le journal britannique The Economist, qui se trompe toujours, l’a présentée à nouveau (le 17 août 2023) comme l’homme malade de l’Europe, j’en suis sûr. »
« La dynamique de la guerre était devenue irrésistible, parce que la guerre est, toujours et partout, l’une des virtualités du nihilisme. (…) L’état sociologique zéro de l’Amérique nous interdit toutefois toute prédiction raisonnable quant aux décisions ultimes que prendront ses dirigeants. Gardons à l’esprit que le nihilisme rend tout, absolument tout, possible. (…) En ce qui concerne les États-Unis, le concept de nihilisme nous permet d’aller plus loin dans l’interprétation : leur engagement irréfléchi et sans nuances du côté d’Israël est un symptôme suicidaire. (…) Si nous voulons anticiper les choix stratégiques de l’Amérique, nous devons donc, de toute urgence, abandonner l’axiome de rationalité. Les États-Unis ne sont pas à la recherche de gains, en évaluant des coûts. Dans le village de Washington, au pays des fusillades de masse, à l’heure de la religion zéro, la pulsion première est un besoin de violence. »
"Mi objetivo no es alcanzar un alto nivel de perfección académica, sino contribuir a la comprensión de un desastre en curso." En efecto.
A través de la guerra en Ucrania, Emmanuel Todd sentencia Occidente a la derrota.
Lo hace, como dice el pasaje citado, con gran ingenio y creatividad, aunque llevado más por la intuición que por un método consolidado y confiable.
Baraja las estructuras de parentesco con los regímenes políticos, la tasa de mortandad infantil, la composición religiosa, el ánimo de una población, y la historia geopolítica reciente. En su libro, predomina una condena del ateísmo y de la ideología trans en tanto derivas o síntomas nihilistas de las sociedades occidentales. Aunque poco fiables, sus análisis son atractivos, sorprendentes y, por eso mismo, estimulantes.
Escribe, hay que decirlo, en terreno enemigo, mostrando la debilidad de Europa y EEUU, ante el avance de Rusia, a la vez militar y moral. Esa audacia en sí es valiosa.
El precio que paga por ello es ser tildado de rusófilo. Se trata, no obstante, de una rusofilia elegida a posteriori, que resulta de su análisis y no lo precede. En este juego geopolítico, la culpa se la llevan sobre todo la ligereza de EEUU, la incompetencia de los líderes europeos y ucranianos, así como el desprecio de todos por la población ucraniana. Y más allá de estos actores, una descomposición social producto del abandono de creencias y valores tradicionales comunes.
Εάν θέλουμε να είμαστε απολύτως ακριβείς, οφείλουμε να πούμε ότι τα ευρωπαϊκά έθνη έχουν πάψει να υπάρχουν· απλώς παραμένουν λειτουργικά για το τυπικό του πράγματος – ας πούμε, ως προς τους θεσμούς και την οικονομία. Ο πυρήνας της ύπαρξής τους, όμως, εκείνος που διασφάλιζε, υποτίθεται, μια πνευματική εγρήγορση και κάποια συλλογική συνείδηση, αυτός έχει πια συρρικνωθεί και καθίσταται λίγο πολύ αδιάφορος, καθώς ασθμαίνουν οι συνεκτικοί δεσμοί ενός αλλοτινού, «κοινού» πολιτισμού. Πρόκειται για έθνη με χαρακτηριστικά ζόμπι, όπως τα περιγράφει ο Γάλλος δοκιμιογράφος Εμανουέλ Τοντ («Η ήττα της Δύσης»), έθνη που αυτοκαταργήθηκαν μεν, για χάρη μιας νεφελώδους ένωσης και περισσότερων «ελευθεριών»· εγκλωβίστηκαν δε, μεταξύ βέβαιου θανάτου και μιας πολύ αμφίβολης ανάστασης. Γιατί αμφίβολης; Επειδή κανένας πολιτισμός που απαξιώθηκε δεν αναστήθηκε ποτέ.
[...]
Μήπως το κενό, που τρομάζει εξίσου τους φιλοσόφους όταν στοχάζονται και τους παράφρονες όταν ζωγραφίζουν, είναι η μοίρα της ελευθερίας;
Decepcionante. Estoy sorprendido de que los mejores geoanalistas de la actualidad citen a Emmanuel Todd y a este libro.
Su abordaje para explicar sistemas económicos desde el núcleo familiar se cae si uno estudia lo básico de Althusser. Asimismo, introduce explicaciones desde la psicología de masas, cuando ni la psicología ni el psicoanálisis son su campo de especialidad.
En general, aporta unas cuantas estadísticas interesantes. Pero todo el libro es una sarta de apertura de puertas sin cerrar y de afirmaciones sin fuentes ni rigurosidad metódica.
Libro totalmente sesgado. A pesar de que una buena parte del libro oscila entre la propaganda pro-rusa y la crítica despiadada a todo lo que viene de Estados Unidos, hay partes realmente interesantes, sobre toda las relativas a la desindustrialización en Estados Unidos o Inglaterra. También me ha interesado leer la parte que habla de la pérdida de la clase media en Occidente o sobre la menguante cantidad de estudiantes de Ingeniería estadounidenses vs los asiáticos. La parte geopolítica está totalmente sesgada, centrada en que todo lo que viene de Estados Unidos es malo y en una defensa a ultranza de Rusia, de la que no se critica nada en absoluto. Pese a todo, un autor e intelectual interesante, aunque sea para entender a la gente que defiende la tiranía rusa desde sus confortables sofás en la Europa Occidental.
За пръв път успявам да прочета такъв безпристрастраен анализ на автор, в който да се опише точно, обосновано и хронологично залеза на запада, така нареченето от самия него „поражение“ на запада. Анализите в книгата са точни, кратки, но доста задълбочени, предвид малкия обем на книгата. Западната цивилизация, в лицето на нейния ръководител САЩ, абсолютно закономерно и предречено от много анализатори, мислители, икономисти и историци през годините, залязва. Моделът на еднополюсен свят от ВСВ, в който САЩ държат юздите на целия свят приключва, също както всички империи в историята. Войната в Украйна, заедно с икономическия (главно при изкуственото надуване на БВП без реална икономика) и социален колапс са просто катализатори, които показват че запада, а и капитализма в тази му форма, която наблюдваме последните няколко стотин години приключва. Светът не може да е еднополюсен, светът не може да се управлява от едно място, а има нужда от нещо ново и дали ще бъде многополюсност, само времето ще покаже. Войната в Украйна е разгледана в много интересна светлина и детайли – не в военно отношение толкова, колкото в самия ѝ ефект върху замесените държави и блокове. За пръв път чета анализ, който не е нито русофилски, нито русофобски, а абсолютно конкретно са написани и плюсовете и минусите на Русия и евентуалните ѝ цели във войната. Украйна е разгледана също напълно точно – разделена е на западна и източна спрямо ориентацията на населението. Оттам вече става много интересно да се разглеждат източноевропейските държави, ЕС, САЩ, т. нар „Колективен запад“. Разпадът на колективния запад е разгледан в две насоки – икономическа и социално-демографска. Западната цивилизация в последните години се развива основно в сферата на услугите – финансови и консултантски, откъдето БВП-тата растат, макар и доста слабо покрай кризите, но всъщност се оказва че производствено са доста слаби, особено при липса на евтините ресурси и работна ръка, които се изсмукват от другите части на света. Показателно е оформянето на обществата в последните десетилетия – отказ от традиционната религия (което между другото е много интересен ъгъл за анализ, за който не всеки се замисля), половите и расови равенства (които изобщо не се движат по естествен начин, ами са изкуствено натискани неолиберлни доктрини на власт на малцинствата), ЛГБТ недоразуменията, понижаващите се качество и продължителност на живот, повишаваща се детска смъртност и престъпност, разпада на социалната държава са едни от много показатели на едно разпадащо се общество. По тези теми има анализи на много автори и действително това е може би е най-големия бич на тази цивилизация. Както в края на книгата автора много добре добре хронология на събията, той нарича този процес – хюбрис. Дори по някаква случайност покрай Украйна да се размине най-тежката фаза на разпада на Запада, то в близките няколко години този процес ще продължи и ще завърши. Влизаме в епоха на край на световното господство на западната цивилизация, основно край на хегемонията на САЩ и е въпрос на време да видим в какво ще се оформи бъдещия свят. Цялата политика и мироглед на „колективния запад“ трябва да се промени, иначе ги очакват нови тъмни векове и минимум връщане едно-две столетия назад в развитието си.
Un des plus brillants écrits du plus talentueux de nos écrivains non conformistes. Appuyé sur des faits et des chiffres concrets, il montre avec brio comment l'hubris des Etats Unis et la lâcheté - ou l'aveuglement- des puissances européennes entraine le déclin et la défaite d'un Occident de plus en plus éloigné des pays émergents du reste du monde. Des analyses parfois glaçantes, des conclusions bien amenées mais aussi parfois des aveux d'incompréhension quant aux motivations de nos dirigeants, font de livre un manuel que nos hommes politiques se devraient tous de lire avant qu il ne soit trop tard.
Some obvious truths worth reading, namely regarding the Nazi/fascist aggression conducted by the Collective West against Russia through its proxy Ukraine, but I still don't recommend this book written by a despicable and disgusting French supremacist, a typical example of brainwashed pseudo-left pseudo-intellectual who has no brainpower nor the will to understand the "big picture", and thus regurgitates the same old vile lies about Syria, Venezuela or Cuba. Lies that actually would be truth and fit the description of his own motherland, the rogue criminal regime of France.