Eux, c’est l’histoire d’un adolescent victime d’intimidation. Un jeune battu, extorqué, ridiculisé à outrance par des camarades de classe, et ce, sans rime ni raison apparente. Un jeune dont la détresse est ignorée par les témoins silencieux que sont les autres élèves, le personnel de l’école, les parents, les rares amis. Sa douleur est si aiguë, et son agonie, si longue qu’elles l’inciteront à se venger de ses tortionnaires, à devenir la source d’une violence a priori inconcevable.
Par de courts chapitres, Patrick Isabelle raconte la genèse d’un drame, genèse qui constitue à elle seule un autre drame, tout aussi terrible mais plus insidieux. Il brouille ce faisant la ligne séparant les victimes des bourreaux, et invite à entamer une réflexion sur le potentiel de cruauté, mais également d’empathie, qui sommeille en chacun de nous. Et si eux, c’était nous ? Un roman-choc, aussi troublant qu’essentiel.
Patrick Isabelle est un écrivain né à Montréal en 1980, quelque part entre le référendum et la mort de John Lennon. Lorsqu'il n'est pas en train d'écrire ou de flatter son chat, il travaille comme éditeur-adjoint aux éditions FouLire. Il écrit des romans, autant pour la jeunesse (Henri & Cie, Les légendes de Géranium) que pour ados (Eux, Camille, la série Anna Caritas... etc.) que pour les adultes. Il fait également un excellent café latte.
Je savais que ça allait être dur, mais je n’étais pas prête quand même.
L’écriture est concise et efficace. Les moments choisis sont tous ceux qui ont mené à la dérive du personnage principal. Lire tous les moments difficiles de sa vie de manière intensive c’est tout simplement invivable, tout comme ce que le personnage principal a vécu.
On ressent la peur, l’impuissance, la solitude, le désespoir que le personnage principal subit. On est enragé que personne ne lui tende la main, ni les profs ni ses parents et on comprend pourquoi il devient de plus en plus renfermé.
Que c’est dur, brutal, presque douloureux. C’est un roman coup de poing. J’ai beaucoup aimé l’écriture poétique qui contrastait avec le propos poignant. Comme enseignante, c’est ma plus grande peur de ne pas déceler cette douleur chez un élève.
Ajout 🍎 écouter le slam « La victime de trop » de David Goudreault
Que j’ai adoré ma lecture! Je suis chamboulée, j’ai vite apprécié le personnage principal et compris sa détresse. Que c’est bien écrit! Les chapitres sont courts et les sauts dans le futur ne font qu’augmenter notre envie de poursuivre notre lecture. L’écriture est absolument efficace. La redondance et la mise en évidence du « eux » sont extraordinaires. C’est dur, mais nécessaire, assurément.
J’ai absolument hâte de lire « nous » pour comprendre et voir comment l’auteur mettra ce pronom à l’honneur.
Wow!! Quel roman. Un roman court et brutale, mais en même temps magnifique et nécessaire. Une histoire d'intimidation vu de l'intérieur, mais qui est tellement vraie, tellement représentative de la réalité que cela en est troublant. L'écriture est d'une grande beauté, une économie de mots très efficace. Le personnage principal est terriblement attachant, on ne peut qu'être attristé par ce qu'il vit et sans être d'accord, on comprend quand même comment il peut en arriver là. Une dure réalité très bien écrite. Bravo!
ah criss de livre coup de poing. j’ai ressenti la douleur, l’absence, le manque, l’incompréhension, le mal, le désir d’en finir.
l’enfant mascara de simon boulerice, je l’ai lu il y a pas si longtemps et ça se ressemble
ca commence par « criss de fif » et ça finit en tuerie et on se dit que le méchant « c’est lui » alors que le véritable problème c’est eux, les intimidateurs, les violents, ceux qui font ressortir le mauvais d’une personne pour se sentir pljs fort avec les plus faibles.
je savais que ça allait être intense mais pas a ce point
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J'avais entendu énormément de bien de cette trilogie, alors je m'y suis jetée avec beaucoup d'intérêt. Seulement, ce premier tome ne m'a pas plu autant que je l'aurais cru. Entre autres, l'ignorance de tous les acteurs du système scolaire, dans une situation où un jeune crie son désespoir, m'a troublée. J'aurais sans doute préféré qu'on mette davantage en valeur les ressources disponibles et les interventions possibles.
Un livre qui reste gravé à jamais dans la mémoire. En plus, d'avoir eu la chance de nous faire lire la fin par l'auteur. Beaucoup d'émotions. Un livre où chaque mot a été choisit pour avoir eu cet impact. Ce livre peut changer notre perception. Lorsque nous voyons une scène d'intimidation, il est très important d'agir. À mon avis, le message transmis a été une réussite!
Toute ma lecture , j'ai comparé l'histoire , l'écriture et l'état du personnage avec le livre « l'enfant mascara » de Simon Boulerice. Ça m'a freiner dans mon appréciation du livre. Je reconnais fortement le talent de l'auteur , la dénonciation faite contre l'intimidation et l'intensité du roman. Ça enlève rien au livre, mais j'ai tellement été marqué par celui de Boulerice et je l'ai lu il n'y a pas si longtemps donc j'ai eu de la difficulté a faire la séparation entre les deux. Reste que je le recommande fortement.
Un livre percutant qui relate malheureusement la réalité de plusieurs garçons. Un drame se dessine au fil des pages et même si on le devine, ça fait mal tout autant!
4,5⭐️ Ouf… La fin m’a vraiment ébranlée… Si vous êtes quelqu’un qui avez vécu ou que vous vivez actuellement de l’intimidation, je suis sincèrement désolée. Voir que même la famille, les « amis » ou encore le personnel peut être aussi aveugle dans des situations comme celles-ci. Et malheureusement, cette ignorance cause des conséquences beaucoup plus graves que si la situation était prise au sérieux du premier coup. Et que dire de la plume de Patrick... Encore une fois, un auteur des éditions Leméac qui parle d’un sujet très lourd avec justesse et sans tabou. Bien hâte de pouvoir lire la suite de cette trilogie.
Sous le choc après cette lecture pour le moins brutale. Le sujet: L'intimidation au secondaire du point de vue de l'intimidé, la victime, qui décide de répliquer avec la vengeance. J'ai eu le même sentiment de malaise qu'en regardant le film Joker où après des mois de persécutions, la réponse du protagoniste est la pire qu'il pourrait avoir, soit la violence extrême. En même temps, on excuse presque le geste. Presque. C'est la preuve que l'écriture de Patrick Isabelle est juste. Je ne connaissais pas cet auteur, c'est une très belle découverte.
Un livre qui nous fait réaliser de façon crue mais réaliste la part de chacun dans l’intimidation. L’auteur possède une écriture qui nous touche et dans laquelle on réussi à sentir les émotions des personnages. C’est un grand talent. J’avais ressenti le même bouleversement en lisant « Camille ». J’ai vraiment beaucoup aimé malgré le sujet difficile.
Ce livre, c'est le pire scénario, le cauchemar qui devient réalité. Bien que fictif, cette histoire, elle a été vécue des centaines, des milliers de fois par de vrais jeunes. Une catastrophe humaine qui aurait pu être évitée, avec plus d'écoute, de compassion, d'empathie. C'est un roman coup de poing, la cruauté, la méchanceté gratuite et la souffrance vous submerge. Une bonne occasion de sensibiliser jeunes et adultes sur l'intimidation, les conséquences parfois insoupçonnées de nos actions. Je lirai certainement les deux autres livres de cette trilogie.
Percutant, bouleversant, triste. Comment décrire les sentiments qui nous habitent à la lecture de ce roman? Au lendemain d'une xième tuerie dans une école américaine, ça « rentre encore plus dedans ».
WoW ça fait longtemps que je n’ai pas été entraînée dans un livre à ne plus vouloir le lâcher. J’adore la simplicité de l’écriture de l’auteur qui ne passe pas par 4 chemins pour amener ses idées. On sent toute la détresse du personnage principal. C’est PAR-FAIT! Merci pour cette belle lecture.
Un roman qui nous happe, qu'on lit d'une couverture à l'autre, fascinés, terrifiés. On se retrouve à l'adolescence, dans tout ce qu'elle a de plus ingrate et violente. Un roman qui fait ressurgir le monstre qui sommeille en chacun de nous, et qui le fait se terrer de peur.
Jadore tous les livres de Patrick Isabelle. Jadore sa capacité à entrer rapidement dans le vif du sujet et rendre ses personnages intriguants et attachants. J'ai lu les 3 tomes à l'envers ça l'a rendu ma lecture un peu décousu cependant. À ne pas faire haha.
Ce n'est pas un livre qu'on lit pour se détendre. C'est un livre que l'on aborde pour comprendre. Comment il est important d'écouter les souffrances quand elles sont dites, comment il faut agir contre l'intimidation, combien les armes doivent être entreposées... Un livre bouleversant où chaque mot pèse son poids, où chaque phrase nous fait réfléchir.
Et on finit par comprendre que la vengeance ne règle rien, sinon empêcher une victime qui se venge de porter cette étiquette en devenant, à tout jamais, l'agresseur. Et ses agresseurs, les victimes.
Comme quoi, rien n'est jamais blanc, rien n'est jamais noir. Nous sommes tous des anges et des monstres tout à la fois.