Mille dollars de l’heure. Un tarif qui ne se refuse pas quand on est avocat commis d’office obligé de passer ses journées, dimanches compris, à plancher sur les dossiers attristants de petits malfaiteurs sans envergure. Puis à négocier des peines avec un procureur plus puissant que soi mais tellement moins compétent. Alors Justin Sykes, lassé par ce quotidien déprimant, accepte pour ce tarif de se mettre un soir par semaine au service des filles d’un gentlemen’s club et de passer la nuit dans le motel d’en face. Sans trop chercher à comprendre. Parce que, c’est bien connu, les stripteaseuses ont toujours besoin de conseils juridiques.
Iain Levison was born in Aberdeen, Scotland, in 1963. Since moving to the United States, he has worked as a fisherman, carpenter, and cook, and he has detailed his woes of wage slavery in A Working Stiff’s Manifesto.
J'ai appris plein de choses sur le monde juridique et le droit aux US, mais j'ai deviné la fin bieeen avant les persos, ça manque de finesse dans la résolution finale. Sinon bon divertissement
(4) Quand un avocat commis d'office se retrouve à assurer une permanence d'une heure par semaine (généreusement rémunérée) pour donner des conseils juridiques aux employés d'un club (et notamment aux stripteaseuses), rien ne pouvait se passer comme prévu. Surtout lorsque la permanence en question doit systématiquement se conclure par une nuit dans le motel d'en face... Justin Sykes était pourtant destiné à un grand avenir, diplôme à l'université de Columbiana oblige.
Son boulot d'avocat au bureau d'aide juridictionnelle de Philadelphie s'avère on ne peut plus ingrat : il est mal payé, gère une cinquantaine de dossiers en même temps, ne compte plus ses heures. Iain Levison n'y va pour ainsi dire pas de main morte pour dénoncer le monde du travail, et plus particulièrement la justice américain, sans que cela ne paraisse lourd. On découvre effectivement dans ce roman toute l'absurdité de ce système - qui ne l'oublions pas interdit la consommation d'alcool aux moins de 21 ans tandis que le streaptease est autorisé dès 18 ans (dans des clubs où l'alcool coule à flots).
À noter que c'est moins l'intrigue principale que tout ce qu'il se passe autour du personnage de Justin qui aura su maintenir mon attention, notamment sa « rivalité » avec le procureur avec lequel il négocie les peines de ses clients. Et pour cause, il semble mettre plus de temps que le lecteur à comprendre ce qui se trame autour de lui, chose voulue par l'auteur.
Quel plaisir de retrouver la plume enlevée de l’auteur qui nous fait découvrir cette fois-ci les arrières-cours de la justice américaine.
Nous suivons Justin Sykes, avocat commis d’office et célibataire, qui accepte de se rendre un soir par semaine dans le club de striptease de la ville pendant une heure pour renseigner les filles ayant des problèmes. Si il dort en plus dans le motel en face, il touchera mille dollars.
Ce n’est pas tant cette histoire de boulot trop bien payé qui m’a intéressé que les négociations que mène Justin avec le procureur pour chaque cas qu’il doit défendre.
J’ai adoré que Justin, formé dans une très bonne université de l’Est, damne le pion au procureur, fils de, qui n’excelle pas dans son métier.
L’auteur montre que la majorité des cas aux Etats-Unis ne passent pas en jugement mais font l’objet de marchandages concernant la durée de la peine du prévenu.
Et si, comme c’est le cas dans ce roman, le procureur n’a pas envie d’aller au procès, les tractations ont lieu pour chaque cas.
Un roman léger et grinçant.
L’image que je retiendrai :
Celle de la voiture de Justin dont le siège avant est modifié sans qu’il le sache.
Sympa sans plus ; les promesses sont tenues – il y a de l’aide juridique, des stripteaseuses, c’est un peu rigolo, mais pas très fin. Et puis, on en vient à douter souvent de l’intelligence de ce pauvre Justin. Je n’ai pas pour habitude de critiquer la crédibilité des personnages, parce que c’est souvent une question d’affect et de frustration (très enfantine dans la plupart des cas) de ne pas voir les personnages agir comme nous le souhaiterions. Mais diantre, tout était si évident dans cette histoire que voir Justin ramer comme s’il essayait de remonter toute la Loire tout seul, c’était pénible et assez insultant dans la façon dont il était présenté (même si les nombreuses remarques sur son manque de réflexion n’en touchaient finalement que mieux). C’est agréable à lire, rapide, pas trop de réflexion et quelques sourires pendant la lecture.
Décevant mais se lit facilement. Le titre était alléchant, l'histoire également : un avocat commis d'office qui se retrouve à donner des conseils juridiques dans un club de striptease. Malheureusement tout est assez convenu, j'avais compris très vite ce que le héros met bien longtemps à réaliser. Il est décrit à la fois comme très intelligent mais manque carrément de jugeotte, bref l'auteur ne s'est pas trop fatigué avec l'intrigue. Le style est suffisament enlevé pour ne pas interrompre la lecture.
Plongée dans les tréfonds peu reluisants de la justice états-unienne et les relations troubles entre les avocats, juges, procureurs et parties civiles… Et quel meilleur endroit pour dévoiler tout ça qu’une boite de nuit avec une bière devant un lap dance ?
Et c’est drôle, il y a des gueules carrées, de la drogue, des petits loosers et plein de danseuses fort dévêtues…
Et un avocat qui se retrouve empêtré dans un sombre mic-mac bien lucratif
Comme la plupart des gens ici, la critique et le commentaire du système judiciaire américain est vraiment intéressant à lire. La voix cynique, légèrement désoeuvrée du narrateur correspond à peu près à la mienne et à mes impressions.
Malheureusement, l'histoire en elle-même est plutôt faible. Je m'attendais définitivement à plus que ça. J'ai l'impression que l'histoire eétait en quelque sorte le prétexte au commentaire social sous-jacent. Malgré tout, j'ai bien aimé ma lecture et le tout se lisait de manière très fluide. À vous de voir!
Je pourrais dire que ce livre est "assassin" avec le système judiciaire américain, mais ça serait mentir. C'est justement tout le propos : pas besoin de le tuer, il le fait très bien tout seul. Levison préfère juste en rire qu'en pleurer !
Seul bémol, l'histoire racontée n'est qu'un prétexte et ça se sent. Ça reste un "bon" polar, on a simplement lu mieux.
More of a 4,5 for me 😊 Loved seeing the judicial system in the US with its strength and weaknesses. Rarely we get to see the discussions about sentencing in literature or movies/shows. We often see trials. The story wasn’t hard to comprehend (very early on we figure out the reality of the job) but still I had a lovely time reading it
Pleasant, funny as ever, the deus-ex-machina is so nonchalantly contrived, one would have liked to see Levison push further in that direction, i.e. total disdain for verisimilitude. Otherwise lazy but the talent and the humor are there.
Court roman qui se rapproche peut-être plus d'une nouvelle. C'est en tous cas une chronique intéressante et drôle sur le système judiciaire et la vie quotidienne aux États-Unis.
Prenant, mais après un tel build up et une histoire aussi facile à percer, je m'attendais à une fin surprenante. Au final c'est juste un roman qui se devine vite.
I'm a sucker for literature, put a pretty cover or a funny title under my nose and I'll buy the book without question, just because I liked it. Iain Levison got me with his funny, catchy title, and I wasn't disappointed! An acerbic, murderous critique of the American justice system in all its absurdity, a jaded protagonist with a dry but endearing sense of humor, an effective rhythm that holds together... A good read, fast-paced and effective, the fact that the review is in the form of a novel rather than an essay makes it far more entertaining and digestible! However, I'm a bit disappointed not to have had more time with the strippers, as the title sold me a story that was merely a pretext for the review. The “thriller” aspect isn't very accomplished, the story holds up but the suspense isn't there, everything is guessed very quickly.