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Le Château des Rentiers

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En levant les yeux vers le huitième étage d’une tour du XIIIe arrondissement de Paris, Agnès rejoint en pensée Boris et Tsila, ses grands-parents, et tous ceux qui vivaient autrefois dans le même immeuble. Rue du Château des Rentiers, ces Juifs originaires d’Europe centrale avaient inventé jadis une vie en communauté, un phalanstère. Le temps a passé, mais qu’importe puisque grâce à l’imagination, on peut avoir à la fois 17, 22, 53 et 90 ans : le passé et le présent se superposent, les années se télescopent, et l’utopie vécue par Boris et Tsila devient à son tour le projet d’Agnès. Vieillir?? Oui, mais en compagnie de ceux qu’on aime. Telle est la leçon de ce roman plein d’humour et de devinettes – à quoi ressemble le jardin d’Éden?? quelle est la recette exacte du gâteau aux noix?? qu’est-ce qu’une histoire racontée à des sourds par des muets?? –, qui nous entraîne dans un voyage vertigineux à travers les générations.

216 pages

Published August 30, 2024

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About the author

Agnès Desarthe

101 books48 followers
Agnès Desarthe est un écrivain et traductrice français. Elle écrit aussibien des livres pour adultes que de livres pour enfants.

Agnès Desarthe is a French writer and translator. She writes both for adults and for children.

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29 (10%)
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84 (30%)
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38 (13%)
1 star
10 (3%)
Displaying 1 - 30 of 50 reviews
Profile Image for Frey.
945 reviews62 followers
September 15, 2023
Certes un peu confus, la touche d'humour et de nostalgie suffit pour donner des formes très tendres aux parties qui concernent intrinsèquement Desarthe. Elle aborde avec beaucoup d'émotions la vieillesse, la sienne, et celle de ses parents et grand-parents, l'idéal qu'elle en a et qu'elle souhaiterait pouvoir créer pour suivre un modèle rêvé.

Un sujet qui m'intéresse, non pas pour moi, mais parce que je vois beaucoup de gens autour de moi vieillir - là où d'autres grandissent - et les questionnements qui entourent le fait de vieillir et d'être vieux, à tout âge et moment de la vie, notre approche de ceux qui le sont déjà, l'image qu'ils renvoient, qu'on croit percevoir et celle qu'on comprend plus tard.
Profile Image for Manylecookie.
34 reviews
November 14, 2023
Le château des rentiers, c'était l'adresse des grands-parents d'Agnès, mais c'était aussi toute une communauté. De ce souvenir, Agnès Desarthe déroule toute une série de réflexion sur des thèmes existentiels : le temps qui passe, la vieillesse et son acceptation (ou pas), l'Holocauste et que faire de nos anciens quand ils ne sont plus autonomes ?
Malgré ces sujets a priori angoissants, ce roman est une fenêtre sur le passé et l'avenir, plein d'humour et d'espoir.
72 reviews
June 16, 2025
Je donne un 3,5 à ce roman. J’ai aimé les idées sur le cours de la vie, le projet du phalanstère et les remarques sur la vieillesse et les vieux. Ce qui m’a gênée est la structure chaotique du récit. L’autrice passe du coq à l’âne ce qui rend la lecture parfois difficile.
Profile Image for Bertille.
8 reviews1 follower
February 14, 2024
J’ai beaucoup aimé l’écriture de l’autrice, la tendresse utilisée pour décrire ses proches, la profondeur de ses sentiments.
Jusqu’à ce que je tombe sur une phrase ouvertement raciste. Bye bye ! Plus envie de continuer un livre qui considère que les « Africains » ne sont pas capables de travailler dans les pompes funèbres car « c’est trop dur pour eux » ????
Trop étrange c’est ciao
Profile Image for Réjémie.
10 reviews
November 3, 2023
Une expérience de pensée. Une enquête sur la vieillesse. Un essai sur le temps. Généreux. Personnel et universel.
Profile Image for Aglaé.
112 reviews13 followers
July 30, 2025
L’idée est intéressante mais j’ai pas kiffé la réalisation # dommage
Profile Image for elaespoir.
173 reviews7 followers
October 20, 2023
3,75 / 5
(Roman lu dans le cadre du Prix Roman des étudiants France Culture.)

“Pas la peine de connaître pour écrire. On écrit pour connaître, pas l’inverse. Sans cela aucun livre ne vaut. Si la connaissance était la condition de l’écriture, seule l’autobiographie serait possible. Car on ne connaît jamais l’autre.”

Dans cette autofiction, Agnès Desarthe porte un regard contemplatif sur son enfance. Le point central de son microcosme est alors le modeste appartement de ses grands-parents, juifs ayant miraculeusement survécu à la rafle de la Seconde Guerre mondiale. Ils ont invité leurs amis à s’installer, comme eux, dans cet immeuble nouvellement construit rue Château des Rentiers, transformant leur demeure en un phalanstère improvisé. Cet appartement, imprégné pour Agnès de souvenirs de famille, de son passé et de sa vision de la vieillesse, est un moyen pour l’auteure de penser son avenir de femme âgée.

Dans un voyage décousu et nostalgique entre passé et présent, elle explique comment, quand on est enfant, on n’attache pas d’importance au sens des mots et aux sous-entendus. On ne cherche pas à comprendre ni à profiter, parce que tout nous semble permanent. Agnès Desarthe questionne ainsi avec une douleur coupable la légitimité de l’écrivain à parler de ce qu’il n’a pas vécu, à créer à partir de souvenirs qui ne lui appartiennent pas, à moitié effacés dans la mémoire, ou d’un futur encore inaccessible.
On sent que le passé sous-tend beaucoup le récit énoncé, et la personne qu’est devenue Agnès : cette lourde charge qu’elle porte sans en avoir conscience, d’être une petite-fille de réfugié juif. Ce récit en forme d'enquête tente de tisser l'identité de l'auteure à travers son passé, ce que la toile de ses origines fait d’elle, dans quelle mesure on est généralement défini par la filiation, et la continuité qui incombe après la disparition.

Cela lui permet aussi d’aborder la vieillesse et d’interroger le point de passage entre les deux grandes phases de la vie. Quand sommes-nous décrétés « vieux » et qu’est-ce que cette condition représente vraiment ? “Qu’est-ce que ça peut faire ? A l’intérieur, on est le même, la même.” Agnès Desarthe écrit sociologiquement sur la vieillesse pour tenter de comprendre ce qu’elle a de si terrible, et montrer à travers l’exemple de ses grands-parents, que la vieillesse est un doux voyage qu’il faut apprécier plutôt que de redouter. Elle met aussi en lumière des questions de spatialisation - comment une famille occupe un espace, et ce que cela montre d’elle, comment un espace reste imprégné des souvenirs, et comment il se fait l’incubateur de l’instant présent.

Ce qui rend agréable la lecture de ce roman, ce sont ces feuillets volants que sont les réflexions désordonnées d’Agnès Desarthe, et qui n’occupent guère plus de quatre pages. On voyage dans sa pensée mais sans que celle-ci nous égare, car son raisonnement est progressif. A travers toutes les contemplations et les sujets divers et variés qu’elle aborde, Desarthe ne prétend pas écrire un bon roman, ni écrire un roman tout court, et pourtant son livre est intelligent, perspicace et drôle. C’est un livre intime doux-amer, contemplatif et éclairant.
J’ai aimé cette vision de l’écrivain comme investigateur, l’écrivain comme recycleur de la matière qui l'entoure (souvenirs, passé, témoignages de la famille)... Et j’ai aimé cette forme de néo-roman dans lequel il n’y a pas d’histoire, mais au bout duquel on arrive tout de même à une fin, avec le sentiment de mieux comprendre le rôle de la famille et de son histoire dans la personne que l’on est. Je suis très contente d'avoir pu lire ce roman qui m'a tirée de ma zone de confort.
99 reviews
Read
October 22, 2023
19 octobre 2023.
Je viens de découvrir Agnès Desarthe et je n’ai pas été convaincu même s’il y a dans ce livre de beaux moments. Cette déambulation personnelle m’a semblée quelque peu confuse, emplie de mystères vivants, mais comment en pourrait-il être autrement ... l'expérience concentrationnaire est incommunicable. C'est une histoire racontée à des sourds par des muets ...
« Le Château des Rentiers ». Agnès Desarthe. Éditions de l’Olivier. 2023.

En levant les yeux vers le huitième étage d'une tour du XIIIe arrondissement de Paris, Agnès rejoint en pensée Boris et Tsila, ses grands-parents, et tous ceux qui vivaient autrefois dans le même immeuble. Rue du Château des Rentiers, ces Juifs originaires d'Europe centrale avaient inventé jadis une vie en communauté, un phalanstère. Le temps a passé, mais qu'importe puisque grâce à l'imagination, on peut avoir à la fois 17, 22, 53 et 90 ans : le passé et le présent se superposent, les années se télescopent, et l'utopie vécue par Boris et Tsila devient à son tour le projet d'Agnès.
Vieillir ? Oui, mais en compagnie de ceux qu'on aime. Telle est la leçon de ce roman plein d'humour et de devinettes - à quoi ressemble le jardin d'Eden ? Quelle est la recette exacte du gâteau aux noix ? Qu'est-ce qu'une histoire racontée à des sourds par des muets ? -, qui nous entraîne dans un voyage vertigineux à travers les générations.

C’est un effet de l’âge, explique Agnès Desarthe. Née en 1966, elle se met à penser à l’avenir et à envisager de quelle façon elle organisera ses vieux jours. Un modèle se dessine. C’est à la fois un lieu et une atmosphère. Elle les décrit dans le Château des Rentiers : il s’agit du «phalanstère improvisé» que ses grands-parents maternels, Boris et Tsila Jampolski, ont aménagé, en achetant sur plan, comme plusieurs de leurs amis, un appartement dans un immeuble situé rue du Château-des-Rentiers, dans le XIIIe arrondissement de Paris. Ils avaient une soixantaine d’années, ils n’étaient pas des rentiers mais des rescapés de l’extermination des Juifs. L’enfant Agnès Desarthe allait souvent leur rendre visite, toujours avec plaisir. Les portes des appartements étaient ouvertes, elle entendait parler russe, observait les teintures de cheveux de ces dames et sentait l’odeur, avant de le déguster, d’un exquis gâteau aux noix. De sa grand-mère elle écrit : «Je ne l’ai jamais vue se mettre en colère.» Passer du temps avec ces personnes âgées «n’était jamais un devoir. C’était… marrant». Autobiographique alors que l’œuvre de Desarthe est en majorité romanesque, le Château des Rentiers est rempli de l’humour et de l’élan propres à l’autrice. En se souvenant de ses grands-parents, elle raconte sa propre jeunesse et revoit toutes celles qu’elle a été : «Une adolescente aux décolletés toujours plus profonds», une «trentenaire inépuisable qui porte des sacs de courses et des valises», une mère de quatre enfants. Dans la mémoire de l’écrivaine (néanmoins elle se qualifie d’«écrivain»), ces femmes «sont là toutes en même temps. Il suffit que je leur ménage un minuscule espace, pas plus large que le chas d’une aiguille, et les voilà qui se précipitent». (Virginie Bloch-Lainé in Libération 15 septembre 2023)
461 reviews2 followers
October 24, 2024
Alors que la protagoniste souhaite ouvrir une maison de retraite améliorée pour ses vieux jours et ceux de ses amis, et pendant que son projet avance, tout doucement, elle en profite pour nous raconter sa vie de façon très décousue. Ainsi, l’idée de base s’encre dans notre monde, et heureusement qu’on le connait. Parce que croyez moi on est complètement perdus : c’est parce que c’est un récit contemporain que l’on sait où se déroule l’histoire, parce que malgré les nombreuses descriptions, on a quand même peu d’informations qui ressortent. On a donc du mal à situer l’action, mais ce n’est pas le seul problème.

Néanmoins, c’est l’agencement de ces scènes souvenirs qui m’ont le moins plu. On passe très vite du coq à l’âne pour revenir au coq quelques plus tard. Bref, ça donne vraiment une impression de fouillis assez désagréable selon moi. La lecture devient alors hachée, comme si on suivait les pensées d’une vieille dame qui commence un peu à perdre la boule. Et si c’est ce que voulait l’autrice, c’est vraiment réussi (notamment parce que ça rentre dans l’histoire racontée et dans le thème abordé). A cause de cette sensation de patchwork, on a l’impression que peu de choses se passent concrètement.

C’est dommage, parce que la façon dont c’est écrit, nous offre une vue sympa sur la personnalité attachante de la narratrice, la seule à laquelle on ait accès. En effet, les autres personnages sont réduits à une simple initiale, très clinique, très austère et neutre, qui n’a pas vraiment su me conquérir. Et c’est l’un des principaux points négatifs. Le livre aurait profiter de découvrir en profondeur ces autres personnages qui avaient du potentiel, plus que de les présenter factuellement, et encore. Mais cela met l’accent sur l’héroïne au moins, et accessoirement sur les relations qu’elle entretient avec les personnages secondaires. Là non plus, ce n’est pas très développé, mais c’est mieux que rien…

Plusieurs thèmes sont alors abordés, tous différent, mais qui s’alignent plutôt bien avec le reste de l’histoire. En effet, le thème de la vieillesse, cher à l’autrice est mise au centre de ce récit. Alors, certes, cela ne m’a pas vraiment convaincue, mais ça apporte une dimension intéressante et peu abordée dans la littérature en règle générale. De plus, l’étude de ce thème est assez bien soulignée par l’apport de l’atmosphère qui soulignent vraiment cette dimension. Alors certes, je ne l’ai pas trouve très agréable à lire, notamment parce qu’elle n’apporte que peu au récit. Mais elle a le mérite d’exister et d’apporter quelque chose à l’histoire.

C’est une très belle ode à la vieillesse que nous présente ici l’autrice.
Profile Image for Matatoune.
630 reviews29 followers
September 8, 2023
Inventer le passé plutôt que de poursuivre les vieilles pierres ou arpenter les cimetières, c’est le parti pris par Agnès Desarthe pour s’en saisir. Et, pour reculer la mort, il s’agira de vivre avec ceux qu’on aime.

Ses grands-parents Boris et Tsila Jampolski, ont acheté à soixante-cinq ans un appartement de deux pièces avec balcon au 8ème étage d’une tour dans le XIIIe arrondissement au 194 rue du Château des Rentiers.

Eux, juifs russes, ont immigré en 1930. Pour cette famille, ce fut d’abord lui, son grand-père de remplacement, ancien communiste, qui est venu en premier. Puis, elle est arrivée.

Ils étaient entourés dans la tour de leurs amis devenus famille, tous venus de la même région la Bessarabie, du côté de la Moldavie.

Un phalanstère improvisé de vieilles personnes qui avaient échappé jeunes à la mort et du coup, toutes leurs journées prises sur la mort étaient un gain de vie.

Qu’Agnès Desarthe veuille reconstituer pour sa vieillesse avec les gens qu’elle aime ce phalanstère est un prétexte pour faire revivre par l’imagination les membres de sa famille qui l’ont quittée.

Seulement peut-on écrire si on n’a pas vécu ? Agnès Desartre en donne la réponse dans Le château des rentiers, avec ce leitmotiv ” J’ai un plan dans la poche” qui ouvre les portes de son imaginaire.

Agnès Desarthe déploie dans Le château des rentiers une écriture papillonnante, virevoltante même, tellement plaisante que ce roman se lit aisément. Une bien belle façon d’évoquer les liens qui relient aux personnes aimées depuis absentes et surtout de garder en mémoire, par la littérature, l’amour qu’une petite fille portée à sa grand-mère.

Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/20...
796 reviews
October 3, 2024
To write a review of a book is for me a difficult form of writing. Writing a book review for this book by Agnes Desarthe is the most difficult one I have ever written. The book itself is beautiful. As one who remembers so fondly my own grandparents and is now a grandmother, I am very touched by her descriptions of her grandparents and how they lived, creating a new life in Paris. Her personal reflections on aging and death are penetrating and informative. However, the issue I have with the book is the part in which the author states that Africans could not work in the funeral industry. To stereotype an entire continent of diverse people takes my breath away. This particular passage in the book does not seem necessary for the overall content and should be removed or corrected in future editions. I hasten to add that I do not consider myself to be on a high perch looking down on the author and the publishers who put this in print; we are all on a continuum of racism and we all need to work on improving this aspect of our world. It is cruel stereotyping of this sort that contributed to the Holocaust and other genocides in the world. I hope that the author will consider correcting this aspect of a wonderful contribution to world literature.

Malgré le haute estime avec laquelle je tiens l'écriture de ce livre et son sujet, je ne peux pas lui donner une note positive car il y a une reference aux Africains qui ne peuvent pas travailler dans le secteur funèraire. Nous devons tous faire mieux dans ce monde.
1,202 reviews5 followers
September 2, 2023
Madame Desarthe dans quelle pièce de votre beau château avez vous caché l'auteure qui m'a accompagnée au fil des années?
Certes j'ai pris de l'âge, je pourrais à présent prétendre à y demeurer mais voilà vous ne m'avez pas convaincue ...Je préférais de loin lorsque vous laissiez votre imagination gambader au rythme de votre fantaisie, le sourire aux lèvres.

Bien sur, pour vous comme pour moi mais surtout pour moi, la route à parcourir pourrait ne plus être aussi longue que prévue ..
D'où votre envie de vous projeter sur l'avenir, et ce sympathique projet de phalanstère qui réunirait tous ceux que vous aimez et que vous souhaiteriez avoir comme compagnons pour cette dernière étape.
Ont alors afflué une multitude de souvenirs que vous pensiez perdus à jamais. Les anciens ont répondu présent , ils vous ont rappelé les chemins qu'ils avaient parcouru, leur retour à la vie alors que tant d'autres ne sont pas rentrés... Vous nous le dites avec les mots du coeur, avec une sincérité qui vous honore.
Cela aurait pu être un bijou de tendresse , d'émotion malheureusement votre récit m'a semblé brouillon voir un brin confus. Quel dommage !
Profile Image for Sanemsrgz.
334 reviews39 followers
November 24, 2024
J’ai trouvé la manière dont certaines émotions et ressentis ont été décrit très poétique. L’emploi de belles phrases et la présence de belles réflexions nourrissait vraiment le côté expressif du texte. Cependant, je trouve que c’était plus un recueil personnel de souvenir, malgré (ce que je crois être) l’effort d’ajouter une touche de fiction qui n’était pas réussie à mon goût. Les dialogues construit avec les personnages que je pense être fictif (la banquière, l’architecte…) étaient plus une excuse pour laisser place à un monologue tenu par la narratrice.
Par ailleurs, j’ai trouvé que tous les souvenirs de la mère, de la grand-mère, du personnage principal se mélangeaient. On sautait d’une période à une autre très souvent, ce qui donnait un aspect déconstruit à l’ensemble du texte. Les anecdotes étaient décousues et le fil était difficile à suivre.
Je trouve que c’est une lecture confuse, bien qu’elle nous invite à une réflexion profonde sur la vieillesse, qu’elle nous permet de faire la paix avec cette idée qui nous semble être loin au moment présent. Cela emporte tout le charme du contenu qui aurait pu briller davantage avec plus de structure.
Profile Image for Rodolphe Gintz.
161 reviews10 followers
September 22, 2023
Après le « remplaçant » lu un peu plus tôt cet été, Agnès Desarthe nous emmène à nouveau retrouver ses grands-parents, dans une tour du XIIIème arrondissement de Paris, rue des rentiers du château. Il n’y a évidemment, pas plus de rentier que de château mais la topographie particulière de ce lieu lui donnera l’idée de transposer l’utopie de Charles Fourier pour créer un lieu de vie pour sa bande de copains lorsqu’elle aura atteint le troisième (quatrième) âge.
Ce projet ne sera pas mené à son terme mais constitue un excellent prétexte pour parcourir les chemins de la mémoire familiale, marqué par la Shoah.
C’est aussi l’occasion de recueillir les témoignages de personnes âgées, qu’on devine tous réels – surtout ceux qui sont désopilants, et c’est souvent le cas !
C’est enfin de quoi donner à réfléchir sur la place de nos ancien dans notre société.
Ce livre figure dans quelques listes de prix littéraires et cela me semble totalement mérité !
Profile Image for Emmanuel Deroeux.
132 reviews
April 27, 2025
En partageant son fil de pensée, au fur et à mesure de son cheminement dans la réalisation de son utopie de phalanstère, Agnès Desarthe se plaît à replonger dans les souvenirs de ces aïeux, victimes de la barbarie nazie. Souvenirs qu'elle n'a pas et qu'elle se crée, de façon naturelle et tout à fait plausible. Laissant apparaître sa vulnérabilité d'écrivaine, elle partage qu'elle n'aime pas voyager et faire oeuvre d'enquêtrice : comme écrivaine, elle transporte par son imagination et par les mots.
C'est donc ici un récit personnel, rempli de belles histoires avec cohérence. Sa structure est rythmée par des chapitres très différents qui semblent pourtant découler les uns des autres.
Ce n'est ni un livre sur les vieux ou pour les vieux : c'est un livre pour ceux qui vieillissent, donc pour ceux qui vivent.
Profile Image for elodie.
391 reviews
August 1, 2024
3.5
Après 3 ans (4 ?) à travailler dans des EHPAD l'été, ce livre me fait encore plus peur de vieillir, même si ce n'était pas du tout l'objectif mdr. Aka le passage : "montrer le passé devant car on le connait et le futur derrière notre dos car on ne le connait pas".
Le plot WW2 n'était pas ce qui primait en fait, et j'étais venue pour ça de base, mais finalement je suis restée pour l'autrice. Je n'avais jamais rien lu d'elle avant et j'aime beaucoup la manière dont elle écrit. Techniquement, la plume n'a pas révolutionné ma vie, mais elle m'a emportée (aussi sûrement car les chapitres étaient courts) mais je pense que je vais relire un livre d'elle. Ça, c'est signe que j'ai aimé !
1,347 reviews56 followers
October 2, 2023
Je m’attendais à un récit sur les grands-parents de l’autrice, venus de Russie ; sa mère cachée pendant la seconde guerre mondiale.

Il y en a un peu : des souvenirs avec la grand-mère aussi.

Mais il y a aussi : la volonté de l’autrice de créer une maison commune pour ses vieux jours avec ses ami-e-s (les démarches administratives, les RDV à la banque…) ; des témoignages d’anonymes sur la vieillesse ; sa vie avec ses enfants. Le tout dans un pèle-mèle décousu qui a fini par m’agacer et m’ennuyer.
Profile Image for Elodie Petit.
63 reviews44 followers
February 7, 2024
J’ai été attirée par le titre, « Le château des rentiers », en référence à la rue parisienne, rue où j’ai grandi ! L’autrice y dresse à travers cet immeuble devant lequel je suis passée tous les jours de ma vie le portrait d’une époque vue à travers les yeux d’une population vieillissante. Des grands-parents retrouvant une communauté dans ces grandes tours du 13e arrondissement, le tout sur fond de communauté juive ayant survécu à la Shoah. Mais elle interroge aussi sur notre vieillesse à nous. Comment allons nous contrer la solitude ? La vie en communauté va-t-elle nous sauver ?
Profile Image for Agnès.
507 reviews30 followers
September 1, 2023
Agnès Desarthe nous offre un très beau récit, entre autobiographie et contemplation. L’autrice oscille entre enquête sur ses origines juives et le trauma intergénérationnel de la disparition d’une partie de sa famille, et une réflexion plus large sur la vieillesse et les souvenirs.

Elle nous prend par la main et nous emmène à sa suite dans ses questionnements. Plus que jamais, le personnel est politique 💜
Profile Image for mika.
162 reviews
September 14, 2024
je crois que j'avais besoin de cette lecture, d'un petit plongeon dans des souvenirs qui ne sont pas les miens, dans un avenir qui peut-être le sera... j'ai beaucoup apprécié ce roman, la prose, les anecdotes. je pense pas avoir déjà lu quelque chose de tel. c'était beau.

(on notera le petit passage raciste carrément pas nécessaire mais comme il sort pas directement de la bouche de la narratrice slash autrice mais d'un mec random, je laisse le bénéfice du doute...?)
Profile Image for Antique Student.
52 reviews4 followers
November 16, 2023
Une de mes lectures favorites de l'année, j'ai envie que toutes les femmes de ma famille le lisent, ma soeur, ma mère, mes grands-mères. J'ai envie que ce livre les transporte, les rassure. Comme il m'a rassuré, apaisé, ce récit. Il raconte la mémoire, la vieillesse, la famille, la tendresse. Il est tendre ce livre, même dans ses moments plus douloureux, il est tendre.
70 reviews2 followers
January 26, 2024
A mi-chemin entre un roman autobiographique et un essai, Le Château des rentier revient sur la vie des grand-parents de l’autrice : elle revient sur ces « petites histoires » qui ont fait la grande Histoire. Son projet d’Ehpad mêle subtilement hommage et actualité mais trop superficiellement à mon goût, une écriture qui manque d’émotion.
Profile Image for Jerome Mancy.
45 reviews1 follower
February 1, 2024
Ce livre n’est pas un roman, mais plutôt une autobiographie. L’autrice analyse sa propre vie et les effets de la vieillesse sur elle comme sur son entourage. L’écriture est fluide et agréable. Des petits chapitres qui quelques fois tombent dans l’anecdote, mais jamais, dans le côté mélo heureusement. Se lit facilement. Un livre sans prétentions.
Profile Image for Est Elle.
44 reviews1 follower
October 24, 2023
Un roman sur ce thème (vieillir dans une communauté) aurait été intéressant, à défaut un récit documenté de l'expérience menée par les grands-parents de l'autrice. De cette oeuvre composée de réflexions autobiographiques un peu décousues sur la vieillesse, il ne me restera pas grand-chose. Dommage.
120 reviews8 followers
December 28, 2023
Composition d'histoires et de réflexions autobiographiques tirée par les cheveux. Les relations entre les différentes parties un peu décousues.
La quatrième de couverture semblait très intéressante, le résultat pas très attrayant.
Profile Image for Manon.
49 reviews10 followers
February 20, 2024
Très beau livre. Pas ce à quoi je m’attendais - je ne sais pas à quoi je m’attendais.
Émouvant, peut-être tout particulièrement au moment où je le lis - presque tout est émouvant en ce moment.
Je suis contente d’avoir découvert cette autrice.
275 reviews9 followers
April 9, 2024
Un livre réflexion sur la vieillesse, celle de nos proches la « future » nôtre.
J’ai trouvé ce livre inégal. Long au début, plus prenant ensuite mais répétitif pour finir ou plutôt certains passages dont je n’ai pas trouvé l’intérêt.
Profile Image for Pauline :).
48 reviews
October 12, 2023
"-Combien de fois les livres t-ont-ils sauvée ?
- Cent fois. Mille fois. Tout les jours. Sans cesse." <3
Displaying 1 - 30 of 50 reviews

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