Pendant combien de temps peut-on supporter deux amours inconditionnelles ? Pendant combien de temps une femme peut-elle vivre écartelée entre une passion amoureuse et un amour absolu pour ses enfants ?
Dans ce nouveau roman, Emma Becker regarde en face et dévoile sans complaisance les moments les plus dangereux, les plus intenses et les plus beaux d'une vie.
Elle ausculte ici le mal joli, cette traversée des plaisirs incandescents et des peines inavouables qui scandent un amour interdit. Et elle nous conte cette histoire d'amour, ou plutôt nous la fait vivre en temps réel, durant un printemps, un été et un automne.
Trois saisons privée des siens auprès de l'homme qu'elle aime, privée de lui auprès des siens. Trois saisons dans la vie d'une femme. Trois saisons d'extase et de déchirement.
Emma Becker va encore plus loin dans l'écriture de l'intime et jamais elle ne nous avait tendu un miroir aussi universel.
3,5⭐️ J’ai failli abandonner dans les 100 (150?) premières pages, j’étais super frustrée de l’écriture de Emma Becker (ironique pour un livre sur la sexualité et le plaisir). L’amour n’était vu que sous le prisme du sexe, le langage hyper cru et tout ça sans grand intérêt intellectuel à mon sens.
En revanche la seconde partie est beaucoup plus intéressante, elle aborde plusieurs thèmes autour de l’infidélité, l’écriture et de la maternité avec une plume que j’ai finalement apprécié. Elle ne cherche pas à se justifier mais énonce les faits dans leur réalité, parfois brute, mais toujours sincère. Je sais pas comment l’expliquer mais elle prend les choses à bras le corps et inverse un peu la façon de pensée classique, par exemple en se projetant comme « objet de lassitude », elle exprime le mépris envers les femmes, envers les classes moyennes.
Emma Becker, c’est certain, on aime ou on déteste mais vraiment elle est d’une très belle intelligence qu’on lui enlève souvent sous prétexte de parler de sexualité, et c’est vraiment dommage. Je pense que c’est bien de lire un de ces ouvrages au moins une fois dans sa vie parce que ça apporte quelque chose sur la pensée des femmes
3.5 ⭐️ Écriture brillante, vraiment! Cependant, on exploite son état de déchirement pendant ce qui m’a semblé, par moments, une éternité. Plus court aurait fait mieux pour moi, sans doute, mais une magnifique plume! Bravo!
Un récit intime où l’autrice confie son aspiration à vivre d’autres aventures et émotions après un mariage et deux enfants. Un récit du cœur que j’ai trouvé intéressant sur certaines thématiques abordées mais que je n’ai cependant pas trouvé novateur.
J’ai été déçue par cette lecture. Au regard du résumé, je m’attendais davantage à cette dualité entre l’amour maternel et la passion amoureuse. Mais selon moi, le recit était davantage sur sa relation adultère (avec majoritairement des scènes de relations sexuelles très détaillées). Cette partie du récit est plus importante que sa vie familiale selon moi. Et la manière d’aborder le sujet donne à ce récit une dimension nombriliste.
Pourtant cette dualité est tout le sujet du livre mais ce n’est pas évoqué de la manière dont je m’y attendais dans ce récit. On ne retrouve pas de réflexion (ou très peu) sur le pourquoi et le comment l’autrice en est arrivée à vouloir vivre ces expériences et à vouloir mener finalement une sorte de double vie. Je m’attendais par exemple à des passages sur l’épuisement maternel ou sur l’amour dans son couple qui s’étiole au fil du temps ou dans leurs relations intimes avec une envie de s’extirper de ce quotidien qui en résulte. Une sorte de réflexion sur sa vie maritale et familiale, mais cela n’a pas été le cas, ce que j’ai trouvé dommage.
L’écriture est simple, fluide avec des pointes d’humour, mais peut être un peu trop familière, voire vulgaire à mon goût.
Une lecture mitigée donc, mais cependant intéressante sur quelques aspects.
Il traînait sur mes étagères depuis quelques temps, car je ne me sentais pas dans le "mood" pour lire du Becker.
Mais un soir, ces deux amoureux sont venus se perdre dans ma campagne provençale pour papoter avec nous. Forcément, un fois rentrée, le livre était entamé.
Il y a des auteurs qui semblent écrire ou décrire ce qu'il se passe dans nos têtes. Ça a toujours été mon cas avec les mots d'Emma Becker, et "Le mal joli" ne fait pas exception.
La moitié du bouquin se retrouve corné et annoté, car il a ce pouvoir de traduire mes pensées en mots. Je me suis retrouvée à lire 20 pages par soir sur la fin afin de le faire durer.
Il est cru, il est sulfureux, c'est du Becker avec encore moins de pudeur. Mais une femme qui trouve des mots aussi adéquats pour parler d'amour, de sexualité, et de maternité, ça fait du bien.
L’écriture simple des papillons dans le ventre et des passages de sexe incroyable. La remise en question honteuse et torturée de l’adultère. Je l’ai dévoré et j’ai pris beaucoup de passages en photo. C’était oui.
I mean « Évidemment que c’est ce qu’on se dit à chaque fois. L’impression d’avoir vécu à moitié avant de rencontrer l’autre. Les rires et le plaisir exacerbés par le nouvel amour. Je ne vais pas me faire plus bête que je ne suis et me demander à voix haute si la vie ne serait pas au fond une succession d'erreurs plus ou moins flamboyantes, plus ou moins regrettables ; c'est exactement ce qu'elle est. La question n'est pas de savoir si Antonin et moi durerons toute la vie. Même pas si nous tiendrons quelques mois. La question serait plutôt, combien de temps peut-on accepter de ne pas vivre comme on le voudrait ? »
On ne saura pas quelle est la part de fiction et d’auto-fiction, mais j’imagine que ça fait partie du deal de brouiller les pistes. Emma Becker sait écrire c’est indéniable. La réflexion est vive, l’humour cruel et les chutes sont maitrisées. Elle brise les tabous sans rougir une seconde (moi par contre j’ai été assez remuée par les scènes de sexe très crue, c’est de l’ordre du microscope là), elle ouvre totalement son jardin secret, elle s’offre en pâture à la horde de lecteurs outrés, scandalisés, qu’on puisse étaler de la sorte ses ébats sexuels alors que mari et enfants attendent à la maison. Une femme libre oui, qui trompe son mari à la rigueur ok, mais une mère qui délaisse ses enfants ne sera jamais accepté. Elle raconte le mécanisme de la passion qui dévore et fait perdre de vue l’essentiel, avec un incroyable recul.
J'ai écouté Le mal joli en coupant des poireaux pour une tarte, en étendant du linge, en cherchant des chaussettes solitaires, en nettoyant la douche, en bouchant des trous de souris, à quatre pattes au coin de ma chambre, en me mettant du vernis à ongles sur les ongles de pieds dans ma salle de bain de 2m2, en remuant pensivement un curry, en rangeant la table basse, dans la rue, en chemin vers l'open space, en faisant des maquettes de pages de site web, en m'épilant, en passant péniblement un lacet égaré dans la couture d'un short de sport... Maintenant j'ai fini. Emma Becker lit parfaitement son texte, ça paraît presque évident de le découvrir de cette façon. C'est d'ailleurs ce qui m'a fait sauter le pas, car quand je la vois en vidéo je trouve qu'elle s'exprime avec une simplicité qui me la rend sympathique, même quand nos avis et nos envies divergent. Plus que tout, elle écrit remarquablement bien. Certes aucun bon livre ne peut s'écouter en faisant quelque chose d'intéressant mais là, justement, c'est quand même autre chose, car le décalage entre ce qui est raconté et ce que je faisais en l'écoutant a rajouté une dimension très art contemporain à l'expérience. C'était un peu la roulette russe de la lecture audio. Vais-je préparer ces cookies en écoutant des réflexions sur la maternité ou pendant la description détaillée d'un organe qui rentre dans un autre organe, d'un lavement qui n'en finit pas (séquence très drôle par ailleurs) ou de l'éventualité d'assassiner sa famille ? Vous savez sans doute de quoi il est question, mais c'est l'histoire d'une femme écrivain (elle) qui tombe amoureuse d'un homme avec qui elle voulait juste coucher, pour voir. L'homme est de droite, du genre doté d'un nom compliqué ; ils devraient n'avoir pas grand chose en commun mais la symbiose est parfaite (Emma Becker décrit anatomiquement cette perfection à de nombreuses reprises, évidemment. Elle ne cherche pas toujours l'érotisme, parfois la pornographie, et elle a bien le droit. Suivant l'humeur et qui se trouve en face dans la ligne 9, ça passe plus ou moins). Emma a une famille et des enfants mais elle a une vie très libre, elle n'est heureusement pas enfermée dans un CDI aux horaires monotones. Il n'est pas si étonnant que des gens l'attendent quelque part un peu partout, qu'il faille prendre la voiture et partir plusieurs jours... Ses mensonges sont donc d'abord au chaud dans cette vie suffisamment libre pour accueillir de nouvelles palpitations, mais bien vite cette relation devient une souffrance autant qu'une chance. Cette douleur est à son paroxysme lors d'une longue séquence hilarante sur la visite de ses beaux-parents australiens dans une sorte de Bonjour tristesse sous herbe dans le bruit des cigales. Le mal joli c'est celui d'avoir des enfants et de ne pas pouvoir vivre comme si on ne les avait pas. C'est le drame de tout le monde, mères ou non, de ne pas pouvoir vivre plusieurs vies à la fois, et c'est la grande arnaque de prétendre que c'est possible en s'organisant. "Becker", comme l'appelle assez adorablement son amant aristo, n'y arrive pas. Dans un passage magnifique, qui me restera sans doute plus que le reste, elle veut expliquer à son amant-personnage, à qui elle fait lire le début de son texte sur leur relation, et qui est déçu de sa noirceur, que non, tout n'est pas aussi beau qu'il l'espère pour elle. Que le bonheur qu'ils ont à se retrouver est gagné de haute lutte, que le décor de leurs conversations follement érotiques n'a souvent rien d'excitant pour elle. C'est une mère impatiente, qui a toujours mieux à faire que distribuer son affection illimitée à ses enfants. Je ne serais pas étonnée que dans vingt ans on lise une auto fiction pas si fiction d'un de ses enfants qui racontera ce que c'est, d'avoir Emma Becker comme mère. Si entière et à la fois si hésitante, si fougueuse et si terrifiée, si sexy et si triviale, si dure à intéresser, peut-être, quoique mon avis sur ce point n'a pas cessé de changer. Voilà, si j'ai fait toutes ces choses en écoutant Le mal joli, ce n'est pas tant parce que je devais les faire que parce que je devais continuer d'écouter Le mal joli.
Cette lecture m'a laissé relativement indifférente (même si une ou deux scènes de cul sont spectaculaires). A noter que pour la défense du Mal Joli, j'ai surement un filtre négatif pour commenter cette œuvre, puisque La Maison m'avait vraiment posé problème. La plume d'Emma Becker est parfois réussie (là où elle est la plus habile, encore une fois, les scènes de sexe), mais ça boursoufle aussi à de nombreux endroits : comme l'impression qu'elle cherche le panache, qu'elle force les traits distinctifs de son style, et ça rend le récit pédant. Comme dans beaucoup d'œuvres d'autofiction (genre que je ne n'aime pas particulièrement), la structure narrative est paresseuse et répétitive : elle se regarde elle-même écrire son livre, et dès lors tu comprends qu'elle ne sait pas où elle va. Ou plutôt qu'on aura droit à une fin convenue, qui tourne autour de la révélation de l'adultère ou de sa fin. Le livre aurait mérité 100 pages de moins. De plus, je ressens toujours un malaise à lire son auto objectification permanente, son appétit de plaire maladif qu'elle traîne dans chacune de ses pensées, la façon dont elle se dispose aux hommes. Les pages intéressantes sont celles où elle doit composer avec son rôle de mère, et auraient mérité plus de place : elle m'a quand même fait rire aux éclats dans une scène infernale où la sortie de plage se transforme en sacerdoce. En fait je n'ai pas d'empathie pour Emma Becker, c'est ce qui m'a empêché d'être accrochée par ce texte : on est à des années lumières l'une de l'autre, son amant me semble insipide et le récit qu'elle tisse est geignard et sans pétillance. Pire, j'ai un peu pitié d'elle.
Comme l’écrit l’auteure elle-même, c’est du « cul intello » mais d’une sincérité, d’une authenticité tellement entière qu’on ne peut qu’être touché. Paradoxalement : c’est trash et doux et sensible à la fois.
Tout d'abord précision, je regrette qu'il n'y ait pas la possibilité de mettre des demi-étoiles car mon ressenti est plus proche du 2,5 que du 3 ... mais le 2 ne serait pas représentatif.
C'est la première fois que j'ouvrais un roman d'Emma Becker, sans connaître son style ni les sujets qu'elle aborde. Mon avis est en demi-teinte.
Je n'ai rien contre la sexualité dans des romans, ni même en grande quantité si les passages alimentent une histoire utilement ou apportent de la complexité dans une relation, nous en apprennent davantage sur les personnages et leur construction. En résumé, je peux même apprécier ces passages. Pour autant, le vocabulaire employé selon moi change toute la perspective du rapport sexuel. Cette critique est évident comme toute la revue, un avis personnel, néanmoins je n'ai vraiment pas apprécié la vulgarité des termes et certaines comparaisons.
J'ai 22 ans, et je pense que chaque âge à un regard bien différent sur ce roman, ayant ou non des enfants, en fonction de l'image du couple que l'on a, etc. Cette critique n'a peut être pas autant de fondement que les autres, et est très subjective. Cependant, j'ai souvent eu l'impression de lire une trentenaire parisienne, qui pense que parler de sexe avec vulgarité et dédain est stylé, que de fumer de l'herbe est stylé (trauma de famille de baby sitting qui se donner ce genre et qui était très méprisables). C'est un mode de vie, personne n'est compétent pour le juger MAIS j'ai eu beaucoup de mal sur cet aspect. Cette genre de crise existentielle ne m'a pas convaincu en raison de cela, ça frôler parfois le ridicule (c'est un peu dur je l'accorde).
J'ai clairement failli reposer le livre dans ma bibliothèque et l'oublier jusqu'au prochain tri. Mais désireuse d'en avoir pour mon argent et d'être légitime à en parler, j'ai continué. J'avais même au fond l'espoir de trouver un rien qui me satisferait. J'ai eu raison de continuer.
La deuxième partie est beaucoup plus tournée sur ses ressentis, en tant que mère mais surtout en tant que femme. Et je dois dire que certaines de ses réflexions m'ont vraiment replongée dans d'anciennes relations amoureuses et ont crée un certain attachement envers Emma. J'étais même presque émue à la fin. Pour autant, la dualité promise n'est pas du tout là. Le prisme de l'adultère est tellement développé que la question de l'amour maternelle est assez réduit (peut être un parti pris de l’autrice pour ne pas réduire la mère à cette condition, mais alors il faut changer la 4eme de couverture). Le style (en dehors du sexe) est agréable, c'est clair et net, ça va droit au but tout en permettant la réflexion. La place de la femme sous différents angles est bien amenée et intéressante, les classes moyennes, la charge mentale dans le couple marié ou non, ... mais aussi la honte dans l'infidélité et cette grande balance entre choisir l'égoïsme mais peut être pour une vie plus heureuse, face à la fidélité - la stabilité mais peut être pour le pire.
Je ne pense honnêtement pas relire ce livre, ni vraiment le recommander à tout le monde (tendre le livre à ma mère en sachant qu'il y a 6 à 7 pages qui relatent comme se faire un nettoyage anal, je ne sais pas ...).
En conclusion, je ne pense pas relire des romans d'Emma Becker. Je comprends l'attrait pour une certaine partie des lecteurs pour cette autrice. Je ne sais pas si c'est une question d'âge, ou de notions et concepts que je n'ai pas envie de voir développer dans un livre - plutôt d'un point de vue qui ne me parle pas et que je jugerai presque (donc c'est vraiment personnel). Par ailleurs, j'étais assez happée par la seconde partie du roman et presque heureuse de lire la littérature de Becker comme dirait Anthonin.
Le Mal Joli : peut-on être épouse, mère… et amante ?
Emma Becker n’essaie pas de nous donner une leçon. Elle raconte. Elle explore. Elle écrit l’amour comme il est : beau, cruel, insatiable. Une femme mariée, mère de famille, qui tombe dans une passion dévorante. On pourrait juger, dire qu’elle met tout en péril. Mais au fond, qui peut prétendre n’avoir jamais été traversé par un désir qui échappe à la raison ?
Becker pose les vraies questions : sommes-nous définis par nos engagements ? Peut-on aimer sans appartenir ? Son écriture est un fil tendu entre le frisson et la douleur, entre la liberté et la culpabilité. Pas de fioritures, juste la vérité d’une femme qui aime trop, qui aime mal, ou peut-être juste : qui aime !
Emma Becker dit tout haut ce que l’on tait souvent : aimer, ce n’est pas toujours choisir. On voudrait que ce soit simple, qu’un mariage soit une ligne droite, qu’une histoire d’amour ait un début et une fin bien nets. Mais la vie, elle, est plus brouillonne. Et qui sommes-nous pour juger ceux qui naviguent à vue, perdus entre ce qu’ils veulent et ce qu’ils doivent ?
Le Mal Joli rappelle que le désir n’efface pas l’amour, que l’engagement n’éteint pas la liberté. Peut-être que la vraie fidélité, ce n’est pas à une autre personne qu’on la doit, mais à soi-même.
Pour l'heure, il s'agit là du plus beau livre que j'ai lu cette année. Intime et intimiste, l'auteur e donne le sens de la femme, que celle-ci soit fille, épouse, maîtresse, mère et femme dans une vie en 2024. Cette vie qu'elle dépeint comme «v matière devenue folle ». Certes, le livre comme son auteureb demeurent les sujets d'un monde qu'on ne pourra pas conseiller ni recommander comme tout autre filtre de plaisir. et la lecture des livres précédents ne fait peut-être qu'augmenter la délectation certaines de celui-ci.
Je ne vais pas faire durer le suspens autour de ce titre, je n'ai pas du tout aimé. J'ai eu la sensation de lire un roman digne d'Agathe Ruga que je n'ai pas apprécié (hormis son dernier titre : "Rendez-vous à la porte dorée" que j'ai apprécié).
Je ne comprends pas ni le fond, ni la forme. Rien de nouveau sous le soleil, et un style qui lasse, du déjà vu décevant. On suit donc l'autrice, qui vit une forme de crise existentielle et qui va se laisser aller à vivre une romance passionnée. J'ai trouvé cela décevant, car le thème n'a rien de nouveau : on l'aura compris les femmes après avoir eu le mari, les enfants et la carrière, semblent pour certaines, vouloir vivre une vie nouvelle, une redécouverte de la sexualité. Je ne nie pas que cela puisse exister, mais je trouve le traitement de ce thème trop récurrent.
Je ne trouve pas le propos nouveau et vraiment, j'ai pensé à Agathe Ruga en lisant ce titre, car c'est un thème que l'autrice traite aussi.
J'ai trouvé que finalement Emma Becker ne délivrait rien hormis nous montrer une femme qui va vivre et tenter de se trouver auprès d'un autre homme, en se pensant maîtresse de sa destinée. En plus de cela, si je n'ai rien contre le langage familier, je trouve que ce style, les propos crus n'apportent rien et pour moi sont ridicules, dépassés. On peut montrer autrement qu'une femme se libère, je pense... J'aurais aimé une vraie nouveauté autour de ce thème, qui en plus a toujours semble-t-il une part de toxique, mais ce ne sera pas avec ce titre visiblement. S'il y a un réel thème à traité, j'attends encore la plume qui saura le faire.
J'ai trouvé la plume ennuyeuse, les pages peu agréables à lire. Pour moi, c'est un flop. Un déjà vu que je vous invite à zapper pour une autre lecture.
Une lecture compliquée tant les premières pages m’ont donné envie d’arrêter. Le ton est cru, vulgaire et j’ai eu du mal à m’attacher à ce personnage auto-fictif de l’autrice tant elle ne semblait exprimer aucun remords ou culpabilité à délaisser famille, mari, travail pour assouvir ses emois et pulsions sexuelles racontées avec forces de détails. Je ne m’attendais pas à cet aspect éhonté en commençant ma lecture mais j’ai finalement appris à me plonger dans cette relation, à prendre plaisir à lire les détails les plus salaces de leurs ébats et à vouloir savoir la fin de cette passion dévorante. La liberté de ton m’a finalement plu, notamment parce que l’autrice aborde sans l’embellir sa maternité et avec une crudité assez réjouissante son rapport au corps, au désir, aux regards des autres et à sa féminité. J’ai tout de même trouvé l’ensemble assez condescendant et le personnage parfois franchement désagréable mais cela reste une lecture originale qui m’a donné un peu envie de lire d’autres choses de cette autrice que je découvre.
L’histoire d’une passion. Mais la grosse passion, celle qui emporte tout. Celle où la douleur côtoie l’extase. La passion adultère, celle qui ne peut vivre ni mourir.
Un livre que j’ai lu en me demandant comment il allait se terminer – on le sait bien, les histoires d’amour finissent mal. Faudra-t-il un second tome me demandais-je en voyant la fin approcher ?
Une autofiction forcément impudique dans lequel Emma Becker nous vend ses talents d’amante tout en peignant un tableau au réalisme cru. Celui d’un amour interdit, torture divine auto-infligée.
Et que celles et ceux qui n’ont jamais vécu telle passion gardent leur pierre pour s’en frapper au soir de leur mort
3.5/5 (give goodreads half stars for 2025 please) : j'ai oscillé entre des impressions variées : aimer ce livre, trouver des passages longs, puis être emportée à nouveau par sa prose du dernier acte.
Emma Becker, de sa plume d’intellectuelle, livre un récit audacieux et nu, profondément brut dans son style autobiographique. Elle explore sans tabou son dilemme entre la passion érotique et la maternité, entre l’intensité éphémère et l’éternité.
Si «Faire la romance» de Sara-Maude Beauchesne vous a plus, Le Mal Joli est une version plus littéraire, brusque, charnelle et érotique abordant les mêmes thèmes : le désir, la vie, l’adultère, l’amour, le devoir et la maternité. Un roman qui ne craint pas de plonger dans l’ambiguïté d'émotions les plus profondes.
2,5. Ça commençait bien, j'ai cru que j'allais lire une histoire de femme libérée, qui n'en n'a pas grand chose à faire des autres, qui assume haut ses désirs – même les plus inavouables. Mais finalement c'est plutôt un récit qui brosse le portrait d'une femme qui perd pied, qui n'a pas l'air de savoir comment vivre sans le regard d'un (des) homme(s). Il y a quelques passages intéressants, notamment sur la maternité, et d'autres qui se lisent d'une traite car l'auteure a une vraie plume ; mais j'ai aussi eu des moments de désintérêt total.
Premièr livre que je lis d Emma Becker, je n'ai pas du tout aimé, je m'attendais aussi à plus de dualité comme l'a noté la lectrice précédente entre cet amour passion et l'amour maternel,j'ai lu entre les lignes sur la fin pour connaître le final, trop de détails sur les scènes de sexe, trop de vulgarité., Je ne connaissais pas cet auteur, je n'ai peut-être pas choisi son meilleur livre pour la découvrir,.?
« Antonin vient de répondre à mon message de la veille, je m’éloigne pour le lire pendant que mon mari accroche le bavoir au bébé, et me vient la constatation que plus grand-chose ne compte désormais – sinon les signes de vie de ce mec. Jusque-là, je ne suis pas dépaysée, je connais la technique : qu’a-t-on inventé de mieux qu’écrire pour se faire croire que l’on n’est pas complètement ballotté par l’existence ? »
Je ne connais pas d’auteure qui raconte aussi bien Ma condition féminine. Ce tiraillement incessant entre le besoin, l’envie d’être femme et le reste de sa personne au sein de la société. Certain diront qu’elle vie comme un mec! Mais le questionnement est plus profond. Comment jongler entre ses désirs et son rôle de mère, vomment se sentir libre d’être autre chose que la mère de ou la femme de…
Certaines pages m’ont transportées tandis que j’ai détesté d’autres passages. Cette manière très crue, animale de décrire la sexualité m’a rendue inconfortable, mais c’est peut-être cet inconfort qui parle le plus fort de l’état du personnage déstabilisé par cet amour terrible. Alors je salue cette écriture impudique.
Un livre érotique sur l’adultère, bien raconté, très distrayant. Mais on ne peut pas s’empêcher de plaindre les enfants de l’auteure qui vont s’en prendre plein les dents dès la pré-adolescence avec toutes ces scènes de sexe très crues où leur mère décrit ce qu’elle fait et ce que les hommes lui font.
J’adore comme un chaque fois, peut être un peu plus de longueurs que d’habitude mais elle reste tellement forte pour parler de désir, et ses descriptions sur l’amour qui inexorablement s’arrêtent et le cercle vicieux des relations qui en remplacent d’autres ont mit des mots sur ce que je ressent trop souvent
J'ai adoré ce livre. Même si je n'ai pas du tout ressenti cette passion pour ses enfants qu'Emma est supposée transgresser... mais j'ai aimé l'histoire d'amour avec Antonin... et ce style direct, pas ampoulé mais réaliste, vrai, électrique. J'ai tellement eu envie de vivre ce qu'elle vivait avec cette passion dévorante.
This entire review has been hidden because of spoilers.
Meme en se montrant dans ses moments et ses émotions et ses choix les plus monstrueux et répugnants Emma Becker reste une écrivaine et personne sublime par sa capacité à l’honnête et sa prose si entraînante
Après avoir échoué à terminer "La maison" , je me suis persuadé de tenter ma chance une deuxième fois avec Mme Becker. Pour quelques passages réussis sur l'amour passion, on doit subir de longs passages de vulgarité de pacotille d'une petite bourgeoise parisienne. À oublier.
Une autofiction un peu agaçante. Le livre est trop long. Les scènes de sexe très tournées vers le public masculin. Reste l'écriture, fluide et reflétant les d'émotions par lesquelles passe la narratrice.