Il n’existait pas de mots pour en parler, puisque les mots étaient une façon de communiquer entre les Hommes et que le Sud était par essence totalement inhumain. Il s’agissait d’une vie étrangère, une vie de glaces, de minéraux et de vents.
C’était un voyage au bout duquel il n’y avait rien. On ne pouvait se risquer dans cet espace que pour un court instant et on savait que l’on marchait non pas dans la mort, car la mort est une action, un fait, mais plus exactement dans un endroit où il était impossible de vivre.
Comme d'habitude Justine Niogret nous embarque rapidement dans son livre. L'histoire se passe en Antarctique où un groupe de 3 hommes doivent traverser la banquise avec leur 17 chiens de traineaux.
C'est un livre de survie, qui nous montre jusqu'où le mental humain peut tenir dans un endroit entièrement vide où aucune forme de vie n'existe
J'ai lu tout le dernier tiers avec une main qui tenait le livre et l'autre plaquée sur ma bouche avec les ongles plantés dans mes joues. Et je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer depuis le dernier quart. Je n'ai pas de mots. Juste, grandiose.
Un beau récit d'exploration de l'Antarctique en 1911. L'expédition de Mawson souhaite cartographier de nouvelles régions mais les éléments sont trop extrêmes. Devant dévorer les chiens de traîneaux, laisser du matériel, marcher, survire, le livre nous montre la détermination et le courage de ces explorateurs. Plus le récit avance, plus il est dur de le lâcher, nous sommes pris par la violence de l'aventure.
Magnifique récit d’une aventure hors norme, des extrêmes dans lesquelles elle mène les vies… L’âpreté de la nature est formidablement rendue ; j’ai vécu chaque moment avec ces hommes et leurs chiens, leur amitié, leur volonté, leurs douleurs…
J'aime beaucoup les chiens. Et les récits d'aventure, d'exploration, notamment au fin fond du monde. Même si le premier chapitre m'a fait me dire "je vais avoir du mal à accrocher", c'était sans compter sur la plume de Justine Niogret. Sans m'en rendre compte, je me suis retrouvée happée dans son histoire. Des descriptions bien tournées et des details issus de recherches poussées font qu'on se retrouve très vite plongé au cœur de la banquise. Des mots qui montrent bien le questionnement moral de savoir s'il faut pousser l'expédition jusqu'au bout, quels choix, quels sacrifices faire pour survivre, et à quel point le mental peut jouer et sauver.
Malgré tous les malheurs qui arrivent sur cette terre qui ne laisse rien et dévore tout, jusqu'aux êtres nés pour y vivre, qui ne laisse aucune chance à personne, je n'ai pas pu m'empêcher d'avoir de l'espoir pour les 3 aventuriers. Jusqu'aux derniers moments. Et quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'ils se mirent à manger les chiens, genre c'était pas dit dans le titre (l'espoir je vous dis).
Je ne mets pas 5 étoiles parce que je suis frustrée par la fin. Habituellement, j'aime bien les fins ouvertes qui laissent libre cours à l'interprétation, mais là... c'était beaucoup trop soudain. J'étais tellement prise dans l'histoire que j'attendais d'autres derniers mots. Je me questionnerais toute ma vie pour savoir si Mawson retrouve la base ou s'il est victime d'une énième hallucination, en proie à la détérioration de son corps et de son esprit.
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L'auteure, le livre (198 pages, 2023) : On ne connaissait pas encore Justine Niogret, auteure de SF hors de notre radar. Mais la voici qui s'attaque à un genre très différent avec Quand on eut mangé le dernier chien, pour nous romancer une expédition en Antarctique, celle qui vers 1910 conduisit trois hommes au désastre : l'expédition Aurora ou expédition Mawson qui devait cartographier une partie du continent blanc, tout au sud, encore plus au sud, de l'Australie. Un bouquin sur un sujet comme on les aime qui vient en rejoindre d'autres sur notre étagère des histoires blanches et glaciales des pôles.
On aime très beaucoup : ❤️ On aime se laisser happer par le récit de Justine Niogret, celui d'une histoire vraie, documentée avec beaucoup de rigueur, mais emportée par la force d'un excellent roman, rédigé d'une plume puissante. Ce bouquin est un véritable page-turner, qu'on lit d'une traite, tellement on a hâte de sortir de l'enfer dans lequel nous avons plongé avec ses héros. Le court récit fonctionne parfaitement, particulièrement bien maîtrisé, allégé de l'avant comme de l'après, concentré sur la course de ces explorateurs, leurs souffrances, leur volonté de dépassement et l'auteure va à l'essentiel comme elle le dit elle-même : [Ce récit est un récit d’ascèse et, tout comme Mawson l’a fait de son paquetage, nous avons mis de côté tout ce qui pouvait l’alourdir.] ❤️ On aime profiter d'une aventure par procuration, bien calés dans notre fauteuil confortable et douillet. Mais d'où nous vient cette curieuse fascination pour ces aventures inhumaines ? Sommes nous attirés par ces héros de tragédies modernes ou d'explorations à la Jules Verne ? Est-ce pour nous jouer du danger et du risque invisibles dans nos sociétés sécurisées ? Pour la nostalgie d'une noble époque où les dollars seuls ne suffisaient pas ? Pour goûter un dépaysement que l'on sait inaccessible au commun des mortels, même encore aujourd'hui ? [...] On savait que l’on marchait non pas dans la mort, car la mort est une action, un fait, mais plus exactement dans un endroit où il était impossible de vivre. [...] Il n’existait pas de mots pour en parler, puisque les mots étaient une façon de communiquer entre les Hommes et que le Sud était par essence totalement inhumain. Il s’agissait d’une vie étrangère.
Le contexte : On ne se lasse pas de ces récits glacés où le froid lui-même se fait matière solide, des récits qui nous content les aventures littéralement incroyables de quelques fous complètement givrés, obsédés par le Grand Blanc (The White Darkness comme l'appelait Henry Worsley), partis explorer des territoires qui ne sont pas plus faits pour l'homme que la Lune, Mars, et qui font passer l'ascension de l'Everest pour une balade : les touristes fortunés y font la queue et on n'a jamais fait la queue au Pôle Sud qui n'a pas eu plus de visiteurs que la Lune. Ces fous givrés sont des personnalités hors normes, motivées au choix, par la recherche de la gloire, le goût de l'aventure extrême, la curiosité scientifique, le dépassement de soi et des limites de la résistance humaine. Certains iront s'enfermer dans de minuscules stations inaccessibles la plus grande partie de l'année, d'autres se laisseront dériver sur des morceaux de banquise, d'autres encore laisseront leur navire se prendre dans les glaces, les plus fous, comme ici, partiront à pied ou en skis, ...
L'intrigue : Cet été là (fin 1912), plusieurs groupes de traineaux partent explorer la région depuis le Cap Denison au sud de l'Australie. L'une des expéditions (trois hommes et dix-sept chiens) entreprend de cartographier l'est lointain, c'est le Far Eastern Party. Des trois hommes, le géologue britannique Douglas Mawson, le lieutenant britannique Belgrave Ninnis et le suisse Xavier Mertz, un seul reviendra au camp de base après un millier de kilomètres parcourus pendant plusieurs mois sur la glace. Des dix-sept chiens ... [...] Johnson avait toujours été une gentille bête, loyale et travailleuse. Les hommes furent attristés de sa mort. Ils tentèrent de découper sa viande en lamelles avant de la faire bouillir dans l’eau, et d’y ajouter quelques pincées de pemmican. Le repas les laissa affamés. Les chiens dévorèrent la carcasse.
Alors nous voici partis pour une aventure au-delà de l'humain au cours de laquelle Justine Niogret, soigneusement documentée, ne nous épargne aucune souffrance. Et manger les chiens ne sera pas la pire des épreuves qui nous attendent. [...] On aurait eu du mal à le deviner, mais ici, la sueur était un ennemi acharné. Tout se détrempait en permanence, et les matières pourrissaient. [...] Les vêtements devaient être imperméables au vent et, de fait, l’étaient aussi à l’eau. La sueur restait dans cette bulle et y moisissait à son aise. [...] Confrontés aux longues heures d’efforts et au froid terrible, les trois hommes avaient faim en permanence. [...] La douleur ressentie durant la marche n’était pas feinte, née de sa fatigue : la plante entière de ses pieds s’était décollée et restait dans ses souliers. Il s’assit, étudia ses pieds.
Un roman fort et puissant à la hauteur de cette formidable histoire : même si le lecteur est bien confortablement assis, il n'en ressort pas tout à fait indemne. Pour celles et ceux qui aiment les chiens de traineau.
Il y a dix ans, je lisais Chien du Heaume et je n’en étais guère impressionné, en dépit des récompenses et des critiques élogieuses qu’il recevait. La prose pourtant coupée au brand d’arçon de cette écrivaine hors norme était trop mêlée d’émotions pour mon goût; je la jugeais peu mature. J’avais le sentiment de lire une version moderne de Hans d’Islande, édulcorée de ce qui m’y plaisait: l’héroïsme féroce, l’exotisme historique déjà si précis, du jeune Hugo. Bref: je n’avais pas aimé.
J’ai donc laissé passer les suivants, Mordre le Bouclier, Gueule de Truie etc, jusqu’à ce que la vie me fît oublier un peu Justine Niogret.
Et puis en novembre, rôdant à Paris, je me suis laissé emporter par une frénésie d’achats de bouquins. Ca ne m’était pas arrivé depuis, oh, peut-être deux mois. J’ai raflé une douzaine de titres en deux jours. Certains étaient sur mes listes. D’autres m’avaient été susurré par un email. Le dernier ouvrage de Niogret n’appartient à aucun de ces deux groupes.
Je l’ai trouvé, je crois, sur un présentoir des Traversées, cette librairie au bas de la rue Mouffetard. Pourquoi m’en suis-je emparé? Je ne sais pas trop. Peut-être parce que c’était un roman polaire, un roman d’expédition. Je l’ai à peine feuilleté. J’ai dû penser qu’il était temps de revoir une opinion vieille de dix ans à propos d’une romancière qui en était alors, après tout, à son premier roman.
Qu’elle a bien fait, la destinée, de me fourrer ce livre dans les mains ! Et quels changements, quels progrès, quelle maturation chez Justine Niogret ! Je me retiens d’utiliser le terme “métamorphose”. Je ne trouve pas que la Niogret d’aujourd’hui soit d’essence différente de la Niogret d’alors. Simplement (simplement !) une version supérieure d’elle-même. Déjà elle possédait une puissance d’écriture peu commune. Déjà elle puisait à son propre répertoire, poursuivait ses propres images. S’il était une qualité qui crevait la page, déjà, c’était bien sa force d’évocation. Elle n’avait pas besoin des artifices des autres, ses images et mots à elle semblaient plus forts, capables de la mener là où elle voulait aller. Pourtant elle avait la métaphore maladroite, tombait parfois dans le cliché. Mais, en dix ans ! Quelle confiance dans son écriture désormais ! Quand on eut mangé le dernier chien n’a pas un cliché, pas une tournure facile, pas une métaphore superflue, pas un effet de manche. Il n’y a plus que la voix de Justine Niogret. Et cette voix douce fait mal.
Niogret a un goût pour les luttes du corps, l’extrême de la vie, l’affrontement avec la mort et, je pense, une forme de body horror. Elle a beau abandonner l’épée double pour le pique à glace, Quand on eut mangé le dernier chien reste un texte rude. Tellement rude qu’il m’a fallu plus d’une fois le poser pour faire descendre mon rythme cardiaque, laisser partir les images terribles, faire s’éloigner mon malaise . J’ai toujours trouvé stupide que, comme le veut la légende, l’on puisse s’évanouir à la lecture de l’Héloïse de Rousseau. Pourtant à la lecture de Niogret j’aurais facilement pu, sinon partir à dames, du moins perdre l’appétit. Mais regardez les mots qu’elle utilise pour nous arracher ces grimaces: du vocabulaire courant, qui fait la part belle à l’albedo (un mot trop technique qu’elle se garde d’employer) et au froid, aux craquements de la glace et des roches, au vent. Quand elle parle des corps c’est en termes de tendons et de ligaments, d’engelures, de coupures et de pus. La peau, cette ultime barrière, est sans cesse rompue, déchirée, vaincue. Les yeux, ces miroirs de l’âme, sont cachés ou brûlés. Les sentiments ne se disent pas ou se hurlent à l’agonie. Chaque page, chaque ligne, est une lutte pour le geste à venir, une souffrance dans son accomplissement. Pensez-vous qu’on soit à l’extrême du monde? Non, nous dit-elle. Nous sommes en plein dedans. C’est la vie terrestre, notre vie, qui est à l’extrême du monde, protégée sous une pellicule si mince de circonstances improbables. Au moindre écart, elle crève, on crève. L’univers, dans ses abysses comme dans dans ses brasiers, est hostile à la vie.
Et les chiens dans tout cela? Je ne divulgâche rien en disant qu’ils disparaissent un à un, sans mignardises et sans pathos. Ils sont, après tous, eux-mêmes aussi féroces que le vent. On peut les aimer mais pas vraiment les approcher. Ils disparaissent un a un, broyés pas tant par l’Antarctique, son univers impitoyable, que par la volonté absurde des hommes de vaincre à tout prix. Pourtant au bout de cette expédition atroce, dans les dernières pages, il semble qu’une leçon ait été apprise. Mais Justine Niogret se garde bien de nous dire laquelle. Pour mon compte voici ce que j’en ai tiré: que la solitude précède la mort, qu’il n’est d’autre merci à attendre que la brièveté de notre agonie. Et que Justine Niogret est une grande écrivaine.
Un roman qui nous rappelle ceux de Jack London où la Nature, à la fois hypnotisante et terrifiante, règne sur et domine l'Homme.
Inspiré de faits réels, l'histoire se déroule en Antarctique en 1911, où l'explorateur Douglas Mawson part en mission pour cartographier ce désert de glace. Accompagné de deux jeunes mais expérimentés hommes et d'une dizaine de chiens de traîneau, il se lance dans un voyage de plus de 1 000 kilomètres. Si les trois hommes habitués à ce type de périples sont optimistes au départ, très vite la tournure des éléments va les refroidir.
Bien que le titre du roman annonce la couleur, nous ne sommes jamais prêt à lire de telles horreurs et encore moins lorsqu'on apprend qu'elles viennent de faits réels et non pas de l'imagination de l'écrivaine. La Nature est impitoyable et ramène l'Homme à sa petite condition. Elle nous rappelle qu'il ne faut jamais la sous-estimer et repousse dans leurs retranchements Mawson, Hertz et Ninnis. Jusqu'où peut-on aller pour survivre ? On se retrouve également en admiration face à tant de résilience mentale et physique. Tous ces hommes qui ont voyagé dans ces paysages inhospitaliers pendant des mois et des années. Pour la Science. Ou, pour certains, dans l'espoir d'un avenir plus prospère.
J’ai ouvert ce livre sans trop savoir de quoi il en retournerait, faisant entièrement confiance à l’autrice du terrible Syndrome du varan. Et c’est probablement la meilleure façon d’entamer un livre. Et quel choc !
Alors, si vous ne l’avez pas encore lu, fermez cette fenêtre, ne lisez pas plus loin et foncez chez votre libraire !
Un livre glaçant et bouleversant ! Sans aucune fioriture ni effet de style, Justine Niogret raconte l’expédition en Antarctique de trois hommes, dix-sept chiens et deux traîneaux.
L’histoire de Douglas Mawson, Belgrave Edward Sutton Ninnis, Xavier Mertz et 17 chiens groenlandais
Inspirée d’une histoire vraie, cette demi-fiction est glaçante. Suivre l'aventure de ces trois explorateurs en Antarctique est haletant. Dans un environnement si inhospitalier, la vie, la souffrance et l'humanité revêtent un sens tout nouveau, beaucoup plus profond. Les chiens sont décrits comme de véritables bêtes, capables d'exploits sur ce continent sans vie, tandis que les hommes surpassent les limites qu'impose leur corps et leur mental. Une aventure assez bien écrite, avec quelques passages sans doute un rien précipités, et d'autres bien joli, notamment dans les froides descriptions.
Un livre très prenant et fort, souvent difficile à lire tant on s'attache à l'équipage. L'écriture arrive parfaitement à rendre la dureté de la nature et la psychologie des personnages, celle des chiens aussi. On comprend ce qui maintient debout dans les pires conditions. Le compte à rebours annoncé par les titres des chapitres donne tout de suite le ton et le dernier tiers se lit en apnée et crée une vraie angoisse.
Très beau récit qui nous plonge dans les pensées de 3 explorateurs pendant leur expédition en Antarctique au début du 20e siècle. Ce n’est quasiment pas un récit d’exploration car au final peu d’exploration à raconter tant les éléments et le paysage sont hostiles (entre les glaciers, les crevasses, les sastrugi…) et ne laissent que peu de place à autre chose qu’à la survie. C’est un récit de souffrance, de camaraderie, d’espoir et de désespoir.
“Il repensa au mot ascèse. Ici était la terre du dénuement, ici était la terre de la mortification. Pouvait-il mourir, en avait-il le droit, seulement, tant qu’il lui restait de quoi manger et de quoi avancer ? Peut-être pas. Était-ce la faute de ce continent, était-ce sa volonté, de consumer par les flammes de la glace tout ce qui s’y trouvait ? Non. Sa rudesse composait toute sa nature. Mawson pouvait-il en vouloir à la banquise ?.../… Non, se dit-il. Et cette compréhension lui apporta un peu de paix. Il se rendit compte qu’il avait travaillé contre cette ennemie imaginaire, qu’il avait lutté contre ce qu’elle était, comme s’il avait pu y changer quelque chose. Il avait vu une agression, une mordance, alors qu’il aurait dû y lire un état, dont lui aurait dû tirer parti. La colère ne l’aiderait pas à remonter des gouffres.”
Concrètement j’ai été en apnée tout le long (heureusement que c’est une lecture courte). Je sais pas si j’ai aimé mon expérience de lecture, je crois que ça m’a un peu trop tendu MAIS c’est un texte hyper fort et impactant qui va laisser sa trace dans ma mémoire pourrie. + ça a un air de la horde du contrevent.
Le récit d'une expédition au bout du monde qui se révèle être une expédition au bout de soi-même. L'auteure, en toute simplicité, écrit incroyablement bien le froid, l'humidité, la douleur, la solitude mais aussi la détermination, l'amitié, la beauté et la chaleur humaine; petite flamme qui s'obstine à brûler malgré tous les blizzards.
Le livre se lit d’une traite, l’histoire est prenante évidemment. Cependant, une centaine de pages pour résumer une année sur la glace c’est peu, le récit est lacunaire, par moments les transitions manquent cruellement. C’est un peu dommage.
Vraiment un très beau texte, qui peint une masculinité douce, touchante et solide dont on n'a pas l'habitude. Un peu envie que tous les hommes cis de mon entourage le lisent. L'étoile manquante c'est uniquement parce qu'il y a des scènes qui relèvent (je crois) du body horror et que ma sensibilité personnelle en a été affectée (j'aurais mis 4,5 si ç'avait été possible). J'ai vraiment beaucoup aimé les dialogues.
Lecture terrible, combat à la vie, à la mort avec une nature inhumaine. Mais je ne suis pas sûre que le récit de l'amitié nouée entre ces hommes, leur instinct de survie soient suffisants pour me permettre de dépasser le trouble ressenti...