Un premier roman à l'atmosphère puissante : sur une île de l'Atlantique battue par les vents, un groupe de femmes s'unit pour rechercher une fillette disparue dans le brouillard. Sur cette île battue par les vents, où les falaises plongent dans la mer et où la lande court à perte de vue, c'est entre les femmes que tout s'organise. Les hommes, eux, travaillent en mer ou sur le continent. Pour tous, l'île reste un refuge, magnétique et paisible. Pourtant un jour, pendant une promenade avec sa classe, la petite Raph disparaît dans la brume, et quand le temps se lève, la fillette reste introuvable. Tandis que les femmes organisent la battue et que l'inquiétude s'installe, la nature alentour se met à résonner d'une histoire trouble et sauvage. Dans ce premier roman qui nous entraîne loin de tout, Estelle Rocchitelli nous fait entendre tour à tour les voix de ces femmes, nous conte leurs histoires et ce lien puissant qui les unit.
Impossible d'entrer dans ce roman. Je n'ai pas su être portée par la narration, chorale aux voix trop confondues. Malheureusement, les différentes personnages ne sont pas assez dissociées. Je confonds tout tant ça manque de corps.
Ce font long, un chouilla mou. Je n'ai pas apprécié.
J'étais vraiment partie pour aimer le livre, mais ... ok, plusieurs soucis.
- Trop de voix et peu de personnalité. Vraiment, je ne comprends pas qui est qui, y'a beaucoup de personnages et pourtant, elles se ressemblent absolument toutes. Je m'attache de ce fait à personne et je suis obligée de revenir au début à chaque fois pour essayer de savoir qui je lis. Même si on note une certaine évolution vers la fin, ça reste quand même trop tard. - L'histoire ? Elle n'est pas finie ? Ce n'est pas une fin ouverte, c'est juste ... pas une fin. Ca frustre. - Beaucoup de passages peu utile. C'est très contemplatif, je conçois, mais la lenteur est très agressive et l'ennui arrive très rapidement. - Le style ; c'est parfois très beau, parfois très lourd. Chaque phrase n'a pas besoin d'être impactante, ça bouffe l'histoire et c'est peu fluide.
Mis à part ça, l'ambiance est vraiment belle et la plume est poétique.
Une histoire de mères et de mer qui vous tient en haleine jusqu’au bout, dans une atmosphère à la fois poétique et saisissante. Magnifique premier roman.
J'ai adoré être plongée ainsi totalement dans cette ambiance d'île embrumée, et suivre le récit à travers le regard de toutes ces femmes. Je recommande 1000 fois.
Ça aurait peut-être été une bonne idée de finir l'histoire :| Il aurait suffi d'une phrase, pour offrir à son lecteur le soulagement plutôt que la frustration, pour refermer le livre avec un sentiment positif. Mais non.
Déjà que tout le livre est très (très) lent... J'ai lutté contre l'ennui presqu'à chaque page. Le format n'aide pas : trop de narratrices, dont les voix ne sont pas suffisamment différenciées. À chaque changement de chapitre, je devais revenir en arrière pour me rappeler de qui était qui. Ce n'est qu'au dernier tiers que chacune a vraiment commencé à avoir sa propre histoire et donc à prendre corps. C'est là que l'histoire devient vraiment prenante, mais après combien de tours et détours, de chapitres inutiles et de paragraphes alambiqués.
L'écriture est belle et poétique, certes. Elle est aussi extrêmement décousue. La grammaire est envoyée aux oubliettes. J'imagine bien que c'est un effet de style voulu, mais je le trouve très mal réalisé (et surtout beaucoup, beaucoup trop présent. Trois anacoluthes par phrases, c'est un peu beaucoup quand même). Encore une fois, c'est dans le dernier tiers du livre, quand la narration devient plus linéaire et plus fluide, que j'ai *enfin* eu l'impression que l'on me racontait une histoire.
Il y a vraiment de très beaux passages, qui rendent hommage à la nature et à la mer, à la vie des îliens. Les narratrices sont touchantes, l'histoire racontée est dramatique. Beaucoup d'ingrédients sont réunis pour en faire un très bon livre. Mais qu'est-ce qu'il est long à démarrer... tout ça pour ne même pas finir...
Premier roman d’Estelle Rocchitelli « Après la brume », nous invite sur une petite île bretonne à l’atmosphère empreinte de mystère, de charme et à l’environnement indompté. Dans ce roman, ce sont les femmes qui racontent la vie quotidienne pendant que les hommes sont en mer. Différentes voix se succèdent et se répondent : Yuna l’ancienne des lieux, Alma grande passionnée d’oiseaux, Marielle qui cherche dans l’océan calme et sérénité, Karen qui tient la seule auberge de l’île, Lili de passage les week-ends, Maud l’institutrice nouvellement affectée, et Tina maman de la petite Raphaëlle dite Raph, 6 ans. C’est lors d’une sortie scolaire que Raph disparaît. Sur l’île, un phénomène assez fréquent envahit les espaces : la présence d’une brume épaisse qui tombe d’un coup et empêche toute visibilité. Raph connaît bien la lande, il ne fait aucun doute qu’elle va réapparaître.
Dans le roman « Après la brume », les femmes occupent une place centrale, devenant les gardiennes de l’île, mais aussi celles de son histoire et de ses traditions. À travers une narration chorale, Estelle Rocchitelli fait résonner leurs voix, chacune apportant une perspective unique de la vie insulaire. Mais ensemble, elles incarnent la résistance, la mémoire et la continuité de cette communauté isolée. Ce choix stylistique permet à l’écrivaine de créer un écho entre leurs expériences individuelles, tout en renforçant l’idée de communauté soudée. Elles sont les piliers d’un lieu marqué par la rudesse des éléments et l’isolement. Les récits se croisent, se complètent et se répondent à l’unisson.
L’océan est une présence omniprésente et puissante, un souffle qui s’exprime au rythme des vagues, une mère capricieuse qui enlace et qui gronde. Il est à la fois berceau et tombeau, un espace vaste qui contient tous les secrets de l’île, ses peurs et ses espoirs. La nature, quant à elle, est un manteau vivant qui recouvre chaque maison. C’est elle qui dicte les lois, qui guide les pas et les pensées de ceux qui y vivent. La nature n’est pas ici une toile de fond : elle est un personnage à part entière, une entité vivante et pulsante qui exige du respect, de l’écoute, et parfois de la crainte. Elle porte en elle la mémoire des siècles, les échos des tempêtes passées et les chuchotements des vents futurs. Le vent parcourt les landes comme un loup affamé. La brume descend sur l’île comme un voile de mystère, recouvrant les chemins, effaçant les repères. « Après la brume » se transforme alors en conte où les ombres semblent prêtes à envahir les corps et les esprits. La disparition de la fillette au présent vient réveiller les fantômes du passé et catalyse les émotions de certains personnages comme la quête de soi, et la résilience. La recherche de Raph ne se limite pas à la quête physique. Elle est aussi symbolique, représentant une recherche de sens, de paix intérieure et de rédemption, comme si les personnages aspiraient à quelque chose de plus grand qu’eux-mêmes.
Ici, la nature est une force sacrée, indomptable, libre et l’écriture d’Estelle Rocchitelli lui rend un hommage vibrant, presque comme un chant ancien. Elle sculpte les paysages avec des mots, comme le vent taille les rochers. Elle ne cherche pas à apprivoiser la nature, mais à la célébrer dans toute sa puissance brute, à la décrire telle qu’elle est. Elle rend visible l’invisible, elle donne aux éléments une voix qui s’élève comme une prière vers le ciel. Ses mots poussent comme des fleurs sauvages, sans les domestiquer ni les contraindre. C’est une écriture qui respire, qui sent le vent, le sel marin, le bois chauffé par le soleil. « Après la brume » est un très joli premier roman. L’écriture d’Estelle Rocchitelli est à la fois lyrique et évocatrice, imprégnant chaque page d’une beauté sombre et délicate. Ce texte annonce une voix littéraire prometteuse, capable de capturer les complexités de l’expérience humaine dans un cadre à la fois intime et universel.
Une ile bretonne. Des femmes de tout âge qui vivent la disparition d'une enfant un jour de brouillard. Un beau premier roman où une belle langue sans chichi raconte, du côté des femmes, un drame en train de se cristalliser au fil des heures. Lisez !
Belle lecture, voix narratives uniquement féminines décrivent une vie sur une île bretonne ou normande. La nature sauvage et lien des personnes y vivant. Une poésie triste, éprouvante et pleine de mystère.
Ça commence bien, le style est prometteur, l'histoire aussi, et puis plouf, ça retombe, ça s'aplatit, une fois la dernière page refermée je ne sais pas ce que je viens de lire, mais une chose est sûre, ça manque cruellement de consistance.