Jean-Yves Moyart était avocat au barreau de Lille, sa ville natale. " Avocat provincial ", comme il aimait à se décrire, pénaliste dans l'âme, il se donnait corps et âme à son métier. La nuit, il profitait de ses insomnies pour raconter les histoires qu'il avait vécues. Il les publiait sur son blog sous le pseudonyme de Maître Mô. Les récits les plus forts ont été rassemblés dans un livre – Au guet-apens – qui a suscité bien des vocations. Personne n'a su comme lui raconter l'humanité des prétoires. Ses histoires ont la force du réel. Si la fiction a besoin de vraisemblance pour être crue, la vie est capable de tout. La justice ordinaire est souvent extraordinaire. Ce livre, aujourd'hui épuisé, méritait une nouvelle vie. Cette troisième édition est augmentée de textes inédits. De nouvelles générations de lectrices et de lecteurs pourront ainsi découvrir le coeur immense de cet avocat humaniste qui " portait la peine des autres, se consumait pour eux et ne riait que de lui ", selon les mots de la chroniqueuse judiciaire du Monde Pascale Robert-Diard.
Un beau livre hommage, avec des anecdotes parfois drôles, parfois poignantes, toujours touchantes et bien écrites. À ceux qui souhaitent découvrir ce à quoi un avocat peut bien penser face à ces clients, je le recommande !
Je suis avocate, mais lire un livre de Jean-Yves (je l'ai connu, très brièvement avant son décès), cela n'a jamais été lire sur mon travail. Ce livre me fait voir mon métier avec des yeux nouveaux, c'est celui que je prête quand inévitablement on me demande "mais comment tu peux défendre...". Humanité, humour, larmes, drames, passion, poésie. Bravo Me MO. Merci d'avoir existé. Un seul regret, que l'ensemble de son blog ne soit plus disponible aussi facilement. Il était drôle et humain, il m'a donné des cours de droit pénal, et relire ce livre régulièrement c'est me rappeler la quintessence non seulement d'un métier, mais de l'humanité.
Il y a là la souffrance du professionnel qui met tout ce qu'il est pour aider ses clients à sortir de leur bourbier. Avec le risque de tomber lui-même dans le désespoir. Non, la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Pour bien des professionnels, même aguerris, que ce soit dans la justice, l'éducation ou la santé, il y a le risque d'être emporté par l'océan de souffrance côtoyé au quotidien. A cause de l'empathie par exemple, celle-là même qui permet de faire du bon travail. Merci Maître.
Un certain reflet de la société, dans ses moments sombres et aussi son humanité. Une plume qui témoigne sans aucun doute du grand orateur que fut Me Mô.
Écriture incroyable, énormément d'humanité dans la relation entre l'avocat et ses clients, très intéressant de vivre de l'intérieur ces scènes de justice. Cependant je ne "recommande" pas forcément la lecture de ce livre, à moins d'avoir le cœur vraiment bien accroché, tout le pire de l'humanité y est décrit "de l'intérieur", c'est parfois vraiment difficile à lire.
Pour être un bon avocat, il faut bien des qualités. Celles liées à l’aisance orale, à la narration des faits sont plus que recommandées, mais elles ne sont pas les seules. Reste que dans l’écriture de récits, ne pas être maladroit avec les mots, la syntaxe et un peu de style, ça le fait. J’avoue que je n’avais jamais entendu parler de Jean-Yves Moyart avant cette écoute et je le regrette. Indéniablement, c’était un homme à découvrir et si possible de son vivant. Heureusement les écrits restent et Hugues Martel, que j’avais déjà eu l’occasion d’entendre, lui prête sa voix et lui redonne vie à travers ses mots.
Le recueil est celui de chroniques qui ne sont absolument pas rangées par ordre chronologique, ni même par thématique. D’ailleurs la seule qui vaille pour ce document serait : la nature humaine, ses valeurs, ses faiblesses et la vie. La justice est elle aussi rendue plus humaine même si l’auteur note aussi bien des aspects qu’il faudrait revoir. Mais rien n’est parfait et il faut faire avec… Mais c’est rude comme pour la toute première histoire qu’il nous livre…
Chacune des affaires relatées est prenante. Elles sont racontées simplement, mais avec humanité. Il n’y a pas un côté binaire : bien, pas bien. Que des destins marqués, brisés, à reconstruire… On se sent concerné car ce ne sont que des hommes, des femmes, des enfants… Des gens bien ordinaires confrontés un jour à un ou des malheurs…
Cette écoute était tout sauf désespérante néanmoins car Maître Mô était un homme d’une nature qui vous pousse à l’optimisme envers et contre presque tout…
Je recommande vivement ce livre à toute personne intéressée par le système judiciaire et le métier d'avocat. L'auteur, Maître Mô, nous donne un aperçu honnête et réaliste de son travail, ainsi que des difficultés qu'il rencontre lorsqu'il doit défendre des clients dont les actes peuvent sembler impardonnables. J'ai apprécié l'empathie et la bienveillance que Maître Mô montre envers ses clients, peu importe leur passé ou leur classe sociale. Son récit m'a fait réfléchir sur le rôle de la justice et sur la nécessité d'une réforme. La voix du narrateur, Hugues Martel, était agréable à écouter, même si je n'ai pas été subjuguée. J'ai trouvé qu'il donnait vie au récit, mais qu'il aurait pu ajouter un peu plus d'émotion pour souligner l'ironie ou les moments plus légers. En somme, ce livre est une lecture intéressante et instructive, qui m'a fait rire, réfléchir et parfois même me sentir frustrée par l'injustice du système. Maître Mô est un avocat réaliste et empathique, dont la passion pour son travail transparaît dans chaque page de ce livre. Mon avis détaillé : https://lesparaversdemillina.com/le-l...
Un beau recueil où un avocat profondément humain partage des bribes de sa vie et de ses affaires à travers chaque chapitre qui se lit comme une mini-nouvelle. Pour les ignorants du système judiciaire comme moi, c’est aussi une intéressante plongée dans le pénal même si l’accent reste fortement sur l’humain et rend donc tour à tour ce récit émouvant, frustrant, révoltant, touchant… un vrai rodéo émotionnel.
A book full of humanity with a lot of short stories in the judiciary. In and out courthouse. The defendants are put forward kindly whatever they have done or undergone.
Une claque, quand j’en ai rarement prise. Certaines des histoires racontées dans ce livre m’ont pris à la gorge et vont très sûrement faire partie de moi, un bon moment. Ce livre est un magnifique hommage au métier d’avocat ainsi qu’à son auteur, et montre à quel point la justice peut prendre différents visages.
Un plaisir de le retrouver dans ce livre. Son absence marque la twittosphère dont je faisais partie. Ce fût un honneur d'échanger avec lui à plusieurs reprises. Ce livre est un très bel au revoir, un livre qui lui ressemble tellement, un livre qui explique si bien son quotidien de pénaliste.
C’est tout simplement captivant, chaque histoire vous glace le sang et vous émeut profondément. Cela m’a perturbée tout de même, de prendre conscience de toutes les violences dont l’homme est rendu capable.
La vie au travers des yeux et du coeur d'un humain. On croit entendre la voix du narrateur, et on l'aime bien. On aimerait bien être de cette trempe là, de cet humour là.
J’ai écouté ce livre en version audio et j’ai passé un excellent moment. Les récits, à la fois captivants et diversifiés, m’ont permis de découvrir avec intérêt l’univers de l’avocat pénaliste. J’ai particulièrement apprécié le regard personnel de l’auteur sur son métier, à la fois passionné et lucide.