Ginette Kolinka, qui va fêter ses 98 ans, habite le même appartement depuis qu’elle a dix ans. Elle a toujours vécu là, rue Jean-Pierre Timbaud, au cœur de Paris, à l’exception de trois ans : de 1942 à 1945. Cet appartement, c’est sa vie qui défile devant nos yeux. Il y a les portraits de ceux qui ne sont pas revenus de Birkenau : son père, son petit frère, son neveu. Les disques d’or de son fils unique, Richard, batteur du groupe Téléphone. Les photos de ses cinq sœurs, Ginette est la cadette, des petits-enfants, des arrière-petits-enfants. Les dessins des écoliers, à qui elle raconte désormais son histoire, tous les jours, aux quatre coins de la France. Et même les meubles qu’ont laissés les « collabos ». Ginette nous fait la visite. On traverse le temps : l’atelier de confection de son père, la guerre, ce mari adorable et blagueur. Les marchés, qui l’ont sauvée. Et les camps qui affleurent à chaque page, à chaque pas. Mais Ginette, c’est la vie ! Le grand présent. « On me demande pourquoi je souris tout le temps, mais parce que j’ai tout pour être heureuse ! »
Ginette Kolinka, née Cherkasky le 4 février 1925 à Paris 11e, est une survivante du camp de concentration et d'extermination d'Auschwitz-Birkenau et, à partir des années 2000, passeuse de mémoire de la Shoah.
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Ginette Kolinka, born Cherkasky on 4 February 1925 in the 11th arrondissement of Paris, is a survivor of the Auschwitz-Birkenau concentration and extermination camp and, since 2000, has been passing on the memory of the Shoah.
Encore un témoignage intéressant de Ginette Kolinka, moins centré sur les camps de concentration et plus sur sa vie et sa famille avant/après. Les "chapitres" sont construits par rapport aux différentes pièces visitées dans son appartement mais manquent un peu de cohérence par rapport aux fragments de récit qui en résulte. Arrivé à la fin, je trouve que certains points auraient pu être approfondis. Le livre est un peu court par rapport à tout ce qu'on peut apprendre de cette femme qui vit si ordinairement mais a eu un destin extraordinaire.
Une lecture qui se lit facilement et très rapidement. Le seul petit point que je n’ai pas aimé c’est que les évènements ne sont pas bien expliqué et malheureusement on se perd dans la chronologie de l’histoire. On ne sais pas si elle parle de son passé, présent ou son passé durant la guerre. Il faut voir ce livre comme si vous aviez une discussion avec l’auteur. Pour ma part, il m’a à moitié transporté.
Merci aux éditions Grasset et à NetGalley France pour m’avoir permis de lire le dernier livre de Ginette Kolinka. Ginette Kolinka a le don de toucher les gens de par sa joie de vivre. Je n’ai jamais eu la chance de la rencontrer mais de par ses écrits intenses et émouvants ainsi que ses apparitions télévisées, on a l’impression d’être proche d’elle, un peu comme une grand-mère ou quelqu’un de la famille. Je suis impatiente de découvrir la bande dessinée « Adieu Birkenau. Une survivante d’Auschwitz raconte » avec les illustrations de Jean-David Morvan.
A 97 ans, Ginette nous raconte son histoire, celle de l’appartement familial où elle a tant de souvenirs bons ou mauvais. Dernière de la famille, elle raconte le moment où leurs vies ont basculé. En 1942, les Cherkasky sont sortis suite à la visite d’un homme de la Préfecture.
Comme dans beaucoup de cas, la gardienne de l’immeuble a voulu les empêcher de partir tandis que les enfants voient une nouvelle aventure se profiler.
En juin 1945, Ginette est rapatriée, elle ne pèse que 26 kg, elle est de retour dans l’appartement où elle retrouve sa mère et ses soeurs.
Que s’est-il passé durant trois ans ?
Qui a occupé l’appartement familial ?
Qui les a dénoncés ?
Qui a volé leurs biens ?
A travers les pièces de son appartement, c’est toute sa vie que Ginette nous raconte. Le lecteur se voit entré dans l’intimité de celle qui sourit à la vie.
Un appartement a toujours une histoire à raconter, Ginette y dévoile la sienne, pièce par pièce, dévoilant des souvenirs du passé et les bonheurs de la vie à travers ses descendants.
De son enfance où sa mère gérait tout à sa relation quasi-inexistante avec son père, de sa jeunesse chez les Eclaireurs à sa passion pour le sport, des bals clandestins au port de l’étoile jaune, de son fils Richard et de son rêve de travailler dans la musique, des rappels incessants à la déportation à ses interventions dans les écoles, de son attachement aux boucles d’oreilles, du retour de ses soeurs à la mort de l’une d’entre elle…
Comme dans ses précédents témoignages, on apprend de nouveaux détails tel que le travail à 14 ans, le recensement obligatoire des Juifs avec interdiction de quitter leur lieu de recensement, la séparation de leur famille, leur arrestation avec deux de ses soeurs, son arrestation le 23 mars 1944 avec son père, son frère et son neveu, la culpabilité pour le sort de son père et son frère, la faim omniprésente, la robe donnée par Simone Veil, l’interrogatoire des rescapés au retour à l’hôtel Lutetia, l’infiltration de collabos au sein des rescapés des camps, sa rencontre avec son mari (sacrifice de 7 ans de sa vie dont 5 de captivité au Stalag), ses 50 ans de silence jusque dans les années 1990 où un documentaliste veut entendre son histoire.
Des photos agrémentent ce témoignage, on retrouve Simone Veil, Marceline Loridan-Ivens, Hélène Hausser…
A la fin de ce livre, on a l’impression d’avoir été le témoin des tranches de vie de Ginette, d’avoir vécu un moment rare et précieux où elle nous a ouvert les portes de son appartement, celui de toute une vie, celle des Cherkasky, un aparté en intimité avec les souvenirs de sa mémoire.
Même sans la connaître, la spontanéité, la simplicité, les mots, l’humour, la franchise de Ginette donnent l’impression de la connaître. Difficile de retranscrire l’émotion ressentie à travers ce moment de partage… On est touché, attaché à cette dame dont le sourire est contagieux.
Le récit d’une vie, celle de Ginette Kolinka à travers l’intimité de son appartement !
Un format un petit peu particulier puisque nous visitons l'appartement de Ginette en même temps que ses souvenirs, et pour cause : elle y aura vécu toute sa vie, excepté durant sa déportation. Cette appartement, elle le connait aussi bien que sa tête, et chaque pièce recèle des souvenirs ! On balaye tout, de son retour des camps jusqu'à aujourd'hui, en passant par la carrière musicale de son fils (oui oui, le batteur du groupe Téléphone, Richard Kolinka) ainsi que ses souvenirs avec feu son mari. C'est un récit absolument captivant mais surtout profondément marqué par l'espoir, alors que Ginette est pourtant profondément rationnelle. Comme quoi, l'un n'empêche pas l'autre. Les pointes d'humour sont toujours rafraîchissantes, pour un récit malgré tout pesant.
🖊 Ce témoignage, où pour une fois Birkenau n'est pas le centre, m'a beaucoup marqué. J'avais l'impression d'entendre sa voix comme lorsqu'elle racontait son histoire dans ce théâtre de Lisieux, c'était véritablement poignant. Malgré tout, les émotions sont extrêmement palpables tout au long de la lecture et m'ont complètement retournée.
À lire absolument ! Si vous avez l'occasion : allez rencontrer cette extraordinaire dame, ainsi que les autres survivants, il est bientôt trop tard☝️
Ginette a invité Marion pour une causerie dans son salon. On les imagine très bien avec un thé et des spéculos (ou un petit verre de blanc ?)
Et derrière cette apparente légèreté, Ginette Kolinka (la maman du batteur de Téléphone) raconte sa vie, sa jeunesse, la déportation à Auschwitz-Birkenau, le camp, la faim, la maladie, la violence, le retour et surtout : la vie qui reprend !
C’est tendre et doux, même joyeux. Malgré un numéro tatoué sur le bras.
Je ne pense pas que ce genre de livres nécessite un rating. C’est un livre qu’il faut lire pour apprendre, pour ne pas rester dans l’ignorance.
Par contre j’aime la façon dont le livre est écrit comme si Mme Kolinka nous parlait directement et nous montrait son appartement. On sent le bonheur qu’elle a à se replonger dans ses souvenirs heureux et la force avec laquelle elle partage ses souvenirs de sa déportation.
[FR] Ce second livre de Ginette Kolinka verse moins dans la description de l’horrible drame de la Shoah mais vous laisse avec cette lumière de l’espoir fantastique que l’autrice vit malgré cette vie bousculée… [EN] This second book by Ginette Kolinka goes less into the description of the horrible drama of the Shoah but leaves you with this light of fantastic hope that the author lives despite this disrupted life...
Dans ce nouveau témoignage de Ginette Kolinka, nous visitons l'appartement dans lequel elle vivait avant d'être déportée et dans lequel elle vit toujours.
Elle nous parle de son père, de son frère et de son neveu qui sont partis avec elle mais qui ne sont pas revenus.
Elle nous évoque l'atelier de son père, de l'intrusion des "collabos" dans l'appartement....
Ginette, rescapée de la Shoah, témoigne telle la voix de la sagesse sur cette période sombre de l’histoire en nous livrant ses souvenirs tant douloureux que lumineux. Elle s’estime chanceuse et est tout simplement heureuse de vivre ce qu’elle vit.
Un livre court, écrit avec des mots et des expressions simples, qui va à l'essentiel, mais tellement puissant. À lire car je trouve qu'il est un très bon complément à son premier livre, Retour à Birkenau.
Ça va vite d'un sujet à un autre alors que j'aimerais tout savoir dans le moindre détail. La mémoire de cette grande dame mérite de résonner aussi longtemps que possible.
J’ai adorer tous comme son premier livre très simple à lire mais très touchant. J’adore cette femme et comment elle raconte sa vie avant et après les camps. Hâte de lire la BD