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Nouvelles Histoires extraordinaires

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Librarian's note: Alternate cover edition of ISBN 9782253004332.

L'homme est lui-même et ce qu'il se cache. Ce secret hanta Edgar Poe. Le descendant de la maison Usher qui croit sa soeur morte, l'assassin du chat noir et William Wilson sont victimes de leur double, le cousin de Bérénice l'est de sa névrose obsessionnelle, le peintre du portrait ovale, de son art. Dans ces nouvelles fantastiques, prolongement des Histoires extraordinaires, les cadavres se promènent, un sourire ironique aux lèvres, les femmes sont « belles comme un rêve de pierre », et la mort clôt chaque récit. L'envoûtement est total, l'horreur atteint son point culminant et pourtant la réalité est là, tangible, pour chasser l'irrationnel. Fasciné par cette oeuvre américaine, Baudelaire l'a traduite admirablement et rendue célèbre dans le monde entier...

320 pages

First published January 1, 1857

134 people are currently reading
746 people want to read

About the author

Edgar Allan Poe

9,875 books28.6k followers
The name Poe brings to mind images of murderers and madmen, premature burials, and mysterious women who return from the dead. His works have been in print since 1827 and include such literary classics as The Tell-Tale Heart, The Raven, and The Fall of the House of Usher. This versatile writer’s oeuvre includes short stories, poetry, a novel, a textbook, a book of scientific theory, and hundreds of essays and book reviews. He is widely acknowledged as the inventor of the modern detective story and an innovator in the science fiction genre, but he made his living as America’s first great literary critic and theoretician. Poe’s reputation today rests primarily on his tales of terror as well as on his haunting lyric poetry.

Just as the bizarre characters in Poe’s stories have captured the public imagination so too has Poe himself. He is seen as a morbid, mysterious figure lurking in the shadows of moonlit cemeteries or crumbling castles. This is the Poe of legend. But much of what we know about Poe is wrong, the product of a biography written by one of his enemies in an attempt to defame the author’s name.

The real Poe was born to traveling actors in Boston on January 19, 1809. Edgar was the second of three children. His other brother William Henry Leonard Poe would also become a poet before his early death, and Poe’s sister Rosalie Poe would grow up to teach penmanship at a Richmond girls’ school. Within three years of Poe’s birth both of his parents had died, and he was taken in by the wealthy tobacco merchant John Allan and his wife Frances Valentine Allan in Richmond, Virginia while Poe’s siblings went to live with other families. Mr. Allan would rear Poe to be a businessman and a Virginia gentleman, but Poe had dreams of being a writer in emulation of his childhood hero the British poet Lord Byron. Early poetic verses found written in a young Poe’s handwriting on the backs of Allan’s ledger sheets reveal how little interest Poe had in the tobacco business.

For more information, please see http://en.wikipedia.org/wiki/Edgar_al...

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399 (37%)
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78 (7%)
1 star
14 (1%)
Displaying 1 - 30 of 60 reviews
Profile Image for Elise Mandereau.
85 reviews4 followers
April 17, 2021
Il est assez difficile de noter un recueil de nouvelles tant les nouvelles peuvent être inégales et différentes les unes des autres.

J'ai tout simplement adoré plus de la moitié du recueil, et c'est sans hésitation que je lui aurais donné un 5/5... s'il n'y avait pas eu la 2e moitié.

Poe est un excellent conteur et Baudelaire un excellent traducteur. La construction de l'atmosphère, la montée du suspense, la façon qu'ont les mots de résonner entre eux (surtout lors de lectures à voix haute) sont absolument prodigieuses. J'adore le gothique, le fantastique et l'horreur chez Poe, ce sont vraiment les nouvelles que je préfère... Et c'est bien là le problème. Les plus grandes forces des nouvelles fantastiques sont, à mon sens, les plus grandes faiblesses des nouvelles proposant un autre registre.

Le style est extrêmement alambiqué et complexe, ce n'est pas un auteur que je conseillerais à tout le monde tant je le trouve difficile à lire. Si j'aime cette complexité qui sert à enrichir l'ambiance des nouvelles fantastiques et d'horreur, je la trouve juste extrêmement lourde dans les autres nouvelles. Je n'ai tout simplement pas compris la plupart des nouvelles après Le Masque de la Mort Rouge (celle-ci étant une de mes préférées du recueil d'ailleurs). La complexité me faisait perdre le fil, et je n'arrivais pas à m'intéresser à ce qui était raconté. J'ai fini plusieurs nouvelles avec un désagréable sentiment de "Je n'ai pas la moindre idée de ce dont parlait ce que je viens de lire".

J'ai cependant largement préféré ce recueil au précédent, Histoires Extraordinaires, peut-être justement parce que le fantastique y tient une place plus importante. Ou parce que les nouvelles y sont plus courtes et plus nombreuses, et donc que celles que je je n'appréciais pas vraiment étaient tout de même assez vite lues.

Si je salue la grande diversité des styles et des registres explorés, après lecture coup sur coup de ces deux recueils je retiendrai Poe pour son travail dans le fantastique et l'épouvante, sa façon d'aborder les autres styles n'étant simplement pas pour moi.
Profile Image for Lysil.
140 reviews2 followers
November 12, 2020
Edgar, Edgar... Frérot, il faut te détendre. Une bonne tisane, un petit xanny, et au lit, mon gars.

Les nouvelles de ce recueil sont presque toutes faites de violence, d'angoisse, d'obscurité... Je te décerne le titre de Roi des Emos, sans la moindre hésitation. Tu es bien trop edgy et dark à mon goût, mais je ne peux nier que tu écris bien (ou que Baudelaire t'a bien traduit) - oui, si bien qu'à la lecture de quelques passages, je ne me sentais point en forme tant certaines de tes phrases transpirent le malaise. Ou alors, si bien qu'à la lecture de quelques passages, je ne comprenais RIEN. Oui oui, j'ai dû renoncer à terminer quatre nouvelles de ce recueil tant j'étais CONFUSION, OUI J'ÉTAIS CONFUSION mais cela vient peut-être uniquement de mon piticervo.

Je n'ai pas vraiment passé un bon moment à te lire, cher petit Poe, je dois te l'avouer, et je m'en désole mais je comprends peut-être un peu mieux pourquoi on a si peu entendu parler de toi lors de mes études de LLCE.

Tu dois pourtant être plus intéressant à étudier en classe qu'à lire pour le plaisir avant de s'endormir, parce que les RECUEILS QUI COMMENCENT AVEC DES MEURTRES DE CHATS ??? PARDON ???? TRES PEU POUR MOI

pourquoi je m'inflige un combo Poe x Baudelaire. pourquoi je fais ça ?????

allez ciao vieux corbac
Profile Image for Astrid.
31 reviews26 followers
February 7, 2016
Si bien sûr, j'ai aimé de façon inégale les nouvelles ( mes préférées sont celles sur les victimes de leurs doubles maléfiques ), l'écriture d'Edgar Poe traduite par Baudelaire est un bonbon qu'on savoure et dont on ne se lasse pas.
Profile Image for Olicorta.
124 reviews5 followers
October 31, 2025
Idées fine exécution laborieuse
Distribution des nouvelles insensée (5 enterrés vivants qui se suivent/4 colloques philosophiques juste butez moi sans douleur)
Responsabilité de Baudelaire à débattre

Sans le cultural impact et les 3 zouaves qui l’ont lu à mes côté pas sûr que j’aurais pas brutalement DNF les deux tiers comme je l’ai fait pr le tome précédent
Mention à Usher, la Mort rouge et la Momie mes enfants mes alliés, la Barrique et le Puits mes compagnons
Profile Image for Trientalis.
327 reviews4 followers
September 28, 2024
un commentaire bref sur chaque nouvelle :

Le Démon : indifférence
Le Chat noir : j’ai trop aimé, par contre le monsieur est complètement crazy
William Wilson : sympa, j’ai du mal à l’interpréter (spoiler : je le prend un peu comme à la fight club)
L’homme des foules : il se passe pas grand chose mais ambiance sympa et mystérieuse j’aime bien, spoiler : le monsieur le suis pendant deux jours, ça le soule donc il arrête ?? d’accord 😃
Le cœur révélateur : relecture (04.12.22). j’ADORE cette nouvelle, l’ambiance et la tension qui en ressort >>, un plaisir de la relire
Bérénice : j’ai rompiche malheureusement alors que sur le papier je pourrais kiffé cette histoire (c’est bien violent comme j’aime, tension, ambiance aux petits oignions etc.)
La Chute de la Maison Usher : pardon population c’est la seule nouvelle que ne n’ai pas lu (et peut être la plus importante de l’oeuvre oups).
Le Puits et le Pendule : meh, assez terre à terre donc pas convaincu
Hop-Frog : indifférence
La Barrique d'amontillado : spoiler, tuto : comment emmurer son ennemie 🥰🤞. Plus sérieusement les thématiques tournent un peu en rond (meurtre par emmurement, pdv tueur etc.) on sent une légère redondance avec les nouvelles précédentes
Le Masque de la mort rouge : sympa !!
Le Roi Peste : Ouais ok
Le Diable dans le beffroi : j’ai vrm bien aimé. Une ambiance au petit oignon finalement
Lionnerie : qu’est ce que je viens de lire 😭 ?? Je suis perplexe
Quatre bêtes en une : j’ai pas trop aimé
Petite discussion avec une momie : carrément ma came, c’était drole. i feel you sur le président
Puissance de la parole : 0/10 pas aimé
Colloque entre Monos et Una : malgré le ventre mou banger un peu
Conversation d'Eiros avec Charmion : ok mec
Ombre : j’aime de ouf
Silence : moui
L'Île de la fée : sympa sympa
Le Portrait ovale : vrm ma came

j’était globalement assez conquise au début, c’est très fluide et bien écrit mais ça reste un recueil assez inégal
Profile Image for Léa.
269 reviews42 followers
June 20, 2024
J’ai adoré cette lecture même s’il y a des nouvelles plus glaçantes que d’autres. Ces nouvelles ne font pas peur, contrairement à ce que je m’étais imaginé.

Il n’y a pas vraiment d’intrigue, c’est l’ambiance qui porte toutes ces histoires et c’est une ambiance aux aspects gothiques que j’ai apprécié pour la plupart des nouvelles. J’ai trouvé ces nouvelles mélancoliques, poétiques et philosophiques. C’est fascinant de voir à quel point l’auteur pousse la psychologie des personnages dans les recoins les plus sombres de leurs âmes, les amenant à se questionner sur leur propre existence et leurs propres vices.
Profile Image for Fa.
5 reviews
September 16, 2022
Une écriture assez épatante notamment dans la retranscription des ambiances sombres, des images horrifiques et des profondeurs chaotiques de l'âme humaine.

Cependant, je trouve le recueil plutôt inégal et l'enchaînement de la lecture rendu assez difficile. Certaines nouvelles fonctionnent très bien tandis que d'autres, aux styles assez complexes, nous laissent en surface.

Poe se réfugie dans le macabre, une manière de fuir ce qu'il craint le plus : la vie.
Profile Image for malinka.
207 reviews14 followers
Read
December 5, 2025
Omg quelle épreuve de lire ça, wow ! Heureusement qu'il y a eu quelques nouvelles qui en valait la peine…
Profile Image for Mouâd Benzahra.
245 reviews6 followers
Read
June 17, 2019
L’étude des contes fantastiques et mystérieux d’Edgar Allan Poe, traduits de la plume de Baudelaire, se poursuit avec un second volume d’histoires extraordinaires, dont le préambule n’est autre qu’une étude en profondeur de l’inspiration exprimée par l’auteur au fil de ses réflexions diverses autour de l’imagination en littérature, les courants philosophiques desquels il s’enticha pour prodiguer des postulats dessus, bien fournis, ou encore l’étendue de la poésie et ses effets sur l’âme, sans omettre l’hérésie en écriture qui peut rendre sens dessus-dessous toute la trame dramatique tissée minutieusement en apparence.

Un excellent préambule à la découverte des 23 nouvelles ici répertoriées que sont :

1.Le démon de la perversité

Un récit d’essence philosophique qui met en avant certaines réflexions approfondies sur la phrénologie et les rapports qui en découlent avec la divinité et la pensée humaine de manière générale.

Quelques pages sur ce thème en guise de vrai dédale inextricable aboutissant à la définition de la perversité dans son essence, et ce en prélude à une historiette relatée en guise d’exemple à ce démon de perversité qui, aussi latent soit-il, finit par harasser la conscience et faire éclater des vérités invariablement enfouies.

2. Le chat noir

Un conte enveloppé de terreur et de sang, qui démontre à quel point la perversité peut être – dans l’extrême signification et rapprochements possibles avec le précédent récit – moteur de crimes.

C’est l’histoire d’un personnage ayant de tout temps admiré les animaux et leur compagnie, jusqu’à l’apparition d’un chat noir dans sa vie, laquelle présence troubla de jour en jour son tempérament et aviva une profonde haine ensevelie envers cette créature.

Ce chamboulement, ayant affecté l’atmosphère familiale intime et détruit tout attribut lié à la tendresse et à la bienveillance, finira par aller encore plus loin et sera teinté de cruauté, après venue d’un autre chat noir, quand il sera par la suite constaté l’atroce crime commis contre l’épouse et la hantise répressive du nouveau venu.

3.William Wilson

Un personnage autour d’un récit noir et sensationnel, un personnage imbu de sa personne et qui se voit pourchassé par un spectre, son spectre !

C’est l’histoire de William Wilson, un anglais de haute noblesse dont un pan intéressant de sa biographie se déploie dans ce récit, amplement marqué de terreur, et de ces traces indélébiles des différentes scènes qui ne peuvent être qualifiées que de bizarres dans lesquelles il fut réellement le centre d’intérêt.

William, dont le double le suit partout, sans répit, pour ternir son existence de mauvais souvenirs et lui faire perdre goût à la vie : De la rivalité à l’école, suivie d’une courte disparition et une réapparition en force qui impose hantise et perversité, des thèmes ayant prévalu lors des précédents récits.

Dans celui-ci en tout cas, Poe explore clairement le thème du double, qui hante ici le narrateur et le conduit à la folie en fin d’histoire.

4.L’homme des foules

Une autre trame descriptive s’offre au lecteur dans ce récit, versé dans une ambiance urbaine changeante et brumeuse, celle de Londres.

Un jeu de poursuite à travers ses ruelles, en vue de résoudre une énigme ou attiser une dévorante curiosité : Une perception commune à toutes ne pouvant que transparaître d’entre les lignes, des lignes décrivant minutieusement les mouvements d’une foule incessante.

5. Le cœur révélateur

Les desseins d’un crime et son aboutissement bizarroïde forment l’essence de cette historiette.

Le mystère de l’œil bleu de la victime et son cœur qui hante l’esprit et le torture ont été pour conduire à un crime atroce, qui finit par être révélé de la plus singulière des manières.

6.Bérénice

Un conte familial empli de craintes et d’horreur mêlant deux personnages aux caractères différents, l’un méditatif et cloîtré dans sa bibliothèque (Egaeus), et l’héroïne débordante de vie, (Bérénice).

Ce décor descriptif et dramatique ne fera pas long feu, étant donné le chamboulement total opéré sur ces deux personnes, notamment le mal qui s’abattit sur Bérénice, et ses effets sur le courant de réflexions d’Egaeus, l’entraînant vers une imagination abstruse et irrégulière, lui miroitant des horreurs dans un cadre philosophique tout à fait instable.

7.La chute de la Maison Usher

Un récit morbide, tout en mélancolie, terreur et ténèbres, d’un hypocondriaque veillant sur sa sœur cataleptique au sein d’un manoir que les âges et l’oubli ont amplifié son caractère mystérieux.

C’est donc de cette déchue famille d’Usher qu’il s’agit dans ce récit, à qui le héros rendit une longue visite avant sa chute effroyable.

Que d’événements donnant une masse infinie de frissons en présence de personnages imprévisibles tout autant que leurs réactions : Discours tirés par les cheveux, superstitions et autres terribles faits.

Le côté descriptif du manoir et des échanges lugubres entre le héros et Usher marquent amplement de l’empreinte ce texte, tourné vers le fantastique et le noir.

8.Le puits et le pendule

Une mémoire qui s’agit dans l’abominable, une âme qui n’attend que sa dernière sentence, un air du « dernier jour d’un condamné à mort » d’Hugo mais plus assombri.

Edgar Poe fait étalage d’un récit descriptif de l’horreur des derniers jours d’un condamné de temps de l’Inquisition, coulés dans un cachot morbide. La froideur et le dégoût marquent les paragraphes et l’atmosphère glaciale fournie par le puits contenu dans la cellule n’est pas pour laisser le lecteur indifférent.

Ce sont donc des figures de terreur et de souffrance fidèlement transcrits, reflétant le profond abattement et l’état de néant que vit le personnage.

9.Hop-Frog

Un récit d’apparence plaisant et versé dans les mondanités des classes bourgeoises, mettant en avant les caprices et les idées folâtres qu’ils peuvent adopter, faisant fi des conditions et sentiments de leurs subordonnés.

C’est l’histoire d’un nain, bouffon plus exactement, qui amusa un Roi et ses sept ministres, toujours en quête de continuels objets de moqueries le concernant.

Des drôleries qui ont dépassé tout entendement, étant donné les singuliers persiflages dont furent victime Hop-Frog et sa compagne, chose qui les poussa à fomenter un plan machiavélique sous de faux desseins comiques, à savoir une représentation humoristique en costumes d’orang-outang, enchaînés et brûlés vif. Dire qu’il s’agit d’une vengeance tout à fait inattendue.

10.La barique d’Amontillado

Une courte historiette sombre autour des caprices du vin et des états où conduit l’ivresse accrue au point d’en perdre tous les repères.

C’est donc le récit du malheureux et infortuné Fortunato, un italien obnubilé par les vins et les rasades, qui fait – semble-t-il – objet d’un règlement de compte enseveli dans une mémoire passée.

Par le moyen d’artifices et d’apparats, d’autant entraîné par sa véhémente curiosité, il fut conduit à un château où il périt en pleine barique d’Amontillado des suites d’une mort inattendue.

11.Le masque de la Mort Rouge

Edgar Poe nous plonge de nouveau dans les caprices de l’horreur à travers ce terrifiant récit.

C’est donc l’histoire d’un Prince et ses courtisans, nantis et notables qui fuirent la Peste- dite Mort Rouge dans cet écrit – et se réfugièrent dans son mystérieux château afin qu’ils en soient à l’abri.

Un château dont les salles de réception sont tout à fait intrigantes et bariolées, de par leurs ornements longuement et finement décrits, mais occultent bien des mystères.

Jusqu’à l’apparition lors d’un bal dansant, d’un individu portant un terrible masque, qui sema craintes et frayeurs parmi la foule d’invités, et s’attira les foudres du Prince, chez qui il sentit un air maléfique indomptable, et l’on reconnaît qu’il s’agit bien d’un fantôme. Le récit s’achevant sur la mort du prince et de ses courtisans.

12.Le Roi Peste

Quand la fiction et le démoniaque enveloppent le décor de leur caractère étrange et délirant, cela donne un récit tel « Le Roi Peste ».

C’est l’histoire de deux matelots farfelus qu’on retrouve dans une taverne à Londres, qui s’entichèrent tellement de vins et liqueurs qu’ils oublièrent le dû à payer à la tavernière.

Loufoques qu’ils sont, ils détalent sans payer parmi les sinueuses ruelles londoniennes, jusqu’à pénétrer dans un quartier malfamé dit « La Tamise », dépeuplé à cause de la Peste qui y régna.

La surprise pour les deux matelots a été de retrouver dans un dépôt de vins, un comité royal pour le moins insolite, noble avec une teinte d’horreur : Le Roi Peste 1er et ses proches, décrits chacun par Poe avec l’amusement le plus inattendu malgré le fait qu’ils soient réellement assimilés à des fantômes et n’ayant aucun passé, et qui se verront à la fin mêlés dans une affreuse bagarre avec nos matelots, et inondés de vin dans le décor le plus tumultueux qui soit.

13.Le diable dans le beffroi

Paisible est ce village de Vondervotteimittiss (village fictif isolé en Hollande) avec ses vallons s’étendant à perte de vue, et sur lequel l’auteur s’étala longuement dans la description, en passant en revue ses maisonnettes, leurs décors intérieurs et ses habitants.

Ceux-ci accordèrent une attention particulière au beffroi supportant l’horloge, qui leur est divinement sacrée, le temps est la roue de vie desdits habitants et les tintements de celle-ci, une fois survenus, suspendent toute action ou geste.

Surgira la teinte fantastique qui dépeindra sur le récit de suite par la venue d’un être bizarroïde qui chamboulera le fonctionnement de l’horloge en y rajoutant la treizième heure, et partant sèmera la zizanie parmi les habitants.

14.Lionnerie

Comment « lionnerie » peut-elle composer avec « nosologie » ?

Un récit tirant plus sur l’humour et sur des propos philosophiques assez loufoques mêlant un érudit des sciences de nosologie à un parterre de personnages assez distingués de la société.

Le récit est notamment basé sur une série de dialogues et de courts échanges, souvent inintelligibles, entre les uns et les autres, débouchant sur une réception grandiose dont on ignore le tout, et lionnerie correspond naturellement à effronterie en termes d’échanges engagés par le héros de part et d’autre.

15.Quatre bêtes en une

L’imaginaire pétillant de Poe nous emmène cette fois-ci du côté de la Syrie, dans un semblant de récit historique aux contours assez farfelus.

Antiochus Épiphane, illustre Roi de Syrie, son peuple et sa cour se voient l’objet central de cette historiette, Roi qui n’est autre qu’homme caméléopard que l’on vénère même étant une bête à quatre pattes. Le ridicule ne tue jamais !

16.Petite discussion avec une momie

Un titre choisi par Poe et mystificateur à tel point qu’on oublie la fin présumée du récit : Loin d’être simple et courte comme discussion, celle-ci porte sur les mérites du présent et du passé, avec une dose d’étonnement rehaussée.

Cela se passe au City Museum, là où une momie récemment découverte dans les montagnes de Lybie, au-dessus de la ville de Thèbes fut ramenée à de curieux savants pour examen archéologique et études pouvant mieux enrichir l’histoire de ce pays : Examen qui tournoya les esprits à la vue de la grosse et inattendue surprise qui surgit, en l’occurrence l’éveil de la momie Allamistakeo.

S’en suivit de longs et riches échanges entre la momie et les savants, souvent marqués par de vifs reproches de part et d’autre, et portant sur les mérites respectifs des civilisations de l’Egypte ancienne et de l’Amérique moderne, de leurs constructions, de leurs sciences, et même de la démocratie.

17.Puissance de la Parole

Une nouvelle philosophique très percutante, mais peu sensée à quelques occasions, se présente au lecteur sous forme de dialogue entre deux personnages (être célestes vraisemblablement) dénommés Oinos et Agathos autour de la Divinité et de la puissance de la parole.

L’univers et sa création, la force divine, le suivi de ses ondulations et de ses effets sur les êtres, le calcul rétrograde et l’estimation de la puissance divine au moyen de l’algèbre et la connaissance de toutes les choses sont les thèmes débattus dans ce récit, avec arguments à l’appui pour chaque thème à part entière.

18.Colloque entre Monos et Una

Quand la Mort marque de son caractère ensorcelant et terrifiant toute une série de songes philosophiques ancrés dans les esprits et conditionne toute une série de dialogues entre deux êtres, cela donne inlassablement libre cours à l’envie de se joindre à la curiosité pour lire attentivement ce récit.

Monos et Una n’ont cessé de discourir autour de la Terre, de la vie et du sens qu’elle peut revêtir en fonction des émotions ressenties et de l’état d’esprit, et combien pitoyable peut-elle paraître quelquefois.

Un rêve d’un mort transcrit par Monos à Una, un semblant de référence à Adam et Eve.

19.Conversation d’Eiros avec Charmion

Dans la même veine que le précédent récit, en termes de construction et de style, cette courte conversation riche en réflexions est teintée plutôt de caractère scientifique et astrologique.

L’on s’y attèle sur un semblant d’apocalypse décrit par Eiros à Charmion – deux êtres célestes semble-t-il- produit par l’apparition d’une comète qui effraya les hommes sur terre. Au demeurant, Eiros étaya son récit par des descriptifs divers liés aux astres, et à l’effet de ladite comète sur l’air de la Terre, en plus des analyses établies par les savants pour mieux comprendre ces phénomènes extraterrestres, et l’effroi qui s’en suivit.

20.Ombre

La Mort qui rode dans les parages et qui se profile derrière l’ombre : Ombre qui terrifia plus d’un dans cette courte historiette fantastique.

Un bref retour aux Grecs dans une situation insolite : Dans des catacombes, sept amis enterrant leur compatriote décédé des suites de la Peste et dont l’Ombre se manifesta en combinant les voix de plusieurs de leurs amis morts.

21.Silence

Une vallée effrayante en Lybie où règnent les inconstances d’âmes face à ceux de la Nature.

Un court récit où le Silence règne en maître-mot, présent dans un cadre naturel des plus désolants, avec une note poétique constamment ressassée et ancré dans la sphère émotionnelle du texte.

22.L’Île de la Fée

Les traits songeurs de la vraie solitude prennent une certaine importance et marquent de leur acuité cette nouvelle, un peu détachée des attributs d’horreur et de fascination, d’autant plus que le lieu s’y prête parfaitement : l’île.

La contemplation des paysages du matin au soir est à l’image d’une fée qui passe du côté lumineux de l’ile à celui obscur, l’alternance de l’espoir et des ténèbres sur laquelle se meut également l’esprit.

De jolies phrases sur l’aspect artistique que peut revêtir la solitude.

23.Le portrait ovale

C’est sur une note d’arts se laissant délecter avec le plus grand intérêt que s’achève cette série de récits !

Le portrait ovale a la particularité d’être une nouvelle assez languissante le long de sa narration, mais assez inconstante lors des passages les plus sensationnels !

L’ardeur qu’a mis le peintre pour le portrait ovale est une histoire remarquée par le narrateur à la simple mise en lumière du tableau, suivi de violentes réflexions. Dire qu’art et véhémence font bon ménage dans ce dernier récit !
Profile Image for Hadrien.
42 reviews
December 12, 2022
4/10

Trop de Poe tue le Poe.

Après avoir lu deux recueils de ses nouvelles, ma conclusion est la suivante :
Quand Poe est bon, ses nouvelles sont cocasses, satiriques et mémorables.
En revanche, quand Poe est moins bon, ses nouvelles sont des plaies, de véritables tartines indigestes et suintantes de romantisme gothique.

Du côté des bonnes surprises, on peut trouver Le Cœur révélateur, La barrique d’Amontillado, Hop-Frog, Le Roi Peste, ou Le Diable dans le beffroi.

Du côté des corvées, Bérénice, La Chute de la Maison Usher, et toute la fin du livre (à partir de La Puissance de la parole) ont failli m’achever.
Profile Image for Elsa Le T.
38 reviews1 follower
January 7, 2025
Bon j’ai trouvé que y’avait trop d’histoires grv nulles et mal racontées ( sans fil conducteur) mais sinon y’en a que j’ai vrmt aimé 🤓☝️: le chat noir, William Wilson, l’homme des foules, le chut de la maison Usher, Hop-Frog, le masque de la mort rouge,ombre et le portrait ovale
Donc bon j’ai mis que 3 trois étoiles par ce que flemme en plus Poe s’est marié avec une go de 13 ans quand il en avait 26
Profile Image for noukclau.
78 reviews
October 31, 2025
Well it’s over now, pile pour Halloween. Inégal asf, j’ai failli me défenestrer sur plus de la moitié des nouvelles, mais on en a deux trois qui sauvent la donne. Je peux enfin dire que ma préférée fut Bérénice car le macabre me choppe toujours trop facilement. Par contre les conversations entre les entités aux noms latins par pitié quel enfer
Profile Image for Doyle.
360 reviews49 followers
March 27, 2020
Ce sont les nouvelles William Wilson et Bérénice qui m'ont fait relire ce recueil de Poe, que j'ai d'abord redécouvert récemment grâce à sa très symbolique et puissante poésie assez méconnue en France.

Il y a les nouvelles de la folie meurtrière - le mal absolu étant incarné souvent dans le sévice et meurtre gratuit (comme dans le Chat noir, le Coeur révélateur, la Barrique d'amontillado), celles de l'obsession macabre - avec parfois une fine touche de fantastique pour ne pas rompre la beauté de l'étrangeté (le Portrait ovale, Bérénice, la Chute de la maison Usher), les nouvelles grotesques - avec parfois une légère satire sociale (le Roi peste, le Diable dans le beffroi, Quatre bêtes en une, Lionnerie), celles féériques et mystiques (l'Ile de la fée, Silence) mais aussi d'autres que je m'attendais moins à rencontrer plus métaphysiques et morales (le Masque de la mort rouge, Hop-Frog, Ombre).

On y retrouve les thèmes de la culpabilité, incarnée dans les battements du coeur révélateur posthume, le double qui nous poursuit pour révéler nos forfaits ou même l'aveu à son propre insu. Poe joue aussi de son érudition réelle pour tourner en dérision les artifices des pédants (Lionnerie, Petite discussion avec une momie, Conversation d'Eiros avec Charmion) et explore la solitude totale de l'être face à la mort - avec la subjectivité narrative qui s'attarde sur l'angoisse et les sens (dans le Puits et le pendule, 1843 ; Colloque entre Monos et Una, 1841), peu après Hugo avec le Dernier jour d'un condamné (1829) et bien avant Zola avec la Mort d'Olivier Bécaille (1884).

Déjà chez Edgar Allan Poe se dessine une critique très moderne du mythe du Progrès, de la démocratie occidentale et de la promesse de la libération par la "fuite" de Dieu (ou Allah dans Silence!). C'est aussi une esthétique de la décadence, à l'origine probable de la séduction de Baudelaire, son premier traducteur français, qui s'amuse tant des excès antiques de l'homme-caméléopard qu'il fustige ses contemporains adeptes de l'utilitarisme, de l'Art pour l'art, de la raison prétenduemment triomphante, cependant bien incapables de stopper ni peste, ni comète apocalyptique et, encore moins, la Mort.
This entire review has been hidden because of spoilers.
Profile Image for Cel Kila.
564 reviews18 followers
February 1, 2015
Pour le fond :

MAGNIFIQUE ! Quelles nouvelles géniales.
Poe est souvent cité comme le "maître du macabre" et il l'est, clairement.
Ma nouvelle préférée était déjà et restera : "Le Chat Noir", mais j'ai découvert dans ce recueil "Petite discussion avec une momie", qui vaut son pesant d'or également.


Pour la forme :

Ce n'est pas facile d'entrer dans l'univers d'Edgar Allan Poe ! En effet, n'appréciera pas ce livre, qui veut. L'écriture de l'auteur est si particulière, que quelques minutes de non concentration et vous perdez le fil. Persévérance est le maître mot : Dès le style intégré, les pages s'enchaînent à une vitesse folle.
Profile Image for Cloe_lrce.
65 reviews1 follower
March 22, 2021
j'ai apprécié ma lecture, mais certainement pas à sa juste valeur. tout d'abord l'écriture est très complexe, un moment d'inattention et le fil de l'histoire est perdu. c'est pour cela que j'ai mis énormément de temps à le lire. j'ai eu du mal à rester concentrée dans le livre et à avancer. outre ce point, j'ai aimé lire ces nouvelles, j'ai particulièrement aimé "le chat noir". on retrouve ce côté épouvante mêlé à un suspense à couper le souffle.
je pense relire cet ouvrage un jour, de façon beaucoup plus attentive, pour mieux l'apprécier.
Profile Image for Didi's Library.
100 reviews3 followers
January 6, 2020
23 nouvelles qui décrivent bien les rouages des pensées de l’auteur. Des descriptions des décors, on retient le caractère dominant des nuances de sombre; des présentations des protagonistes, on retient le quête de la vérité absolue celle qui fait dériver loin de la raison et des situations des histoires on retient un sentiment d’angoisse
Profile Image for Séville.
105 reviews1 follower
December 27, 2022
Je suis mitigée pour ce recueil de nouvelles, c’est plus un 2.5 qu’un 3.

J’ai adoré la première partie, mes nouvelles préférées en font toutes parties comme William Wilson, L’homme des foules et Bérénice (qui était vraiment à glacer le sang). Cette première partie se lisait facilement, elle m’a transportée dans les histoires et c’est la raison pour laquelle je l’ai noté 3 étoiles au lieu de 2.
Une fois Le Masque de la Mort Rouge lu, les nouvelles m’ont de moins en moins plues. J’avoue même avoir sauté la fin de certaines d’entres-elles tellement je m’ennuyais. Je ne comprends pas trop leur place dans ce livre puisqu’elles n’ont pas du tout la même ambiance que celles de la première partie

Enfin bref c’était à la fois une bonne découverte et une déception.
Profile Image for anotherword.
130 reviews
October 15, 2022
Je considère désormais ce classique comme l'un de mes livres favoris ! Ce recueil de nouvelles, toutes traduites par Charles Baudelaire, a su me charmer. J’ai donc principalement aimé l’œuvre pour la beauté de son écriture, où Baudelaire y joue un rôle essentiel mais aussi pour le fantastique, qui à travers un genre littéraire sombre – maladie, mort, au-delà… - se développe petit à petit et se révèle être plutôt prononcé. J'ai été comblé par la porte qu'ouvrait l'horrifique sur le fantastique et son cheminement au fil des textes.
Je ne me suis pas ennuyée une seconde, l'horreur est présente et omniprésente !
Profile Image for Maxime G.
21 reviews16 followers
June 25, 2021
Dans l’ensemble un très bon livre qui se lit très bien avec les petits nouvelles.

Le seul bémol est que certaines nouvelles ne sont pas spécifiquement appréciables, car elle sortent un peu du ton employé dans les autres et n’ont pour moi aucun intérêt ici.

Néanmoins, rien à redire sur monsieur Poe, qui nous montre toute l’étendue de sa plume.

Je recommande 🙌
Profile Image for s3len4hmt.
87 reviews
February 22, 2024
j’ai mis un mois à le lire parce que je lisais quelques histoires par-ci par-là mais j’ai adoré, en tant normal j’ai pas souvent peur en lisant un livre mais son style d’écriture est vraiment immersif du coup j’étais terrifiée durant certaines histoires (surtout le chat noir ça m’a traumatisé, tout sauf la violence envers les chats svp)
Profile Image for Amélie.
47 reviews
January 22, 2024
Je reconnais la qualité des nouvelles et de l'écriture, mais cette lecture m'a confirmé que le fantastique, au sens littéral, ce n'est vraiment pas pour moi 😐
Et encore moins lorsqu'il est aussi glauque et morbide que chez E. Allan Poe 🙈
Profile Image for Blanc.
53 reviews
March 18, 2024
J'ai adoré les "Histoires Extraordinaires", mais ce recueil ne m'a pas vraiment touché. La folie des personnages ne m'a pas plu, pareil pour tout l'aspect psychologique des nouvelles. Quelques unes en valent le coup tout de même.
13 reviews
March 1, 2025
Long, très long. De très bonnes histoires mais elles ne sont pas toutes intéressantes, beaucoup de très longues descriptions.
Je serai quand même intéressé de le lire en anglais pour comparer le style de Poe et la traduction de Baudelaire.
Profile Image for Abel Berthomier.
28 reviews
October 3, 2025
Les nouvelles de Poe traversent les décennies et portent intact les angoisses et les obsessions morbides de leur auteur. Une lecture fraîche, parfois drôle, parfois oppressante, toujours hypnotisante, qui témoigne d'une maîtrise exemplaire du format de la nouvelle.
Displaying 1 - 30 of 60 reviews

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