Avec cet essai littéraire, sensible et documenté, Élise Thiébaut signe le livre qu'on attendait sur la ménopause.Persuadée que la ménopause n’est pas une maladie et qu’elle concerne aussi les hommes, Élise Thiebaut décortique le tabou et les mythes qui l’accompagnent : de la découverte des hormones aux greffes testiculaires, des remèdes archaïques aux traitements laser en passant par la vie des orques, les sorcières ou les métamorphoses du tigre vantées par la culture taoïste, l’autrice explore avec humour les ressorts de cette révolution intime qui nous invite à « ne plus vivre pour l’espèce, mais pour l’esprit ».
C'était très bien de lire le dernier livre d'Élise Thiébaut. En équilibre entre l'humour, l'instructif, le super bien vulgarisé, on cite autant des études que des livres, on souligne le manque de recherche parfois, et on complète avec des récits de soi et des expériences personnelles de l'autrice (qui n'a pas visiblement pas toujours envie de tester certaines choses).
En continuité dans l’œuvre de Thiébaut qui s'est intéressée dans ses livres et essais précédents aux règles, à l'écoféminisme et revient ici à la fois pour étendre la connaissance sur ces sujets et les lier à la ménopause et l'andropause, mais pour l'inscrire en parfaite continuité avec ces connaissances, cette absence de recherche et d'intérêt historique, etc.
Il y a honnêtement de très sages conseils qui sont prodigués dans cet essai et c'est probablement un bon livre à prendre pour les jeunes et moins jeunes comme introduction, ouvrage pour démystifier beaucoup de choses et de mythes et juste pour partir la conversation sur le sujet.
Avec Élise Thiébaut, ou tu apprends quelque chose ou tu ris. Et rire du tabou de la ménopause, lié étroitement à celui de la vieillesse c'est pas forcément gagné.
J'ai 35 ans et je savais juste qu'on pouvait ressentir des bouffées de chaleur, que c'était pas ultra agréable. Tout le reste est un impensé, comblé par des représentations mainstream infusé dans du tabou. Mon féminisme me protège en partie de l'idée d'une "date de péremption" mais malgré tout j'aime l'idée de me préparer et ça me fait considérer les personnes ménopausé.
Après cette lecture je vois le climatère comme une nouvelle transformation, équivalente à celle de l'adolescence. J'ai appris que les hommes le traversaient aussi (on l'appelle alors l'andropause). J'ai appris qu'elle est une invention datée du corps médical européen, ce qui a contribué à en faire une "maladie" dans l'inconscient collectif, (pratique pour ensuite vendre des hormones et remèdes 😒). Que de nombreuses autres cultures la vive comme un nouvel âge (dont celle des orques 🐋 total respect). Et parfois un âge empouvoirant accompagné de responsabilités et d'un surcroit de respect (loin de notre "date de péremption" à la logique consumériste).
E. Thiébaut apprend à la vivre comme un âge qui la libère progressivement des injonctions. Elle mêle dans cette essais, enquêtes et anecdotes personnelles.
Et pour toi, ménopause/climatère rime avec quoi ? Quelle perspective ça t'inspire ? Quels clichés as-tu entendu ? Est-ce qu'on t'y a préparé ?
Je viens de tourner la dernière page de cet essai, dans lequel j’ai pour le moins trouvé matière à réflexion. Et il n’y a pas que la rareté des parutions sur le climatère qui me donne envie de saluer l’initiative d’Élise Thiébaut! Entre décryptage des aspects historiques et médicaux de la ménopause, anecdotes personnelles et propos politique, « Ceci est mon temps » est tout simplement passionnant.
Un essai qui donne envie de vieillir… et de se plonger dans des ouvrages similaires. À lire à tout âge et peu importe son genre.