La tête de Jacob Dreyfus est mise à prix depuis qu'il a participé au démantèlement d'une milice suprémaciste sévissant jusqu'au Capitole. Mais c'est sa femme qui est prise pour cible. Après cet assassinat, Jacob est exfiltré sous une nouvelle identité dans un petit village de Provence, où il tente de se reconstruire. Dix ans plus tard, alors qu'il coule enfin des jours apaisés dans une bastide des gorges du Loup, son passé le rattrape. La seule vengeance peut-elle expliquer la chasse à l'homme acharnée dont il est la proie ? En compagnie de Solane, le vieux flic français chargé de sa protection, Jacob se lance dans une traque obsessionnelle de la vérité.Thriller étourdissant qui nous entraîne de la Louisiane à Bruxelles, de la Patagonie à Paris,L'Horlogerest une mécanique implacable qui révèle la part la plus sombre de l'humanité mais aussi la plus lumineuse.
Attention coup de coeur ! Premier roman, un thriller magistral d'une efficacité redoutable.
Jacob Dreyfus a participé au démantèlement de "Aryan Blood", un groupe suprémaciste implacable en infiltrant le groupe une année durant. Jacob est Juif, prof de philo, il a reçu le Prix Pulitzer pour cela mais il est devenu une cible avec sa famille pour s'être engagé contre le racisme et l'antisémitisme.
Exfiltré, on le retrouve en exil à Gourdon dans le sud de la France en compagnie de Solane, un flic épicurien de 62 ans. Dix ans plus tard, son passé le rattrape, le danger est toujours présent.
Ce premier roman est un tour de force, il est magistral. Comme un horloger, Jérémie Claes maîtrise tous les rouages du thriller, du suspense. Aucun temps mort, une intrigue étourdissante à la temporalité étonnante (1942 - 2009 -2019 ), on voyage aux US, Provence, Bruxelles, Patagonie et Auschwitz dans ce récit mélangeant les genres Fantastique-Thriller-Science Fiction.
Mais qui est l'horloger ? le maître des machines ou encore le Scorpion ? Jacob Dreyfus est bien déterminé à le savoir.
L'écriture de ce roman noir contemporain est fluide, cinématographique, addictive. Un peu d'humour, de la bonne chère et de bons vins complètent notre plaisir de lecture. Il aborde la dérive de notre monde, des démocraties, le racisme, l'antisémitisme, l'extrémisme, le suprémacisme, le complotisme, le pouvoir et la science mais aussi l'amour, l'amitié, la fraternité et le besoin de justice.
Excellent moment de lecture garanti.
Enorme coup de coeur ♥♥♥♥♥
Les jolies phrases
Le village est un escargot de calcaire qui se recroqueville dans sa coquille.
Jacob Dreyfus se sent libéré. Il a passé un an parmi eux, il les a côtoyés, il a prétendu, lui, le Juif, être leur frère, quand il ne rêvait qu'à exterminer les siens.
Les montagnes alentour dominent Gourdon, elles portent des noms de Provence, Cavillote, Courmette, une toile de Cézanne , et, en été, l’émeraude sombre des chênes lutte avec le vert constellé de jaune des genêts et cède le terrain à la roche grise aux reflets bleus et dorés.
Les craquements des parois de bois martyrisées qui grincent aux cahots, les râles des femmes et des hommes épuisés, les enfants qui s’affaissent et meurent étouffés. Les ordres braillés des Allemands qui font décharger les cadavres aux arrêts. L’odeur épouvantable de mort et de sueur, d’urine, de crasse et de merde. L’odeur des frères et sœurs d’Adam, l’odeur d’Adam lui-même, l’odeur des Juifs dans le convoi, comme une insulte. La chaleur infernale, l’intenable promiscuité, l’exiguïté, les corps serrés comme les arbres d’une mauvaise futaie. La faim. La soif. La soif. Et la peur.
Devant la ferme, le panorama lui coupe une fois de plus le sifflet. À droite, le village, à gauche, la montagne de Courmette et au milieu, la Côte d’Azur. Ça t’a une sacrée gueule et Solane oublie son impatience pendant quelques secondes, estomaqué par tant de beauté. Il voudrait jouer au blasé, mais ici, à Gourdon, il a laissé tomber depuis longtemps. Il sent tous ses chakras s’ouvrir comme des boutons de fleur, il en entend presque les claps-claps qui le connectent au cosmos. S’il croyait à toutes ces conneries, il planerait littéralement. Ce petit bout de France, malgré les couillons qui votent encore et toujours pour Le Pen à chaque élection, malgré les promoteurs immobiliers et les corrompus des ronds-points, ce petit bout de France ressemble bien à un Eden.
L'homme leur sourit et ses dents font comme un clavier. Une noire, une blanche. Et une langue jaune pointillée de rouge qui darde comme un oisillon entre les lèvres.
L'Horloger attaque sa deuxième cuisse de poulet rôti. Il déchire la peau grillée, rompt les cartilages, avale la chair. Le Scorpion lui a rendu son rapport. Il est sans équivoque. Willard B. King et Turner Davidson restent dangereux. De toute manière, la procédure est claire : le Mécanisme doit rester inatteignable. Il ne peut subir aucune menace. Le Mécanisme est la menace.
Il croit comprendre, la trouille, ça ne se commande pas, c'est atavique, c'est le mécanisme de sauvegarde des proies face à leurs prédateurs.
Lorsque Babelio m'a proposé ce roman dans le cadre d'une masse critique privilégiée, j'ai vite eu envie de découvrir ce roman. Le résumé m'a tout de suite intriguée, en plus c'est un premier roman, ce qui a titillé également ma curiosité.
J'ai donc très vite fait connaissance du personnage principal de ce livre, Jacob Dreyfus. Il est américain et journaliste, marié à Sarah et père d'un petit David. Il est infiltré depuis un an au sein d'une milice supremaciste néo-nazie blanche. Il va aider au démantèlement de cette organisation avec à sa tête trois grosses pointures dont un sénateur. Il va aider ainsi à révéler l'implication de politiciens, de policiers, de hauts fonctionnaires qui fomentaient pour déstabiliser la présidence. Lorsque ces trois têtes d'affiche sont arrêtées, Jacob Dreyfus doit être protégé, et il est vite en danger lorsque sa femme Sarah se fait assassiner. Il va donc être pris en charge par un organisme de protection des témoins et envoyé avec son fils en France sous une nouvelle identité. Jacob et David Dreyfus deviennent Cyril et Pierre Buissière.
Ils s'établissent donc en Provence, où un vieux flic, Bernard Solane, assure une sorte de protection. Dix ans se passent, ils vivent des jours tranquilles, ils ont tissé des liens avec d'autres personnes, Cyril vit avec Lucie. Jusqu'au jour où un drame survient et où il comprend que la chasse à l'homme n'est pas terminée. Aidé de Solane, Cyril doit fuir à nouveau, ils vont tous deux remonter le fil des années pour savoir qui tire les ficelles, qui est cet Horloger dont ils entendent parler et qui a la main-mise sur la vie de chacun, créant ainsi des coïncidences très bizarres.
J'ai suivi ces deux hommes à travers la France, mais aussi en Belgique et enfin en Patagonie. Un périple plein de mésaventures, d'embûches qu'ils vont devoir affronter. Et cela rend la lecture très addictive, plus j'avançais dans le livre et plus cela s'emmêlait et plus ça donnait envie de savoir qui est derrière une telle machination. Pourquoi en vouloir à Cyril ? C'est une question qui m'a hantée tout le long, pourquoi tant d'acharnement. L'auteur a bien su brouiller les indices, mettre de la tension, du danger. J'ai souvent eu peur pour les personnages me demandant s'ils allaient s'en sortir.
L'auteur a construit son histoire comme un horloger le fait avec un mécanisme de montre. Les chapitres sont assez longs, mais ils sont divisés en sous parties qui donnent du rythme à la lecture. L'auteur joue en plus sur une triple temporalité, en 2009 avant l'attestation des malfrats, au présent en 2019 où on suit Cyril et Solane, et enfin en 1942, au camp d'Auschwitz-Birkenau où on suit Adam, le grand-père de Cyril. Cette construction originale amène une dose de suspense supplémentaire, on n'a pas envie de quitter une époque avant de savoir ce qu'il va se passer. J'ai eu peur au début d'être perdue, mais pas du tout. L'histoire est tellement marquante dans chaque période qu'il est très facile de se situer lorsque l'on revient dessus. De toute façon, tous les faits sont très marquants, je pense me rappeler un moment de ce livre.
L'auteur a en plus planté son histoire dans un contexte politique très troublant, avec un président Trump dont on connaît les idées, appelé "l'agent orange" et dont les actes font froid dans le dos. À la veille des élections présidentielles américaines, ça fait peur. L'auteur parle très bien du racisme et de l'antisémitisme ambiant, des dérives des intelligences artificielles, du hacking, du complotisme. Tous les travers de notre société en quelque sorte, une triste réalité qui fait froid dans le dos.
Comme vous pouvez le voir, l'histoire est dense, ça se lit très facilement, mais les infos sont importantes car on se doute qu'elles apportent quelque chose au récit. C'est une lecture qui demande de l'attention et qui en même temps se lit comme un thriller. Les personnages sont attachants, surtout Cyril, Solane ou Lucie. J'ai eu peur bien souvent pour eux, car l'auteur n'est pas du genre à prendre des gants et n'hésite pas à les malmener.
Mon seul petit hic, irait à la tournure que prend l'histoire quand on approche du dénouement. Je ne peux rien révéler, mais ce côté un peu science fiction et fantastique m'a un peu dérangée. Tout le reste du récit est tellement réaliste, et ancré dans une vie qui est proche de nous, que j'ai eu de mal avec cette partie plus irréelle. J'aurais aimé rester dans quelque chose de vrai. Mais cela ne m'a pas non plus gâché la lecture, j'ai réussi à intégrer cette explication moins irrationnelle, et j'ai quand même apprécié la fin du livre. J'ai surtout aimé la façon dont il faut triompher l'humanité avec de belles valeurs comme l'amitié, l'amour de l'autre et l'entraide. Dans toute cette noirceur, l'auteur dégage beaucoup de positivité qui fait du bien.
J'ai beaucoup aimé le style et la plume de l'auteur. Il réussit très bien à dépeindre les scènes et les faits. Il a une écriture très visuelle, je verrais bien ce livre adapté en film. Je suis très bien arrivée à me représenter les scènes. Pour un premier roman, je trouve que Jérémie Claes frappe fort, c'est dense, original et très bien écrit. Je vais le suivre de près car j'aimerais beaucoup le relire. Je suis très contente de l'avoir découvert.
Si vous aimez les thrillers bien écrits et plein de suspense, je ne peux que vous recommander cet Horloger.
Très bon moment de lecture. Cinq étoiles si la fin avait été un peu moins tirée par les cheveux mais ça reste une lecture agréable avec des incursions de personnes existant réellement, ce qui ajoute une touche de réalité au récit (sauf la fin 😆).
● L'auteur, le livre (464 pages, 2024) : Le belge Jérémie Claes était jusqu'ici inconnu de nos services. Il a été appréhendé en février avec son premier thriller : L'horloger qui promet de faire voyager le lecteur de Bruxelles (en Belgique) à Neuquén (en Patagonie) en passant par Auschwitz (en 1942). Avant de commettre ce premier crime, le susnommé Claes était un honnête caviste, amateur de cuisine conviviale et du soleil de Provence : c'est là, à Gourdon dans le village de sa grand-mère, qu'il situe son premier crime bouquin.
● On aime un peu : ❤️ On s'amuse de voir mis en scène les puissants du moment, les Castaner, Macron et autres Trump. L'Amérique est même citée comme le pays des présidents barjots et Trump (celui de la saison 1, on est en 2018) est surnommé l'agent orange ! On sait bien que les locataires du pouvoir ne font que passer et que ce bouquin risque ainsi de se démoder bientôt, mais aujourd'hui c'est insolent et même si c'est un peu facile, ça fait du bien de sourire un peu de ce monde trop sérieux. ❤️ On aime bien le personnage de Bernard Solane, super-flic rangé des voitures de patrouille, un bon vivant épicurien sans doute un double de l'auteur, véritable héros du bouquin et prétexte à une prose pleine de gouaille ironique et insolente. ❤️ On goûte les aimables descriptions de la douceur de vivre à la provençale selon Jérémie Claes qui y est visiblement chez lui, même si le "refuge" semble menacé de toutes parts par les miliciens suprémacistes assoiffés de vengeance plutôt que de bon vin. 😕 Le grincheux se dit même que notre ami belge aurait dû nous concocter une histoire plus simple dans ce cadre provençal où il se sent si bien, un polar plus classique qui ne serait pas emberlificoté dans un thriller complotiste aux relents de conspiration planétaire trop peu crédible pour être captivant.
● L'intrigue : L'universitaire américain Jacob Dreyfus a obtenu le Pulitzer pour une opération d'infiltration "sous couverture" au cœur des milices suprémacistes étasuniennes. Un reportage qui fit tomber quelques têtes dont celle d'un puissant sénateur. Menacé de toutes parts, pris en charge par le programme WITSEC, Jacob a depuis été mis au vert ... chez nous en Provence où, sous une nouvelle identité (Jacob est devenu Cyril) il coule des jours presque paisibles avec son jeune fils, entouré de quelques nouveaux amis comme son garde du corps, Solane. Mais cette année-là, le 31 décembre à minuit tapant, au douzième coup de l'horloge, tous les proches de Jacob/Cyril sont mystérieusement assassinés, ceux restés aux US mais aussi son petit garçon en Provence. Dix années se sont peut-être écoulées depuis que Jacob/Cyril a mis son nez où il ne fallait pas mais visiblement ses ennemis rancuniers n'ont toujours pas assouvi leur soif de vengeance. L'affaire Dreyfus va réellement commencer, tic tac tic tac ... Nous voilà partis pour des aventures littéralement incroyables et des péripéties rocambolesques dignes d'une BD avec super-méchants et super-héros. [...] – Ça sonne comme une sacrée conspiration, j’ai l’impression d’être un fêlé de complotiste. Mais y a un truc qui me chiffonne.
Pour celles et ceux qui aiment les complots. Livre lu grâce à 20 Minutes Books et aux éditions H. d'Ormesson.
20 juillet 2025. Thriller complexe. Jérémie Claes a produit de la mécanique de haute précision. Aucun répit pour le lecteur et impossible de décrocher. Causes et conséquences, intrinsèquement liées, déroulent un univers oppressant. On bute parfois sur des phrases un peu alambiquées, mais l’intrigue obsède à ne plus en lâcher le roman. Superbe thriller, roman noir très contemporain, non dénué d'humour, et également un récit dans lequel l'amitié, la solidarité, l'honnêteté ont une place importante. On découvre à la fois la part la plus sombre de l'humanité et aussi la plus lumineuse. Addictif. « L’Horloger ». Jérémie Claes. Éditions Héloïse d'Ormesson. 2024.Pocket.2025.
Lauréat du prix Pulitzer, universitaire new-yorkais, Jacob Dreyfus a passé une année infiltré au sein de la milice suprémaciste des Aryan Blood. Le procès qui s'ensuit - qui a fait tomber le redoutable King, sénateur de Géorgie -, a coûté la vie à sa femme, assassinée par les néonazis. Réfugié avec son jeune fils à Gourdon, petit village de Provence sous une nouvelle identité, il coule enfin des jours paisibles. Jusqu'à l'instant où, dix ans plus tard, il apprend le décès de sa famille entière, éparpillée aux quatre coins des USA. Ils sont tous morts à la même seconde exactement, sans qu'on puisse d'aucune façon relier leurs décès. Que s'est-il passé ? Jacob, en compagnie de Bernard Solane, un vieux flic français anarchiste et épicurien, va chercher à le découvrir. Mais qui est cet Horloger dont l'empreinte, de la Patagonie à la Côte d'Azur, de la Louisiane à Bruxelles, semble marquer chaque étape du parcours de Jacob et de celui Solane ? Cet étourdissant thriller ancré en Provence, à Bruxelles et sur plusieurs continents est porté par des personnages lumineux et atypiques. Enlevé, violent, sombre et humain à la fois, L'Horloger est une mécanique implacable qui brouille savamment les pistes.
Grosse déception... Au lieu de lire un roman, j'ai plutôt eu l'impression de voir un film d'action très premier degré (fast et furious quand tu nous tiens) avec un défilé de dizaines de personnages sans aucune subsistance qui vont et viennent (j'en ai perdu le nombre). Le style gouailleur constitue le seul point positif de cette histoire. La psychologie, l'introspection ? Non, juste des morts ou des tentatives de meurtres toutes les trois pages. Je me suis ennuyée ferme.
Ce roman d'action parvient même à avoir quelques longueurs. Le choix d'en faire une explication "fantastique" est pourtant bien trouvé, mais l'auteur a expédié cela en quelques pages à la fin de l'intrigue. Bien avant, j'avais commencé à rire : et hop, la petite bande de héros qui va faire de la baston à l'autre bout du monde (on dirait Bebel et ses morfalous dans les années 80 !) J'allais pourtant mettre une note un peu plus positive, mais l'erreur énorme de scénario m'a fait grincer des dents. Sans spoiler que dire d'un héros qui attrape un vrai hacker méchant, lui met une petite tape sur la tête et le laisse tranquillement, libre de continuer à lui nuire... Sans moi !
Premier roman de Jérémie Claes, L'horloger témoigne déjà d'une grande maîtrise de la narration. Ce beau livre de 464 pages nous fait voyager autour du monde : les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, ... pour une aventure rocambolesque, un poil futuriste mais surtout très mouvementée.
Pourquoi les membres d'une même famille meurent-ils, ou manquent de mourir, tous le même jour, à la même heure ?
Si le lecteur a connaissance de cette synchronicité, les personnages eux vont devoir la découvrir, et comme le lecteur comprendre pourquoi afin d'inverser l'infléchir la destinée.
Ce roman est non seulement bien construit, avec des personnages fort bien pensés, un tantinet cliché mais apportant une dose de fraîcheur au roman. Le style est agréable, c'est fluide, même si tous les chapitres n'ont pas de réelle action, l'histoire n'est jamais lente, toujours utile à la construction des personnages ou de la solution.
J ai pris beaucoup de plaisir à découvrir ce livre. Les personnages sont top et l intrigue fouillée file à toute vitesse. On se laisse embarquer et c est très difficile à lâcher. On voyage, on s interroge, on vibre avec eux. Il y a du suspense et de l émotion, des rires aussi, et du fond. C est vrai que ça rappelle l excellent Pilgrim de Terry Hayes. Ce serait un 5 étoiles sans hésiter si la chute était un peu plus crédible. Dommage pour ce petit excès, mais ça reste un vrai bon moment de lecture.
Polar surprenant et captivant. Avec son écriture cinématographique et son rythme haletant, ce premier roman nous tient en haleine! L'intrigue qui nous mène à travers les continents et les époques est surprenante et originale, et les personnages sont certes un peu caricaturaux, mais humains et attachants. Attention pas mal de scènes de violence…
Captivant et terrifiant à la fois. Un premier roman haletant, un thriller avec des énigmes qu'on tente de résoudre. J'ai trouvé parfois quelques longueurs et n'ai pas toujours apprécié le langage ni certaines références mais j'ai apprécié l'oeuvre en général.
Broforce version franco-belge, il y a plus de testostérone dans ce livre que dans un congrès annuel d’incels. C’est brutal, violent, écrit de manière non policée et plutôt – disons que comme le tonton un peu bourré aux repas de famille. Ça déconne beaucoup, des références en veux-tu en voilà, ça ne s’arrête quasiment pas. Le début est prenant – vraiment dans le sens où certains points de vue m’ont prise aux tripes. Après, on enchaine surtout entre les Tontons Flingueurs et Rambo. Le gros souci pour moi reste Jacob / Cyril, qui se fait un peu trainer pendant l’entièreté du livre et qui n’arrive pas à être rendu attachant ; il est victime de nombreux traumatismes, mais qu’est-ce que ça rend ses descriptions molles, ça coupe tout à chaque fois (et du coup c’est mignon tout ce fanatisme et cette loyauté qu’ont tout le monde pour lui, mais me la rend difficilement compréhensible tellement il est absurdement effacé et dans son monde pendant l’essentiel de l’histoire).
Le rythme est toujours intense, l’humour est parfois un peu lourd mais permet de garder le rythme et les rebondissements savent être suffisamment brutaux pour relancer le lecteur. Je ne suis pas persuadée cela dit par l’histoire en elle-même (j’ai beaucoup aimé le principe du Mécanisme, les idées derrière et tout ça, mais les explications amenées sur l’Horloger m’ont laissé mitigée et le dénouement un peu trop rapide).
Je suivrais quand même avec attention les prochaines publications de l’auteur.
Merci à Babelio et aux éditions Héloïse d’Ormesson.
Entrez dans le monde plus que nauséabond des suprématistes blancs. Il faut un peu s'accrocher, c'est violent ! Il y a vraiment beaucoup, beaucoup (trop ?) de morts, en particulier dans l'entourage de Jacob. A ce propos, j'ai même trouvé un déséquilibre des morts : trop au début, pas assez à la fin. Ou plutôt, pour la fin, j'ai trouvé qu'ils s'en sortaient tous un peu trop miraculeusement.
Sinon, c'est un thriller qui fonctionne bien. On est pris dans l'action, dans l'engrenage. Les personnages sont attachants, en particuliers les flics (Dumont, Solagne ou Travis). L'explication finale du "méchant", son mobile, tient la route et je n'avais rien deviné (ce qui ne prouve pas grand chose en fait, je ne vois quasi jamais rien venir^^). Au début du roman, j'ai eu un peu peur avec les flash-backs à Auschwitz : je craignais des moments inutiles, où ça fait juste bien dans un roman de mettre un peu de cette horreur mais sans raison. J'ai ensuite changé d'avis.
Enfin, j'ai aimé les allers-retours dans le récit, les voyages d'un lieu à un autre, d'un temps à un autre. Cela en fait un récit vivant, toujours en mouvement. Et c'est clair, on ne s'y perd pas. le style d'écriture est donc réussi.
Un grand merci à Babelio et aux Editions Héloïse d'Ormesson (décidément, 2 livres aimés de cette maison en 2 mois !)
J'oscille entre 3,5 et 4 parce que la tournure que prend l'histoire vers les 100 dernières pages me laissent songeur. Ce n'est pas le fantastique me pose questions mais l'enchainement de l'action. Pourtant je vous invite à lire ce premier roman car il est difficile de le lâcher.