1640, treizième année du règne de l’empereur Chongzhen. Alors que la dynastie au pouvoir affronte de nombreux remous, la jeune Chen se rend, accompagnée de son père, à la Foire des Lanternes sur le Mont du Dragon. Émerveillée par mille lumières, Chen s’égare et se retrouve face à un étrange commerçant qui lui offre un magnifique bracelet de jade. Le bijou exerce bientôt une grande fascination sur la jeune fille, au point que ses rêves la projettent dans un monde étrange. Des discussions avec son père, ancien haut-fonctionnaire qui se consacre désormais aux arts de la calligraphie et des jardins, Chen découvrira que les chemins de la vie se tissent autant dans les aspérités du vide que dans les souffles suspendus du temps.
La collection RéciFs commence avec un récit audacieux, original et épatant qui nous emmène au cœur de l’histoire et de la culture chinoise pour une novella qui suspend le temps, cache dans ses silences une richesse incroyable et mêle autant le fantastique merveilleux que la hard-SF dans un récit philosophique fascinant. Un début de collection ô combien prometteur où la plume de Mu Ming nous fait voyager par sa poésie et sa qualité.
Un voyage subtil et poétique dans l'histoire et l'imaginaire : Le bracelet de jade de Mu Ming 27 oct. 2024
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En cette rentrée littéraire de 2024, Argyll Éditions lance une collection de novellas dédiée aux voix féminines, avec comme l’un de ses premiers titres Le Bracelet de Jade de l’auteure chinoise Mu Ming. Ce récit enchanteur transporte le lecteur dans la Chine du XVIIᵉ siècle, en 1640, durant le règne troublé de l’empereur Chongzhen. La dynastie Ming vit ses dernières années, marquées par les tensions politiques et sociales, et c’est dans ce cadre que Mu Ming plante le décor de son récit, délicatement poétique, profondément méditatif, et subtilement inspiré par les traditions chinoises. À mi-chemin entre conte fantastique, hard science-fiction et fable philosophique, Le Bracelet de Jade est une exploration de l’espace-temps, de la philosophie et des liens familiaux.
La Beauté des Lumières et le Mystère du Jade L’intrigue s’ouvre sur Chen, une jeune fille qui, accompagnée de son père Qi Youwen, ancien haut fonctionnaire, se rend à la foire des Lanternes sur le Mont du Dragon. Lieu de fête et de magie, la foire devient pour Chen un moment suspendu : émerveillée par les lanternes colorées, elle s’éloigne de son père et fait la rencontre d’un mystérieux commerçant qui lui offre un bracelet de jade. Simple bijou ou porte sur un autre monde ? Ce bracelet, torsadé tel un ruban de Möbius, fascine Chen et devient le point d’accès à des rêves énigmatiques, transportant la jeune fille dans des réalités parallèles, là où la trame du temps et de l’espace semble se distordre.
Un Périple Onirique et Philosophe L’auteur nous plonge dans une atmosphère poétique et subtile, où la calligraphie et l’art des jardins, auxquels Qi Youwen se consacre avec une ferveur méditative, forment le cadre idéologique du récit. Son projet, créer un jardin miniature représentant le monde entier, est une prouesse de perspective et de contemplation. Ses principes créatifs, fondés sur l’importance du vide et des espaces libres, comme l’explique le passage : « Les tableaux les plus subtils ne sont pas ceux peints à l'encre, mais ceux façonnés par le vide », trouvent un écho profond dans l’évolution de Chen et son exploration du bracelet. Ce dernier devient une métaphore complexe et fascinante, intégrant les notions de continuité et de rupture, qui captivent le lecteur autant que l’héroïne elle-même.
Ce livre n’a malheureusement pas trouvé le bon public avec moi.
J’avais repéré l’arrivée de la nouvelle collection Récifs chez Argyll depuis les premières annonces, et en particulier ce titre.
J’avais hâte de me lancer, mais manifestement ce n’est pas une lecture pour moi.
Je n’ai pas réussi à éprouver de l’empathie pour les personnages, je n’ai rien compris à leur blabla philosophique, et j’ai trouvé le temps long.
Mon cruel manque de connaissances sur l’histoire et la géographie de la Chine n’a sûrement pas aidé. Ni mon manque d’intérêt pour le jardinage.
Malgré tout, je ne doute pas que ce livre trouvera son public. Le style est poétique, c’est bien écrit. Si on ne tente pas on ne sait pas, donc tentez quand même !
De l'imaginaire comme je n'en ai jamais lu. Le Bracelet de Jade est une nouvelle atypique, cryptique par moments et philosophique à d'autres. Poétique et superbe dans son écriture, complexe et détonnant, l'histoire raconte la relation d'un père et d'une fille dans la Chine du 17e siècle et la création d'un jardin à partir d'un bracelet en jade extraordinaire. Mes connaissances en littérature chinoise sont nulles et ont un peu empêcher l'immersion dans ce petit texte, car je n'avais pas les références nécessaires. Néanmoins, j'ai fini par me laisser porter par le récit et ce qu'il tente de nous révéler. C'est est une nouvelle insaisissable, qui laisse sa trace et qui me donne envie de lire toutes les autes nouvelles proposés par cette collection
Premier volume d'une nouvelle collection de novellas aux éditions Argyll, qui a la particularité de ne sélectionner que des textes d'autrices. Le récit est construit comme une sorte de conte chinois. Bien qu'ignorant de la littérature et de la culture classiques chinoises, l'ambiance correspond à ce que je pouvais imaginer. Le style est subtil, cherchant avec succès à rendre une atmosphère de sérénité.
Bonjour mes fromages adorés, ça gaze ? Aujourd'hui je viens vous parler de la novella Le Bracelet de jade, écrite par Mu Long et publiée aux éditions Argyll, dans la collection RéciFs. Il s'agit du 3e récit que je lis dans cette collection.
Alors, je crois que c'est un bon récit mais que je suis passée légèrement à côté.
La plume est très belle, et l'histoire très contemplative (trop, peut-être). Effectivement, même si on sent qu'on est dans un monde et une société en mouvement (chute de la dynastie Ming), la vie des personnages ne connaît pas beaucoup d'aventures à proprement parler. En effet, ce qui est plutôt mis en avant ici, ce sont les pensées et théories traditionnelles chinoises sur l'espace et le temps. Ce sont des réflexions très intéressantes, mais dont je n'ai pas vraiment l'habitude, donc j'ai pas toujours tout compris (oopsie).
L'ambiance du récit m'a néanmoins bien plu. Bien que le livre ne fasse que 100 pages, je crois que c'est suffisant et que ça colle au rythme.
Truc très pratique : une note du traducteur au début du livre qui permet de situer l'histoire dans son contexte historique et idéologique !
En bref : une lecture originale et immersive mais je suis malheureusement passée à côté...
Bons baisers de Belgique, Votre humble et dévouée petite souris.
Une jolie plume, empreinte de poésie pour cette novella. J'ai aussi beaucoup apprécié les diverses références à la littérature classique chinoise, les références historiques, le contexte et l'aspect philosophique du texte (réflexions sur la vie, l'Art, la part de réel et d'imaginaire dans le monde etc.)
Il est simplement dommage que le récit soit si court. Oui, c'est une novella, mais je trouve que le propos aurait mérité un peu plus de développement pour pouvoir s'imprégner plus de l'univers et s'attacher aux personnages. Du coup c'est un peu une lecture en demi-teinte de ce côté-là.
De plus, pour qui est novice dans la culture classique et traditionnelle chinoise ce texte aurait de quoi rebuter et faire relire plusieurs fois les phrases pour comprendre. Heureusement que j'ai quelques petites notions dans le domaine, ce qui m'a permis de rentrer dans le texte, mais même moi parfois j'ai dû revenir en arrière dans le texte pour en comprendre certains aspects. Ça reste une lecture exigeante. En cela, si le format avait été plus long, peut-être que ce récit aurait été plus accessible aux néophytes (l'autrice aurait ainsi pu plus expliquer et décrire). Mais comme ce texte n'a pas été écrit pour un public non-chinois, on peut comprendre le choix de ne pas prendre le temps d'expliquer des choses qui font partie intégrante de leur culture et savoir général. Bref, ça reste une bonne petite lecture hors du temps si on lui laisse sa chance.
J’ai trouvé le récit très beau au début mais j’ai un peu décroché quand cela continuait un peu sur le même rythme et la meme difficulté d’appréhension... J’applaudis tout de même le texte et le traducteur car cela a pas du être simple !
Après Le Bélial et sa collection Une Heure Lumière, Argyll est le second éditeur d’imaginaire à consacrer une collection à de courts récits et ça fait du bien. Avec RéciFs, ils nous proposent une série de textes d’autrices uniquement, très différents les uns des autres, allant de la SF, au fantastique en passant par la fantasy où des choses inclassables entre les genres comme Le Bracelet de Jade.
Texte porté par une très belle atmosphère, comme les Archives des collines chantantes, il nous emmène à la découverte d’un imaginaire asiatique méconnu chez nous et ici Mu Ming mêle en plus fable historique, récit fantastique et idées philosophiques sciences-fictionnelles. Une sacrée expérience.
Avec une plume simple mais inspirante magnifiquement traduite par Gwennaël Gaffric, Le Bracelet de Jade porte un message aussi bien intime qu’universel. C’est à la fois l’histoire d’un père et d’une fille et celui d’un pays voire d’une conception du monde. Cela m’a peu à peu fascinée et touchée. J’ai beaucoup aimé la délicatesse du trait général et de l’atmosphère posée par l’autrice qui sous prétexte d’un mystère autour d’un objet / artefact offert à la fille, on se retrouve à suivre la passion du père pour les jardins, ce qui ouvre sur une perception du monde bien plus vaste, tandis que leur monde s’écroule. C’est d’une profonde mélancolie.
Texte court d’à peine 100 pages, il est pourtant très puissant et surtout très entêtant. Il a une aura chinoise fascinante et propose des idées qui font tourner la tête. On plonge volontiers dans le mystère de ce bracelet de jade et sa conception. On accepte avec plaisir les digressions de ce père passionné d’arts spatiaux. On découvre stupéfait et ému ce qui se passe en dehors de leur petite bulle. Tout est parfaitement pensé, agencé, comme les pièces d’un vaste puzzle qui dépasse chaque case qu’on a voulu imposé aux littératures de l’imaginaire chez nous. Passionnant.
J’ai donc lu ce récit sans faim, avec le bonheur d’une plume qui m’emporte et la fragilité d’idées qui me fascinent portées par des personnages sensibles qui m’ont touchée par leur quête et leur point de chute. Là où les Archives des collines chantantes m’avaient perdue à dessein, Le Bracelet de Jade m’a fait voyager dans le temps et l’espace de ces idées d’espace qui se tort, de représentations du monde faussées, de temps qui change les points de vue. J’ai aimé ce mélange de concepts avec un Empire Ming en train de chuter qui donnait un air désespéré et coupé du monde de cette superbe relation fille-père plein d’émotion et de tragique.
Cette nouvelle collection d’histoires courtes démarre donc sous les meilleurs auspices pour moi avec ce texte sensible et puissant qui défie les frontières de l’imaginaire pour proposer des idées aux croisements qui emportent, tourneboulent et submergent. C’était beau, c’était émouvant, c’était presque dramatique, le tout dans une atmosphère hors du temps, dans un espace bien à eux, où l’autrice a su fort joliment expérimenter en gardant sa touche identitaire. Très fin.
C'était très particulier et jusqu'à l'épilogue, c'était plutôt un 3/5. Il faut se laisser emmener par la lecture et bien que ce soit très court, il y a quelques bribes de politique et culture chinoise qui sont intéressants. J'ai bien aimé découvrir une autre approche de l'imaginaire et pour 100 pages, il y a de quoi se poser et réfléchir à ce petit univers créé par l'autrice. J'ai acheté ce livre pour sa couverture magnifique et je ne suis pas déçue du texte, donc tout benef 😊
Je n'arrive pas à mettre un mot sur mon ressenti après cette lecture. De la tristesse sûrement.
J'ai bien aimé découvrir les 'principes' sur lesquels reposent le jardin que le père construit et tout le procédé de la conception et de la perception du monde.
Ça reste un teste court, intéressant, mais pas forcément marquant.
Entre philosophie, poésie et imaginaire, cette histoire nous transporte dans la Chine du 17e siècle. Sur un fond politique et culturel, c'est surtout une histoire entre son père et sa fille, sur l'art et la perception du monde, du vide et de l'espace-temps, tout cela à partir d'un bracelet de jade.
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j’ai lu plus de la moitié mais j’ai dû m’arrêter car le récit manque d’émotions, en parcourant l’avant propos j’ai compris que c’était un texte remplit de références ext, l’histoire est bien mais je m’attache à aucun des personnages ou tout ce qui peut se passer
Chen découvre un bracelet de Jade qui renferme un paysage infini et essaye de comprendre le monde accompagné de son père et sa passion des jardins. Se lit comme on contemple une peinture ou un jardin asiatique.