Gabriel, Martin, Romane. L’un est un ado dans le coma à l’hôpital, l’autre est son père et la dernière est une professeur. Les chapitres alternent d’un personnage à l’autre, nous permettant de découvrir petit à petit les personnalités de chacun et comment Gabriel est arrivé dans une chambre d’hôpital suite à une tentative de suicide.
Le père, Martin, séparé de la mère de Gabriel, auteur de poèmes qui ne se vendent pas et qui vit grâce à un boulot à mi-temps dans une agence de voyage. Un père qui voit son fils une semaine sur deux, un père qui n’a rien vu venir, qui ne comprend pas, tout allait bien, tout au plus quelques problèmes d’adolescents. Un père qui s’en veut et qui culpabilise.
Romane, prof au collège, qui a tout vu, le corps désarticulé, le sang, et qui visite Gabriel régulièrement pour prendre de ses nouvelles. Dans la salle des profs, on avait vu qu’il n’allait pas bien, qu’il était bousculé mais on avait dit : « ca va passer, demain ce sera un autre ». Ce n’était pas son élève mais elle se sent coupable de n’avoir rien vu venir ou de n’avoir rien fait.
Gabriel était harcelé par d’autres, au collège, sur les réseaux. C’est parti d’un rien et puis ça a pris de l’ampleur.
Comment les autres (ceux qui l’entourent de près ou de loin) passent-ils à côté des signes annonciateurs d’une catastrophe ? Comment, en tant que parent, ne peut-on rien voir ? Harcèlement scolaire, cyber harcèlement, des faits, des écrits qui laissent des traces parfois indélébiles et qui poussent certains à passer à l’acte.
Un court roman où tout est dit en douceur malgré le thème ô combien difficile. Un essentiel pour tout établissement scolaire, « juste » pour savoir et être au courant de ce qui pourrait se passer si …