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L'homme augmenté: Futurs de nos cerveaux

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Hier, l’intelligence artificielle était un fantasme de science-fiction. La voilà sur le point de nous remplacer dans bien des fonctions. Faut-il anticiper un affrontement entre la machine et l’homo sapiens  ?
 
Avec une hauteur de vue inédite sur une question brûlante, le psychiatre et chercheur en neurosciences Raphaël Gaillard montre que cette nouvelle intelligence, née en imitant notre cerveau, a toutes les raisons de s’hybrider avec notre propre intelligence. Le défi ne sera pas de rivaliser avec l’IA mais de réussir cette hybridation. D’ores et déjà, les interfaces cerveau-machine permettent à un homme paralysé de marcher ou de transmettre ses pensées. Demain nous utiliserons l’IA comme nous utilisons nos smartphones, partout et tout le temps, comme un appendice de nous-même, voire en l’incorporant. Faut-il en avoir peur  ? Comment nous préparer à cette nouvelle ère  ?
 
Nous avons déjà connu une grande hybridation avec l’avènement de l’écriture et de la lecture, signant notre passage de la Préhistoire à l’Histoire. Déposer hors de soi notre savoir par l’écriture, et se le réapproprier par la lecture, n’était pas si différent de ce que la technologie nous promet. Puisque cette aventure fut une réussite pour l’humanité, nous ferions bien de nous en inspirer.

334 pages, Kindle Edition

Published January 10, 2024

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Raphaël Gaillard

10 books3 followers

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Displaying 1 - 3 of 3 reviews
Profile Image for Jessica.
752 reviews
July 9, 2024
Page 24, l’auteur (qui est psychiatre) dit «  Il s’agit de soigner les maladies mentales, notamment la schizophrénie ou l’autisme »
L’autisme n’est pas une maladie mentale, l’autisme ne se soigne pas. Si l’auteur voulait simplement mentionner l’objectif de l’invention dont il parle, il aurait précisé ceci, il en le fait pas on va donc en conclure que c’est son opinion. Le monsieur est psychiatre!!!!
Du coup une étoile sans aucun regret
Profile Image for Simon Lavoie.
140 reviews17 followers
January 20, 2025
La recherche visant à produire des prothèses neurologiques numériques avance au nom de la remédiation (soigner un dysfonctionnement consécutif à un accident ou à une malformation) et de l'augmentation. Un postulat de Gaillard est que nous ne disposons pas, en médecine, de capacité à dissocier ces deux directions. Lorsque nous remédions, nous cherchons aussi à augmenter. [...]

Suivant une des thèses de l'auteur, le cerveau actuel n'est pas un tout harmonieux et équilibré. Les interactions entre systèmes cognitifs corticaux et les systèmes perceptifs, moteurs et émotionnels sub- et méso-corticaux engendrent déjà des dysfonctionnements potentiellement pathologiques. Il s'ensuivrait que les augmentations futures ne sauraient être globales et bénéficier à l'ensemble de nos compétences, mais n'être que spécialisées et susceptibles d'accroître les sources actuelles de dysfonctionnement.

Un bémol selon moi : Gaillard approche le sujet à travers des exemples de drogues et de médicaments actuels qui augmentent des capacités tel le sommeil et la concentration. D'abord, nous pouvons douter que drogues et médicaments représentent un analogue satisfaisant à ce que les prothèses numériques pourront faire. Gaillard prend pour acquis que tel est le cas. Il me semble que les prothèses touchent davantage que les drogues et médicaments la question de la quantité d'information stockée, traitée et la rapidité de récupération - traitement. Ce problème n'est pas abordé mais le lecteur a droit à un exposé pharmacologique parfois fastidieux en dépit des qualités littéraires certaines de Gaillard.
Ce dernier admet que les drogues et médicaments considérés agissent globalement et non localement, que ce soit en améliorant le sommeil (et à travers lui, la mémorisation, l'humeur, la concentration et le volume de la cognition) ou la rapidité de traitement. Il est possible dores et déjà d'agir globalement. La partie de la thèse avancée, qui est de prétendre le contraire, est compromise par le choix d'angle d'approche fait par Gaillard.

La seconde thèse de l'auteur est que le livre est un exemple de prothèse cognitive que nous avons intégré et qui peut préfigurer les impacts qu'auront les futures prothèses numériques. Elle est présentée comme centrale à L'homme augmenté, mais en réalité, elle n'en occupe qu'une portion mineure. Formulée d'entrée de jeu, elle ne revient qu'à l'approche de la conclusion, n'est pas développée auparavant. Elle est questionnable.

Le livre, nous dit Gaillard, et en particulier le roman, nous amènent à voir un autre monde à la manière d'un autre agent, et s'il est un bon livre, nous sommes fascinés au point de voir notre monde comme si nous étions cet autre agent (madame Bovary, Raskolnikov ou tel autre). Les raisons en ont été clarifiées par une importante lignée de psychologues allant de Georges Herbert Mead à Michael Tomasello, lignée dont nous ne trouvons pas mention ici mais qui autorise à voir que les fictions existent en vertu du - et accroissent en retour le - caractère fondamentalement social des capacités cognitives supérieures. Notre capacité d'inhibition des impulsions et de construction conceptuelle et émotionnelle des contextes, des objets et de nous-mêmes passe comme par ricochet, parfois automatique mais aussi parfois de manière plus contrôlée, de notre perspective à celle d'un autre agent que nous connaissons ou que nous construisons par inférence et de là, à un objet donné y compris nous-mêmes et notre propre pensée. La capacité normative, celle de se demander si nous sommes corrects en pensant, faisant ou ressentant quoique ce soit, est une facette cruciale de ce caractère intrinsèquement social. Mais qu'avons-nous comme base pour soutenir que les prothèses numériques enrichiront ce caractère social de la cognition comme le fait le roman ? Gaillard n'offre pas de réponse et cette lacune est importante.
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