Max n’a pas mis longtemps avant d’emmener Lou sur le bunker qui fait face à la mer. Les deux amis s’y retrouvent presque tous les soirs de ces vacances caniculaires, regardent partir les ferrys et la parole se délie au fur et à mesure que les bières descendent. C’est un de leurs points communs, de ne pas être trop bavard. Il y a aussi l'ennui, les jeux qu’ils s’inventent, cette ville qu’ils sillonnent avec sa jetée, comme un pont vers le néant. Les pêcheurs s'y disputent les meilleurs emplacements et au bout, on saute dans l’eau en évitant les rochers. On passe à l’âge adulte.
Comment devenir un homme quand les pères ont la main lourde les soirs de défaite de l’OM ou sont absents et que les frères sont partis ?
se terre en moi la peur de trop en dire. la peur de gâcher chez l'autre ce que moi j'ai ressenti à la lecture du premier roman de eliot ruffel. on est là pour donner notre avis et pourtant moi j'ai envie de me taire, comme beaucoup de personnages de ce roman. il y a des tonnes de mots au cœur des silences et des gestes présents dans ce livre. il y a énormément d'amour, aussi. une tendresse qui appartient à ceux qui ne disent pas.
"après ça" sort le 19/08 aux Editions de l'Olivier. ne vous fiez pas à sa petite taille, il n'a rien d'un texte éclair, mais tout d'une tempête.
je pensais que j’avais compris l’histoire au bout de 40 pages et j’aurais pas forcément eu l’envie de continuer si on m’avait pas dit que ça valait le coup : ça valait le coup. petite claque dans la figure, beaucoup d’émotions dont le regret, c’était pas joyeux mais très fort.
Un été caniculaire et une amitié silencieuse. Max et Lou regardent les jours défiler dans cette ville portuaire où les regards en disent plus que les mots. Et les maux qui tissent les liens, rêvant des absents et s'imaginant partir avec ces bateaux qui disparaissent à l'horizon. Un premier roman très bien mené, dont narration sensible vous fait ressentir le quotidien vécu et celui hors-champ.
Avec GoodReads on ne peut pas mettre des demi étoiles en plus, je voudrai mettre 3,8 parce que c’est pas loin du 4, ça frôle le p’tit coup de cœur Certaines lignes sont des pépites dont j’aimerai me souvenir longtemps. Bravo Monsieur Ruffel 👌🏻
Ce livre présente un non dit, une appréhension und tension palpable mais non identifiable des les premières pages. Le lecteur s’attends à la catastrophe, ne s’y voit pas étonner lorsqu’elle arrive mais s’effondre face à la simplicité du drame, on l’étends puis il arrive avec un grand manque d’attention. Sa banalité et similitude c’est ça qui fait tellement mal au lecteur.
Un livre parfait pour tout le monde qui connaît des âmes perdues qui longent les côtés. Parfait pour des gens qui ont perdus mais qui n’oublieront jamais.