Un jour du seizième mois de l'automne, Siméon arrive dans une vallée perdue où se succèdent inlassablement deux saisons, une de pluie et une de gel bleu, et où seules les lentilles parviennent à germer. En pleine saison pourrie, cet étranger qui se déclare écrivain cherche dès lors à prendre place dans la communauté hors du temps qui vit là, vaille que vaille. Isolé au milieu de ces habitants taciturnes, Siméon devra s'affronter à une hostilité grandissante. Il est le paria, l'autre absolu. Parviendra-t-il à écrire le livre dont il a le projet ? Publié pour la première fois en 1965, Les Saisons a acquis au fil des années une réputation de livre culte réunissant autour de lui une véritable confrérie d'initiés. Ce roman, dont l'humour désespéré et le grotesque n'empêchent pas la poésie la plus lumineuse, est un diamant noir de la littérature française.
Na 'Nacht' van Hilsenrath en 'Het zwarte bloed' van Guilloux misschien wel het donkerste boek dat ik ooit las. Hoofdpersonage Siméon, een intellectueel met een duister verleden, arriveert in een klein bergdorp waar iedereen mismaakt, achterlijk, maniakaal of drankverslaafd is. Iedereen eet er enkel linzen en drinkt linzenwijn. Na een schier eindeloze regenperiode treedt een onhoudbare vrieskou in. Siméon wordt verre van gastvrij onthaald, maar weet zich door zijn sluwheid op te werken als een soort redder. Hij neemt een sjamanenrol op, maar wanneer hij verliefd wordt op de lelijke Clara wil hij de gemeenschap verlaten en betere oorden opzoeken, om met haar een toekomst op te bouwen. De gruwelijke absurditeit waarmee Pons dit verhaal vertelt is grandioos en volstrekt origineel. Het boek werd geschreven in 1965, op drie maanden tijd. Pons was toen een inwoner van de bekende Moulin d'Andé (zie ook de film 'Jules & Jim'), waar ook Perec nog woonde en werkte. Het is trouwens via die weg (secundaire Perec-literatuur) dat ik de reputatie van 'De seizoenen' leerde kennen. Enkel nog antiquarisch te verkrijgen, jammer genoeg. Het nawoord van vertaalster Mirjam de Veth is informatief en geeft meer duiding bij het ontstaan van het boek. Haar vertaling zelf is als vanouds subliem.
Och, je kan er vanalles over zeggen: cynisch, donker, burlesk. Het boek leest als een trein. Ik moest aldoor denken aan Breugels Jagers in de Sneeuw. Maar ook aan Philippe Claudel's Brodeck, een boek waar ik me nogal aan geërgerd heb. Ik heb niet veel met die quasi-allegorische verteltrant. Er is geen enkel personage waarmee je je als lezer halvelings kan identificeren. En de pointe van het verhaal is geforceerd. Uiteindelijk beklijven De Seizoenen dan toch niet.
Un roman imprégné de laideur, d’incohérences, incongru, vulgaire, violent et aux paysages lunaires mais tellement logique et marquant !
L’impression de vivre un cauchemar magnifique les yeux grands ouverts. Une des plumes les plus talentueuses et sublimes que j’ai jamais lues, je pense.
Un grand livre culte qui mérite amplement sa réputation. Grandiose. Inoubliable.
Lecture plutôt étrange que je termine en me demandant à quoi bon… Bien que le style soit bien et que l’ambiance étrange soit bien rendue, il n’y a pas vraiment d’histoire ou d’intrigue, plutôt une suite de scènes, et pas vraiment de propos non plus. Étrangement vide en fait, ou alors je suis complètement passé à côté. Je n’ai pas vraiment apprécié!
Exceptionnel. Je suis sous le choc. On est à la fois chez Jérôme Bosch et chez un Rabelais à l’humeur pluvieuse. D’un onirisme étrange et dégoûtant, l’écriture y est sublime et gorgée de considérations déconcertantes sur la condition humaine et plus encore. Les mots me manquent.
L’espoir, l’humour, la tendresse ne disparaissent pas tout à fait sous l’épaisseur de la pouriture grouillante dont Maurice Pons a recouvert les murs et les cœurs de son roman. Les Saisons est un conte sombre qui séduit les amateur-ices de cette littérature du cauchemar depuis des décennies ; l’ingéniosité de ses images et le renversement qu’elles produisent ont quelque chose de ravissant. Tous les gestes qu’exécutent les personnages, toutes les règles qu’ils suivent, toutes les saisons qu’ils traversent sont semblables à ce que nous connaissons, mais exécutés avec ce décalage horrifique et inoubliable. C’est d’abord pour ça, pour cette création d’images séculaires, que j’apprécie ces romans si désespérément sombres – mais je les aime encore plus lorsqu’ils choisissent de ne pas sombrer résolument, mais encore proposent et essaient. Ne nous y trompons pas, Les Saisons parle de résilience et de résistance, et les perspectives de l’auteur sur ces questions sont radicalement défaitistes. Mais la solidarité qui fait pleurer, les mots gentils qui sortent de la bouche des crapules, et l’espoir, indéniable dans le cœur des reclus, éclairent bruyamment la chute si vertigineuse soit elle.
Incroyable lecture. J'ai rarement lu de livre si marquant et si différent de ce que je lis d'habitude. Ce roman commence dans une ambiance sombre et inquiétante mais le personnage principal dont on lit le journal rassure et redonne espoir... seulement pour un certain temps : l'histoire s'engouffre dans la saleté, la pourriture et la méchanceté. Le style soutenu et raffiné sert parfaitement ce récit autant répugnant qu'addictif.
Livre culte pour certains, cette aventure à la fois burlesque et violente m'a dit l'effet d'un électrochoc. La langue fluide de Maurice Pons nous fait découvrir un village rustre et des habitants repoussants à travers le chemin de croix de Siméon, survivant, écrivain, mais avant tout étranger.
LE chef d’oeuvre méconnu de la littérature française. On est à la fois chez Jérôme Bosch et chez un Rabelais à l’humeur pluvieuse. D’un onirisme étrange et dégoûtant, l’écriture y est sublime et gorgée de considérations déconcertantes sur la condition humaine et plus encore.
L'impression de lire un mélange des voyages du fils de Jacques Abeille (sur le côté voyage initiatique et univers dérangeant) et de l'écume des jours de Boris Vian (sur la partie absurde). Autant dire pas mes 2 livres favoris.
Alors ok c'est bien écrit mais l'histoire ne va nul part, certaines parties me paraissent border et je n'ai vraiment pas accroché à l'univers ni aux personnages.
Formidable. Un des meilleurs livres que j'ai jamais lus. Mythique, mystérieux, tragique, intensément littéraire ; dégoûtant, affreux, sale, plein de l'humeur noire. Unique dans son genre...
Zonder twijfel één van de origineelste romans die ik ooit las. Op de eerste bladzijden is de sfeer meteen gezet wanneer de vreemdeling Siméon die net in het bergdorp arriveert vanuit het niets wordt bekogelt met een schapenschedel. Vanaf dan val je van de ene absurde situatie in de andere. Het boek is bijzonder wreed maar tegelijk heel grappig. Het bevat een aantal onvergetelijke en ook wel gruwelijke scènes. Het deed me sterk denken aan Franz Kafka (bijvoorbeeld “Het Proces”) maar dan met meer fantasie en zwarte humor. De hele roman speelt zich af in een onbepaald tijdsgewricht in een donkere, haast mythische omgeving. Desalniettemin is de stijl zeer "realistisch" en "natuurlijk". De roman start in de herfst wanneer het haast continu regent. Je voelt ook echt die vochtigheid, het druipt, het regent, alles is nat. Later komt de winter en alles wordt koud, ijskoud, ijzig koud. Je voelt die koude vanuit de pagina’s van het boek tot in het diepst van je botten. Het boek loopt vol waanzinnige en ruwe maar ook ontroerende en schone karakters. Er zit een goorheid in dit boek die in zekere zin ook poëtisch is. Het hoofdpersonage Siméon is zo tragisch en zo meelijwekkend en toch herken je iets in hem. Een hoop op zelfverbetering, een hoop op een beter leven en finaal teleurstelling, woede en overgave. Zo belichaamt hij ook het lot van het dorp. Een onvergetelijke, zware en indringende roman die meer aandacht en meer lezers verdient. De Nederlandse vertaling kwam met een heel mooi en interessant nawoord door de vertaalster Mirjam de Veth.
OLNI en puissance ! Aussi écoeurant que réjouissant que fascinant ! Du burlesque, du grotesque, de l'absurde, du cocasse (hyène hilare le retour), et des moments de poésie bouleversants ! J'ai ri, j'ai frémi, j'ai adoré ! Sauf la fin que j'aurais espéré autre mais bon, je salue le jusqu'auboutisme de l'auteur, et ce récit n'aurait pas été aussi fort sans cette fin.^^ Un livre aux accents d'Andrus Kivirähk pour certains délires.
I bought this book partly because the summary on the back made me wonder whether it might have inspired Marie Ndiaye's book about town dwellers who discover that their idyllic country retreat becomes a totally different and sinister place out of season. In fact there is a passing resemblance between the 2 books but they are also quite distinctive. What's common to both is that an outsider (here, Siméon), finds himself unable to understand the codes of a largely hostile or at least suspicious community. In fact, on arrival Siméon is greeted by a sheep skull somebody hurls at him from a window. Siméon hurts his foot on this bizarre projectile, and the festering wound will lead to his first amputation. Honestly, if I had guessed how grotesque and sometimes scatological this book is, I wouldn't have picked it up, and been the poorer for it. Every time I thought the book was getting too gross for me, Pons came up with something truly comical or profound that kept me going. The village where Siméon has chosen to live has only 2 seasons: the rainy season and the freezing season. This comes as a relief to Siméon, whose earlier experiences took place in a desert where his beloved sister Enina was tortured to death in unexplained but obviously traumatic circumstances. Yet life in the village is worse than drab. The only food to be had is lentils, and the only drink a vicious lentil eau-de-vie which locals use as a kind of internal heating system. Everything in the village is hyper bureaucratic, and decisions have to be voted unanimously by the entire council, except that of course it's all a farce. One day Siméon sees a woman named Clara having a bath. He becomes obsessed with her and eventually petitions the council to allow him to fornicate with her with the aim of leaving behind a descendant as his living monument to the village. His wish is granted, but a frog hidden inside Clara's sex bites Siméon's penis so hard that he has to undergo another amputation... The book ends with Siméon leading the entire population of the village in a an attempt to emigrate beyond the mountains to a land of milk and honey which, of course, doesn't exist. At the col, they bump into people doing the exact same trip in reverse. Overall this is a clever and prescient dystopia, and even if some of its imagery is deliberately revolting, I'm glad it has been reissued.
Mij getipt door een vriend die dit één van de beste boeken vond die hij ooit las.
En alledaags is het boek zeker niet, amai! Het verhaal: Siméon, een aspirant schrijver komt aan in een afgelegen, marginaal, achtergesteld bergdorp dat compleet van de moderne wereld geïsoleerd lijkt en waar er bovendien maar 2 seizoenen zijn ttz het regen- en het vriesseizoen, beide 40 (!) maanden lang. De bewoners leven volgens een primitieve code die vijandelijk, decadent en hondsbrutaal lijkt voor de buitenstaander die Siméon is, maar bij nader inzien zijn eigen logica blijkt te hebben. Een overlevingslogica.
Een bijtend, sarcastisch en soms wel grappig verhaal (mijn favoriet personage was “dokter” Croll). Het boek krijgt een verrassende maar evengoed deprimerende ontkoping: het lijkt wel of dat auteur Pons zeggen wil dat alle hoop op verandering tevergeefs is.
Un livre culte, lees ik op wikipedia. Of op de back cover: les lecteurs (van dit boek) forment une sorte de confrérie initiés.
Allemaal aanbevelingen die kunnen tellen en waar ik mij wel in herken.
Wordt het dan ook één van MIJN beste boeken ooit? Nee. Dat niet. 4 sterren geef ik het.
Cette histoire est indéfinissable et très dure à résumer : Siméon, souhaite devenir écrivain pour raconter son histoire, il fuit une région aride et désertique ou la mort est omniprésente pour s'installer dans un village où il n'y a que la pluie et le gel. Il y a de nombreuses scènes sexuels et/ou scatophiles qui selon moi n'apportent pas grand chose au récit, je ressens une envie de choquer et de marquer mais ne comprends pas réellement l'objectif final. Autant j'apprécie de ne pas tout comprendre dans mes lectures autant je n'ai pas apprécié le flou étrange de ce livre.
J’ai sans doute un avis biaisé mais j’ai lu un livre portant sur la meme thématique il y’a peu et il était plus intéressant autant au niveau de style que du niveau de choc. Car ce livre n’est qu’une succession d’événements existants que pour dégoûter et choquer le plus possible. Je n’aime pas non plus quand il y’a un décalage entre une prose magnifique et des dialogues ultra vulgaire. Si vous voulez lire un livre sur un village avec des habitants bien étrange, lisez La mort et le printemps de Rodoreda ça vaut plus le coup !
Bevreemdend verhaal over een reiziger die in een dorp toekomt waarin het door de onvoorspelbare duur der seizoenen erg moeilijk leven is en er contact maakt met een recluse dorpsgemeenschap die hem op haar eigen manier verwelkomt en gedoogt... Memorabele scènes en een einde dat je enigszins verweesd achterlaat. Momenten van brutaliteit en schoonheid die 'Het hermetisch zwart' in herinnering kunnen brengen.
Écriture splendide, cependant l’histoire n’était pas à mon goût et le style assez gore, même si cela m’a également fait rire. Je ne sais pas si la fin était voulue absurde ou si la morale de l’histoire m’a échappée.
This entire review has been hidden because of spoilers.
C'est un roman étrange, grotesque et bouleversant. C'est le dégoût comme procédé pour regarder le monde en face, une histoire sur le fait d'écrire, d'essayer tout le temps d'écrire, malgré les impossibilités.