Quand il croise Belle à la manufacture de raquettes où il travaille, Henri devine qu’elle sera la femme de sa vie, mais pas tout de suite. Il est Huron, elle est beauceronne. La musique les unira en leur temps. De leur mariage naîtront cinq garçons et cinq filles. Leur vie, rythmée par les saisons et le territoire, sera bousculée par la maladie et les déchirements à une époque où le ministère des Affaires indiennes avait le bras trop long au sein des communautés autochtones. À coup d’espoir, même fragile comme du verre, se brisant parfois en mille morceaux, Liliane, l’aînée, se battra pour protéger sa fratrie et trouver le chemin de la vérité. Isabelle Picard s’est inspirée de son histoire familiale, ancrée dans un épisode troublant de l’histoire canadienne : la rafle des années soixante, ou l’enlèvement à grande échelle d’enfants autochtones au Canada à partir de 1951. Ce roman bouleversant dresse avec pudeur et nuance le portrait lumineux de trois générations désunies par la force, mais déterminées à prouver que les liens du sang, surtout ceux de l’âme, peuvent transcender les déchirures du passé.
Originaire de Wendake, Isabelle Picard est ethnologue, première spécialiste aux affaires autochtones à Radio-Canada et chargée de cours à l’UQAM. Malgré son emploi du temps digne d’une première ministre, elle propose, ce printemps, le premier tome de sa nouvelle série de romans, Nish : Le Nord et le Sud. Celle qui s’est donné comme mission de mieux faire connaître les réalités et les enjeux des Premiers Peuples du Québec nous offre un récit fort, universel et bien loin des stéréotypes.
Je viens de terminer ce livre et les mots me manquent pour décrire ce que j’ai ressenti au cours de ma lecture. « Des glaçons comme du verre » est, indubitablement, un page turner qui fera passer ses lecteurs par toute une gamme d’émotions.
Alors que l’on suit la tragique histoire de la famille Picard sur plusieurs décennies et plusieurs générations, on prend conscience d’une partie sombre et méconnue de l’histoire du Québec / du Canada. On ne peut qu’être révolté-es par les actes ineffables commis plus ou moins impunément par les Allochtones (les Blancs). Cette histoire, c’est l’histoire de la famille Picard, oui, mais aussi celle de beaucoup d’autres à qui on a dérobé ce qu’il y a de plus précieux.
« Des glaçons comme du verre » ne se démarque pas par la qualité de l’écriture mais plutôt par son histoire prenante et ses personnages touchants. L’écriture, bien que simple et sobre, suffit à narrer adéquatement l’histoire.
La fin est, à mon avis, un peu moins maîtrisée, mais, pour l’ensemble de l’œuvre, je donne l’honorable note de 4,5/5. Je recommande fortement!
4.5 ⭐ Une écriture simple, mais l'histoire déchirante qui y est décrite nous fait accrocher. Au travers de quelques décennies et de 3 générations d'une même famille huronne, on apprend comment s'est opéré la rafle des années 60 dans les familles autochtones. Le récit met bien de l'avant les blessures que ces enlèvements d'enfants ont causées et comment ces dernières sont encore visibles aujourd'hui. Les personnages sont attachants, les liens familiaux touchants et bien développés. Je recommande ❤️
J’ai acheté ce livre lors de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation l’an dernier. Et c’est au lendemain de celle-ci en 2025 que j’ai commencé à le lire. C’est d’ailleurs mon premier livre lié à la dure réalité que le gouvernent canadien et l’église ont fait vivre aux Autochtones.
Ce que j’ai beaucoup aimé du livre, c’est l’étrange « douceur » qu’on en retient, malgré l’immense « douleur » du passé.
On comprend ce qu’on sait : que le gouvernent, les services sociaux et l’église enlevaient des enfants de familles autochtones sous le couvert de vouloir aider et scolariser. Qu’on envoyait David contre Goliath. C’est déchirant.
Et surtout, je trouve que les termes vérité et réconciliation sont si bien mis de l’avant. La fin 💔❤️
Magnifique récit qui démarre dans les années 50 pour finir aujourd’hui. On s’attache en fou à Lilianne. 🤍
J’aime tout ce qu’Isabelle Picard écrit. Et Des glaçons comme du verre ne laisse aucun lecteur indifférent. L’autrice puise dans son histoire familiale (et dans l’histoire de plusieurs familles autochtones) pour l’écriture de son roman et aborde la rafle des années 1960 qui a eu lieu au Québec. C’est une histoire déchirante que l’on suit sur plusieurs années et plusieurs générations et qui nous fait passer par une gamme d’émotions, allant de la colère à la tristesse. Ce récit, c’est l’histoire de plusieurs familles autochtones.
4,5/5 L'autrice s'est inspirée de l'histoire de sa famille pour raconter la triste réalité des années 50 et 60 alors que de jeunes autochtones ont été enlevés de leur communauté pour être relocalisés dans des orphelinats, des pensionnats ou des familles d'accueil.
On entre dans la famille d'Henri, de Belle et leurs 10 enfants. Maintenant seul après le décès de sa femme, Henri tentera de garder le fort avec l'aide de son aînée Liliane. Mais l'État viendra se mêler de l'avenir de sa famille ; il verra ses enfants partir un à un.
J'ai beaucoup aimé ce récit que 'ai dévoré. C'est révoltant de voir ce père de famille impuissant et anéanti par la perte des siens. L'autrice nous présente des personnages attachants tout en nuances. Liliane la rassembleuse est particulièrement touchante dans son désir de garder contact avec ses frères et sœurs. Un récit nécessaire vraiment réussi!
Je ne pense pas avoir déjà autant pleuré en lisant un livre. Bien que le tout est été romancé ,je n’ai pas de difficulté à saisir le déchirement des familles autochtones. La déchéance d’Henri grandement aggravée par le pouvoir des blancs et de la religion. Une quête de vérité à la fois déchirante mais aussi pleine de résilience et d’amour.
Un livre à la fois magnifique et déchirant, qui permet de mieux comprendre les traumatismes intergénérationnels engendrés par la rafle des années soixantes et les enlèvements d’enfants autochtones au soi-disant Canada/Québec. Une lecture toute en douceur et en simplicité, malgré les atrocités racontées et les vives émotions qu’elles font vivres. Excessivement dommage que l’on ne parle pas assez de ce livre, c’est une lecture à faire absolument!
Ce roman m’a vraiment touché, j’avais l’impression que c’était vrm mes enfants qu’on m’enlevait (au point de me demander pourquoi je m’infligeais ça à moi-même), mais finalement j’ai adoré❤️🩹
Fiction inspirée de faits vécus, ce roman relate l'histoire de nombreuses familles autochtones du Québec, desquelles les enfants ont été retirés et adoptés. Les déchirures, les retrouvailles, les vides. J'aurais personnellement pris plus de chapitres "intergénérationnels", mais la lecture reste fluide. Je le recommande vivement pour ajouter une perspective et des nuances à l'histoire qui a été racontée.
D'une écriture simple et fluide, ce magnifique roman traite des pensionnats et orphelinats autochtones, et de toutes les vies brisées par des lois et des politiques d'une époque pas si lointaine. Bouleversant, mais porteur d'espoir et de guérison, ce récit touchant mérite d'être lu.
Suggestion littéraire pour souligner la journée nationale de la vérité et de la réconciliation
« Cette journée est l’occasion de rendre hommage aux enfants qui n’ont jamais pu retourner chez eux et aux survivants des pensionnats ainsi qu’à leurs familles et leurs communautés. »
Savais-tu qu’au Québec, des enfants autochtones étaient arrachés à leur famille et placés en adoption dans des familles blanches sous prétexte de leur offrir « une meilleure éducation » et de leur « permettre d’accéder à une meilleure vie »? J’ai appris tellement en lisant ce roman! Merci à l’auteur d’avoir partagé un peu de l’histoire déchirante de sa famille. Une lecture nécessaire sur la rafle des années 60
Ombre et lumière. Douleur et douceur. Il y a un peu de tout ça dans ce magnifique roman. Isabelle Picard raconte la rafle des années 60, rafle qui enleva de trop nombreux enfants autochtones à leurs parents sans raison.
C’est si bien écrit. Si bien que j’en aurais pris 100 pages de plus. La fin déboule trop vite. J’aurais aimé rester plus longtemps en compagnie de Liliane et sa famille.
Omg 😭 lisez ce livre il est si important (critique détaillée à venir)
EDIT (4/02/25) : Tout ce qui touche à la rafle des années soixante, mieux connue sous le nom de Sixties Scoop, me révolte complètement. Pourtant, je sais à quel point il est important d’en parler, étant donné que ça ne fait même pas 100 ans que ça s’est produit, rien que pour en honorer les victimes tout le moins. C’est pourquoi quand j’ai entendu parler de ce livre, s’inspirant de l’histoire familiale de l’autrice, je savais que je devais me le procurer.
Belle et Henri mènent une vie chaleureuse en compagnie de leurs enfants. À ce moment, ils ne se doutent pas de ce qui va suivre. Après la mort de Belle des suites d’un cancer, les autorités commencent à vouloir dicter leur manière de vivre, à commencer par assurer que les enfants aient des conditions optimales. Pourtant… l’est-ce vraiment quand ces conditions impliquent de placer les enfants ailleurs ?
Je finis ce petit résumé sur une fausse question, mais l’essence est justement là. L’histoire qui nous est présentée est une histoire de famille déconstituée. Où l’impuissance est maîtresse pendant un long moment, alors que des choses horribles se produisent. On voit des tentatives d’y remédier, mais au fond, on sait très bien ce qui va se passer.
C’est un texte qui vient nous saisir, qui fait très mal et qui est malgré tout très mélancolique. C’est l’histoire d’une famille qui s’aime plus que tout est qui est prête à tout pour rester ensemble, mais qui parfois n’est pas capable de suivre. Quand on se dit qu’il ne s’agit que d’un seul exemple, ça n’est que plus douloureux.
Les faits sont bien exposés et on arrive très facilement à voir l’absurdité des mesures. Tout comme les personnages, on se sent démunis, en colère. J’ai ressenti toutes sortes d’émotion au cours de ma lecture, alors je peux dire que l’effet est bien réussi.
Le roman se termine sur une note d’espoir, ce qui nous permet de redescendre un peu et de travailler sur la reconstruction. On en a un avant-goût autant au début qu’à la fin et on sait que la discussion n’est pas terminée.
Bref, avec ce roman, on tient un de mes coups de cœur de l’année. Je l’avais déjà dit rapidement, mais là je me répète : vous DEVEZ lire ce roman !
Des Glaçons comme du Verre, c'est un roman de fiction qui puise son inspiration dans l'histoire familiale de l'autrice et de beaucoup de familles autochtones au Canada, à cause de la rafle des années soixante, qui a séparé et déchiré plusieurs foyers.
Le récit nous fait passer par toute une gamme d'émotions. Je suis moins friande des sauts dans le temps (ce n'est pas propre à cette histoire, j'ai remarqué, dernièrement, que j'ai le même problème dans les autres romans qui utilisent cette formule), mais l'écriture de l'autrice a su tout de même m'émouvoir et me faire pleurer. On s'attache et on rage, particulièrement, via le personnage de Liliane, l'aînée de la famille Picard. À travers les non-dits, on sent son incompréhension et celle de son père. Puis l'on se réjouit de sentir de l'espoir et de voir la lumière avec le personnage de Mock.
C'était touchant et bouleversant! L'autrice nous raconte son histoire sans jamais nous nommer précisément l'horreur mais avec le peu de mot on comprend la douleur et l'horreur qu'ils ont vécu à travers toutes les années! Henri m'a déchirée le coeur et la 2e partie m'a fait monter les larmes aux yeux, j'ai adoré les emboîtement des personnages c'était très bien fait. Chapeau j'avais adoré ses romans jeunesse mais celui-là c'est +++
J’ai adoré l’écriture et la sincérité de l’auteure. Le personnage de Lilianne représente la résilience et la force qu’un être humain peu avoir et ce, peu importe les batailles qu’il/elle mène. Je comprends maintenant pourquoi ce livre a gagné plusieurs prix.
Je termine cette lecture ému et frustré. Je trouve terrible ce que les personnages de l’histoire ont vécu.
J’ai eu envie de lancer le livre au bout de mes bras à plusieurs reprises… pas parce qu’il est mauvais, au contraire, mais parce que son historique est frustrante. Je l’ai dévoré mais je n’ai pas été habitée par l’historie.
Un très beau roman, très émouvant et dont les personnages sont vraiment attachants. On y lit la si triste histoire de tant de familles autochtones auxquelles on a volé les enfants sans aucune impunité. Je recommande vivement cette lecture touchante, si bien écrite.