Je vous demande de fermer les yeux et d’imaginer un endroit calme est une déclaration d’amour à toutes les femmes et en particulier à celle qui a été tout pour elle : unique, magnifique, explosive et terrible. Sa mère. Partant de ce rapport amoureux fondamental avec la mère, l’autrice explore l’évolution de son identité queer, la complexité des sororités, les multiples visages du désir et la difficulté de s’affranchir des hommes. Très remarquée à la parution de son premier récit d’autofiction, Michelle Lapierre-Dallaire poursuit son œuvre bouleversante avec un second récit tout aussi poignant, percutant, féministe et poétique.
Et honnêtement, je ne m’attendais pas à moins de cette autrice.
Avec ce deuxième roman, elle nous offre un récit coup de point qui nous captive et nous chavire dès les premiers chapitres.
Cette fois, elle décortique sa relation avec sa mère. Une relation dans laquelle l’amour est viscérale et toxique.
Les émotions s’entremêlent et forme un tout malsain mais aussi, étrangement rassurant.
Sa vision du corps, de la sexualité et de l’amour sont teintés par la complexité de cette relation.
C’est déstabilisant.
Les images qu’elle forge avec ses mots sont troublantes.
Elle nous choque, nous secoue et nous touche ! Ça fait souvent mal. Mais on en redemande parce qu’il y a quelque chose de poétique dans son écriture. On s’abreuve de ses mots. On en veut encore et encore.
L’autrice m’a rendu inconfortable, m’a ébranlé, m’a brisé mais m’a aussi bercé.
J’ai terminé ma lecture chavirée et les yeux débordant de larmes.
Michelle Lapierre-Dallaire a un talent immense.
Son livre est douloureusement brillant.
C’était bon. Criss que c’était bon.
Tu le mets dans ta pal hein ? Avec son premier roman aussi.
J’ai aimé le début. Tout le bout sur les poupées Barbie et le rapport au corps de Barbie et de celui de Ken était bien intéressant. J’ai aimé les réflexions de la narratrice quant à ses préférences et à sa confrontation aux barèmes hétéronormatifs.
Après ça, j’ai l’impression que le roman n’avait pas de ligne directrice. J’avais l’impression d’être beaucoup plus dans du « non-fictif » que dans un roman. J’avais l’impression de lire un journal intime ou d’être la confidente de cette personne. C’était très cru, très tourmenté et troublant. J’avais envie de faire un câlin a « l’autrice », mais je ne me sentais pas du tout apte à l’écouter/ l’accompagner dans ses démarches. J’avais l’impression d’avoir le rôle de la psy, et je n’aimais pas tant ça. La violence des propos, l’intimité des souvenirs et des enjeux m’ont rendu mal a l’aise. Je n’ai pas aimé ça.
C’est difficile de terminer un roman comme celui-ci et dire que c’est un coup de coeur.
Sauf que s’en ai un. Du début à la fin.
Cette histoire, c’est tellement de douleur, de besoin d’amour et de validation. C’est confrontant, c’est vif, c’est brutal. Rares sont les romans qui me choquent, mais celui-ci l’a fait… Mon coeur manquait souvent des battements. Pourtant, ça ne m’a pas empêché d’être pleinement captivée.
L’écriture de cette autrice est ensorcelante. Autant les propos que nous lisons sont inconfortables, autant il est impensable pour le lecteur de s’arrêter.
C’est une lecture qui nous parle d’une relation complexe mère-fille et des conséquences de multiples agressions vécues dès un tout jeune âge. Les conséquences d’une relation toxique avec un parent, les conséquences de multiples viols et agressions, ça ne crée pas des histoires douces ou romantiques. C’est triste, c’est sombre, c’est rempli de souffrance.
Ce n’est pas une lecture pour tout le monde, il y a de gros trigger warning. On en sort tourmenté et on doit prendre son souffle, mais pour moi, ça a valu la peine.
Tout comme le premier livre de l’autrice, je trouve fascinant le fait que ses œuvres renferment à la fois tant de violence et tant de beauté.
Que de symboliques, d’images et d’émotions.❤️🩹
Malgré les scènes considérées plus difficiles à lire, on se laisse vraiment bercer par le talent d’écriture de l’autrice. Mon amour pour les oeuvres de cette dernière ne fait que grandir. Ce deuxième livre confirme que Michelle Lapierre-Dallaire est une auteure à surveiller dans le futur.
*3,75 Livre poignant, sujets rough, ça vient chercher, c’est touchant. Des fois lautrice dépasse un peu les limites, les descriptions sont dures voire un peu degueu mais en même temps je trouve ça bien quelle avoue certaines choses de façon décomplexée, a quelque part ça revendique, ça valide les impacts que la violence sexuelle et reçue de sa mère peut engendrer sur sa personne. J’ai trouvé ça beau quelle soit authentique par rapport à son passé, son emploi comme travailleuse du sexe, honnête par rapport aux pensées qu’elle a. Je trouve ça touchant quelle écrit tout ça aujourd’hui
ce livre-ci est du genre où tu dois rester assis, en silence après la dernière page. c'est une lecture qui rendrait n'importe quel ivrogne très sobre, émotionellement très complexe. je trouve ça difficile de décrire les vives piqûres dans ma case thoracique et les durs pincements entre mes sourcil lorsque je lisais les avoeux tout le long du récit. c'est terrible comment cette autofiction est une vraie rapière pour l'âme. (4.5) -- spoilers ahead
'je vous demande de fermer les yeux et d'imaginer un endroit calme' est une histoire intime d'une vie infligée de fléaux internes, primairement la relation intense et consummatrice d'inceste émotionnel entre mère-fille, née d'une codépendance débilitante entre ces deux. une mère émotionnellement immature, instable et incompréhensible, négligente malgré son amour pour sa fille, elle qui est dépourvue de sense, d'affection, s'agrippe à sa mère pour découvrir la vie et l'amour, les ongles qui saignent.
c'est une relation incroyablement âpre et complexe, qui a engendré d'autres complexes dans sa vie de jeune fille comme le plaisir sensuel et sexuel de son automutilation (et conséquemment son association du plaisir à la mort et vice veersa) et la perception que les agressions sexuelles répétées par l'ex-mari de sa mère comme son baptême de femme, de visibilité pour qui elle est aux yeux de sa mère et de partenariat avec sa mère... michelle lapierre-dallaire approche aussi plus tard les défis de sa vie de femme bisexuelle ou bien de lesbienne (j'oublie), et sa fascination et son dégoût comme deux facettes de la même médaille d'un point de vue qui nous 'punch' l'estomac, mais vraiment, lire les pages 41 jusqu'à 44 m'ont ramassé comme l'homme des poubelles qui jete les bacs de poubelles tous les jeudis matin - c'est vraiment pour vous qu'ils m'ont décalissés en tabarnak, comme la chute à partir d'un balcon au huitième étage. y'a pas de mot. peut-être le coeur dans l'estomac ou les intestins libres sur le plancher de la cuisine, je sais pas. je sais juste que j'étais hors de moi.
autre que les recoins dégeulasses et vulgaires le récit de sa vie nous a inévitablement mené, michelle lapierre-dallaire a une plume crue que j'ai adoré, et m'a aussi rappeler celle de francis ouellet dans 'mélasse de fantasie'. j'ai le même compliment: c'est une écriture vulnérable, douloureusement honnête et proprement québecoise. l'utilisation des anglicismes et des québecismes mélangés parfois avec un vocabulaire proprement litéraire est toujours plaisant pour moi - c'est souvent comment mes amis parlent en vrai. ce livre a tant de fabuleux passages comme il y a des passages agonisants. j'ai beaucoup souligné, encerclé, commenté dans ma copie. j'ai notamment beaucoup écrit entre les pages lorsque lapierre-dallaire discutait de l'influence et l'agression des hommes même dans des relations amoureuses entre femmes et de son souhait secret intermittent d'être un homme et d'avoir un pénis pour plaire (à sa mère, dans ce cas-ci) - c'est des sujets qui m'ont beaucoup piqués.
j'avais souvent le goût de discuter en groupe ou en classe de ce livre, je pourrais vraiment discuter en long et en large de l'âme dérobée dans ce récit, dépliés et exposés dans les galleries que sont ces pages. bien que des fois j'avais des froids avec le ton vers la fin/la conclusion, j'ai eu une incroyable expérience avec ce récit. si t'es prêt, je recommene à 100%
Encore une fois, Michelle Lapierre-Dallaire me déconstruit avec ses mots coup de poing et sa verve qui dissèque sa relation problématique avec sa mère. Sa plume arrive toujours à me reconstruire et à trouver de l’espoir et de la beauté dans toute cette laideur.
3.5* Autofiction dure à lire mais écrite de main de maître.
Comme pour Triste tigre, j'ai beaucoup de difficulté à mettre une note sur cette deuxième autofiction de Michelle Lapierre-Dallaire. J'avais adoré son premier livre qui m'avait permis de m'incruster dans les pensées du psyché TPL. Ce roman qui dissèque la relation de l'auteure avec sa mère est très percutant, mais il m'a un peu moins impressionnée que son premier.
C'est extrêmement cru, ce qui a certainement pour but de créer un malaise chez les lecteurs. Ça fonctionne, mais c'était selon moi parfois trop - certains paragraphes ne rajoutaient pas grand chose et me semblaient être là surtout pour le "shock value". Il y avait quelques longueurs dans la première moitié, et j'aurais pris davantage de l'auteure et sa mère une fois les deux adultes.
J'ai été extrêmement touchée par les remerciements empreints de douceur et d'amour qui sont arrivés à point après avoir rapidement terminé un livre rempli de tellement de violence et d'émotions contradictoires.
c'est douloureux à lire mais bordel qu'est-ce que ça fait du bien de voir ces mots-là couchés sur du papier. merci Michelle de nous ouvrir les portes de ton monde et de ta vie cabossée pour qu'on puisse nous aussi panser nos plaies avec toi.
Encore une fois, l’autrice est parvenue à m’ébranler et me faire passer par toute une gamme d’émotion. Sa relation avec sa mère, ses relations intimes et sa sexualité son tous abordés de façon très crue. Les dégâts de l’enfance entachent une grande partie de la vie d’adulte. L’autofiction nous transporte dans une réalité qui a une certaine beauté dans toute la laideur.
Aïeaïeaïe quel livre complètement bouleversant! Il faut tellement de courage pour se mettre à nue ainsi! Les anecdotes, traumatismes et souvenirs qui traversent ces pages sont troublants, infiniment intimes.
La plume de l’auteure est toujours aussi bonne et les thèmes tout aussi fracassant…
mais je n’ai pas été capable de ravaler complètement mon malaise. J’avais cette perturbation chaque fois que je lisais une page qui ne me mettait pas bien. J’ai compris le but du livre, mais je crois qu’écrit aussi cruement, pour moi, c’était trop pour apprécier le livre.
C’est correct, celui là n’était pas pour moi tout simplement :)
Wow. Toute qu'une ride! C'est un livre qui sacre une esti de volée. Un livre que j'ai dévorée lentement. J'étais complètement prise dans le récit, mais j'avais aussi besoin de long moment pour respirer.
Une relation intime et complexe avec la mère qui, à certains niveaux, a faire résonner certaines de mes blessures, mais qui à coup sûr, m'a bouleversée.
C'est audacieux d'écrire sur ce sujet de manière tant cru. Une mise à nu poignante portée par une plume forte et incroyable !
Ça fait longtemps que je veux lire le premier cette autrice, je confirme que ça ne sera pas long avant que je m'y mette!
Emprunté comme ça à la biblio pour le titre et le rose. Commencé après un livre coup de foudre qui me laissait vide de croire que plus aucune lecture me ferait du bien à nouveau en pensant que je l'abandonnerais sûrement. Continué pas parce que ça me faisait du bien comme effet principal (même si un peu, des fois, oui), mais pour les autres feelings valides dont je savais pas que j'avais aussi besoin en ce moment. Terminé impressionnée par le contenu encore plus que par la couverture parfaite – maudit que c'est unique, sensible, honnête et bien écrit; pour une fois j'ai rien trouvé cringe ou try hard – avec une légère déception de pas avoir pu surligner dedans. Retourné à la biblio vide de croire que plus aucune lecture me ferait sentir «comme ça» à nouveau.
Avril 2024. Je ne sais pas quelle note mettre. Est-ce que c’est pertinent de le faire de toute façon? Étrangement, j’ai eu moins l’impression de lire quelque chose qui ne m’appartenait pas qu’avec son premier. Non pas qu’il m’appartienne plus, j’avais en tout cas la sensation que l’écriture était plus destinée à être lue. Ou bien c’est moi qui ai changé.
Je ne sais pas si j’ai apprécié ma lecture mais souvent les mots résonnaient et me semblaient nécessaires et en même temps je me sens vaseuse comme au sortir de quelque chose à la limite de l’agréable. Un inclassable, quoi.
je me suis souvent sentie inconfortable en lisant ce livre, mais je pense que c'était l'intention de l'auteure. Michelle Lapierre-Dallaire a une plume incroyable. Il y avait parfois des passages que je trouvais très crus ou pas très nécessaire, mais comme c'est une autofiction, je ne pense pas pouvoir critiquer la façon dont son histoire a été raconté.
Lapierre-Dallaire sait transmettre l'ambivalence de ses émotions. elle est probablement devenue une de mes autrices favorites.
Difficile pour moi de noter ce livre, récit intime, percutant et parfois déstabilisant. Mais j’ai aimé ce livre , le parcours d’une enfance difficile et d’une vie ensuite remplie de doutes et de questionnements pour se retrouver ou plutôt se trouver
Auto fiction tellement bien écrite, la plume de l’actrice est franchement magnifique. Par contre, les thèmes abordés sont assez perturbants et comme lectrice, m’ont fait sortir largement de ma zone de confort. Je recommande, mais à un public averti.
Je sais pas comment je me sens par rapport à cette lecture. Mal à l’aise? Petite dans mes shorts? Au prise avec énormément d’informations auxquelles je ne peux m’identifier? Privilégiée?
J’adore la plume de l’auteure, par contre je crois pas être en mesure d’absorber ce genre de lecture à nouveau.