Théo écrit. Son premier roman tout juste publié, il vient d'arriver à Paris. Ce monde qui s'ouvre à lui, on le découvre à travers une galerie de personnages aussi extravagants qu'attachants.
À travers ces rencontres et ces amitiés, c'est un tourbillon qui se déchaîne. Théo se heurte au monde et à ses contradictions, entre la beauté et la laideur, la soif de pureté et les compromis. De Paris à Marseille, de défilés de mode en émeutes, Théo découvre le chaos de la ville, les lois du désir et de l'argent ... Ainsi que les livres et l'écriture, remèdes immuables.
Ici commence un amour est le roman d'apprentissage d'un jeune homme pris entre deux eaux. Entre douceur et noirceur, tendresse et révolte, sa langue nerveuse et poétique nous plonge dans le tiraillement de la sortie de l'adolescence.
Mes précédents rendez-vous avec Simon Johannin avaient été mitigés: j’avais adoré « Nino dans la nuit », mais je n’avais pas accroché à son premier roman, « L’été des charognes ». J’ai décidé de remettre ça avec « Ici commence un amour » (dont j’ai appris un peu par hasard la sortie à La Grande Librairie) comme ça parlait d’amour et des galères d’un écrivain. Malheureusement c’est un nouvel acte manqué. Le style de Simon Johannin est toujours aussi percutant et fulgurant, son écriture affûtée, mais je n’ai jamais réussi à rentrer dans le livre. La faute à une narration trop décousue; plus j’avançais dans les chapitres et moins je voyais où le romancier voulait m’emmener. A force de détours il a fini par me perdre. J’avais l’impression de lire le script d’une installation vidéo dans un musée, où les scènes s’enchaînent de manière esthétique ou brutale, en forçant la la cohérence. Tout ça pour dire que je me suis senti loin, très loin de l’histoire.
Plutôt un 3.5 mais trop dur de mettre en dessous de 4 lorsque le nombre restreint de commentaires font que celui-ci risque d'être lu par l'auteur. Une recommandation d'un ami dont j'estime beaucoup l'avis en pour ce qui est des lectures. Une longue plongée dans les pensées tourmentées d'un écrivain qui en a des attributs classiques - amour passé ressassé qui s'insinue dans ses pensées, soirées qui s'enchaînent décousues marquées par la camaraderie et l'ivresse, regard cynique sur la société.
Une certaine provocation dans l'écriture, comme cette scène assez descriptive et sexuelle de son entrée dans la mer. Parfois un peu caricatural, comme cette scène avec la strip-teaseuse face à laquelle il tient un rôle déjà rencontré de "gentil", celui qui l'écoute et n'essaye pas de coucher avec elle.
Sans doute plus un exercice de style qu'un récit, et en cela, plutôt distrayant. Je n'ai pas eu besoin de me forcer pour le finir, mais je ne sais pas non plus trop ce que je retire de cette écriture survoltée.
J’ai fort connecté avec quelques idées surtout dans la première moitié du livre mais après ça devient un peu trop lourd pour moi, j’arrive pas à digérer son style.