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Des gens comme il faut

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Un roman saisissant sur une famille où l'obsession des apparences cache une réalité chaotique.

" Ma sœur aînée et moi avons poussé dans la vase avec peu de lumière autour. "

Messe le dimanche, robes à smocks, vacances sur la côte basque au milieu de gens distingués... Jean, Madeleine et leurs deux filles, Nine et Fleur, respectent toutes les apparences d'une famille bourgeoise à la vie rangée.
Pourtant, quand Fleur, âgée d'une quarantaine d'années, décide après la mort de son père de s'installer dans sa cave pour trier les montagnes de lettres, cartes de vœux, faire-part de décès, objets divers reçus en héritage, c'est une réalité bien différente qui surgit... Tandis que son histoire et celle de ses proches se reforment sous ses yeux, on découvre des êtres beaucoup moins lisses qu'il n'y paraît, au passé et aux secrets étouffants.

Avec une force rare, Des gens comme il faut nous entraîne au cœur d'une famille bouleversante, à la fois unique et toute proche des nôtres.

288 pages, Paperback

Published May 2, 2024

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Displaying 1 - 8 of 8 reviews
Profile Image for Matatoune.
630 reviews29 followers
April 26, 2024
Des gens comme il faut, premier roman de Florence Chataignier, sont au cœur de cette histoire d’adultes qui souhaitaient, par-dessus tout, être comme les autres et vivre comme une famille parfaite. Seulement, il ne suffit pas de paraître pour être. À trop se forcer, on en devient fou et on peut rendre fou ceux qui vivent avec vous ! Lorsque la mort survient, il est alors temps de revoir les détails d’une histoire subie pour s’en dégager. Florence Chataignier raconte une critique sociale dans un roman plein d’humour et de dérision.

Des brides d’histoire
« Soigner le mal par la poussière. » Fleur, mère de famille, décide, à la mort de son père, Jean, de partir au-delà des apparences en épluchant les documents familiaux, afin de retrouver l’âme du couple que furent ses parents. À aucun moment, Fleur ne dira ni papa, ni maman.

Au fil des pages, le lecteur comprend ses raisons. Les lettres de son père se dévoilent découvrant un secret qui n’en ai pas un, pour chaque membre de la famille, mais qui doit le rester pour son entourage lointain.

Le ton change lorsque Fleur évoque sa mère, Madeleine et son enfance. Très vite, elle nous montre de la tendresse pour cette jeune femme, trop discrète, trop effacée, beaucoup trop mélancolique aussi. Son rôle est de donner le change auprès d’un mari de vingt ans son aîné, brillant, cultivé et extraverti…devant autrui ! Première victime de ce théâtre de dupes qu’est cette famille, l’acceptation de sa souffrance rejaillira sur ses filles.

De façon détachée, Florence Chataignier raconte le statut particulier de Fleur, les manifestations de ses angoisses et le climat familial difficile. Car, les dysfonctionnements sont multiples.

Une critique sociale bienveillante
Avec la métaphore de l’empreinte sur le mur, Florence Chataignier rend compte de l’évolution que prend un arbre généalogique, au fur et à mesure que le narrateur accepte de revenir sur les événements marquants de son enfance. Elle nomme ses souvenirs, explique leurs venues, raccordant les bribes pour former l’histoire de son passé. Il y a de l’invention littéraire dans cette écriture : des jeux de mots dotés d’une certaine ironie pour mettre à distance ses affects.

La construction de ce premier roman est parfaitement étudiée. Chaque décennie, Florence Chataignier raconte un aspect particulier de sa famille dysfonctionnelle. À chaque fois, le lecteur pense qu’il atteint le summum. Et, à chaque fois, une révélation vient bouleverser son ressenti.

Et pourtant, rien de mélodramatique dans cette introspection qui devient presque banale. La folie ordinaire de deux adultes qui s’assemblent retentit sur leurs enfants, sans avoir la même portée, même si l’une et l’autre développaient des conduites réactionnelles tout aussi dévastatrices.

Impossible de décoder ce qui est du roman ou de l’autobiographie. Qu’importe ! On s’attache au cheminement de Fleur, aux extravagances de Jean, à la manière de survivre de Madeleine. Même, ce besoin d’étouffer leur profonde nature est oublié. Par contre, l’odeur d’humus de la cave, on l’a bien aimé. Florence Chataignier raconte la capacité d’une femme à se construire malgré une histoire sombre. L’introspection de son héroïne raconte une critique sociale sans colère, sans remords et même avec tendresse. Une excellente découverte !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/20...
425 reviews9 followers
July 29, 2024
Roman autobiographique, Des gens comme il faut témoigne de l’enfance de l’auteure, dans une famille que l’on qualifie de façon populaire comme étant « bien sous tout rapport » mais qui sous les apparences trompeuses se révèle dysfonctionnelle. Dans les années 80, Fleur et Nine, 9 et 7 ans, grandissent dans un milieu bourgeois, catholique pratiquant de Garches, banlieue parisienne. Après le décès de son père, dans l’atmosphère ténébreuse d’une cave d’immeuble, Florence Chataigner déterre les souvenirs empoussiérés, entassés dans des cartons : photographies, lettres, journaux, objets personnels lui rappelant ses parents et l’ambiance familiale pesante.

« Ma soeur et moi avons poussé dans la vase avec peu de lumière autour » : une mère qualifiée de « réglementaire », qui tient son rôle à la perfection, pour faire face aux facéties de son époux. Leur histoire romantique nait à Guethary, au pays basque, devenu par la suite lieu de vilégiature habituel de la famille. Leur amour parfait s’étiole rapidement : Jean tendrement épris de Madeleine, ne résiste pas à ses tendances homosexuelles. Une nature contrariée et une catastrophe familiale inexorable. Madeleine sombre dans la dépression, Jean dans la culpabilité et les deux soeurs qui émergent d’ une adolescence chaotique prennent des directions opposées : bohéme pour l’une, stricte et « réglementaire » également pour l’autre qui se sent dans l’obligation de veiller sur sa propre mère.

Au fond de cette cave, Florence entrevoit ce qu’était la réalité familiale, elle comprend ce qui au fur et à mesure des années a conduit sa famille à la catastrophe. Un secret de polichinelle, qui comme tous les secrets explose un jour ou l’autre et cause des dégâts irrémédiables. Durant les heures passées à fouiller les cartons et à extirper les souvenirs enfouis, Fleur imagine un arbre pousser le long d’un mur de la cave, symbole de la complexité de sa famille, et dont les ramifications se déploient comme autant de soucis rencontrés durant l’enfance. Ce livre est pour son auteure un témoignage nécessaire à la résilience et qui semble la guider vers la liberté. Un roman intime, courageux, qui dresse un portrait sans fard d’un certain milieu social.

Je remercie les Editions du Cherche-Midi pour ce partenariat.
646 reviews8 followers
May 7, 2024
A la mort de son père, Fleur se plonge dans les cartons qu’elle n’a pu se résoudre à jeter et qui encombrent sa cave. Tous les jours elle va descendre les rejoindre et continuer la redécouverte de sa famille depuis son enfance.

Son père était issu de la bourgeoisie et sa mère a sa beauté pour passeport hors du monde ouvrier. Ces deux situations antagonistes vont mener à une vie d’apparences qui aura plus de poids que la réalité ! Les parents ont énormément de blessures d’enfant, jamais cicatrisées et qui induisent le déséquilibre de leurs filles.

Fleur est emplie de culpabilité, alors que ça aurait dû être l’inverse mais je sais que la pression du “mais que vont dire les voisins ?” est un moyen puissant pour se défausser de ses erreurs et les transposer sur les plus jeunes !

On comprend très vite que c’est un roman autobiographique et que son écriture est un exutoire à la culpabilité qui le dispute à la peine mais aussi à la souffrance du vécu.

L’écriture est agréable mais les mots malaisants ! J’ai eu l’impression que certaines choses revenaient régulièrement et il me semblait stagner dans le livre, en faisant paraître plus longue sa lecture !

Je remercie Le Cherche Midi et Babelio de m’avoir proposé ce livre dans le cadre d’une Masse Critique.

#massecritiquebabelio #desgenscommeilfaut
Profile Image for Mélanie.
912 reviews188 followers
April 28, 2024
Partir à la découverte de sa famille en ouvrant les caisses de correspondances de ces derniers, et à travers elles, faire un état des lieux d'une vie si proche et en même temps si éloignée de celle que l'on a connu. Le portrait est aiguisé, de celui d’un homme que l’on pourrait qualifier de détestable, car torturé dans chacune des ses entrailles, et d'une mère perdue et prisonnière d’une vie qu’elle croyait échappatoire et qui n’en fut rien.
Où trouver une respiration pour se découvrir soi, et s'affranchir des défauts familiaux pour créer la notre ?
Profile Image for Ilona .
16 reviews
July 20, 2025
Je voudrais mettre 3,5
j’ai beaucoup aimé le début du livre puis la comparaison avec l’arbre m’a déplu…
Profile Image for Valentine Chotel.
15 reviews1 follower
August 4, 2025
Des réflexions très perçantes sur les familles dysfonctionnelles cachées, celles qui ne semblent pas l’être.
187 reviews3 followers
December 8, 2025
Le début était intéressant mais ensuite l'histoire traînait en longueur, les parents sont franchement agaçants. Je n'ai pas compris l'intérêt de l'arbre de la cave, ça alourdit le récit.
Displaying 1 - 8 of 8 reviews

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