Gustave Flaubert was a French novelist. He has been considered the leading exponent of literary realism in his country and abroad. According to the literary theorist Kornelije Kvas, "in Flaubert, realism strives for formal perfection, so the presentation of reality tends to be neutral, emphasizing the values and importance of style as an objective method of presenting reality". He is known especially for his debut novel Madame Bovary (1857), his Correspondence, and his scrupulous devotion to his style and aesthetics. The celebrated short story writer Guy de Maupassant was a protégé of Flaubert.
Composition à quatre mains, ce texte associe les notes lapidaires de Maxime du Camp et les observations plus détaillées, souvent mordantes de son ami et compagnon de voyage Gustave Flaubert au cours de leur voyage en Bretagne commencé en mai 1847 et conclu le 28 juillet de la même année.
"Que reste-t-il de ce que l'histoire en sait ? Et de tout ce qu'elle ne sait pas ? Ce qui est plus tentant à connaître et ce qu'on va demander aux vieux lambris, aux vieux portraits muets qui vous regardent, aux tombeaux vides qui bâillent, secret qu'ils gardent pour eux seuls et qu'ils se murmurent dans leur solitude. L'histoire est, comme la mer, belle par ce qu'elle efface : le flot qui vient enlève sur le sable la trace du flot qui est venu, on se dit seulement qu'il y en a eu, qu'il y en aura encore ; c'est là toute sa poésie et sa moralité peut-être ?" - Par les champs et par les grèves, Blois, pp.24-5.
"La famille régnante actuelle a la rage de se reproduire en portraits. Elle peuple de sa figure tous les pans de murs, toutes les consoles et les cheminées où elle peut l'y établir ; mauvais goût de parvenu, manie d'épicier enrichi dans les affaires et qui aime à se considérer avec du rouge, du blanc et du jaune, avec ses breloques au ventre, ses favoris au menton et ses enfants à ses côtés" - Par les champs et par les grèves, Amboise, p.34.
"Je donnerais bien le Villemain complet que j'ai acheté dans mon enfance, action insensée qui ne m'a pas fait interdire, ce qui prouve la débonnarité de ma famille ; je donnerais aussi le cours de M. Saint-Marc Girardin que je conserve, comme dit René pour m'ôter à l'avenir tout mouvement de joie, j'y ajouterais même une vieille paire de babouches marocaines qui l'été m'est très commode, et de plus mes droits de citoyen, l'estime de mes compatriotes et le reste d'une bouteille de beau vernis qui commence à s'épaissir, oui, je donnerais tout cela de grand cœur et sur l'heure pour connaître le nom, l'âge, la demeure, la profession et la figure du monsieur qui a inventé pour les statues du musée de Nantes des feuilles de vignes en fer-blanc, qui ont l'air d'appareils contre l'onanisme. L'Apollon du Belvédère, le Discobole et un joueur de flûte sont enharnachés de ces honteux caleçons métalliques qui reluisent comme des casseroles. On voit, d'ailleurs, que c'est un ouvrage médité de longtemps et exécuté avec amour, c'est escalope sur les bords et enfoncé avec des vis dans les membres des pauvres plâtres, qui s'en sont écaillés de douleur. Par ce temps de bêtises plates qui courent, au milieu des stupidités normales qui nous encombrent, il est réjouissant, ne fût-ce que par diversion, de rencontrer au moins une bêtise échevelée, une stupidité gigantesque. Malgré tous mes efforts je ne suis parvenu à me rien figurer sur le créateur de cette pudique immondicité. J'aime à croire que le Conseil municipal en entier y a pris part, que MM. les ecclésiastiques l'aient sollicitée, et que les dames l'ont trouvée convenable." - Par les champs et par les grèves, Nantes, pp.73-4.
"Comprimée par le climat, amortie par la misère, l'homme reporte ici toute la sensualité de son cœur, il la dépose aux pieds de Marie, sous le regard de la femme céleste et il y satisfait, en l'excitant, cette inextinguible soif de jouir et d'aimer. Que la pluie tombe par le toit, qu'il n'y ait ni bancs ni chaises dans la nef, partout vous n'en découvrirez pas moins luisante, frottée et coquette, cette chapelle de la Vierge, avec des fleurs fraîches et des cierges allumés. Là, semble se concentrer toute la tendresse religieuse de la Bretagne ; voilà le repli mol de son cœur, c'est là sa faiblesse, sa passion, son trésor. Il n'y a pas de fleurs dans la campagne, mais il y en a dans l'église ; on est pauvre, mais la Vierge est riche ; toujours belle, elle sourit pour tous et les âmes endolories vont se réchauffer sur ses genoux, comme à un foyer qui ne s'éteint pas. On s'étonne de l'acharnement de ce peuple à ses croyances, mais sait-on tout ce qu'elles lui donnent de délectation et de voluptés, tout ce qu'il en retire de plaisir ? L'ascétisme n'est-il pas un épicurisme supérieur, le jeûne une gourmandise raffinée ? La religion comporte en soi des sensations presque charnelles ; la prière a ses débauches, la mortification son délire, et les hommes qui le soir viennent s'agenouiller devant cette statue habillée y éprouvent aussi des battements de cœur et des enivrements vagues, pendant que, dans les rues, les enfants des villes revenant de la classe s'arrêtent rêveurs et troublés à contempler sur sa fenêtre la femme ardente et qui leur fait les doux yeux. Il faut assister à ce qu'on appelle ses fêtes, pour se convaincre du caractère sombre de ce peuple. Il ne danse pas, il tourne ; il ne chante pas, il siffle." - Par les champs et par les grèves, Pont-l'Abbé, p.222-3.
"Tour à tour comblé d'honneurs, il dînera ensuite à la table des rois, lui qui s'était évanoui de faim dans les rues ; il sera ambassadeur, ministre, essayera de retenir dans ses mains la monarchie qui s'écroule et, au milieu des ruines des ses croyances, assistera enfin à sa propre gloire, comme s'il était déjà compté parmi les morts. Né sur le déclin d'une société et à l'aurore d'une autre, il est venu pour en être la transition et comme pour en résumer en lui les espérances et les souvenirs. Il a été l'embaumeur du catholicisme et l'acclamateur de la liberté. Homme des vieilles traditions et des vieilles illusions, en politique il fut constitutionnel et en littérature révolutionnaire. Religieux d'instinct et d'éducation, c'est lui qui , avant tous les autres, avant Byron, a poussé le cri le plus sauvage de l'orgueil, exprimé son plus épouvantable désespoir." - Par les champs et par les grèves, Combourg (à propos de Chateaubriand), p.363.
LECTURES COUSINES
- Pour les tableaux de mœurs : Dictionnaire des idées reçues - Flaubert Le Désespéré - Bloy La lenteur - Kundera
- Pour l'étude des monuments religieux et historiques Mémoires d'Outre-tombe - Chateaubriand La Cathédrale - Huysmans Les Chouans - Balzac Là-bas - Huysmans
- Pour la couleur locale : Les Diaboliques - Barbey d'Aurevilly Contes populaires de la mer et des marins rassemblés par Gérard Lomenec'h Le Pain des Rêves - Louis Guilloux
- Pour le sujet commun : A Moveable Feast - Hemingway Satori in Paris - Kerouac
Darüber ließe sich vieles sagen. Aber worüber ließe sich nicht vieles sagen! Schweigen wir, senken wir den Kopf. Ah! wie klein unser Glas ist, mein Gott! Wie groß unser Durst! Es war die Zeit, da man auf allen Köpfen viel wirres Haar sehn mußte. Oh, wie gern gäbe ich alle Frauen der Erde hin, könnte ich Kleopatras Mumie haben.
Als man auf Mont St. Michel statt des Klosters ein Gefängnis einrichtete, brauchte man einen Platz auf dem die Häftlinge ihren Spaziergang machen konnten. Man riss einen Teil der Kirche ab und baute ein neues Portal, aber es ist wohl nicht besonders schön geworden: "Jede der Künste hat ihren besonderen Aussatz, ihre tödliche Schmach, die ihr am Gesichte nagt. Die Malerei hat das Familienporträt, die Musik hat die Ballade, die Literatur hat die Kritik und die Architektur hat den Architekten." Ansonsten sehr viel Landschaft, starrsinnige bretonische Bauern, malerische Ruinen, hübsche Kellnerinnen und das Meer.
Al meer dan zestig jaar schrijf ik vakantie- en reisverslagen (jawel, als kind al), maar als ik lees wat Flaubert allemaal te vertellen heeft over de tocht die hij in 1847 met zijn vriend Maxime du Camp maakte en hoe hij de desbetreffende ervaringen op schrift stelt, geneer ik me nu toch wel heel erg voor de beperktheid van mijn eigen reisverslagen. Flaubert is niet alleen een geweldig stilist, maar hij heeft ook buitengewoon veel oog voor landschap, natuur, bevolking, cultureel erfgoed e.d. en kan tevens heel ironisch uit de hoek komen. Du Camp mag dan niet in alle opzichten in aanmerking komen om als betrouwbaar te worden gekwalificeerd -zo kwam hij de afspraak met Flaubert om samen een boek te wijden aan de onderhavige onderneming maar in zeer beperkte mate na-, ik wil hem van ganser harte citeren als hij schrijft dat Flauberts reisverslag bladzijden bevat 'die voortreffelijk zijn en tot het beste van wat hij geschreven heeft behoren' (Maxime du Camp, "Uren met Flaubert en andere herinneringen", De Arbeiderspers, Amsterdam, 1996, pp. 73-74).
Il s'agit d'une édition intégrale de ce récit de voyage écrit à quatre mains par Flaubert et Du Camp, et dont on n'édite en général que les chapitres impairs, rédigés par l'auteur de "Madame Bovary". En 1847, les deux jeunes gens prirent le train jusqu'à Blois ; il n'allait pas plus loin à l'époque. C'est par des moyens plus archaïques, et souvent "pedibus iambiscum", qu'ils firent le tour de la péninsule armoricaine. Le titre qu'ils ont choisi reflète assez fidèlement la distinction bretonnante entre Armor (le pays de la mer) et Argoat (le pays des forêts). Nos deux jeunes gens de lettres se montrent des touristes consciencieux. Ils ont potassé avant de partir, mais se montrent aussi souvent ouverts à l'aventure, et content leurs rencontres de passage. Flaubert annonce le programme dès les premières phrases : il s'agira de "l'agglomération" de "deux monades" qui aura pour résultat de "barbouiller de noir le papier subséquent". C'est frappant : Flaubert ne dit jamais "Du Camp", Du Camp ne dit jamais "Flaubert" ; à l'occasion, c'est "mon compagnon", mais le plus souvent "nous", et finalement Du Camp clôt son récit sur un soupir à la fois extatique et nostalgique évoquant ce moment d'amitié d'une intensité sans pareille. Bien que la plume alterne, le regard se veut collectif. Certes l'on discerne des différences de touche entre les deux écrivains. Du Camp, plus scolaire, allonge ses pages d'histoire ; plus Parisien, il regarde les Bretons de plus haut et joue les blasés ; Flaubert, plus romantique — mais oui ! ils sont jeunes encore —, ose des contrastes plus vifs entre l'exaltation et la moquerie dont tous deux recherchent le contraste, pose sur les êtres un regard plus tendre, recherche une saveur directement rabelaisienne dont il se méfiera parfois plus tard. Mais le plus frappant, c'est pourtant la parenté entre les deux séries de chapitres, qui traduit l'évidente influence réciproque des deux amis, ce rejet narquois de la bêtise, cette recherche de la beauté et de l'ivresse, cette capacité à chercher la beauté merveilleuse dans la simple immédiateté autant que dans l'étrangeté du voyage. La puissance et la subjectivité de l'ensemble sont remarquables, jusque dans les injustices de leurs jugements.
I read this for the ATY 2018 Reading Challenge Week 16: A Narrative Non-fiction.
Flaubert and a friend took this trip when he was a young man and they wrote about it. This is Flaubert's story of the trip. It is much like a travelogue. At first, I was turned off, because it was just a description of what was seen. As the trip progressed it became somewhat more personalized, as people were added and weather experienced, etc. However, it is still a travelogue. You must read it for the wonderfully descriptive language, however. When they tour Mont Saint Michel, I wish I could have read this right before I toured It. Usually, I felt that the book could have been written in our day, but Mont Saint Michel is a working prison, monastery, castle, and village when Flaubert visits it. All the more fascinating. I suppose I should quote some of the language in order to lure you to read the book, but there is just too much beauty here and I could not choose. Don't expect a story, just tour Brittany with Flaubert.