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Nous avons besoin d'un ailleurs qui n'existe pas
Réenchanter le voyage.
L'appel du lointain est né dans les cabinets de géographes et les livres. On élaborait des rêves sur les cartes, les peuplant d'îles imaginaires et de créatures fantastiques. L'ambition était de se heurter aux limites du monde connu, puis de les dépasser, de s'aventurer au-delà. On recherchait le jardin d'Éden ; on remontait le Nil, croyant que le paradis y prenait source ; on s'enfonçait dans l'Amazonie pour y trouver l'Eldorado ou la cité de Z.
L'appel du lointain est né dans les cabinets de géographes et les livres. On élaborait des rêves sur les cartes, les peuplant d'îles imaginaires et de créatures fantastiques. L'ambition était de se heurter aux limites du monde connu, puis de les dépasser, de s'aventurer au-delà. On recherchait le jardin d'Éden ; on remontait le Nil, croyant que le paradis y prenait source ; on s'enfonçait dans l'Amazonie pour y trouver l'Eldorado ou la cité de Z.
- GenresNonfiction
204 pages, Paperback
Published September 19, 2024
3 people are currently reading
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Community Reviews
Displaying 1 - 8 of 8 reviews
December 15, 2024
j'adore tout ce qu'écrit Lucie Azema, l'exigence, le jusqu'au-boutisme (compliment) avec lesquels elle explore ce qu'elle aime. j'adore le fait qu'un jour (ou peut-être sur un processus de plusieurs mois, mais c'est moins sexy de dire "sur un processus de plusieurs mois" que "un jour") elle a décidé de vouer sa vie à l'ailleurs, à la curiosité, à l'exploration, et qu'elle l'a fait, et qu'elle continue de le faire, alternant entre les moments d'improvisation, de réclusion, de méditation et d'action. je crois qu'avec ce troisième ouvrage, après celui consacré au lien entre femmes et voyage et celui centré sur le thé, elle touche vraiment à quelque chose de plus abouti que jamais, elle porte sa plume et ses savoirs à un sommet qu'elle atteint à force d'avoir écrit, pensé, ressenti. ça parle de voyage bien sûr, d'utopies, du monde qu'on invente, de celui qu'on fuit et de celui qu'on trouve, de thé, de hippies, des violences de l'ailleurs, de la colonisation, et de ce qu'il reste après. c'est un livre vaste, dans tous les sens du terme. un livre qui ne se finit pas, et je le dis comme le compliment que c'est : il était impossible à conclure, cet ouvrage, et Lucie le sait, et c'est ainsi qu'elle lui offre la meilleure des dernières pages. plus qu'un envol, une invitation
December 23, 2025
Mondes gigognes
Bande son proposée 1
[image error]
Carte du Hippie Trail par Par Karte: NordNordWest, Lizenz: Creative Commons by-sa-3.0 de, CC BY-SA 3.0 de, https://commons.wikimedia.org/w/index...
Un essai très personnel qui porte sur la recherche de différentes formes d'ailleurs.
Il y est question des utopies littéraires, comme l'Utopie de Thomas More ou la légende du royaume du prêtre Jean, qui a donné lieu à l'envoi d'un émissaire, Maître Philippe le Vénitien, par le Pape Alexandre III. Petit passage par la cryptozoologie.
Puis, on passe au siècle des découvertes, motivé par des ailleurs rêvés et qui a abouti à une exploitation brutale de peuples infantilisés ou idéalisés par ces visions mythiques.
Face à la déception des utopies rêvées, apparaissent les utopies fondées : langues construites, fondation de micro-états, républiques pirates (Ranter Bay, île des forbans, Salé, boucaniers d'Hispaniola...), phalanstères de Fourier, kibboutzim jusqu'à la fin des années 1970, lorsque la droite nationaliste passe au pouvoir en Israël.
L'autrice nous invite ensuite à partager ce qui a motivé son projet d'écriture à l'origine : le Hippie Trail. On suit ses prémisses dans les tribulations de la Beat Generation, dans le mode de vie hipster noir états-unien, et on retrouve son ancrage dans son temps : fossé générationnel grandissant, luttes féministes, lutte pour les droits civiques aux États-Unis, guerre du Vietnam.
Elle vient ensuite à développer l'histoire du Hippie Trail proprement dit, avec ses temps forts, ses limites et sa fermeture progressive.
Tout en présentant de nombreuses et criantes limites dans l'épopée de beaucoup d'entre eux , l'autrice fait l'apologie des hippies, qu'elle présente comme la dernière génération a avoir cherché l'autre et l'utopie dans le monde réel.
Lucie Azema finit par trois exemples de cités hippie : Christiana, Auroville, Rajneeshpuram, sans en taire les défauts, l'opacité, les malversations, voire les crimes, particulièrement atroces pour le dernier exemple de la liste.
J'ai dans l'ensemble bien aimé cette brève histoire de l'idée d'utopie, à la fois personnelle et capable d'universalité dans la présentation que l'autrice fait des grands mouvements inspirés par cette idée que nous avons besoin d'un non-lieu, d'un lieu qui n'existe pas (qui n'existe pas encore, qui n'existe plus, qui n'a jamais existé et n'existera jamais...).
Bande son proposée 2
Bande son proposée 3
EXTRAITS :
'Penser un monde idéal qui n'existe pas (encore), c'est déjà questionner le fondement même d'une société, ses parti pris. Ce qui nous paraissait inné relève soudainement, de manière éclatante, de l'acquis – et peut, par définition, être modifié, évoluer.'
'Certes, on ne cherche un ailleurs – et on ne se présente à lui – qu'à travers les yeux du monde qui nous a faits et par conséquent les idéaux que celui-ci nous a insufflés. C'est toujours la même porte d'entrée. Néanmoins, chercher l'autre part, c'est convoiter un bouleversement, celui de notre propre ordre établi [...].'
'La vie n'était pas idyllique dans les années 1960, surtout si on était une femme et/ou noir(e). Mais, sur certaines parcelles, les rêves me semblent y avoir été plus grands, plus assumés, la liberté plus radicale.'
'Vue d'ici, la Beat Generation s'apparente davantage à un boys' club [...]. Autour de ces jeunes hommes gravitaient pourtant des écrivaines et poétesses beat qui ne connaîtront pas la même postérité : Donna di Prima, Joyce Johnson, Lenore Kandel, Elise Cowen, Denise Levertov, Mary Norbert Körte [...]. Or, ces femmes avaient tant à dire sur l'Amérique conservatrice des années 1950.'
'on retrouve dans certains écrits et discours hippies des accents empruntés au mythe du « bon sauvage » : l'Orient ferait ici preuve d'une supériorité intellectuelle, puisque réputé non matérialiste et non soumis à un rationalisme étriqué.[...]Par le biais de ces rôles assignés d'avance, les sagesses indiennes sont intrumentalisées [...].'
'Tout commence en 1893 lorsque le maître yogi Vivekananda voyage depuis l'Inde jusqu'aux États-Unis pour se rendre à l'Exposition universelle de Chicago. [...] il évoque le matérialisme de l'Occident et l'importance de la spiritualité en Inde. Autrement dit, il essentialise aussi bien les États-Unis que l'Inde, et cela fonctionne.'
'[...] à partir des années 1960, ces deux tendances se rencontrent : d'un côté, l'Inde qui souhaite exporter la pratique du yoga et, de l'autre, la jeunesse occidentale à la recherche d'un ailleurs plus désirable. La hippie trail est prête à naître.'
'Dans les années 1970, [l'Iran] est aussi en pleine occidentalisation sous l'impulsion du shah [...]. Réciproquement, qu'ils le veuillent ou non, les hippies incarnent l'Occident dont ils cherchent pourtant à se détourner : ainsi, avec l'arrivée de Khomeini au pouvoir en 1979, l'une des premières mesures prises sera de fermer le tronçon iranien de la Hippie trail et de chasser ces routards [...].'
'Les témoignages de l'époque évoquent un Iran qui n'existe plus, où l'on peut boire des bières en terrasse ou sortir danser, et dont la très belle bande dessinée Hippie Trail de Séverine Laliberté et Elléa Bird nous donne un aperçu.'
'Le passé du voyageur change selon l'itinéraire parcouru. Quand il arrive dans une nouvelle ville, il retrouve une part de son passé dont il ne savait plus qu'il la possédait. L'étrangeté de ce que tu n'as plus ou de ce que tu ne possèdes plus t'attend au passage dans les lieux étrangers et jamais possédés.'
' « Dans le domaine de la vie psychologique, telle qu'elle est reconstituée par la psychanalyse, la présence physique a en fait peu d'importance, pour ce qui concerne la réalité psychique. Aussi bien les absents que les morts peuvent non seulement jouer un rôle décisif dans nos vies, mais être ressentis comme davantage présents - et cela parce que, présents, ils le sont en effet ‐ que les vivants. »'
Voir aussi :
L'Amour et l'Occident
L'Histoire revisitée: Panorama de l'uchronie sous toutes ses formes (Encrage / Belles Lettres)
Cartes et cartographie
Atlas des Curiosités
La création des identités nationales. Europe, XVIIIe-XXe siècle
The Dharma Bums
Eutopia
La forme d'une ville
Espèces d'espaces
Ougarit
Harrouda
Рыжий дьявол
À l'écoute du silence
Chronique japonaise
Le Sanglot de l'homme blanc: Tiers-monde, culpabilité, haine de soi
Race et histoire – Claude Lévi-Strauss
Bande son proposée 1
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Carte du Hippie Trail par Par Karte: NordNordWest, Lizenz: Creative Commons by-sa-3.0 de, CC BY-SA 3.0 de, https://commons.wikimedia.org/w/index...
Un essai très personnel qui porte sur la recherche de différentes formes d'ailleurs.
Il y est question des utopies littéraires, comme l'Utopie de Thomas More ou la légende du royaume du prêtre Jean, qui a donné lieu à l'envoi d'un émissaire, Maître Philippe le Vénitien, par le Pape Alexandre III. Petit passage par la cryptozoologie.
Puis, on passe au siècle des découvertes, motivé par des ailleurs rêvés et qui a abouti à une exploitation brutale de peuples infantilisés ou idéalisés par ces visions mythiques.
Face à la déception des utopies rêvées, apparaissent les utopies fondées : langues construites, fondation de micro-états, républiques pirates (Ranter Bay, île des forbans, Salé, boucaniers d'Hispaniola...), phalanstères de Fourier, kibboutzim jusqu'à la fin des années 1970, lorsque la droite nationaliste passe au pouvoir en Israël.
L'autrice nous invite ensuite à partager ce qui a motivé son projet d'écriture à l'origine : le Hippie Trail. On suit ses prémisses dans les tribulations de la Beat Generation, dans le mode de vie hipster noir états-unien, et on retrouve son ancrage dans son temps : fossé générationnel grandissant, luttes féministes, lutte pour les droits civiques aux États-Unis, guerre du Vietnam.
Elle vient ensuite à développer l'histoire du Hippie Trail proprement dit, avec ses temps forts, ses limites et sa fermeture progressive.
Tout en présentant de nombreuses et criantes limites dans l'épopée de beaucoup d'entre eux , l'autrice fait l'apologie des hippies, qu'elle présente comme la dernière génération a avoir cherché l'autre et l'utopie dans le monde réel.
Lucie Azema finit par trois exemples de cités hippie : Christiana, Auroville, Rajneeshpuram, sans en taire les défauts, l'opacité, les malversations, voire les crimes, particulièrement atroces pour le dernier exemple de la liste.
J'ai dans l'ensemble bien aimé cette brève histoire de l'idée d'utopie, à la fois personnelle et capable d'universalité dans la présentation que l'autrice fait des grands mouvements inspirés par cette idée que nous avons besoin d'un non-lieu, d'un lieu qui n'existe pas (qui n'existe pas encore, qui n'existe plus, qui n'a jamais existé et n'existera jamais...).
Bande son proposée 2
Bande son proposée 3
EXTRAITS :
'Penser un monde idéal qui n'existe pas (encore), c'est déjà questionner le fondement même d'une société, ses parti pris. Ce qui nous paraissait inné relève soudainement, de manière éclatante, de l'acquis – et peut, par définition, être modifié, évoluer.'
'Certes, on ne cherche un ailleurs – et on ne se présente à lui – qu'à travers les yeux du monde qui nous a faits et par conséquent les idéaux que celui-ci nous a insufflés. C'est toujours la même porte d'entrée. Néanmoins, chercher l'autre part, c'est convoiter un bouleversement, celui de notre propre ordre établi [...].'
'La vie n'était pas idyllique dans les années 1960, surtout si on était une femme et/ou noir(e). Mais, sur certaines parcelles, les rêves me semblent y avoir été plus grands, plus assumés, la liberté plus radicale.'
'Vue d'ici, la Beat Generation s'apparente davantage à un boys' club [...]. Autour de ces jeunes hommes gravitaient pourtant des écrivaines et poétesses beat qui ne connaîtront pas la même postérité : Donna di Prima, Joyce Johnson, Lenore Kandel, Elise Cowen, Denise Levertov, Mary Norbert Körte [...]. Or, ces femmes avaient tant à dire sur l'Amérique conservatrice des années 1950.'
'on retrouve dans certains écrits et discours hippies des accents empruntés au mythe du « bon sauvage » : l'Orient ferait ici preuve d'une supériorité intellectuelle, puisque réputé non matérialiste et non soumis à un rationalisme étriqué.[...]Par le biais de ces rôles assignés d'avance, les sagesses indiennes sont intrumentalisées [...].'
'Tout commence en 1893 lorsque le maître yogi Vivekananda voyage depuis l'Inde jusqu'aux États-Unis pour se rendre à l'Exposition universelle de Chicago. [...] il évoque le matérialisme de l'Occident et l'importance de la spiritualité en Inde. Autrement dit, il essentialise aussi bien les États-Unis que l'Inde, et cela fonctionne.'
'[...] à partir des années 1960, ces deux tendances se rencontrent : d'un côté, l'Inde qui souhaite exporter la pratique du yoga et, de l'autre, la jeunesse occidentale à la recherche d'un ailleurs plus désirable. La hippie trail est prête à naître.'
'Dans les années 1970, [l'Iran] est aussi en pleine occidentalisation sous l'impulsion du shah [...]. Réciproquement, qu'ils le veuillent ou non, les hippies incarnent l'Occident dont ils cherchent pourtant à se détourner : ainsi, avec l'arrivée de Khomeini au pouvoir en 1979, l'une des premières mesures prises sera de fermer le tronçon iranien de la Hippie trail et de chasser ces routards [...].'
'Les témoignages de l'époque évoquent un Iran qui n'existe plus, où l'on peut boire des bières en terrasse ou sortir danser, et dont la très belle bande dessinée Hippie Trail de Séverine Laliberté et Elléa Bird nous donne un aperçu.'
'Le passé du voyageur change selon l'itinéraire parcouru. Quand il arrive dans une nouvelle ville, il retrouve une part de son passé dont il ne savait plus qu'il la possédait. L'étrangeté de ce que tu n'as plus ou de ce que tu ne possèdes plus t'attend au passage dans les lieux étrangers et jamais possédés.'
' « Dans le domaine de la vie psychologique, telle qu'elle est reconstituée par la psychanalyse, la présence physique a en fait peu d'importance, pour ce qui concerne la réalité psychique. Aussi bien les absents que les morts peuvent non seulement jouer un rôle décisif dans nos vies, mais être ressentis comme davantage présents - et cela parce que, présents, ils le sont en effet ‐ que les vivants. »'
Voir aussi :
L'Amour et l'Occident
L'Histoire revisitée: Panorama de l'uchronie sous toutes ses formes (Encrage / Belles Lettres)
Cartes et cartographie
Atlas des Curiosités
La création des identités nationales. Europe, XVIIIe-XXe siècle
The Dharma Bums
Eutopia
La forme d'une ville
Espèces d'espaces
Ougarit
Harrouda
Рыжий дьявол
À l'écoute du silence
Chronique japonaise
Le Sanglot de l'homme blanc: Tiers-monde, culpabilité, haine de soi
Race et histoire – Claude Lévi-Strauss
May 15, 2025
Dans un monde qui se rétrécit, où l’on peine parfois à voir au-delà du présent, Nous avons besoin d'un ailleurs qui n'existe pas nous rappele que des lieux et des idées nous sont nécessaires pour imaginer puis chercher un monde meilleur. Lucie Azema y évoque la route des hippies, les récits d’utopie, les grands espaces d’hier et les refuges mentaux d’aujourd’hui – échappatoires à l’étroitesse du réel. En ces temps sombres, ce livre est un cocon, une perle d’espoir qui continue de me faire réfléchir plusieurs jours après en avoir fini la lecture.
February 8, 2025
4 étoiles parce qu’il ne peut pas détrôner l’usage du thé
juste mon autrice d’essais préférée, tout ses livres nous font voyager, rêver, découvrir et je suis toujours impatiente de les ouvrir et de me laisser emporter. j’ai juste trouvé l’organisation des idées un peu décousue dans celui-là malheureusement.
juste mon autrice d’essais préférée, tout ses livres nous font voyager, rêver, découvrir et je suis toujours impatiente de les ouvrir et de me laisser emporter. j’ai juste trouvé l’organisation des idées un peu décousue dans celui-là malheureusement.
Read
January 22, 2025Un peu comme avec son livre sur le thé, j'ai beaucoup apprécié l'idée générale et les anecdotes distillées, mais vraiment pas la construction.
Ici, comme elle le dit, elle souhaitait écrire un livre sur l'expérience hippie du voyage, mais devant le manque d'enthousiasme de son éditrice, elle l'a reconverti en livre plus vaste sur ce qui nous pousse à voyager, dans un contexte historique plus large. En moins de 200 pages, c'était ambitieux et cela m'a laissée sur ma faim, notamment dans les chapitres sur les hippies et le hippy trail de Istanbul à Katmandou. On voit bien qu'elle aurait plein d'autres choses à nous raconter, mais le livre n'est pas censé être centré là-dessus. Dommage.
Dans les autres chapitres, les anecdotes, toujours intéressantes, arrivent parfois comme un cheveu sur la soupe. Par contre, j'ai laissé mes notes en France, et je ne me souviens pas d'exemples (alors que j'ai écrit "pourquoi c'est là ça ?" devant certains paragraphes).
J'aurais tellement aimé lire un livre de Lucie Azema qui mêle son expérience de voyageuse en Orient au présent à l'histoire des hippies. Dommage que ce ne soit pas le projet qui ait vu le jour.
Ici, comme elle le dit, elle souhaitait écrire un livre sur l'expérience hippie du voyage, mais devant le manque d'enthousiasme de son éditrice, elle l'a reconverti en livre plus vaste sur ce qui nous pousse à voyager, dans un contexte historique plus large. En moins de 200 pages, c'était ambitieux et cela m'a laissée sur ma faim, notamment dans les chapitres sur les hippies et le hippy trail de Istanbul à Katmandou. On voit bien qu'elle aurait plein d'autres choses à nous raconter, mais le livre n'est pas censé être centré là-dessus. Dommage.
Dans les autres chapitres, les anecdotes, toujours intéressantes, arrivent parfois comme un cheveu sur la soupe. Par contre, j'ai laissé mes notes en France, et je ne me souviens pas d'exemples (alors que j'ai écrit "pourquoi c'est là ça ?" devant certains paragraphes).
J'aurais tellement aimé lire un livre de Lucie Azema qui mêle son expérience de voyageuse en Orient au présent à l'histoire des hippies. Dommage que ce ne soit pas le projet qui ait vu le jour.
December 4, 2024
Il semblerait que Lucie Azema se dresse doucement dans mon panthéon personnel des auteurs et autrices incontournables. Son nouvel essai trône donc désormais dans ma bibliothèque, à côté de son ouvrage sur les femmes voyageuses et celui sur le voyage et le thé. Il faut dire que, à chaque fois, le sujet est intriguant, la plume ciselée, entre l'intime et les recherches plus académiques, le tout avec une fluidité qui fait qu'on l'impression d'écouter une amie passionnante et érudite, plutôt que de lire un essai compliqué.
Dans cet ouvrage, Lucie Azema continue d'explorer sa thématique du voyage, cette fois-ci à travers notre façon d'idéaliser ou inventer certains lieux. Elle s'intéresse particulièrement aux années hippies, riches de lieux d'utopie. Comme toujours, on a droit à un texte accessible et intelligent sur une thématique originale et fascinante. La seule critique : c'est trop court ! J'aurais avec plaisir lu deux fois plus de pages afin de plonger encore plus dans la thématique. Ça aussi, c'est le propre de Lucie Azema : nous offrir un essai qui, s'il peut se suffire à lui-même, nous fait si bien entrevoir la richesse du sujet traité qu'il provoque une furieuse envie d'en savoir plus.
Dans cet ouvrage, Lucie Azema continue d'explorer sa thématique du voyage, cette fois-ci à travers notre façon d'idéaliser ou inventer certains lieux. Elle s'intéresse particulièrement aux années hippies, riches de lieux d'utopie. Comme toujours, on a droit à un texte accessible et intelligent sur une thématique originale et fascinante. La seule critique : c'est trop court ! J'aurais avec plaisir lu deux fois plus de pages afin de plonger encore plus dans la thématique. Ça aussi, c'est le propre de Lucie Azema : nous offrir un essai qui, s'il peut se suffire à lui-même, nous fait si bien entrevoir la richesse du sujet traité qu'il provoque une furieuse envie d'en savoir plus.
February 15, 2025
Je suis un peu mitigée, mais je crois que cest vraiment personnel... neanmoins il a beaucoup de passages que je vais retenir du debut, qui posaient vraiment les questions que je souhaite travailler, mais après ct pas trop mon truc, le côté typologique chronologique pas etc etait pas trop approfondi à mon goût, ca senumerait bcp, et le tout ca fait decousu, ce qui vu le projet initial est assez previsible.. et la fin m'a pas trop plu, meme si ca se base sur du biographique notamment, ca creuse pas là où je veux aller, et le rapport au voyage cest pas du tout du tout celui que jai, celui auquel je reflechis (deja le vocab voyage jsp) de meme que le concept de chez-soi etc
En somme g limpression que je cherche un ou des livres precis et je sais pas sils sont ecrits ou sils existent peut etre au fond c ca mon ailleurs qui existe pas donc peut etre c facile pour moi de mettre des notes comme ça sur un site internet
En somme g limpression que je cherche un ou des livres precis et je sais pas sils sont ecrits ou sils existent peut etre au fond c ca mon ailleurs qui existe pas donc peut etre c facile pour moi de mettre des notes comme ça sur un site internet
March 24, 2025
Après cette lecture, je me demande presque s’il est nécessaire de se mouvoir pour voyager, lorsque que des personnes talentueuses comme Lucie Azema savent si bien nous transporter dans l’espace et le temps au travers de simples lignes merveilleusement bien écrites.
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