“ si un lecteur trouve réconfort à relire un poème, imaginez tout l’apaisement qui me couvre quand je réécris deux fois le même imaginez tout l’apaisement qui me couvre quand je réécris deux fois le même”
Il y a 2 parties à ce recueil (d’où le titre deux pour un). J’ai adoré les poèmes de la première partie. Le texte est super imagé : « je suis une miette à plume qui trouve la vie tough j’écris complètement toasté et beigne dans la facilité » 🍩
Dans la deuxième partie, l’auteur s’est inspiré, de mémoire, des poèmes de son père. « je m’en vais nulle part stressé d’être encore en retard »
J’ai adoré retrouver les images du monde vu par Akim.
J’ai commencé par le Cheval blanc, joliment et agréablement parsemé de photographies. Les textes sont à l’image de ce qui plait dans l’écriture d’Akim. Ses mots nous permettent de voir le monde à travers ses yeux et de passer par toute la gamme des émotions. La tendresse se lit à travers certains de ses mots, tout comme des parcelles d’histoire, qui arrivent à faire un tout, que j’ai lu d’un trait.
J’ai adoré Galvaude, encore plus. J’ai ri, été touchée, j’ai sincèrement apprécié, chaque mot. Je lirai à nouveau, assurément.
J’ai déjà ciblé mes textes préférés dans chacun du Deux pour un. XXIV / p. 56
Merci Akim pour tes textes. J’ai apprécié chacun d’entre eux.
Akim m’a fait aimer la poésie et pour ça, merci! Maintenant, je peux dire qu’une vie sans poésie c’est comme une galvaud sans petit pois. Ça marche peut-être pour les autre, mais pas pantoute pour moi.
Gagnon fait partie des poètes rudes dont la prose sent le lendemain de veille. Son style ne plaira pas à tous, mais dans son créneau, il est invariablement l’un des meilleurs. Il est cru mais absolument sincère. Sa poésie vient des tripes et cela ne freine pas l’auteur à faire des images à la fois belles et surprenantes.
« t’as quitté juste comme ça comme un rideau qui tombe trop vite pendant le monologue plate d’un ange qui te vend du philadelphia »
deux pour un, p. 22
Il y a chez Gagnon une prose qui fait du bien. Il profite davantage du non-dit pour communiquer l’indicible. À travers sa poésie, il clame la colère, la tristesse et la déception sans jamais avoir peur de saupoudrer ses vers d’une surprise comique qui détend.
«je me saoule comme un poète un jour de PCU» deux pour un, p. 26
La première partie de deux pour un, car vous aurez compris qu’il y a deux parties en un seul livre, traite de la relation de l’auteur avec son quotidien, les excès, l’art et son chien. La deuxième partie propose une histoire créée par son père où on suit, avec images, le Chevalier blanc. Ces deux histoires sont complètement différentes et montrent bien tout l’éventail du talent de Gagnon.
Deux pour un est un livre de poésie curieux mais impressionnant. Akim Gagnon parvient aisément à nous montrer que la poésie n’a pas de limites.
Il y a quelque chose de très pur à écrire de la poésie en 2024 alors que ça ne nourrit clairement plus son homme. Faut aimer ça en titi.
Plus que la célébrité. Plus que vendre de livre. Plus qu'être vu et apprécié même, je dirais.
Ceci dit, les mots d'Akim Gagnon font office de flèche qui traversent l'espace et le temps. Qui ouvrent des moments anodin auxquels on ne pense même plus pour célébrer leur ironie, leur tragédie ou même juste pour commenter leur absence et leur esthétisme tacite. Je pense ici à un poème où Akim raconte avoir acheté des vinyls à un vieux monsieur heureux de les voir achetés par quelqu'un de plus jeune ou simplement une réflexion sur un déchet oublié sur le trottoir. Le monde prend vie sous son regard. On y prend goût, on se surprend à commenter nos propres comportements.
Là, je parle de la première partie de son recueil réversible. La deuxième, si j'ai bien compris, est une tentative de réécriture de la poésie de son père? Ce dernier utilisait la poésie pour rebutter l'assomoir du quotidien avec un nouveau regard. C'est un peu plus fragmentaire et intimiste (et moins universel) que l'autre moitié, mais c'est un deux pour un. Je suis qui pour me plaindre? Il faut aimer la poésie en titi pour lire ce recueil, mais réjouissons-nous parce qu'on existe encore.
J’aime toujours l’esprit d’Akim et son habileté à jouer avec le sens des mots, alors je n’ai pas été déçu. J’ai relu des textes de Galvaude plusieurs fois pour m’imprégner le plus possible de leurs belles images. J’ai bien ri de découvrir la partie du Chevalier Blanc. Quand on a lu en plus Granby au passé simple, on trouve la poésie de Pop très attachante.