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211 pages, Kindle Edition
Published January 4, 2024
Dans ce monde que je m'apprête à quitter, il reste encore des gens perdus pour se trouver (p. 194).
— Tu es en train de me dire que tu n'as jamais tué personne ?
— Ben... maintenant, si.
— Mais qu'est-ce qu'on a fait ? Ça aurait dû être moi sous ce métro.
— Ouais, j'aurais préféré (p. 85–86).
— Tu ne tues pas les gens sans leur accord.
— Je pourrais changer d'avis.
— Eh bien, vas-y. Je suis là, sans défense. Qu'est-ce que tu attends ? Vas-y !
Je reste immobile. Elle lève les yeux au ciel.
— C'est bien ce que je me disais (p. 95).
— Passe-moi ton téléphone, on va regarder.
— Je l'ai pas pris avec moi.
— Merde. J'ai pas le mien non plus, à cette heure-ci normalement je devais être morte, j'avais pas prévu de téléphoner (p. 98).
— Mon préféré de [Baudelaire], c'est « L'Albatros ». J'ai toujours pensé qu'il parlait des gens comme toi et moi.
— Des gens dans la merde ?
— Des gens inadaptés. Pas au bon endroit.
— Tu veux bien me le lire ?
— Martin, on est assis sur l'herbe contre un arbre dans un parc. Ce serait affreusement cliché. Il me reste un semblant de dignité (p. 182).
— Vous ne pouvez pas détester qui vous êtes, parce que vous ne vous êtes jamais rencontrée. Ce n'est pas LA vie mais CETTE vie que vous voulez quitter. Mais il y a d'autres sorties, vous les découvrirez (p. 112).
— Ce qui fait les gens bien, ce ne sont pas leurs parcours sans faute, c'est leur capacité à reconnaître leurs torts, en assumer les conséquences et, si c'est possible, les réparer. [...] Le chemin est long vers qui vous êtes vraiment, mais c'est le seul qui, tout à la fin, vous permettra de n'avoir aucun regret (p. 171–172).