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La Vie des spectres
Jean est journaliste dans la presse régionale. Son métier l'amène à rencontrer différentes personnalités de la vie locale afin de faire leur portrait. Quand l'un de ses articles fait polémique, sa femme et son fils se dressent contre lui avec violence et lui reprochent d'être dépassé, infréquentable, irrécupérable. Jean quitte alors le domicile familial pour s'installer dans un pavillon abandonné. C'est là qu'il nouera un dialogue avec les spectres...
Un roman ironique, cruel mais aussi touchant sur la chute d'un homme qui trouve refuge auprès des fantômes de son passé.
Un roman ironique, cruel mais aussi touchant sur la chute d'un homme qui trouve refuge auprès des fantômes de son passé.
420 pages, Kindle Edition
First published August 22, 2024
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Community Reviews
Displaying 1 - 9 of 9 reviews
January 5, 2025
« Combien de fois ai-je maudit Dubourg, devant une énième représentation prétendument innovante, avec son lot de cris, de pleurs, de hurlements, de comédiens à poil, de vidéos? Même les classiques, je n’en peux plus, toujours “revisités” et “engagés”, quand ils ne sont pas “terriblement contemporains”. »
Jean Dulac n’en pouvait plus de la critique théâtrale; son directeur de contenu lui propose donc de tracer le portrait de diverses figures publiques de Nantes pour le même journal.
Fou de culture mais misanthrope par épuisement, Jean enchaîne dès lors avec finesse des perles de sarcasme et de frustration d’un bout à l’autre du roman, se contrefoutant totalement des bien-pensants et du signalement collectif de la vertu.
« Éric Dubourg m’a dit que j’étais fou : “Tu ne comptes pas que je publie ton paragraphe sur les ressemblances entre Bauer et Delaunay? Tu me réécris tout ça! Le sens de ta chronique, c’est de montrer à quel point la vie culturelle nantaise est foisonnante, riche en personnalités, pétillante d’idées et de créateurs. Pas de prétendre qu’elle est un marécage de malveillance, recouvert d’une fumée pestilentielle de ressentiment!” »
J’ai beaucoup souri, j’ai même ri par endroits. Mais je me suis surtout dit encore une fois que Patrice Jean occupe un créneau bien à lui, parmi toutes mes lectures de prédilection.
Jean Dulac n’en pouvait plus de la critique théâtrale; son directeur de contenu lui propose donc de tracer le portrait de diverses figures publiques de Nantes pour le même journal.
Fou de culture mais misanthrope par épuisement, Jean enchaîne dès lors avec finesse des perles de sarcasme et de frustration d’un bout à l’autre du roman, se contrefoutant totalement des bien-pensants et du signalement collectif de la vertu.
« Éric Dubourg m’a dit que j’étais fou : “Tu ne comptes pas que je publie ton paragraphe sur les ressemblances entre Bauer et Delaunay? Tu me réécris tout ça! Le sens de ta chronique, c’est de montrer à quel point la vie culturelle nantaise est foisonnante, riche en personnalités, pétillante d’idées et de créateurs. Pas de prétendre qu’elle est un marécage de malveillance, recouvert d’une fumée pestilentielle de ressentiment!” »
J’ai beaucoup souri, j’ai même ri par endroits. Mais je me suis surtout dit encore une fois que Patrice Jean occupe un créneau bien à lui, parmi toutes mes lectures de prédilection.
February 26, 2025
Ça m'a beaucoup plus plu que le premier lu du même auteur. Les thèmes sont les mêmes (l'incommensurable bêtise !) mais il y a dans celui-ci plus de fantaisie et moins de sexisme. La fin est longuette. Et puis, l'ensemble se passe à Nantes, ma ville préférée.
July 2, 2024
J'ai découvert Patrice Jean en 2017 ou 2018 à l'émission Répliques animée par Alain Finkielkraut sur Radio-France. Benoit Duteurtre y était aussi invité et la thématique était ce que le roman peut nous apprendre sur notre monde contemporain. Il avait été invité pour la parution de son roman "L'homme surnuméraire" dans lequel nous suivons les déboires de Serge Le Chenadec (sa femme ne l'aime plus et ses enfants le trouvent ringard).
J'avais été attiré par l'histoire, mais c'est surtout l'écriture de Patrice Jean qui m'avait impressionné et qui m'avait incité à me procurer ses autres livres. Depuis cette lecture, j'ai tous lu ce qu'il a publié. J'étais donc très heureux lorsque j'ai appris qu'un autre de ses romans était à paraître prochainement, La vie des spectres. Il est à noter que ce roman sortira en librairie le 22 août 2024. J'aimerais d'ailleurs remercier les éditions Le cherche midi qui m'ont permis de lire le roman à l'avance pour mon plus grand bonheur.
Jean Dulac, protagoniste du roman, rappelle Serge Le Chenadec, un homme ordinaire méprisé par sa femme. Tout comme Le Chenadec, il est plutôt conservateur politiquement voire même réactionnaire diraient certains. C'est ce même Jean Dulac (que sa femme Doriane méprise) qui s'entretiendra avec les spectres de son passé, comme des doubles de sa personnalité. Le roman nous questionne sur l'identité d'un individu ce qui me rappelle un écho lointain Ferdydurke de Gombrowicz dans lequel les personnages ont des masques (par masque, on entend un manque d'authenticité).
Dans La vie des spectres, certains personnages sont un peu caricaturaux et on reconnaît les thèmes quasi récurrents de ses romans passés (critique de la modernité, l'homme blanc de 50 ans qui est dépeint comme s'il était les vestiges indésirables des temps anciens, le relativisme culturel, etc.), mais j'ai tout de même adoré ma lecture. Je ne lis pas tant Patrice Jean pour les histoires ou l'intrigue, mais pour son écriture qui me fait autant sourire que réfléchir.
Je n'en dirais pas plus sur l'histoire puisque vous avez les grandes lignes et tel que mentionné plus haut, c'est surtout le style qui est délicieux (comme disait Louis-Ferdinand Céline (je paraphrase), les histoires, il y en a plein les tiroirs, moi, ce qui m'intéresse, c'est le style).
Bref, un Patrice Jean fidèle à lui-même et cet opus, La vie des spectres, me rappelle beaucoup L'homme surnuméraire, l'un de ses meilleurs romans (et probablement le plus connu).
J'avais été attiré par l'histoire, mais c'est surtout l'écriture de Patrice Jean qui m'avait impressionné et qui m'avait incité à me procurer ses autres livres. Depuis cette lecture, j'ai tous lu ce qu'il a publié. J'étais donc très heureux lorsque j'ai appris qu'un autre de ses romans était à paraître prochainement, La vie des spectres. Il est à noter que ce roman sortira en librairie le 22 août 2024. J'aimerais d'ailleurs remercier les éditions Le cherche midi qui m'ont permis de lire le roman à l'avance pour mon plus grand bonheur.
Jean Dulac, protagoniste du roman, rappelle Serge Le Chenadec, un homme ordinaire méprisé par sa femme. Tout comme Le Chenadec, il est plutôt conservateur politiquement voire même réactionnaire diraient certains. C'est ce même Jean Dulac (que sa femme Doriane méprise) qui s'entretiendra avec les spectres de son passé, comme des doubles de sa personnalité. Le roman nous questionne sur l'identité d'un individu ce qui me rappelle un écho lointain Ferdydurke de Gombrowicz dans lequel les personnages ont des masques (par masque, on entend un manque d'authenticité).
Dans La vie des spectres, certains personnages sont un peu caricaturaux et on reconnaît les thèmes quasi récurrents de ses romans passés (critique de la modernité, l'homme blanc de 50 ans qui est dépeint comme s'il était les vestiges indésirables des temps anciens, le relativisme culturel, etc.), mais j'ai tout de même adoré ma lecture. Je ne lis pas tant Patrice Jean pour les histoires ou l'intrigue, mais pour son écriture qui me fait autant sourire que réfléchir.
Je n'en dirais pas plus sur l'histoire puisque vous avez les grandes lignes et tel que mentionné plus haut, c'est surtout le style qui est délicieux (comme disait Louis-Ferdinand Céline (je paraphrase), les histoires, il y en a plein les tiroirs, moi, ce qui m'intéresse, c'est le style).
Bref, un Patrice Jean fidèle à lui-même et cet opus, La vie des spectres, me rappelle beaucoup L'homme surnuméraire, l'un de ses meilleurs romans (et probablement le plus connu).
October 2, 2025
Une satire grinçante de notre société policée et absurde, scrutée par les yeux désabusés d'un quinquagénaire misanthrope aux prises avec une réalité trop éloignée de ses idéaux, alors qu'il voit sa vie perdre sens et ses rêves s'enfuir lentement. Un roman drôle, élégiaque et aussi (un peu) métaphysique.
March 3, 2025
Très bon, mais beaucoup de répète.
100 pages de moins aurait aider.
Livre interessant pour ses opinions sur l’ère du temps, pas tant pour l'histoire comme tel.
100 pages de moins aurait aider.
Livre interessant pour ses opinions sur l’ère du temps, pas tant pour l'histoire comme tel.
January 18, 2025
Jean Dulac, pigiste d’une cinquantaine d’années, est l’anti-héros du dernier opus de Patrice Jean. Mandate par un magazine culturel, celui-ci s’attelle à la rédaction de portraits de différentes figures de la vie culturelle nantaise. Suite à un article polémique, il est mis au ban de la société et doit quitter le domicile conjugal. De retour dans son studio de jeune étudiant, il se remémore sa jeunesse en compagnie du fantôme d’un ami emporté dans un accident de voiture vingt ans plus tôt. C’est alors que débute une pandémie de boutons que seule la littérature peut endiguer.
On retrouve la plume brillante de l’auteur de “l’Homme surnuméraire”. L’ironie est mordante, le ton cocasse, et on se retrouve souvent à éclater de rire devant la bêtise du monde que met à nu Patrice Jean.
On pourra néanmoins regretter un trait souvent un peu grossier, avec une tendance à verser dans le pamphlet. L’intrigue est aussi un peu lâche, et les personnages parfois caricaturaux. A lire, donc, mais ne se hisse pas au même niveau que certaines œuvres précédentes de l’auteur.
On retrouve la plume brillante de l’auteur de “l’Homme surnuméraire”. L’ironie est mordante, le ton cocasse, et on se retrouve souvent à éclater de rire devant la bêtise du monde que met à nu Patrice Jean.
On pourra néanmoins regretter un trait souvent un peu grossier, avec une tendance à verser dans le pamphlet. L’intrigue est aussi un peu lâche, et les personnages parfois caricaturaux. A lire, donc, mais ne se hisse pas au même niveau que certaines œuvres précédentes de l’auteur.
February 20, 2025
J'ai beaucoup aimé le ton grinçant et cynique. L'humour satirique m'a fait éclaté de rire à de nombreuses reprises.
Ça fait du bien un roman qui se joue des idéologies et des courants de pensée. C'était rafraîchissant.
Mon intérêt s'est essoufflé en cours de lecture, je pense que j'ai de loin préféré les réflexions, le regard critique sur notre époque, versus l'histoire en elle-même. Bref, j'avais hâte de le terminer pour retourner à mes romans que je lis pour le divertissement ;)
Ça fait du bien un roman qui se joue des idéologies et des courants de pensée. C'était rafraîchissant.
Mon intérêt s'est essoufflé en cours de lecture, je pense que j'ai de loin préféré les réflexions, le regard critique sur notre époque, versus l'histoire en elle-même. Bref, j'avais hâte de le terminer pour retourner à mes romans que je lis pour le divertissement ;)
April 28, 2025
Remarquable état de la France actuelle, de son système éducatif et de son niveau culturel.
L'auteur dresse un tableau impitoyable de notre époque, mêlé à de belles promenades dans la ville de Nantes et de mélancoliques conversations avec des fantômes de son passé. L'ensemble est un roman superbement bien écrit qui ne se laisse pas oublier de sitôt !
L'auteur dresse un tableau impitoyable de notre époque, mêlé à de belles promenades dans la ville de Nantes et de mélancoliques conversations avec des fantômes de son passé. L'ensemble est un roman superbement bien écrit qui ne se laisse pas oublier de sitôt !
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