Dans les zones périurbaines autour de Bruxelles, la narratrice et son ami Alix passent leurs nuits sur des chantiers, à siphonner du gazole dans les réservoirs des machines pour gagner de quoi survivre. Cette combine clandestine les met au contact de toute une économie parallèle, avec ce qu’elle a de ludique, mais aussi d’inquiétant et de dangereux.
Un jour, Alix découvre un pipeline qui relie une raffinerie à un dépôt de stockage : ils vont pouvoir s’approvisionner à la source. Mais assez vite ce nouveau trafic se révèle trop gros pour eux ; ils se trouvent mêlés à toutes sortes de complices, de petites frappes et de mafias. Et Alix devient de plus en plus instable…
Sur fond de crise de l’énergie dans une métropole européenne, cette communauté que la précarité rassemble donne une image saisissante du capitalisme contemporain, paupérisé, périphérique. Dans une langue vive, âpre et sensuelle, Rachel M. Cholz signe un roman impressionnant, ode à la débrouille, aux joies de l’excès et au peuple des marges.
Rachel M. Cholz est née en 1991. Elle vit entre Bruxelles et Genève. Pipeline est son premier roman.
Écriture assez saccadée qui a compliqué ma lecture. Certaines phrases et tournures que je ne comprenais simplement pas et qui m’ont quelque peu frustrée. Au delà de la forme, j’ai aimé le thème central, le siphonage de gazole et la façon dont, petit à petit, cette activité clandestine se déploie au point de devenir ingérable. La tension monte lentement tout au long du roman, sur un ton assez descriptif, sans jugement de valeur ni engagement.
"Quand elle danse, Rouge, elle balade un cerceau invisible autour de ses cuisses, puis de ses hanches. Chez elle, le cercle remonte, quand il tombe chez les autres."
Au début j'ai fait l'effort de relire tout un tas de phrases obscures que je ne comprenais pas. Puis j'ai abandonné et accepté que ces juxtapositions aléatoires de mots ne font probablement sens que pour l'autrice ou peut-être d'autres lecteurs plus réceptifs que moi.
Une infiltration dans ceux qui font de l’oseille comme ils peuvent avec ce qu’ils ont, le personnage d’Alix est très attachant, aurait mérité un peu plus d’attention